Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 26 janvier 2012

TERRE & PEUPLE Magazine N°50

Communiqué de "Terre & Peuple"Wallonie

TERRE & PEUPLE Magazine N°50

Fiche de lecture

 

bbbb3821314138.jpgLe numéro 50 de TP Magazine est centré autour d’un dossier bien fourni sur le thème ‘Demain l’apocalypse ?’

 

Dans son éditorial, Pierre Vial souligne l’échec de la démocratie de marché dans sa manœuvre des printemps arabes, ses agents révolutionnaires se révélant sans autre capacité que de mettre en selle ses ennemis islamistes. Il promet au contraire que notre rêve révolutionnaire sera un cauchemar pour l’ennemi.

 

Pour situer les Hyperboréens aux yeux bleus chez qui Apollon passe ses hivers, Claude Perrin cite Jürgen Spanuth, Samivel, la ‘civilisation alésienne’ (qui rattache Alésia à Eleusis), René Guénon, la Thulé de la ‘Géographie’ de Strabon, Pythéas le Massaliote, Pline et son ‘Histoire naturelle’, Tilak et ‘The Artic Home in the Veda’ qui reporte la venue des Indo-Européens à la période d’Orion (-4500), les ‘Royaumes de Borée’ de Jean Raspail et l’Ancient Circumpolar World des anthropologues américains.

 

Pierre Vial ouvre le dossier sur l’apocalypse avec le film ‘2012’ de l’Américain Roland Emmerich. Grâce aux vaisseaux spatiaux de survie mis au point par un chercheur noir, véritables arches de Noé, une nouvelle humanité métissée dès le départ survit à la catastrophe.

 

Il note que l’apocalypse, révélation de la fin prochaine du monde, est le privilège du peuple élu. Seuls à en émerger, les fidèles de Yahvé jouiront ensuite d’une abondance totale et sans fin. Lorsque les souverains séleucides de Syrie qui règnent sur la Palestine veulent y interdire les rites ancestraux, dont la circoncision, et installer le culte de Zeus dans le Temple de Jérusalem, ils ouvrent un courant incessant d’apocalyptique militante zélote, avec une succession de révoltes, depuis celle des Machabées (-167) jusqu’à celle de Bar Cochba sous l’Empereur Hadrien (+135). Mais finalement la vengeance viendra le jour où le Messie, monarque sage et puissant, anéantira les païens par le feu et placera pour mille ans les survivants sous la coupe du peuple élu. L’Apocalypse de saint Jean fait le pont entre la tradition juive et le christianisme. Les premiers Pères de l’Eglise promettent aux chrétiens persécutés une vengeance sanglante (Irénée, Lactance). Saint Bernard et sainte Hildegarde guettent dans les guerres et les famines les signes annonciateurs de la fin des temps, le Saint Empire romain étant la quatrième et dernière domination.

 

Par rapport au mythe de la fin des temps, Jean Haudry situe la tradition indo-européenne dans la conception d’une succession des âges du monde, attestée par Hésiode (VIIIe AC), les Lois de Manou (IIe AC) et la Vision de la Voyante dans l’Edda (XIIe PC), en homologie aux cycles temporels du jour et de l’année, avec une partie lumineuse et une partie obscure séparée par deux parties crépusculaires, comme l’est l’année des régions circumpolaires. Dans la doctrine indienne des âges du monde des lois de Manou, l’année des hommes est un jour des dieux et les quatre âges d’un cycle correspondent aux quatre castes. La conception d’Hésiode, qui en est proche, peut être considérée comme héritée de la précédente. Dans la conception des poèmes eddiques, le cycle suit également la hiérarchie des fonctions, mais l’essentiel se produit chez les dieux. Dans les trois textes, le modèle retenu est la décadence morale et non le progrès. Dans la conception de l’Iran médiéval, après 6000 ans de paix consacrés aux deux créations, la bonne et la mauvaise, Ahura Mazda (Seigneur-sagesse) et Ahriman (Fureur agressive) s’affrontent pendant 3000 ans. Azhi, le serpent barbare (identifié dans l’envahisseur arabe) enchaîné par un héros se libère, mais est tué par un autre héros et la bonne création prend le dessus avec Zarathustra. Le tri est fait entre les bons et les mauvais et Ahriman est renvoyé pour toujours dans les ténèbres. Le Ragnarok, comme le Beowulf anglais, ont été rapprochés de la conception iranienne. Le Mahâbhârata est, selon Dumézil, la transposition dans le monde des hommes de la hiérarchie des trois fonctions. L’intrigue est une crise des structures et une renaissance. Cette interprétation a été probablement inspirée par le récit de la bataille de Brâvellir (‘Gesta Danorum’ de Saxo Grammaticus, XIIe PC), qui accumule les détails originaux identiques entre les récits indien et scandinave. Comme c’est également le cas pour des récits de la royauté étrusque de Rome et des débuts de la république romaine.

 

Pour Robert Dragan, les catholiques traditionalistes s’alignent sur le pape Léon XIII, qui invite à interpréter l’écriture « en ne s’écartant en rien du sens littéral et comme évident »… et à aller de défaite en défaite vers la victoire du Christ.

 

Yvan Lajehanne pose la question ‘Que faire pour survivre dans la débâcle ?’ Il y a bien la BAD (Base Autonome Durable), à laquelle il préfère le RAD (réseau autonome durable) avec l’amorce d’une contre-société où se débarrasser de ses faux besoins. Pour la défense de ces noyaux de sécurité, acheter le livre de Piero San Giorgio est un bon investissement.

