lundi, 20 septembre 2021
Bonnal et la Nécropolitique
11:40 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, nécropolitique, nicolas bonnal, problèmes contemporains | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 19 septembre 2021
Remarques sur la condition nécropolitique en Occident
Remarques sur la condition nécropolitique en Occident
Nicolas Bonnal
Ce sujet vaut un livre mais il y a longtemps que j’ai compris que mieux vaut un mauvais article qu’un bon livre par les temps qui courent. L’important est de sensibiliser, pas de donner à penser: il est tard…
Nécropolitique. Le mot était trop simple. Il fallait y penser à partir du cimetière de zombies popularisé par Michael Jackson, par Don Siegel ou par Jarmusch. J’ai découvert ce mot grâce à mon ami écrivain et ethnologue Panagiotis Grigoriou (voyez son blog greek-crisis.com) ; il existait sous la plume d’Achille Mbembe, penseur camerounais qui reprenait Foucault (encore lui…) pour bellement décrire la condition du colonisé ou du palestinien.
Panagiotis Grigoriou, Achille Mbembe.
Mais je vais faire en bon helléniste de ce mot ce qui me convient. La dernière partie de la Cité antique de Fustel de Coulanges éclairera les plus entreprenants. Les cités naissent, croissent et meurent plus vite qu’on ne le croit : Ibn Khaldun leur donne quatre générations, alors… Ce qui se passe en Occident en ce moment est prodigieux pour le froid observateur : dégénérescence morale, physique, économique, diplomatique, effondrement culturel et spirituel ; il ne reste plus rien, on peut évoquer les tombeaux pleins d’ossements dont parle le Christ. Dès les années vingt Zweig ou Bernanos voient cette entropie, et Guénon essaie de nous éclaircir sur ce point dans sa Crise du monde moderne. Malheureusement elle se poursuit et nous tombons plus bas. Ce n’est pas ce qui gêne la majorité qui ne sait pas qu’elle est morte sur le plan politique ou spirituel. Les imbéciles qui font mine de découvrir l’inféodation de toujours de la république aux anglo-saxons (aux banquiers de la City donc) en seront pour leurs frais. On peut être un vivant et un mort : c’est le sens du mot nécropolitique. On verra qui de Zemmour ou de Macron nos morts vivants préfèreront l’an prochain. Si élections il y a. Car la nécropolitique est aussi une dictature, si elle est une dictature populaire.
En même temps la tyrannie vaccinale se répand, et le contrôle informatique par le techno-nazisme des GAFA (le nazisme est un avatar irrationnel, technologique et bureaucratique de la démocratie capitaliste, c’est tout). En même temps on ne peut parler de dictature (Hitler n’était pas un tyran) : les populations approuvent dans leur immense majorité, comme je le dis depuis le début à ceux qui voient des Jean Moulin partout. La masse approuve, et on n’est pas en dictature. On est dans le domaine de la nécropolitique. J’aime aussi le mot d’hystérésis qui évoque une causalité morte. Notre civilisation helléno-chrétienne ou autre (je n’ai vraiment plus envie de gloser dessus) est morte depuis longtemps, mais quelque chose lui survit, quelque chose qui est mort – et ce depuis longtemps.
Les grands écrivains ont senti venir cette mort au dix-neuvième siècle (voyez mes recueils), fils des révolutions industrielles britannique et politique française (la démocratie, le parlement, etc.). C’est ce qui a donné les horreurs de la révolution industrielle qui prend fin (déplétion généralisée quoiqu’on en pense), des guerres dites mondiales, du conditionnement des masses (via leur instruction – voyez mon texte sur Lévi-Strauss), de la propagande à la Bernays, de la télé, du consumérisme, de la destruction des cultures orientale ou primitives encore vivantes, du colonialisme, etc. Tout cela a accru la monotonie (Zweig), le dégoût de la liberté (Bernanos), l’abrutissement médiatique (Bernays) ou technoscientifique. On vit une accélération via le smartphone qui étymologiquement est un instrument de mort (smert en russe) ou d’assassinat de l’esprit (phonè, meurtre en grec).
