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jeudi, 08 décembre 2011

Soyons honnêtes, l’espace d’une seconde

Soyons honnêtes, l’espace d’une seconde

par Jacques GEORGES

 

Pour moi, la Droite, c’est quelques valeurs, réflexes et attitudes, pas si nombreux, qu’on a en soi et qui, par-delà les tribulations de la vie concrète et la comédie du quotidien, prévalent aux heures graves: l’honnêteté intellectuelle, le refus des faux semblants et échappatoires, le goût de l’esthétique et du beau geste gratuit, la capacité de décider contre son intérêt, l’attachement à sa famille et à ses communautés naturelles, la volonté de faire toujours prévaloir le long terme, le sens de l’honneur et de la fidélité, et quelques autres thèmes qui ne sont pas que des grands mots. Tout ceci ne forme pas un système et contient même pas mal de contradictions internes, avec lesquelles il faut vivre. Mais quand bon nombre de ces valeurs sont bafouées en même temps, parce qu’on est idéologue, parce qu’on se veut malin ou cynique, parce qu’on veut passer à la télé ou gagner une élection, etc., est-on encore à droite ? Peut-on encore se regarder dans la glace ?

 

Ce prologue s’applique assez bien à ce que je lis ces temps derniers du côté de la Droite intellectuelle (ce qu’on appelle la « Nouvelle Droite ») et de la Droite politique, à savoir le Front national, s’agissant du problème qui va nous occuper tous dans les trente prochaines années, à savoir la crise.

 

Que lit-on, qu’entend-on ? Que les « Marchés » ont pris le pouvoir au détriment des peuples, que les agences de notation anglo-saxonnes sont des machines de guerre contre l’Europe, que le capitalisme est le mal, que le libéralisme est à l’origine de tous les maux, qu’il faut casser la machine bruxelloise à broyer les peuples, revenir au franc et monétiser la dette. Je ne prétends pas que tout ceci soit mal fondé, loin de là. Je ne dis pas qu’il faille renoncer à réfléchir sur le fond, sur les causes intellectuelles et morales qui ont conduit au désastre qui s’annonce.

 

 

Mais je dis qu’il y a un temps pour tout, et que nous sommes dans l’urgence et face à un croisement de l’Histoire. Je dis qu’il faut en toutes circonstances rester sérieux, honnête et responsable. Je dis qu’il ne faut pas penser et agir en idéologue, ni utiliser, comme Saint-Just, Robespierre, ou Lénine, de grands concepts mal maîtrisés sans précaution et sans souci des conséquences. Je dis que casser la baraque par légèreté ou aveuglement idéologique, sans traiter ni même comprendre le problème au fond, est criminel.

 

Aux révolutionnaires de papier, je rappelle ces quelques vérités de base :

 

—Les Marchés, c’est nous tous, les petits, moyens et grands épargnants, titulaires d’un compte d’épargne, d’une assurance-vie ou d’une pension de retraite. Les marchés, c’est aussi et souvent le rappel au bon sens des braves gens.

 

— Les agences de notation ne sont que des « guides gastronomiques » d’ailleurs bienveillants, ou des thermomètres, qui servent en tout cas à dire que le roi est nu et que ça ne peut pas continuer comme ça. Merci à elles d’exister, même si elles doivent s’améliorer.

 

— Les banquiers de marché ne sont pas d’ignobles pervers, mais des petits malins qui jouent un jeu en boucle que nous avons eu collectivement la folie de laisser se développer sans règles.

 

— L’endettement n’est pas le problème principal, mais la conséquence de deux problèmes qu’il faut résoudre en amont : ne pas dépenser plus qu’on ne gagne, et ne pas importer plus qu’on n’exporte. Retrouver notre sens de la responsabilité et remédier à notre perte collective de compétitivité. Braillards et indignés sont attendus sur ce programme d’héroïsme au quotidien !

 

— Des dettes, cela se paie de toute façon. L’inflation via la planche à billets, solution des souverainistes, est un moyen cynique et lâche de faire payer le petit peuple.

 

— L’Europe, même de Bruxelles, n’est pas le mal, mais le remède, si nous avons encore la volonté de vivre haut et fort, et le souci du Destin européen !

 

Jacques Georges

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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18:31 Publié dans Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

La dette n'existe que dans la tete de ses banquiers,avant 1973,le peuple empruntait à la banque de France et à taux 0,nous ne reconnaissons pas cette dette,nous l'annulons et les créanciers iront pleurer dans la chaumière.Ce texte est consternant de nullité et d'ignorance crasse,je conseille aux cerveaux atrophiés par la modernité de lire "l'empire de l'étoile invisible" de Jean Parvulesco,que l'avenir de l'europe ce n'est pas celle de Bruxelles,atlantiste et donc soumise aux usa,mais le plus grand destin européen est l'eurasie,de Lisbonne à Vladivostok.Décidément le règne du calcul et de la quantité persiste et signe dans les petits esprits de nos hommes modernes.Aux critiques des révolutionnaires de papier,je leur dis faites vous meme au sein de votre conscience une révolution copernicienne,la modernité et la posmodernité au sein de ce système capitaliste est une crise,pour en sortir nous allons devoir nous réinscrire dans un tout organique et cosmique.Que ce Monsieur J Georges à l'avenir s'abstienne d'écrire des inepties.

Écrit par : nordine | vendredi, 09 décembre 2011

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