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samedi, 04 avril 2015

Vladimir Poutine prépare-t-il un « gros coup » avec le Japon ?

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Vladimir Poutine prépare-t-il un « gros coup » avec le Japon ?

Arnaud Dubien*
Ex: http://metamag.fr
 
Pendant que la Russie et l’Occident restent enfermés dans la logique des sanctions, Vladimir Poutine se tourne vers l’Asie, et particulièrement vers le Japon. Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, analyse les futures relations entre la Russie et le Japon.

Rendons tout d’abord à César ce qui lui appartient. Le thème et la thèse du présent post de blog m’ont été inspirés par Jean Radvanyi, professeur à l’INALCO et membre du conseil scientifique de l’Observatoire, le 12 mars dernier lors du festival géopolitique de Grenoble. Le sujet est, à mon avis, d’importance majeure, et je crains qu’il soit hors des radars européens.

Depuis plusieurs semaines, l’attention de la presse et des milieux politiques occidentaux se focalise sur l’unité fissurée des États-membres de l’UE quant à la prorogation des sanctions économiques sectorielles adoptées l’été dernier et devant « tomber » le 31 juillet 2015. Sept pays au moins, du sud ( Chypre, Grèce, Espagne, Italie ) ou de l’ex-empire des Habsbourg ( Autriche, Hongrie, Slovaquie ), ne cachent plus leur hostilité à la logique des sanctions. Pour sa part, le Kremlin réédite sa politique du « salami » visant à accentuer ces divisions, ce qui est de bonne guerre.

Mais la Russie travaille au-delà de l’Europe. En direction des BRICS et de puissances régionales clés ( Iran, Égypte, Turquie ), bien sûr. Dans cette démarche visant à rééquilibrer sa politique étrangère, la Chine – premier partenaire commercial de Moscou – occupe une place centrale. Mais Moscou, de sources concordantes, veut également ouvrir une brèche dans l’unité occidentale… en Asie. La « cible » est le Japon.

Le contexte bilatéral russo-japonais est bien connu. Le contentieux sur les Kouriles a, jusqu’ici, empêché un rapprochement qui ferait pourtant sens au vu de la montée en puissance de la Chine et des complémentarités économiques entre les deux pays. L’alliance militaire entre Tokyo et Washington limite également les marges de manœuvre des Japonais. Paradoxalement, c’est Dmitri Medvedev – auquel les poutiniens purs et durs reprochent sa mollesse sur le dossier libyen – qui a exacerbé les tensions avec Tokyo en 2011 en se rendant sur les Kouriles et en annonçant une militarisation des îles.

Mais un « alignement des astres » favorable se met en place, qui laisse entrevoir une percée diplomatique et, potentiellement, un véritable mouvement tectonique en Asie du Nord-Est. Trois facteurs au moins poussent le Kremlin à s’engager sur cette voie : la volonté de « retourner » un pays occidental de premier plan, ce qui serait un camouflet pour les Etats-Unis ; la crainte ( implicite, mais réelle ) que les choses aillent trop vite et trop loin avec les Chinois ; enfin, la possibilité d’obtenir des investissements japonais massifs en Sibérie ( et ailleurs en Russie ).

L’affaire de Crimée change également la donne : Poutine peut d’autant plus facilement faire des concessions sur les Kouriles  comme il l’a d’ailleurs fait en 2004 avec la Chine et en 2010 avec la Norvège ) qu’il a « récupéré » la Crimée. L’obstacle de politique intérieure, qui avait fait capoter une initiative semblable envisagée par Boris Eltsine en 1992, n’existe plus. Côté japonais, on s’inquiète du rapprochement entre Moscou et Pékin et on est prêt, semble-t-il, à franchir le Rubicon. Hasard ou pas, la chancelière Merkel a eu un long échange avec son homologue japonais début mars afin de le convaincre de maintenir les sanctions en l’état.