Le mot nécro-politique induit bien des sens ; il signe la mort du politique ; ou le citoyen mort. Ou même la ville morte : une ville qui ne vit que du tourisme est une ville morte par exemple. Je reviens de Tolède-citadelle qui s’est vidée de ses habitants: 4000 habitants contre 70.000 au précédent siècle. Le commerce crève aussi de ne plus avoir ses charters de chinois. La plupart des villes en Occident ne vivent que du tourisme et de l’administration qui a pris une dimension tentaculaire – et n’a pas attendu la crise sanitaire – au point d’exterminer via les règlements, les lois, les impôts, les préjugés toute volonté de vivre et de travailler (Tocqueville…). L’administration a créé aussi le citoyen superflu dont parle Nietzche, encadré et protégé par des bataillons de fonctionnaires. Le triomphe des imprimantes a créé aussi cela: une nécro-économie qui vit de la finance, de l’assurance, de l’immobilier (FIRE) et du tourisme a remplacé l’économie réelle.
Nous faire vivre comme des morts est le rêve de Schwab, Gates et autres techno-nécromanciens, sans doute avant de nous tuer. Il faut vivre comme un mort avant de mourir, tel est l’esprit de la nécropolitique selon Macron ou les ogresses Lagarde, von der Leyen, Yellen, Merkel. Lisez enfin pour comprendre ce que je veux dire la fin du conte La Belle au Bois dormant. Ce projet s’est accompagné d’une philosophie grotesque (le diable est mauvais théologien, dixit Guénon) et d’un fantastique abrutissement des masses occidentales, abrutissement qui menace une grande partie du monde. Les masses ne remarquent pas par exemple comme mon taxi de Tolède que les hommes politiques les détestent. Les nécropoliticiens veulent les piquer, les emprisonner, les marquer, les ruiner, les affamer, les remplacer, les faire crever de froid, de chaud, de n’importe quoi. Les phénomènes woke ou de repentance sont aussi utilisés pour neutraliser notoirement ces masses. Freud parlait de la liquidation de l’agressivité et de la sexualité comme fait fondamental de la civilisation (Guénon explique que la notion de civilisation apparait quand elle achève de disparaître la civilisation) ; en fait dans notre anti-civilisation sexualité et agressivité sont censurées et on débouche sur une liquidation en règle et parfaitement acceptée puisque la vieille race blanche comme je l’ai nommée préfère se laisser tuer que continuer de polluer. Ce n’est pas pour cela du reste qu’elle renonce au code QR et aux terrasses de café. Mais dans la nécropolitique on ne sait pas si on est vivant.
L’emprisonnement accepté via les camps australiens et canadiens (éternelles colonies pénitentiaires du Deep State anglais finalement), le passe sanitaire, les masques, les gestes-barrière, signes tous plus aberrants les uns que les autres marquent une mortalité beaucoup plus grave et vexante que celle du Covid, une mortalité psychique. Déjà Bernanos ou Céline ne se faisaient pas d’illusions sur notre condition ; et Chateaubriand ajoutait : « qui vit trop meurt vivant ». Car la nécropolitique repose sur le vieillard.
Bienvenus dans la nécropole mondialiste.
Sources :
http://www.dedefensa.org/article/rene-guenon-et-notre-civ...
http://www.dedefensa.org/article/sigmund-freud-politiquem...
https://www.amazon.fr/Grand-Reset-grand-effondrement-Alex...
https://www.amazon.fr/Chroniques-sur-lHistoire-Nicolas-Bo...
https://www.les4verites.com/international/chateaubriand-e...
http://www.greekcrisis.fr/2021/09/Fr0913.html#db
https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9cropolitique
https://www.dedefensa.org/article/burckhardt-et-la-destru...
https://lesakerfrancophone.fr/informatique-et-nouvel-ordr...
11:09 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas bonnal, actualité, nécropolitique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 08 juillet 2021
Pandémie et Nécrodémocratie
Francisco Tomás González Cabañas
Pandémie, Nécropolitique et Nécrodémocratie
Ex: http://novaresistencia.org/2021/07/04/pandemia-e-necrodemocracia/
La pandémie a mis en évidence l'échec des démocraties occidentales qui, au nom de leurs "grands" idéaux abstraits, n'ont pas fait grand-chose pour arrêter la propagation du virus ou pour prévenir les décès. Dans un contexte d'austérité néolibérale qui désigne une partie de la population, notamment les personnes âgées, comme "indésirable", nous sommes confrontés à l'émergence de "nécrodémocraties", le genre de régime occidental qui travaille activement à la mort d'une partie de ses propres citoyens.
