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dimanche, 28 septembre 2014

Terre & Peuple Magazine n°60

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Communiqué de "Terre & Peuple" - Wallonie

 

TERRE & PEUPLE Magazine n°60

 

Dans son éditorial, Pierre Vial juge que les dernières élections européennes ont tourné une page : en France, malgré une forte abstention, 42% des ouvriers ont voté FN, 38% des employés, 37% des chômeurs ! Les syndicats, inquiets, perdent le contrôle de leur base et qualifient le mouvement de 'délire identitaire'. Mais Le Nouvel Observateur parle d'une Europe sans les peuples.

 

Ouvrant le dossier central, Pierre Vial rappelle que la guerre de 1914 a liquidé neuf millions d'hommes, trois empires et les aristocraties européennes.  Citant Dominique Venner, il impute à la guerre de 1914 la seconde guerre mondiale, le déclin de l'Europe, la décolonisation, l'américanisation, l'immigration et le terrorisme.  Il cite Jean Giono, dans 'Le grand troupeau', pour évoquer la saignée de la paysannerie française, que révèle dramatiquement les listes de familles entières sur les monuments au morts, dans les villages.  L'Europe a tué ses meilleurs fils.

 

Alain Cagnat reprend le titre de l'historien anglais Christopher Clark 'Les somnambules' pour désigner les gouvernants des pays belligérants, aveugles à la réalité des horreurs déclenchées.  L'Alsace et une partie de la Lorraine avaient été récupérées au nom de l'unité culturelle et linguistique par l'Allemagne à qui Napoléon III avait sottement déclaré la guerre, pour se faire battre.  La revanche va alimenter chez les Français la haine patriotique des 'Boches'.  Le Sultan du Maroc, auquel la France imposait un protectorat de fait, en avait appelé au Kaiser, qui s'était déclaré prêt à la confrontation. L'Angleterre, les Etats-Unis et l'Italie avaient aussitôt réagi.  En 1911, une nouvelle crise marocaine verra l'Allemagne renoncer à ses intérêts au Maroc contre un territoire que la France lui cède au Cameroun.  Le détonateur se déplace vers les Balkans, où la décrépitude de l'Empire ottoman a encouragé la Grèce et nombre de petits peuples slaves à conquérir leur indépendance.  Les Anglais, redoutant une unification panslave, ont veillé qu'ils restent petits et faibles et déchirés par leurs querelles.  Profitant de cette situation trouble, l'Empire austro-hongrois qui assurait l'administration de la Bosnie-Herzégovine l'a annexée purement et simplement, alors que 51% des Bosniaques sont serbes. 

 

En 1912, la Ligue balkanique (Serbie/Bulgarie/Grèce/Monténégro) attaque l'Empire ottoman et le bat sévèrement.  L'année suivante, la Bulgarie attaque la Serbie, qui l'écrase avec l'appui de la Grèce, de la Roumanie et de la Turquie.  La poudrière balkanique est près d'exploser.  Mais les rivalités des puissants sont plus graves.  La Weltpolitik du Kaiser alarme l'Angleterre.  Pendant ce temps, la Russie connaît une croissance fulgurante (10% an).  Pour l'Angleterre, il s'agit de conserver son amitié à tout prix, de la décourager de s'entendre avec l'Allemagne et de l'empêcher de s'étendre en Turquie et en Perse.  En 1882, l'Italie avait rejoint l'alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie pour former la Triplice, accord de dupes vu la rivalité des Italiens et des Autrichiens dans les Balkans.  Pour y faire pièce, l'Angleterre, la Russie et la France forment l'Entente Cordiale (1904).  Et c'est alors la course aux armements, florissants suite aux progrès de la technique.  Le service militaire est prolongé à trois ans.  L'Amiral Tirpitz reçoit du Kaiser l'ordre de construire une flotte équivalente à celle de l'Angleterre.  Le Général Joffre ne pense qu'en termes d'offensive.  Le Plan Schlieffen des Allemands vise à contourner la puissance française par la Belgique.  Le 28 juin 1914, un attentat préparé par un mouvement panserbe réussit par hasard et l'Archiduc héritier de l'Empire austro-hongrois et son épouse sont tués.  La presse accuse aussitôt le gouvernement serbe.  Pourtant, prévenu par ses informateurs, le premier ministre de Serbie Nikola Pasic avait averti l'ambassadeur d'Autriche du risque que courait l'archiduc à Sarajevo, mais on avait cru à une manoeuvre. 

