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mercredi, 29 juin 2022

La solitude de l'Europe et le défi des BRICS au dollar

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La solitude de l'Europe et le défi des BRICS au dollar

par Francesco Marotta

Source: https://www.destra.it/home/la-solitudine-delleuropa-e-la-sfida-al-dollaro-dei-brics/

Que peut-il se passer ? Tout d'abord, il n'existe pas de vérités absolues, et encore moins de sorciers Zurli ou de Cassandres avec des boules de cristal. Commençons par dire que le Vieux Continent aurait beaucoup plus à gagner avec un Euro fort au lieu de continuer à faire usage du Dollar, pour la raison que la pression inflationniste diminuerait, permettant au ganglion qu'est la BCE, cela semble un oxymore mais c'est comme ça, de ralentir la politique monétaire restrictive à court et moyen terme. Cela pourrait arriver, mais il y a un problème majeur : si la pression sur les prix continue à augmenter et que l'inflation se transforme en déflation, en ajoutant à cela la contraction des salaires, nous aurons de sérieux problèmes en Europe, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas.

Les hausses sont dues à la spéculation en cours et à l'arrêt prolongé des activités, à cause de la pandémie, bientôt les problèmes induits par la guerre arriveront également. Disons que l'on commence à en voir plus qu'un peu. Une petite mise au point consciencieuse : celui qui fait la fête pour cela, devrait être pris avec une pelle, car je ne comprends pas que 99% de la population italienne et européenne soit composée de milliardaires, c'est seulement 1% de la population qui détient la richesse. Cela dit, l'Europe a perdu depuis longtemps l'occasion de s'extraire des turbulences de Wall Street, mais cela ne signifie pas qu'elle ne pourra pas le faire plus tard : en ce sens, il faut dire qu'en Europe, le plus gros problème, c'est nous, et, en Italie, c'est le résultat du berlusconisme en passant par le PD socialiste, de Monti à Renzi, du gouvernement jaune-vert à Draghi, des politiques économiques et financières qui suivent presque servilement les beuglements du New York Bull et ceux de la City.

En cas d'atterrissage non en douceur du dollar, il faut penser à la logique du marché, qui se moque des politiques des banques centrales et des prévisions en tous genres. Je vous invite à regarder où se trouvent les réserves de change de certaines des banques centrales, y compris celles de la nouvelle union, quels sont les types de devises et tout cela. Un exemple parmi tous : la plupart des réserves de change de la Banque centrale russe sont déposées auprès de la Bundesbank. En parlant d'autre chose, je dois dire que, malheureusement, il semble beaucoup plus plausible que le dollar connaisse un atterrissage en douceur avec tous les chocs nécessaires, il semble mais ce n'est pas certain. Il n'y a pas que le bénéfice du doute, la période est très particulière. Un choix comme celui des pays BRICS - Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud - pourrait pousser les États-Unis sur un terrain qui leur est plus favorable : la fin du renforcement atlantique et la partition définitive du monde en deux blocs, avec un nouveau bloc non atlantiste et la possibilité de revoir se dresser un rideau de fer.

Personnellement, je ne pense pas que Biden durera très longtemps, je pense plutôt que celui qui viendra après lui sera beaucoup plus orienté vers des décisions encore plus drastiques. Qu'il s'appelle Trump ou non, pour les Américains, la voie est tracée depuis longtemps et elle mène à une impasse : essayer par tous les moyens d'arrêter un processus qui est inévitable mais pour eux encore réversible. C'est un gros problème, de penser que c'est réversible avec toutes les conséquences.

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