Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 10 octobre 2022

Remarques sur Chesterton et un extraordinaire discours de Giorgia Meloni

gilbert-keith-chesterton-english-mary-evans-picture-library.jpg

Remarques sur Chesterton et un extraordinaire discours de Giorgia Meloni

par Nicolas Bonnal

Giorgia Meloni au cours d’un discours extraordinaire, référencé et courageux, a attaqué les marchés financiers et a défendu l’indéfendable (pour la presse française ou autre), la famille, le pays (je préfère ce mot à patrie maintenant, la patrie on est trop morts pour elle, et pour son État, voyez mon Coq hérétique), le droit de ne pas être un numéro. On se serait cru dans le générique du Prisonnier (voyez mes textes), série conçue par l’acteur rebelle et chrétien Patrick McGoohan : « je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ».

Puis elle a cité Chesterton. On devra se battre pour dire que le brin d’herbe est vert à la belle saison. Quel coup de génie : en effet les vert-de-gris sont revenus avec l’écologie et veulent (cf. Peter Koenig) remplacer le vert par le brun, le tout sous la houlette des investisseurs type BlackRock-Fink et les conseillers Schwab-Harari si proches parfois des frères Marx.

41jPXLFvCyL.jpgOn connaît tous les Hérétiques de Chesterton, recueil où Chesterton exécute, au début du siècle dernier, les tenanciers anglo-saxons des hérésies modernes (à commencer par l’impérialiste Kipling) : Chesterton voit venir les végétariens avec leurs gros sabots, les « remplacistes » proches des impérialistes (Le Retour de Don Quichotte), les féministes et l’interdiction de manger de l’herbe. Dans l’Auberge volante il prévoit aussi une interdiction des ventes d’alcool sur fond de credo hostile – d’où le vol de l’auberge. Chesterton avait aussi vu le danger du salariat de masse ; dans le Club des métiers bizarres (Club of Queer trades) ce libertarien chrétien défend la possibilité d’inventer un métier qui n’existe pas – et qui rapporte. Cette intuition géniale a servi d’inspiration au grand film de David Fincher, The Game. C’est l’Agence de l’aventure et de l’inattendu.

Enfin Chesterton a aussi publié le meilleur livre historique sur la conspiration des milliardaires, à partir de l’Afrique du Sud : c’est Un nommé jeudi. Et la police lancée aux trousses de tous les Oppenheimer et Cecil Rhodes de la planète se retrouve elle-même poursuivie. On est dans le cauchemar comme nous en ce moment.

Je ne veux pas défendre Méloni : on verra si elle se couche comme tout le monde, sur un coup de fil de Londres ou de Washington. Mais ce qu’elle a dit, elle l’a dit, et on allait ici bien plus loin que Trump, que Zemmour ou que Marion Le Pen (ne parlons de la tante, qui a si bien profité de ses vacances et de ses indemnités). Et la parole qui vole – puis qui gèle, comme dit Rabelais – peut aussi dégeler.

APO-Meloni2.jpg

Le système malgré toute sa presse abjecte totalitaire, collabo et génocidaire, a du souci à se faire en cet hiver qui s’annonce glacial. Et bien joué le coup du message de Giorgia remixé dans les discothèques : avec les italiens qu’on croit toujours décadents ou au bout du rouleau, c’est exactement ce qu’il fallait faire. Transmettre un message conservateur sur fond de beuglant (comme disait Saint-Exupéry dans Terre des Hommes).

Continue Giorgia, et ne nous déçois pas.

51eiI5JrIXL.jpgJ’oubliais : dans What I saw in America, Chesterton dénonce son arrivée en Amérique après la Guerre. On contrôle tout et on ausculte tout pour savoir si le voyageur ou l’émigrant européen, devenu soudain un pestiféré, ne s’est pas fait inaugurer le virus du communisme ou de l’anarchisme. Le tout évidemment sur fond de chasse aux buveurs de bière. La Prohibition est puritaine et pas musulmane. Avec des défenseurs de la Liberté comme les Yankees qui avait rasé le Sud après la Guerre de Sécession, et qui aujourd’hui interdisent sur ordre des actionnaires sexe, famille, patriotisme ou race, Chesterton savait qu’on aurait du souci à se faire. Et dans le même opus, il voit la terrible menace féministe américaine se pointer.