Aux dernières nouvelles, la visite de Vladimir Poutine à Tokyo doit avoir lieu avant l’été. À suivre.

*directeur de l’Observatoire franco-russe

Europe-Russie, indispensable entente en Méditerranée...

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Europe-Russie, indispensable entente en Méditerranée...

par Philippe Migault

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur le site d'information russe Sputnik et consacré à l'intérêt d'un partenariat stratégique entre la Russie et l'Europe pour stabiliser la Méditerranée. Philippe Migault est Directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

Europe-Russie, indispensable entente en Méditerranée

L'opposition déterminée du Kremlin à toute intervention armée de la « communauté internationale » en Syrie en 2013, afin de soutenir la rébellion au régime de Bachar el-Assad, a été l'élément précipitant l'émergence d'un nouveau paradigme international en gestation lente depuis 2003, caractérisé par une tension croissante entre la Russie d'une part, les Etats-Unis et leurs alliés les plus fidèles de l'autre.

S'il est exagéré de parler d'une nouvelle guerre froide, les paramètres géopolitiques et idéologiques différant très sensiblement de ceux qui prévalaient avant 1989, l'expression n'en fait pas moins florès dans la presse occidentale et, notamment, lorsqu'il s'agit d'évoquer la diplomatie russe en Méditerranée. Cette zone, pourtant, n'est pas considérée par les autorités russes comme la plus cruciale du point de vue de leurs intérêts vitaux et, à ce titre, se prête moins que l'Europe orientale à un affrontement avec les Etats-Unis et l'Union européenne.

Certes la Méditerranée, dans l'inconscient collectif russe, est un espace chargé de symboles historiques forts. Ceux-ci ne sont pas à négliger dans le cadre de la politique intérieure de la Fédération de Russie, caractérisée par une montée en puissance du patriotisme transcendant toutes les orientations politiques. Espace traditionnel de projection de puissance sous les Tsars, la Méditerranée est considérée comme une aire dans laquelle la voix de la Russie doit être entendue.

Du point de vue de la religion en premier lieu. Depuis la chute de Constantinople en 1453, Moscou a toujours prétendu à la succession spirituelle de l'empire byzantin et, à ce titre, s'est érigée en protectrice des communautés chrétiennes d'Orient. Prétendant régner sur la « troisième Rome » les Tsars ont, en conséquence, multiplié les guerres de conquête contre l'empire ottoman au nom de la défense des communautés chrétiennes des Balkans. La guerre de Crimée, rappelons-le, prend sa source dans la volonté russe de réaffirmer le Primat orthodoxe sur les Lieux Saints de Palestine. Cette vision, toujours vivace au sein d'une opinion publique russe qui, depuis la chute de l'URSS, a opéré un important retour vers la religion, n'est pas à négliger alors que, sur le pourtour méditerranéen, les chrétiens sont aujourd'hui persécutés, que ce soit sur le théâtre syro-irakien, en Egypte ou, précédemment, au Liban.

Du point de vue stratégique ensuite. Menées au nom de la religion, les guerres livrées par la Russie Tsariste en Méditerranée n'avaient pourtant rien de croisades. Plus que la défense de la foi chrétienne, simple prétexte visant à obtenir l'adhésion de la population russe, le véritable objectif a toujours été d'obtenir l'accès aux mers chaudes qui faisait défaut à la Russie, en conquérant Constantinople et les Détroits. Cette politique a produit quelques-unes des plus grandes victoires russes: Tchesmé, Patras, Navarin…La Russie a renoncé depuis longtemps à ses vieilles ambitions. Mais elle entend bien, si nécessaire, défendre ses positions dans la région à l'aide de ses forces armées.

Pour autant la Méditerranée n'est pas cruciale pour la Russie. Le débouché de Suez ne lui est pas aussi indispensable. Figurant parmi les premiers producteurs mondiaux de pétrole et de gaz, la Russie n'a pas besoin de garantir un accès permanent et rapide aux hydrocarbures du golfe Persique.

