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dimanche, 27 janvier 2013

À L’ASSAUT DE LA MODERNITÉ

À L’ASSAUT DE LA MODERNITÉ

par Xavier EMAN

(In « Livr’arbitres » numéro 10, www.livr-arbitres.com )

Depuis plusieurs années, le mouvement de droite radicale et sociale italienne « Casapound » suscite intérêt et interrogations au sein de l’ensemble de la mouvance identitaire et patriote européenne.

Si c’est sans doute avant tout l’esthétique de ce mouvement — offensive, novatrice, insolente et avant-gardiste — et ces méthodes d’action — audacieuses et inventives — qui ont intrigués puis passionnés des observateurs sans cesse plus nombreux, Casapound Italia ne peut bien évidemment se résumer à cela.

Car Casapound, qui se veut le rassemblement des « fascistes du troisième millénaire », n’est pas qu’un groupe activiste, c’est un mouvement politique révolutionnaire qui s’appuie sur un corpus idéologique complet et propose à ses membres une véritable « vision du monde » alternative.

C’est cette vision qu’Adriano Scianca, responsable de la culture de CP et journaliste diplômé en philosophie, expose et explicite dans son ouvrage dont la version française est titrée : Casapound, une terrible beauté est née (Éditions du Rubicon, 21 rue Fécamp, 75012 Paris. hhtp://www.leseditionsdurubicon.com).

À travers quarante concepts fondamentaux (Action, Fascisme, Femme, Nature, Usure, Identité, Histoire, etc.), l’auteur propose une plongée intellectuelle et doctrinale dans l’univers archéo-futuriste et explosif du mouvement à la tortue. Ainsi, on croisera dans ces pages aussi bien Heidegger, Nietzsche, Junger et Drieu que le capitaine Harlock (« Albator » en France), Metallica et, bien sûr, Zetazeroalfa, le groupe rock dont Gianlucca Iannone, le charismatique président de CP, est le chanteur.

Adriano Scianca dessine ainsi une mosaïque plurielle, bouillonnante et multicolore dont se dégagent peu à peu une cohérence interne et une ligne directrice forte.

D’une lecture parfois ardue (du fait de la profondeur des sujets et concepts abordés) mais toujours passionnante, « Casapound, une terrible beauté est née ! » représente un ouvrage fondamental pour qui veut sérieusement connaître et comprendre la pensée et l’action des « fils de la Tortue » ainsi que la portée de la révolution organique qu’ils incarnent.

Un livre qui ne laissera personne indifférent, pour preuve les polémiques qu’il suscite depuis sa sortie, notamment au sein d’une « extrême-droite » qui n’en finit plus de rancir et qui semble avoir bien du mal à supporter les expériences faisant sortir les idéaux patriotes et sociaux des placards plein de naphtaline où ils sont remisés depuis plus de soixante ans.

TROIS QUESTIONS À ADRIANO SCIANCA

  1. La traduction française de votre ouvrage dont le titre original est Riprendersi tutto (Tout reprendre) vient de sortir, publié par les Éditions Rubicon. Pouvez-vous nous dire quelle est la nature de ce livre : est-ce un essai de sciences politiques, le programme politique de Casapound, une histoire de ce mouvement ?

Je crois que Riprendersi tutto est la structuration d’un lexique politique en premier lieu pour les militants mais également pour tous ceux qui, pour une raison ou une autre, sont curieux de découvrir CasaPound. Le livre est né d’une insatisfaction vis-à-vis des descriptions que l’on pouvait donner de notre mouvement. On en parlait souvent en termes de « déjà vu » alors que notre mouvement est véritablement un phénomène nouveau dans le panorama politique italien et probablement européen.

  1. Votre mouvement politique s’est placé sous les auspices du grand écrivain et poète américain Ezra Pound. Pourquoi ce choix et signifie-t-il que la littérature joue un rôle important au sein de votre formation politique ?

Ezra Pound — auteur sur lequel portera mon prochain livre — fut une figure intellectuelle très importante de son époque et je pense que nous devons tous encore aujourd’hui en apprécier la portée. Casapound s’est surtout inspiré de ses théories sociales, en particulier sur le thème du logement. Ce qui est sûr, c’est que la littérature joue un rôle important à CasaPound. Notre première occupation se nommait CasaMontag comme le personnage de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

Nous avons aussi récemment organisé des conférences autour de Bukowski ou de Kérouac. Nous n’oublions pas non plus Robert Brasillach et les grands auteurs de notre « milieu ». À l’entrée de CasaPound, on peut trouver sur les murs une galerie de noms peints, outre les auteurs que je vous ai cité, on y retrouve : Pirandello, Eliot, Orwell, Ballard, Tolkien, Saint-Exupéry, Fante, Mishima, Pessoa, Majakovskij, Marinetti, D’Annunzio, Jünger, Yeats, Dante, Hölderlin, Omero, Céline. Ceux-là, et bien d’autres encore, sont les anges gardiens de notre action quotidienne.

  1. L’édition française de votre ouvrage répond notamment à un intérêt croissant des milieux patriotes et identitaires européens pour le « phénomène » Casapound. Comment expliquez-vous cet engouement et pensez-vous que le « modèle » Casapound soit exportable à l’étranger ?

    L’intérêt pour le phénomène CasaPound vient des résultats obtenus par ce mouvement au cours des dernières années et de son approche innovante. Le modèle CasaPound est-il exportable ? Dans la forme, non mais dans l’esprit, certainement.

Très souvent des camarades étrangers qui viennent à notre rencontre veulent eux aussi faire des « Occupations Non Conformes » de retour chez eux. Cela nous fait plaisir mais nous pensons surtout que pour obtenir ce résultat, il faut d’abord des bases solides. Cpi est né d’un petit groupe de personnes mais qui représentait avant tout une communauté de destin très unie et qui a obtenu des résultats incroyables grâce à des efforts inimaginables. C’est par ça qu’il faut commencer : communauté, unité, hiérarchie, esprit de sacrifice, idées claires. Ceux qui viennent à notre rencontre et qui nous demandent la « recette de la révolution » sont dans l’erreur car elle n’existe pas. L’unique recette qui existe consiste dans un travail quotidien et la foi dans ses idées. C’est ça l’esprit de Cpi qui doit être exporté, les résultats viendront d’eux-mêmes.

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acutalité, casa pound | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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