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

mardi, 05 décembre 2017

Chesterton et la menace féministe en Occident

chesterton_recadre.jpg

Chesterton et la menace féministe en Occident

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

On va parler du néo-féminisme et cela va nous fâcher avec les plus naïves de nos lectrices, celles qui vous font la morale et vous accusent d’extrémisme à tout bout de champ avant de bénir les bombardements sur la Syrie ou la Libye – en attendant la Russie…

Commençons notre sujet par Merkel, la bébête immonde des temps postmodernes dont comme le sparadrap du capitaine Haddock (victime expiatoire de l’infecte Castafiore) on ne peut se débarrasser.

J’en parlais il y a quelques années sur BVoltaire.fr, journal (j’ai gardé un très bon souvenir de Gabrielle Cluzel qui comme moi – mais après – a officié à famille chrétienne) qui à l’époque avait su attirer rédactrices et collaboratrices dans un monde antisystème à 90% masculin (et pas pour rien ; tout était prédit par Nietzsche, par Chesterton, par Tocqueville, par l’honorable Charles Pearson, lisez ou relisez mes textes).

Autoritaire et humanitaire, Angela Merkel incarne le péril féministe ; voyez L’Express qui évoqua dans une manchette débile ces femmes qui sauvent le monde. En réalité si nous avions eu Hillary Clinton au pouvoir, nous aurions déjà la guerre mondiale. Merkel incarne l’esprit de la nursery décrit en 1921 par Chesterton lors de son voyage en Amérique. Pour Chesterton la féministe (la fasciste ou la bolchéviste au féminin) considère le citoyen comme un enfant, pas comme un citoyen :

And as there can be no laws or liberties in a nursery, the extension of feminism means that there shall be no more laws or liberties in a state than there are in a nursery.

La trique dans une main, les rares sucreries dans l’autre. Les peuples en Europe sont en effet toujours traités comme des enfants, et menacés s’ils se montrent récalcitrants. Les arguments des élites reproduisent en continu cet autoritaire schéma matriarcal.

Lagarde est là pour financer l’Ukraine, Ivanka pour inspirer la guerre, Merkel la soumission et le TTIP, Theresa May les retrouvailles avec les USA. Le fascisme à la sauce mondiale prend un visage féministe. Car le féminisme est une métastase du totalitarisme postmoderne. On retrouve comme toujours Tocqueville et son pouvoir prévoyant, tutélaire et doux, qui cherche à nous fixer dans l’enfance.

Ces froides fonctionnaires sans enfant remplissent nûment leur tâche ingrate, oubliant au passage que l’homme a été créé égal à la femme, l’électeur à son élu.

Les harpies… sur ce sujet Philippe Grasset remarquait « la tendance d’Obama à s’entourer de créatures essentiellement féminines, les Harpies diverses, Nuland, Rice, Flournoy, Clinton, Power, les personnages les plus extrémistes de toutes les administrations depuis des décennies, sinon les plus extrémistes de toute l’histoire de la diplomatie US. »

Merkel est assortie. Et la comète Haley à l’ONU qui aboie pour la guerre à tout bout de champ sur tous les terrains possibles !

On espère se débarrasser de Merkel. Mais ce n’est pas encore fait hélas ; et puis ce n’est pas tout.

Le système étatique allemand accable les contribuables, poursuit les internautes, persécute les familles, relâche les violeurs (voyez l’intervention de Poutine à ce sujet). Il devient tyrannique pour appuyer la dérive de la chancelière muée en femme la plus impuissante du monde, car les gros animaux blessés sont les plus dangereux. A propos de gros animaux rappelez-vous qu’en Allemagne on a ouvert des bordels zoophiles (où on sodomise chiens et moutons), et qu’on met en prison les parents qui refusent la théorie du genre pour leurs enfants. Car on n’est pas des sauvages mais tout de même.

simmonnot.jpgLisez le livre définitif sur l’homosexualité et la question nazie, écrit par l’ancien chroniqueur du Monde Philippe Simonnot. Il se nomme Le Rose et le brun et montre bien que ce détraquement sexuel bien germanique que l’on observe sous Merkel a des origines bien brunes – et même impériales (scandale Krupp, entourage du Kaiser, etc.). On pourra aussi souligner la parenté de la tyrannie Merkel avec celle de l’eschatologique figure dans le meilleur épisode d’Harry Potter (phénix). Angela Merkel illustre bien l’autoritarisme rose bonbon de Dolores Umbridge, professeur en arts obscurs.