Certes le port de Novorossiïsk, en mer Noire, est le plus important de Russie pour le trafic containers. Installé en eaux profondes (les fonds de la baie Tsemes oscillent entre 21 et 27 mètres), il peut accueillir les plus grands navires. Débouché du Caspian Pipeline Consortium, acheminant en mer noire le pétrole kazakh du gisement de Tengiz, il joue un rôle important dans la politique russe de l'énergie. Port privilégié pour l'importation des produits d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, notamment les produits agricoles, il retrouve aussi depuis 2003 une importance militaire relative, 300 millions d'euros d'investissements ayant été consentis pour les infrastructures de la base navale depuis 2007.

Mais il ne faut pas oublier que ce potentiel ne peut être exploité à plein. L'activité commerciale de Novorossiïsk est nécessairement limitée compte tenu des règles de navigation du Bosphore, limitant le transit à des bâtiments d'un tonnage maximal de 100 000 tonnes. Incapable d'accueillir, par exemple, les plus grands supertankers, jaugeant 250 000 tonnes, Novorossiïsk est de surcroît enclavée, mal desservie par route et par rail, ce qui restreint son rôle dans le cadre de l'économie russe. Et les autres ports russes en mer noire sont nettement moins aptes encore au grand commerce maritime. Taganrog et Azov sont situés en eaux peu profondes (respectivement 5 et 8 mètres). Le trafic est faible à Touapsé. Il existait un grand projet portuaire à Taman, à l'extrémité de la péninsule éponyme, avec notamment la volonté d'en faire le principal port russe dédié à l'exportation d'ammoniac. Mais le rattachement de la Crimée semble avoir interrompu le projet, les infrastructures portuaires de cette dernière dotant la Russie de nouveaux et précieux atouts maritimes.

L'apport de la Crimée est de nature à accroître très sensiblement les capacités navales russes en Mer Noire, donc, dans une certaine mesure, en Méditerranée. Les ports et chantiers navals de Sébastopol, Eupatoria, Féodosia, Kertch, le site d'entraînement pour avions de combat embarqués NITKA de Novofedorovka, additionnés aux capacités navales et aéronavales de Novorossiïsk et de Yeysk, offrent à la Russie la possibilité théorique d'accélérer la modernisation de la flotte de la mer Noire. Celle-ci, vieillissante, devrait recevoir six nouveaux sous-marins et six nouvelles frégates d'ici 2020, ce qui lui permettrait de demeurer la flotte la plus puissante de la région hors Turquie.
Il convient cependant de relativiser le potentiel de croissance qu'offrira la Crimée à la politique russe en Méditerranée, du moins à moyen terme.

En premier lieu parce qu'en dépit de la volonté réitérée à de multiples reprises par les autorités russes de moderniser le secteur de la construction navale, celui-ci ne parvient pas à atteindre les objectifs assignés malgré les investissements consentis. Alors que Moscou a concentré 70% des capacités du pays en la matière au sein d'une holding publique, OSK, les programmes d'armement engagés ont tous du retard, que ce soit sur le segment des escorteurs (destroyers, frégates, corvettes) ou sur celui des submersibles (SNA, nouveaux bâtiments à propulsion anaérobie). L'Amirauté russe est aujourd'hui contrainte de faire du neuf avec du vieux, en rétrofitant d'anciens bâtiments aux qualités éprouvées, ou en présentant comme des unités d'un nouveau type des navires qui ne sont que les ultimes versions modernisées de classes développées dans les années 80. Il convient d'apprécier à cette aune l'annonce d'un déploiement permanent de la flotte russe en Méditerranée, qui n'est possible qu'en concentrant sur zone des moyens provenant des flottes du Pacifique, de la Baltique et du Nord. Bien loin de ressusciter la fameuse 5ème Eskadra soviétique, évoquée par la presse occidentale à la moindre incursion d'un croiseur ou d'un porte-aéronefs russe hors d'âge en Méditerranée orientale, cette présence russe, suivant les déclarations mêmes de Moscou, doit d'ailleurs se concevoir comme une « réserve opérationnelle » de bâtiments, vouée aussi bien à l'action en Méditerranée que dans l'océan Indien, dans le cadre notamment de la lutte anti-piraterie.

