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dimanche, 23 février 2025

L'économie de l'hydrogène: le rêve coûteux du prétendu miracle vert

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L'économie de l'hydrogène: le rêve coûteux du prétendu miracle vert

Source: https://report24.news/wasserstoff-wirtschaft-der-teure-tr...

Nous vivons actuellement une véritable euphorie autour de l'hydrogène. Mais ce qui est célébré comme le prétendu sauveur de la transition énergétique se révèle, à y regarder de plus près, être un château de cartes coûteux, avec des embûches techniques considérables.

Le calcul simple que nous présentent les politiciens et les sauveurs autoproclamés du climat semble d'abord séduisant: l'hydrogène brûle proprement, est théoriquement disponible en quantité illimitée et doit nous rendre indépendants des combustibles fossiles. Ce qui est volontairement passé sous silence: la production d'hydrogène consomme d'énormes quantités d'énergie - plus que ce qui est utilisable au final.

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« Pour obtenir deux mégawatts d'énergie à partir de l'hydrogène, il faut déjà trois mégawatts d'électricité dans le processus de production », explique l'expert en énergie Robert Bryce. Ce bilan énergétique décevant ne tient même pas compte des pertes lors de la production d'électricité elle-même. D'un point de vue scientifique, on pourrait dire que du point de vue thermodynamique, l'économie de l'hydrogène est tout simplement inefficace dans sa forme actuelle.

Fait particulièrement important: la majeure partie de l'hydrogène produit aujourd'hui provient du reformage à la vapeur du gaz naturel - un processus qui libère des quantités considérables de CO2 (ce que les fanatiques du climat veulent en fait éviter). Il n'est pas question ici d'énergie « verte ». La production alternative par électrolyse à l'aide d'électricité renouvelable n'en est qu'à ses débuts et est encore plus chère.

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Mais ce n'est pas tout: le stockage et le transport de l'hydrogène posent d'énormes défis techniques à l'industrie. La petite molécule rend même les alliages métalliques de haute qualité fragiles et cassants - un phénomène connu sous le nom de fragilisation par l'hydrogène. Les systèmes de pipeline existants ne sont tout simplement pas adaptés au transport d'hydrogène pur.

La liquéfaction comme alternative ? Uniquement possible à moins 253 degrés Celsius et à une pression 700 fois supérieure à la pression atmosphérique - une autre dépense énergétique énorme. La stratégie du gouvernement fédéral allemand en matière d'hydrogène prévoit pour cela des investissements de plusieurs milliards. Nous dépensons ici l'argent des contribuables pour une technologie qui ne sera pas rentable sans subventions durables. Au fond, c'est donc similaire à ce qui se passe depuis des années en matière d'éoliennes et de centrales solaires.

L'évolution actuelle semble particulièrement absurde au vu des expériences historiques. Dans les années 1970 déjà, on vantait l'hydrogène comme la source d'énergie du futur. En 2003, George W. Bush s'était également enthousiasmé pour un monde automobile fonctionnant à l'hydrogène. Peu de choses se sont passées - et pour cause.

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L'amère vérité est qu'une économie énergétique basée sur l'hydrogène fera grimper les coûts de l'énergie de manière drastique. En période de hausse du coût de la vie, c'est une bombe sociopolitique. Le rêve de l'hydrogène « vert » risque de se transformer en un cauchemar coûteux - financé par les contribuables et les consommateurs. Au lieu d'un optimisme technologique aveugle, il serait urgent de procéder à une analyse sobre des coûts et des avantages. Mais il semble qu'il n'y ait pas de place pour cela dans le débat sur le climat qui ne cesse de s'enflammer.

Comment éviter la « politique énergétique la plus stupide du monde » (Wall Street Journal) ?

La question n'est pas de savoir si la politique énergétique - appelée en Allemagne par euphémisme « Energiewende » - sera enterrée, mais seulement quand. Et ensuite ? Partout dans le monde, les jalons sont posés depuis longtemps pour l'énergie nucléaire, sans CO2 comme jusqu'à présent, mais plus intelligente, plus résiliente, plus mobile et moins chère que jamais.

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