 

Pour se ménager son opinion, Pasic a alors promis, si les Autrichiens exploitaient « ce regrettable événement », que les Serbes se défendraient.  Leur promettant son soutien contre l'avis de son chancelier, le Kaiser encourage alors les Autrichiens à adresser un ultimatum martial à  cette « bande de brigands serbes ».  Le Tsar aurait calmé le jeu, mais le Président Poincarré va en Russie l'en dissuader.  Chacun espère l'emporter au bluff et, c'est dans cette partie de poker-menteur que l'Autriche adresse à la Serbie un ultimatum en dix points, dont plusieurs sont des atteintes à sa souveraineté.  Bien que le Tsar l'ait invité à le rejeter, Pasic l'accepte, à l'exception d'un seul point.  Alors que le Kaiser croit la paix sauvée, l'Autriche refuse toute négociation et rappelle son ambassadeur.  C'est la guerre.  La mécanique des traités est enclenchée : c'est la guerre mondiale. Jean-Patrick Arteault rappelle l'itinéraire de la Société des Elus de Cecil Rhodes et le jeu d'influence du Groupe Milner, à propos du célèbre roman d'espionnage 'Les 39 marches', paru en 1915. 

 

Son auteur John Buchan est, comme Rhodes et Milner, sorti  d'un collège d'Oxford, coeur de la civilisation anglo-saxonne.  Supérieurement informé, il est correspondant du Times, qui est devenu l'organe du Groupe Milner, et il est un proche des quatre membres les plus influents du groupe et finira Gouverneur général du Canada.  Dans son roman, il 'imagine' une conspiration, menée par une alliance 'd'anarchistes instruits' avec des financiers internationaux, pour déclencher à partir des Balkans une guerre entre l'Allemagne et la Russie.  Afin de profiter du chaos pour établir un nouvel ordre mondial conforme aux aspirations des idéologues comme des capitalistes. 

 

Deux ans avant la sortie du roman, les financiers de Wall Street avaient constitué la Réserve Fédérale, mettant la main sur la création monétaire américaine.  Leur entente complémentaire avec les banquiers de la City dessine le nouveau consortium des puissances maritimes, qui ressent les empires germaniques et russe comme des obstacles à éliminer. Robert Dragan dresse les tableaux saisissants des chiffres officiels des forces en présence dans les deux guerres mondiales et des pertes respectives, avec le relevé des victimes pacifiques : civils et prisonniers, y compris les 30.000 résistants français fusillés (20,5 par jour!).  Mais non comptés les centaines de milliers de viols par les armées soviétiques, américaines et françaises.  Robert Dragan, encore fait le bilan d'un siècle de révolution culturelle de la muflerie bourgeoise.  Elle débouchera sur le refus de vivre, plus dévastateur encore que les deux terribles saignées des deux guerres.  L'art populaire est alors passé d'une émotion collective pour le beau à une cote fixée par un marché, dans un comédie sociale montée pour un grand public qu'on a amputé dès l'enfance de tout sens critique. 

 

C'est en Allemagne que la réaction folkloriste a été la plus vivace, autour du mouvement völkisch.  Celui-ci sera mis sous l'étouffoir, en 1945, par Hollywood, vrai ministère de la culture et de la propagande US.