 

Alain Cagnat ébauche cinq scénarios ‘catastrophe’. Dans le premier, l’Internationale capitaliste échouant à colmater ses brèches, les bons élèves d’Europe du Nord se réfugient dans une zone Deutsche Mark, qui chavire bientôt, en même temps que la Chine s’effondre comme ses exportations. Les grandes surfaces sont pillées et fascistes et communistes se disputent la rue. Dans le deuxième, sur fond de guerre ethnique, le Front Républicain écarte Marine Le Pen au second tour, pendant que le Parti Islamique de France s’empare de nombreuses villes. Les contrôles se renforçant, les trafics cessent d’être rentables et les banlieues s’embrasent, les comités d’autodéfense et les communautés s’arment, la composante religieuse l’emportant sur l’ethnique. Le troisième scénario est celui des printemps arabes, avec l’islamisation de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui dresse une profonde hostilité contre l’Occident américano-sioniste. Les prix des carburants explosent. Le quatrième est celui de la guerre contre l’Iran pour laquelle les faucons ont mis toutes les bases US en alerte. Mais les alliés du Golfe se montrant réticents, le raid se déroule dans de mauvaises conditions. Les Occidentaux ont retardé le programme nucléaire iranien de plusieurs années, mais le prix payé est énorme. Les Palestiniens se révoltent avec l’aide du Hesbolah et l’Etat juif laisse les Anglo-saxons s’empêtrer. Les marchés s’écroulent (voir scénario n°1). Le scénario n°5 est celui de la guerre contre la Chine, où les Américains, impatients de profiter de ce qui leur reste encore d’avance technologique (et d’effacer l’énorme créance chinoise) se rapprochent de l’Inde tandis que le Pakistan s’aligne sur la Chine. Dans un sixième scénario, il ne se passe rien, sinon que la crise s’aggrave car les illusionnistes continuent de tirer des milliards de leurs manches pour sauver le capitalisme financier. L’immigration progresse et la Chine conquiert la planète en douceur : c’est le plus probable.

 

Le même Alain Cagnat fusille la Gauche pour avoir trahi la classe ouvrière car, si le Parti Communiste est sorti triomphant de la Seconde Guerre (leurs cent mille fusillés) et, s’il l’est resté jusqu’à la révolution des intellos de mai 68, les Accords de Grenelle vont faire des ouvriers des bourgeois conservateurs. La Gauche se fabrique à présent d’autres masses de prolétaires avec les immigrés, lesquels ont tout à craindre des nouveaux arrivants.

 

Pour Aristide Corre, l’apocalypse, c’était hier, avec la Seconde Guerre Mondiale qui a achevé le sale boulot de la première, avec la décolonisation qui a volatilisé nos ressources naturelles pour nous embarrasser ensuite des trop-pleins du Tiers Monde, avec la destruction de la cellule familiale (libération sexuelle, avortement, consumérisme hédoniste), avec une Europe qui nous livre à un nouvel ordre mondial, avec la submersion de la race blanche. C’est donc l’instant de réagir.

 

Pour Roberto Fiorini, la dictature financière est bien résolue à se renforcer : il s’agit pour elle de sauver le triple AAA de la démocratie de marché et tant pis pour les populations. A nous de faire passer notre message, celui d’un protectionnisme continental modéré, le message de Maurice Allais.

 

Robert Dragan retrace l’histoire du génocide des Vendéens ordonné par la Convention républicaine. L’œuvre de sa vie que Reynald Secher lui a consacrée fait l’objet d’un article détaillé dans ce même numéro.

 

Jean-Patrick Arteault poursuit sa généalogie du mondialisme occidental par l’instrumentalisation par le Groupe Milner de la Conférence de la Paix de 1919. Milner, qui avait provoqué l’éclatement du Parti Libéral au pouvoir au Royaume-Uni, avait placé ses pions au secrétariat du nouveau premier ministre Lloyd George et s’était placé lui-même avec Léo Amery dans le Cabinet de Guerre de cinq membres qui coiffait le conseil des ministres, un autre de ses pions était l’adjoint du ministre des Affaires étrangères et un autre dirigeait le Renseignement politique. Lorsqu’il s’est agi d’arrêter les termes du Traité de paix, ceux de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ou les structures de la Société des Nations, entre les délégations britannique et américaine s’est manifestée une cohérence profonde par une communauté de vision sur le monde à construire et sur des projets politiques, produit des réflexions des cercles The Round Table (et de sa revue du même nom) et de son homologue américain The Inquiry (et sa revue Foreign Affairs Magazine) et enfin du Royal Institute of International Affairs et de son pendant américain le Council on Foreign Relations.

 

Ancien diplomate croate et professeur de sciences politiques dans une université américaine, notre ami Tomislav Sunic, témoin privilégié de la malignité de la balkanisation et de la cohabitation multiculturelle, démontre que le capitalisme mondialiste s’est révélé plus efficace en la matière que le communisme.  Aux rebelles contemporains, que ne choquent pas la connivence entre le commerçant et le commissaire pour détruire leur race et leur culture, la figure de l’anarchiste est désuète autant que celle du partisan face à un système de surveillance totale. Toutefois, leur situation biologique, culturelle, spirituelle est loin d’être désespérée : comme le système soviétique avant son écroulement, le système capitaliste moribond affecte contre toute vraisemblance d’être toujours la seule voie de l’avenir.

 

bb.jpg


 

00:05 Publié dans Nouvelle Droite, Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue, nouvelle droite | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les commentaires sont fermés.