Au-delà de l'actuelle faiblesse des moyens industriels et navals, la Russie ne peut guère envisager de mener une politique agressive en Méditerranée pour des raisons géostratégiques évidentes. D'une part en raison de la barrière que continue de représenter le goulet des détroits, dont les deux rives sont contrôlées par la Turquie, Etat membre de l'OTAN. D'autre part parce que la flotte russe est sans doute condamnée à long terme à évoluer en Méditerranée en situation d'infériorité quantitative face aux marines de l'Alliance Atlantique, cette dernière ayant la capacité, de surcroît, d'assurer très facilement sa supériorité aérienne dans l'ensemble du bassin Méditerranéen. Enfin parce que la Russie, en dehors du point d'appui de Tartous, ne dispose d'aucune base navale d'importance sur ce théâtre.

Acteur de second rang comparativement aux puissances riveraines et aux Etats-Unis, la Russie effectue cependant un retour sur la scène méditerranéenne, dont elle s'était retirée depuis la dislocation de l'Union Soviétique. Les autorités russes profitent de circonstances favorables, endogènes et exogènes, les autorisant de nouveau à mener une politique aux ambitions raisonnables.

Endogènes en premier lieu: En dépit de ses actuelles difficultés économiques, la Russie a acquis entre 2000 et 2013 les moyens financiers lui permettant d'apporter son soutien aux Etats de la région, d'acheter amitiés et alliances.

Exogènes ensuite: Alors qu'une désaffection certaine se manifeste en Grèce, à Chypre et dans les Balkans vis-à-vis du modèle européen, compte tenu de la crise affectant l'Union Européenne et des politiques d'austérité drastiques imposée par Bruxelles, la Russie trouve une occasion d'accroître son influence au sein de ces Etats proches par la culture, qu'elle soit slave et/ou orthodoxe. La possibilité pour les forces russes de se voir octroyer des facilités à Chypre, sur la base aérienne de Paphos et dans le port de Limassol, a été évoquée. Membres de l'Union Européenne, la Grèce et Chypre n'ont également pas hésité à acquérir des armes russes, tandis que Vladimir Poutine et Alexis Tsipras, qui doivent se rencontrer le 8 avril prochain, ont multiplié les messages d'amitié l'un envers l'autre.

Les exportations d'armement évoquées supra sont l'un des principaux vecteurs permettant à la diplomatie russe de renforcer son influence en Méditerranée. Parce qu'elle a très tôt dénoncé les conséquences des « Printemps arabes » — arrivée au pouvoir de l'Islamisme radical (Egypte, Tunisie), guerres civiles (Syrie), Etats faillis (Libye) — la Russie est considérée par les pays menacés de troubles similaires comme un allié précieux, en mesure de leur fournir les armements susceptibles de maintenir l'ordre en interne et de les protéger d'une éventuelle intervention occidentale.

Réédition du syndrome du barrage d'Assouan, la Russie n'aurait peut-être jamais repris pied en Egypte si les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux n'avaient dénoncé avec une telle véhémence la répression de la confrérie des Frères musulmans par le régime du maréchal al-Sissi. Aujourd'hui ce dernier négocie des contrats d'armement avec Moscou représentant un montant total de plus de deux milliards de dollars, discute d'une aide russe permettant à l'Egypte d'élargir le dispositif du Canal de Suez, tandis que les denrées agricoles égyptiennes sont venues remplacer sur les étals russes les marchandises européennes sur lesquelles Moscou a décrété l'embargo.

Le partenariat militaro-industriel avec l'Algérie s'est encore renforcé malgré les mésententes survenues en 2007 lors d'un contrat portant sur la livraison de Mig-29 défectueux.