 

Jean Haudry ouvre le dossier des trahisons allemandes qui ont saboté les défenses atlantiques de la Wehrmacht, si redoutables à l'égard du hasardeux débarquement allié que le Général Bedell Smith n'estimait qu'à 50% les chances de succès.  Les cas cités sont innombrables et certains plus que suspects.  C'est bouleversant, indépendamment des faits, matériellement constitutifs ou non de trahison, et des mobiles de leurs auteurs, bas ou élevés, notamment l'espoir de poursuivre la guerre ensemble avec les occidentaux qu'ont nourri des militaires approchés par les services secrets britanniques, maîtres en manipulation.

 

Sur le même thème démoralisant, Godefroid Landemer rapporte l'opinion d'un expert en la matière, Friedrich Georg ('Verrat in der Normandie'), sur les éléments qui se sont superposés à la trahison caractérisée : il est moins difficile de percer les intentions de l'ennemi que de persuader un chef qui a une idée préconçue ; les théoriciens appellent 'friction' l'effet d'innombrables aléas (complexité de l'organisation militaire, rivalités, doctrines divergentes, transmission déficiente des ordres, sottise) qui contrecarrent l'exécution d'un plan ; les Américains jouissaient d'une logistique pléthorique ; les interventions parfois malheureuses d'Adolf Hitler dans des détails d'exécution, à rebours de l'Auftragstaktik (principe militaire prussien, qui laisse au subordonné pénétré de l'esprit de la mission une large autonomie dans l'exécution de l'ordre). Robert Dragan dénonce la 'peste blanche', mortelle pour la famille, qu'a semée la révolution sexuelle du début des années '60. 

 

La diffusion explosive des contraceptifs et la libération de la femme ont encouragé le vagabondage sexuel.  L'auteur remarque que les sociétés matriarcales acceptent l'homosexualité masculine, voire la valorisent.  Prétendument judéo-chrétienne, notre patrilinéarité est en fait indo-européenne.  Pour lui, l'effondrement démographique (suicide des Blancs) a été programmé.  L'ONU et les ong font du contrôle des naissance une entreprise humanitaire.  La femme libérée (du salaire de son mari) poussant les salaires à la baisse, comme l'immigration consécutive au dépeuplement.

 

Roberto Fiorini sonne l'alarme ; le projet de Marché Transatlantique vise à soumettre l'UE aux USA.  Il met en place au tribunal arbitral 'indépendant' qui condamnera à réparations les pays qui imposeraient aux investisseurs américains des mesures plus lourdes (par exemple de protection sociale) que les nouvelles 'normes mondiales' (américaines).  Les amendes seront à la charge des contribuables.  Il n'y aura pas de consultation populaire (Traité de Lisbonne) et Obama s'efforce d'écarter tout débat.

 

Claude Valsardieu poursuit sa captivante étude sur les racines du monde blanc.  Il en relève les traces ( gravures rupestres, pierres 'écrites', dolmens et autres mégalithes,) de l'Atlas saharien jusqu'aux côtes méditerranéennes.  Il éclaire le cas de Guanches, repliés sur les Canaries, et celui des Basques, grands marins devant l'éternel, qui parlent une langue agglutinante et synthétique, comme toutes celles de l'aire cromagnoïde.

 

Paul Durand  présente son Guide dissident de l'Allemagne et de l'Autriche, qui vient d'être réédité chez Facta (328 pages, 26€).  C'est le produit de longues années de pérégrinations d'un 'passeur de mémoire', qui a mené des recherches méthodiques très poussées, dans la documentation touristiques depuis ses origines, dans les ouvrages d'architecture et dans la documentation historique, mais surtout sur le terrain.  Il a notamment relevé des tombes inconnues.  Des victimes des crimes de l'extrême-gauche, policiers ou militants nationalistes avant la désignation d'Hitler comme chancelier.  Des traces qui s'effacent, notamment les églises dédiées à sainte Hedwige (1174-1243, qui n'est pas la reine de Pologne que Jean-Paul II a canonisée en 1986!), que les Silésiens, 'déplacés' dans la Rhur, y ont édifiées sous la protection de la patronne de leur région devenue territoire polonais.

 

 

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