Sur la circulation des élites
“Une élite qui n’est pas prête à rejoindre la bataille pour défendre sa position est en pleine décadence, et tout ce qui lui reste est de faire place à une autre élite ayant les qualités viriles dont elle manque.
C’est une pure rêverie d’imaginer que les principes humanitaires qu’elle a pu proclamer lui seront appliqués: ses vainqueurs l’accableront avec le cri implacable Vae Victis [malheur aux vaincus]. Le couteau de la guillotine était aiguisé dans l’ombre quand, à la fin du dix-huitième siècle, les classes dirigeantes en France étaient occupées à développer leur «sensibilité».
Cette société désoeuvrée et frivole, vivant comme un parasite sur le pays, discourait lors de ses élégants dîners de délivrer le monde de la superstition et d’ écraser l’infâme, sans aucunement suspecter que c’était elle-même qui allait être écrasée.”
Wilfredo Pareto
Les commentaires sont fermés.