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mercredi, 11 avril 2012

La réforme imminente de l'ONU affaiblira l'influence de l'Europe

Voici une preuve de plus que le Royaume-Uni est l'ennemi de l'Europe. Osons la rupture! Boutons hors de l'UE la perfide Albion et remplaçons le marché anglais par celui de la CEI!

 

La réforme imminente de l'ONU affaiblira l'influence de l'Europe

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

La réforme des Nations unies est « imminente » et forcera l'Europe à accepter de jouir d'une moindre influence au sein du Conseil de sécurité, ont expliqué de hauts diplomates à EurActiv.

Le service européen pour l'action extérieure (SEAS) a en effet dû répondre à des critiques selon lesquelles son statut d'observateur au sein de l'institution avait amoindri son influence.

« Le Conseil de sécurité sous sa forme actuelle (voir « Contexte ») ne reflète pas la réalité contemporaine et manque donc de crédibilité », a affirmé à EurActiv l'ambassadeur indien auprès de l'ONU, Hardeep Singh Puri.

« Personnellement, je suis persuadé qu'une réforme est imminente », a-t-il ajouté.

30 % des sièges au Conseil de sécurité

Plusieurs diplomates auprès de l'ONU restent persuadés qu'il sera difficile de mettre en oeuvre une réforme dans un futur proche. Toutefois, un autre haut diplomate a affirmé que le système actuel de représentation de l'UE à l'ONU n'était pas défendable et que toute réforme amènerait le continent à repenser son approche de manière radicale.

« Il y a trop de sièges européens : la Grande-Bretagne et la France sont des membres permanents du Conseil de sécurité et l'Europe a la possibilité d'occuper 30 % de la totalité des sièges », a-t-il expliqué.

Un diplomate de l'UE a dans le même temps expliqué à EurActiv que le nouveau statut d'observateur du SEAS l'obligeait à s'exprimer après tous les autres pays et amenuisait donc son influence.

Le diplomate a affirmé que même si les dirigeants de l'UE avaient aujourd'hui la possibilité de s'exprimer à l'Assemblée générale de l'ONU, le nouveau statut d'observateur de l'UE avait amenuisé son influence. Les Etats membres individuels qui représentaient l'UE en tant que pays exerçant la présidence avaient plus de poids et d’influence, a-t-il expliqué.

Il a ajouté que le Royaume-Uni avait adopté une position difficile au sein de l'ONU en refusant de permettre à l'UE de parler en son nom pour les questions où il estimait avoir des intérêts nationaux à préserver.

Concernant le nouveau statut de l'UE à l'ONU, l'ambassadeur de l'UE Thomas Mayr-Harting a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un grand pas en avant.

Selon lui, cette nouveauté n'a certainement pas diminué l'influence de l'Europe. Elle a au contraire permis une meilleure continuité via les représentants institutionnels de l'UE.

« Ce changement offre également de plus grandes opportunités de synergies entre les différents domaines dans lesquels l'UE et ses membres sont actifs à l'ONU. L'UE, en tant que groupe politique majeur aux Nations unies, peut se faire entendre sur un très large éventail de questions, qu'il s'agisse des défis politiques au Moyen-Orient et en Afrique ou encore de l'aide humanitaire et du développement », a-t-il expliqué.

Concernant la position du Royaume-Uni, M. Mayr-Harting a déclaré : « Ils n'ont aucun problème avec le fait que moi-même ou un autre représentant de l'UE s'exprime ; ils souhaitent simplement que l'on précise clairement si nous parlons au nom de l'UE ou au nom de l'UE et de ses membres. »

Une réforme qui ne se limite pas au Conseil de sécurité

L'ambassadeur de l'UE a affirmé que la réforme envisagée couvrait un large éventail de domaines. Il s'agit de réformer le Conseil de sécurité (aucune position commune à l'UE n'a été adoptée), mais aussi l'administration et le budget, des domaines sur lesquels les Etats membres semblent davantage sur la même longueur d'onde.

Les questions budgétaires sont un « cas spécial », dans la mesure où les Etats membres de l'UE contribuent à hauteur de près de 40 % du budget ordinaire et de maintien de la paix de l'ONU, a déclaré M. Mayr-Harting

« Je pense que tout le monde, y compris le Royaume-Uni, est d'accord sur le fait que parfois, même lorsqu'il s'agit d'une compétence exclusive des Etats membres, comme pour le budget, il est judicieux que nous nous coordonnions et que nous parlions d'une seule voix lorsque c'est dans l'intérêt des contribuables de chaque pays de l'Union européenne », a-t-il expliqué.

Réactions :

« Cette réforme n'aura pas lieu parce que les membres permanents [du Conseil de sécurité] le veulent, mais bien parce que c'est le souhait de l'Assemblée générale », a déclaré l'ambassadeur indien auprès de l'ONU, Hardeep Singh Puri.

« S'il y avait un vote sur cette réforme demain à l'Assemblée générale, quels membres permanents [du Conseil de sécurité] affirmeraient ne pas être d'accord ? » Il s'agirait de l'expression du souhait populaire de toute l'assemblée contre les intérêts particuliers de pays individuels. Il n'y a jamais eu de vote à ce sujet à l'Assemblée générale. Les négociations continuent. Je ne dis pas que les choses bougeront aujourd'hui ou demain, mais nous sommes proches d'une décision », a affirmé M. Singh Puri.

« La réforme prévue concerne plus de domaines que le seul Conseil de sécurité », a expliqué l'ambassadeur de l'UE auprès de l'ONU Thomas Mayr-Harting.

« L'UE a des intérêts dans de nombreux domaines, et notamment dans le fait que l'ONU « agisse comme une seule institution ». L'ONU est un ensemble d'agences et de sous-structures. L'UE utilise souvent l'ONU pour canaliser ses actions humanitaires et de coopération au développement. Nous n'avons donc pas intérêt à ce que ces structures se multiplient. Nous souhaitons que l'ONU améliore ses performances et nous sommes tous d'accord là-dessus », a affirmé M. Mayr-Harting.

Concernant les plaintes contre l'influence trop importante de l'Europe au Conseil de sécurité, l'ambassadeur a déclaré : « Il est vrai que lors des dernières élections pour le groupe des Etats d'Europe orientale, lorsque l'Azerbaïdjan a remporté le scrutin contre la Hongrie et la Slovénie, l'Azerbaïdjan a avancé l'argument que le siège de cinq pays de l'UE au sein du Conseil entraînerait une trop grande influence pour l'Europe. »

« Les gens commencent à poser des questions [sur la réforme] », a confié un haut diplomate de l'ONU à EurActiv, sous le couvert de l'anonymat.

« Cela se fonde sur une victoire remportée il y a 65 ans. Des questions telles que « si les Allemands peuvent renflouer la Grèce, comment peuvent-ils encore se voir refuser un siège en tant que l'un des pays les plus forts d'Europe » circulent dans les couloirs du secrétariat », a ajouté cette source.

Jeremy Fleming - traduit de l'anglais par Amandine Gillet

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