Quant à l'alliance russe avec la Syrie, alors qu'on évoque timidement la nécessité de rechercher la coopération de Bachar al-Assad pour combattre les Islamistes radicaux de l'Etat Islamique (EI), elle n'a jamais été aussi solide, tant la pertinence des mises en garde russes contre la chute des régimes baasistes a été démontrée par l'absurde.

Et l'influence russe n'est pas spécifique aux Etats arabes. Israël, où vivent aujourd'hui plus d'un million de russophones, entretient également des liens de plus en plus étroits avec la Russie, dans le domaine notamment du renseignement antiterroriste. Tel-Aviv s'est abstenu de voter la résolution des Nations Unies condamnant l'intervention russe en Crimée. L'Etat hébreu, qui a annexé ouvertement (Golan) ou de facto (colonies de Cisjordanie) des territoires étrangers, pouvait, il est vrai difficilement, fustiger la Russie sur ce point alors que Moscou dispose de solides capacités de nuisance à son égard via, notamment, les matériels militaires qu'elle peut fournir à la Syrie ou à l'Iran.

La Russie, au total, ne pèse pas en Méditerranée du même poids qu'une des principales puissances riveraines. Elle n'en renforce pas moins méthodiquement ses positions, notamment depuis le début des « Printemps arabes ».

Cette influence croissante est parfois perçue comme une menace, l'expression d'une volonté expansionniste. Il est pourtant possible de considérer différemment le rôle croissant de la Russie en Méditerranée. Nous partageons avec elle de nombreux intérêts dans la zone, tant du point de vue économique que sécuritaire. Alors que le risque d'attentats islamistes n'a jamais été considéré comme aussi élevé dans l'UE, que l'EI multiplie les atrocités sur le front syro-irakien, que la Libye et la bande sahelo-saharienne sombrent dans l'anarchie et le terrorisme, chacun est conscient que la menace n'est pas la Russie, mais les mouvements wahhabites armés, qui campent aujourd'hui sur les côtes libyennes, à 350 kilomètres de l'Italie.

Dans ce cadre la coopération avec Moscou, qui mène depuis 1994 une guerre sans trêve à ces groupes fondamentalistes, est un atout dont il serait absurde et dangereux de se passer. La France ne serait pas capable d'intervenir au Mali et en République Centrafricaine sans les avions gros porteurs Antonov-124 d'une entreprise détenue à 50% par des actionnaires russes, Volga-Dnepr. Les services de renseignement russes ont régulièrement livré des informations à leurs homologues américains, britanniques, français sur les mouvements terroristes islamistes et réciproquement. Parallèlement les Russes et les Iraniens ont été les premiers, par leur aide matérielle, à soutenir les régimes de Damas et de Bagdad qui, pour être autoritaires, n'en sont pas moins jugés préférables aujourd'hui aux partisans d'Abou Bakr al-Baghdadi par les chancelleries occidentales.

Russes et Européens, nous avons le même ennemi, le fanatisme sunnite, menaçant dans l'ensemble de la Méditerranée, quelle que soit la rive considérée. Le plus grand péril, dans l'immédiat, est celui-là. Il faut déterminer en conséquence notre politique de défense et de sécurité et nos relations avec la Russie. 

Philippe Migault (Sputnik, 27 mars 2015)

Presseschau - April 2015 (Aussenpolitisches)

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Presseschau - April 2015
AUßENPOLITISCHES
Die Milliarden fließen
EZB startet neue Geldschwemme
 
S.P.O.N. - Im Zweifel links: Hurra! Geld für Reiche!
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Jetzt explodiert die Billionen-Bombe: Europas Zentralbank flutet den Kontinent mit Geld. Wer profitiert davon? Nur die Banken und Investoren. Nicht die Bürger.
 
