Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 23 septembre 2022

La flotte marchande d'Athènes gagne de l'argent en transportant du pétrole russe

prudent-warrior_9753545_3571589_Medium.jpg

Des Hellènes entreprenants

La flotte marchande d'Athènes gagne de l'argent en transportant du pétrole russe

Erich Körner-Lakatos

Source: https://zurzeit.at/index.php/geschaeftstuechtige-hellenen/

Depuis l'Antiquité, les Grecs sont considérés comme des gens très intelligents. Il suffit de penser à Platon, Socrate et Aristote ou au célèbre cheval de Troie. De nos jours, les actions des Hellènes se révèlent également très habiles. Fin mai/début juin, alors qu'il est à nouveau question de sanctions contre la Russie (6ème paquet de sanctions), Athènes, protégée par la petite île de Malte, qui possède également une importante flotte commerciale, parvient à négocier une exception importante : le transport de pétrole russe par pétroliers n'est pas concerné par l'interdiction des bureaucrates de Bruxelles.

Il y a une raison à cela: la flotte marchande grecque, avec ses quelque 370 millions de tjb (ou GT, pour mesurer la taille d'un navire), est l'une des plus importantes au monde. La flotte civile d'Athènes transporte un cinquième de toutes les marchandises transportées par mer. Au sein de l'UE, c'est même un peu plus de la moitié, sans compter l'importante flotte commerciale de la République de Chypre (également peuplée de Grecs). Il convient toutefois de noter que la plupart des navires, quel que soit leur propriétaire, battent pavillon de pays exotiques comme le Panama, le Liberia ou les îles Marshall. Cela peut s'expliquer par des raisons fiscales ou d'assurance.

Grâce à l'exemption susmentionnée, le pétrole russe se révèle être un véritable pactole pour les armateurs grecs. Des transferts de navire à navire sont effectués en masse au large des côtes du pays. La raison en est probablement la dissimulation de l'origine du pétrole (et aussi du gaz naturel liquéfié) et de la destination finale. Concrètement, il s'agit depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février, d'environ 170 manœuvres de transbordement, au cours desquelles près de 24 millions de tonnes de pétrole ont été déplacées.

Contrairement au gaz naturel, Moscou a trouvé de nouveaux débouchés pour son pétrole brut, principalement des poids lourds comme la Chine et l'Inde. En l'absence de canalisations sur le continent, le pétrole est acheminé vers les clients par voie maritime. Et ce sont les pétroliers grecs qui mènent la danse. Plus de la moitié du pétrole russe est transportée par les Grecs.

Ce qui n'est pas étonnant : dans le monde entier, un tiers des pétroliers sont aux mains de la Grèce. Tandis que d'autres pays ne s'engagent pas dans ce type d'activité par crainte ou par excès de considération pour les Américains et l'UE, Athènes continue d'augmenter ses capacités.

La raison en est que les pétroliers grecs facturent un supplément juteux pour chaque transport de pétrole. Un bénéfice plantureux est ainsi garanti ...

Les commentaires sont fermés.