Les décès que l'administration de la pandémie aurait pu éviter
"La nécropolitique permet de problématiser les logiques politiques contemporaines, où s'entremêlent violence, droit, exception et souveraineté. C'est-à-dire que la nécropolitique conjugue les éléments nécessaires au contrôle de la population à partir de la construction de discours sur la guerre, sur l'ennemi et sur la terreur pour justifier l'exception comme seule alternative pour le retour à une normalité sociale" (Brito-Alvarado X., Capito Alvarado, J. 2020. Le néolibéralisme comme nécropolitique des zombies. Arguments : journal de critique sociale, 22, 252-279).
" La prolifération des armes et l'existence de mondes de la mort - des lieux où les gens sont tellement marginalisés où ils vivent réellement comme des morts vivants - sont un indicateur qu'il existe une politique de la mort (une nécropolitique) plutôt qu'une politique de la vie (une biopolitique) telle que l'entend Foucault " (Mbembe, A. 2011. Nécropolitique. Santa Cruz de Tenerife : Melusina.).
Les auteurs de l'article cité, ont projeté avec une maîtrise théorique ce qui s'est passé quelque temps après l'avoir écrit: "Pour que la nécropolitique soit mise en œuvre, il doit y avoir un état d'exception, comme le propose Agamben, qui justifie la mise en œuvre de mesures politiques permettant au pouvoir souverain d'éliminer les sujets inutiles à ses intérêts" (Ibidem, 15).
Bien que l'axe conceptuel qu'ils proposent passe par la réaffirmation du néologisme "nécropolitique", ils glissent un chapitre en relation avec ce que nous considérons en fait plus central, la nécrodémocratie, qui a été clairement démontrée, à travers la pandémie, par la gouvernance désastreuse en termes humanitaires de tant de gouvernements démocratiques ou de ceux qui s'en vantent, comme celui de l'Argentine :
" Giorgio Agamben (en 2006), dénonce dans Homo Sacer I, Pouvoir souverain et vie nue, que les dispositifs juridiques capturent la vie de ces sujets. Par conséquent, pour Agamben, le meilleur contrôle de la population est la démocratie. Le pouvoir démocratique implique qu'il est nécessaire de rendre invisible une série d'actions qui visent à dissimuler certaines violations des droits de l'homme" (ibid., 19).
Enfin, au moins pour re-signifier l'article, pour reconnaître sa valeur théorique, qui a vu plus loin ce qui s'est passé quelque temps plus tard sous l'apparence sanitaire, nous citerons encore un passage d'Agamben, qui soutient ce que nous proposons, la constitution du concept postérieur à celui de " nécropolitique ", celui de " nécrodémocratie ".
" S'il y a une caractéristique qui peut définir les démocraties et les totalitarismes actuels, c'est que chaque fois leurs complexités politiques alambiquées sont rendues visibles pour parvenir à l'exercice du pouvoir de l'État à travers la mise en œuvre de discours et de politiques, pour parvenir à la domination de la population ; ainsi, le pouvoir qui revient au "souverain est celui qui décide de la valeur et de la dévaluation de la vie en tant que telle" (Agamben, G. Homo Sacer. Pouvoir souverain et vie nue. Valence : PreTextos).
La responsabilité concrète, effective et irréfutable des gouvernements et, avec elle, des gouvernants, qui se perçoivent comme démocratiques, doit être découverte ou démasquée. Dans le clivage du signifiant maître dans lequel les outrages gouvernementaux sont soutenus, par des clins d'œil démocratiques, nous ne pouvons manquer de signaler le manque, la carence, le trou, cette pandémie par le biais delaquelle, il y a, ni plus ni moins, les milliers de morts qui ont avancé (volontairement) leur finitude, par le travail et la grâce des administrations qui au nom du sacré et du totem de la démocratie.... ont vaccinés tardivement et à tort, sautant les "démocratiques" et les "démocrates", vaccinés tardivement et mal, coupant la ligne pour consacrer leurs privilèges et ceux des leurs et condamnant à plus de pauvreté et de marginalité ceux qui survivent encore à une tragédie, clairement évitable dans ses chiffres énormes et douloureux dont sont responsables certaines nécrodémocraties dans lesquelles nous vivons.
Source : Geopolitica.ru
14:18 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, pandémie, nécropolitique, nécrodémocratie | | del.icio.us | | Digg | Facebook