samedi, 26 juillet 2025
Malgré les sanctions permanentes: la Russie désormais troisième fournisseur de gaz de l’UE
Malgré les sanctions permanentes: la Russie désormais troisième fournisseur de gaz de l’UE
Bruxelles/Wilhelmshaven. Depuis 2022, depuis le début de la guerre en Ukraine, l’UE tente par tous les moyens de se débarrasser des importations de gaz russes — qui avaient constitué jusqu’ici, pendant des décennies, un pilier de la prospérité économique de l’Allemagne. Mais ce rejet ne fonctionne pas. Malgré des sanctions toujours plus nombreuses, la dépendance des Européens au gaz russe ne diminue pas, mais augmente. Malgré les sanctions occidentales, la Russie reste un fournisseur central de gaz pour l’UE, tant par gazoduc que par gaz naturel liquéfié (GNL), et plus encore : selon les chiffres récents d’Eurostat, la Russie a même dépassé la Norvège en mai pour se hisser à la troisième place parmi les cinq principaux importateurs.
Les données d’Eurostat montrent que cette hausse est principalement due à l’augmentation significative des livraisons de GNL en provenance de Russie. Celles-ci ont augmenté en mai d’un tiers par rapport au mois précédent, atteignant 703 millions d’euros. Mais les importations par gazoduc ont également augmenté de 6,4% pour atteindre 408 millions d’euros. Au total, en mai, les livraisons russes de gaz vers l’UE ont atteint 1,1 milliard d’euros — soit une hausse de près de 25% par rapport à avril. La Norvège a chuté à la quatrième place avec 842 millions d’euros (–13%).
Les États-Unis restent, avec 1,9 milliard d’euros, le principal fournisseur, mais leurs exportations ont diminué d’un tiers. L’Algérie suit à la deuxième place (1,12 milliard d’euros, contre 1,3 milliard en avril), tandis que le Royaume-Uni complète le top cinq avec 367 millions d’euros.
Les sanctions se sont retournées contre leur auteur, faisant grimper massivement les prix du gaz dans l’UE: selon Eurostat, 1000 mètres cubes coûtaient encore 206 euros en avril 2021, mais en avril 2024, ce montant s’élevait à 523,5 euros — une augmentation de X 2,5. La raison en est la transition de l’UE vers les importations de GNL. En 2021, le gaz liquéfié ne représentait qu’un tiers des approvisionnements de l’UE, en 2025, ce sera près de la moitié. Les coûts liés à cette transition ont explosé, passant de 257 euros en 2021 à 645,5 euros en 2024. Bien que le gazoduc, à 417 euros, soit moins cher, son prix a également augmenté de façon significative par rapport à 2021 (178,7 euros).
Source: Zu erst, juillet 2025.
15:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaz, gnl, russie, europe, affaires européennes, énergie, sanctions | |
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