(Beginnendes Bargeldverbot)
Kampf gegen Terrorismus
Frankreich will Bargeldgeschäfte begrenzen
Zwei Monate nach den Anschlägen in Paris kündigt Frankreich weitere Anti-Terror-Maßnahmen an: Um Terroristen die Finanzierung zu erschweren, wird der Bargeldverkehr drastisch eingeschränkt und große Geldflüsse überwacht.
 
Frankreich schränkt Verwendung von Bargeld drastisch ein
 
Sicher geglaubte Erholung wackelt
Euro-Rettungsfonds-Chef fürchtet endgültigen Absturz Griechenlands
 
Justizminister will deutsche Immobilien pfänden
Auf der Suche nach Geld prüft Griechenland Reparationsforderungen an Deutschland. Justizminister Paraskevopoulos bringt die Pfändung von deutschem Eigentum ins Spiel. Berlin reagierte umgehend darauf.
 
SPD und Grüne für Reparationszahlungen an Griechenland
 
Kredite aus Steuergeldern: Saatgut-Konzerne kaufen Land in der Ukraine
 
Finanzielles Desaster
So pleite ist der normale Amerikaner
 
Vereinigte Schulden von Amerika: Neue Horrorzahlen
 
(Video)
Macht ohne Kontrolle
Die Troika
 
(Vorläufer war dieser Film; Video)
Staatsgeheimnis Bankenrettung ARTE
 
AGORÁ - Von der Demokratie zum Markt: Dokumentarfilm von Yórgos Avgerópoulos
 
Griechen-Minister zeigt Deutschen Mittelfinger
 
Spanien im Wahljahr
Links? Rechts? Überholte Kategorien
Keiner fragt, woher jemand kommt: Die linke Gruppierung Podemos hat in Spanien großen Zulauf und räumt in allen Umfragen ab. Ein Profil der Bewegung.
 
Island: Von der Rekordverschuldung in sieben Jahren zur Erholung
In Island fand ein einzigartiges politisches Experiment statt: Vier Jahre lang regierten Anarchisten die Hauptstadt Reykjavik. Und diese Amateure haben Erstaunliches vollbracht.
 
Orbán sieht zunehmende Konflikte mit den USA
 
(Statt Gottesbezug lieber Demokratie und Vielfalt…)
Neue Hymne für die Schweiz
Freiheit, Frieden, Alpenfirn
 
Schluss mit Morgenrot – Vorschläge für eine neue Schweizer Hymne
 
Ninive
IS zerstört Kulturerbe: Barbarei in Serie
 
IS zerstört einzigartiges Kulturerbe in Nimrud
 
IS zerstört mit Bulldozern Weltkulturerbe im Nordirak
 
Hatra
Irak
IS sprengt Jahrtausende alte Stadt
Die Barbarei geht weiter: Nach der Zerstörung unwiederbringlicher Kulturgüter im irakischen Mossul und in Nimrud machten IS-Milizen nun Jahrtausende alte Ruinen dem Erdboden gleich.
 
ISIS-Milizen zerstören im Irak noch mehr Moscheen und Schreine
 
Rebellen warnen vor "großem Krieg"
Saudi-Arabien greift Ziele im Jemen an
Der Krieg im Jemen eskaliert: Erstmals attackieren Einheiten aus Saudi-Arabien und verbündeten Staaten strategische Stellungen der Huthi-Rebellen im Jemen. Die USA und Ägypten unterstützen die Offensive, sind aber angeblich nicht direkt daran beteiligt.
 
Pharaonische Pläne für Ägyptens Hauptstadt
Die ägyptische Regierung will östlich von Kairo eine Planstadt für fünf Millionen Menschen errichten lassen. Das Projekt soll 80 Milliarden Dollar kosten. Die alte Hauptstadt platzt aus allen Nähten.
 
Zwölf Jahre Bauzeit: Ägypten plant neue Hauptstadt

Chantal Delsol réhabilite le populisme

TVL: Chantal Delsol réhabilite le populisme