Espérons que les Allemands se réveillent pour la liberté européenne, celle qui repose sur la solidarité des peuples et l’amitié avec la Russie, pas sur la guerre avec Moscou et la bureaucratie de bunker. Mais s’ils sont aussi abrutis qu’en 1933, je vous garantis qu’on est mal partis. Car après avoir fait vingt millions de morts à la Russie ils veulent repartir – sous commandement US, pour se faire bien voir…

On aurait pu penser que les valeurs féminines allaient amener un monde plus paisible. Pearson parlait vers 1890 d’un monde émasculé, où le héros et le leader seraient remplacés par la handmaid !

Or ce féminisme est nécessiteux finalement, et cruel, vindicatif et belliqueux, ne nous y trompons pas. Il ne comprend jamais la violence symbolique dont parlait Baudrillard dans sa guerre du golfe qui a eu trop lieu.

Rajoutons qu’au cœur des luttes aberrantes contre l’islam (on les bombarde au nom du féminisme pour recueillir dix millions de migrants au nom des pleurnicheries humanitaires), Emmanuel Todd voit les vrais enjeux dans son presque impeccable Après l’empire :

« L'Amérique, dont le féminisme est devenu, au cours des années, de plus en plus dogmatique, de plus en plus agressif, et dont la tolérance à la diversité effective du monde baisse sans cesse, était d'une certaine manière programmée pour entrer en conflit avec le monde arabe, ou plus généralement avec la partie du monde musulman dont les structures familiales ressemblent à celles du monde arabe, ce que l'on peut nommer le monde arabo-musulman. »

Emmanuel Todd ajoute juste après :

« Il y a quelque chose d'inquiétant à voir une telle dimension devenir un facteur structurant des relations internationales. Ce conflit culturel a pris depuis le 11 septembre un côté bouffon et à nouveau théâtral, du genre comédie de boulevard mondialisée. D'un côté, l'Amérique, pays des femmes castratrices, dont le précédent président avait dû passer devant une commission pour prouver qu'il n'avait pas couché avec une stagiaire ; de l'autre, Ben Laden, un terroriste polygame avec ses innombrables demi-frères et demi-sœurs. Nous sommes ici dans la caricature d'un monde qui disparaît. Le monde musulman n'a pas besoin des conseils de l'Amérique pour évoluer sur le plan des mœurs. »

On verra. Pauvre monde musulman, pauvres épouses archaïques et pauvre gent masculine en attendant !

L’anthropologue et démographe voit aussi la dégénérescence gagner le monde scientifique anglo-saxon/occidental à cause de cette idéologisation féministe :

« Le conflit entre le monde anglo-saxon et le monde arabo-musulman est profond. Et il y a pire que les prises de position féministes de Mmes Bush et Blair concernant les femmes afghanes. L'anthropologie sociale ou culturelle anglo-saxonne laisse apparaître quelques signes de dégénérescence (…) Si une science se met à distribuer des bons et des mauvais points, comment attendre de la sérénité de la part des gouvernements et des armées?

On l'a vu plus haut, « universalisme » n'est pas synonyme de tolérance. »

On n’a pas fini d’en baver avec le yin humanitaire, ses valeurs bellicistes comme celles furibardes de Theresa May vis-à-vis de la Russie. C’est Baudrillard qui disait que c’est l’idéologie des Lumières qui opprime toujours plus. Sa victoire finale précipitera une disparition démographique et culturelle du monde libre (son « remplacement » comme disent les idiots, oubliant qu’on ne remplace ce qui a déjà disparu). On ne le pleurera pas.

Sources

Philippe Simonnot – Le rose et le brun

Baudrillard – La guerre du golfe n’a pas eu lieu

Emmanuel Todd – Après l’empire

Chesterton – What I saw in America (Gutenberg.org)

Nicolas Bonnal – Machiavel et les armes de migration massive (Amazon.fr)

Charles Pearson – National life and character