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vendredi, 03 avril 2015

Sanctions antirusses? Les affaires américaines vont bien, merci!

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Sanctions antirusses? Les affaires américaines vont bien, merci!

Auteur : Baudouin Lefranc
Ex: http://zejournal.mobi

Nous évoquions il y a déjà quelques mois ici et ici à quel point la politique américaine en matière de sanctions antirusses est caractérisée par l’expression « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Les États-Unis continuent à largement s’exempter des sanctions auxquelles ils poussent pourtant l’Union européenne avec insistance.

« Ce n’est pas le moment de faire des affaires avec la Russie. » a communiqué le Département d’Etat américain au sujet des ententes intervenues fin février entre les présidents chypriote et russe. Les Etats-Unis se permettant une fois de plus d’appeler l’Europe à renoncer à la coopération économique avec la Russie, le député russe Alexeï Pouchkov, président de la commission parlementaire de la Douma pour les affaires étrangères, a ironisé sur Twitter : « Les échanges entre les Etats-Unis et la Russie ont progressé de 7% en 2014. Ils exercent des pressions sur l’U. E. et font dans le même temps de l’argent. Pourquoi McDonald’s et Coca-Cola ne soutiennent pas les sanctions d’Obama et ne nous débarrassent pas de leurs produits ? Ils seraient fidèles aux principes, et nous en meilleur santé. »

C’est ainsi que le groupe pétrolier américain ExxonMobil continue tranquillement à travailler en partenariat avec l’entreprise publique russe Rosneft sur un puits de forage en mer de Kara.

Autre exemple : le constructeur aéronautique américain Boeing continue allègrement à travailler avec le consortium russe Aviation Equipment. Aucun des programmes de coopération entre les deux sociétés partenaires n’a été abandonné à cause des sanctions réciproques décrétées par les gouvernements américain et russe.

Et pendant ce temps, l’Espagne, la Grèce et d’autres pays se plaignent du prix à payer pour les sanctions antirusses imposées par l’Union européenne. Pendant ce temps également, le Mistral devant être livré à la Russie l’année dernière attend toujours à Saint-Nazaire, les chantiers navals DCNS/STX déboursant 2,5 millions d’euros par mois pour son entretien et sa sécurité.


- Source : Baudouin Lefranc

Les coulisses de l'attaque saoudienne

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L’envers des cartes : LES COULISSES DE L’ATTAQUE SAOUDIENNE

 
Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch

Le Yémen continue à sombrer dans le chaos. La campagne aérienne lancée par l’Arabie saoudite et une dizaine de pays arabes (dont principalement l’Egypte) contre les rebelles chi’ites Houthis, a fait plusieurs dizaines de victimes. L'intervention militaire « Tempête décisive », fait suite aux appels à l'aide du camp du président Abd Rabbo Mansour Hadi, incapable de stopper l'offensive des Houthis qui ont réussi - depuis septembre 2014 - à prendre plusieurs régions du pays, dont la capitale Sanaa. Ils menacent aussi Aden, la capitale du Sud où s’est réfugié refuge le chef de l'Etat.

Le Caire a, mobilisé sa marine et son aviation, se disant prêt à « une intervention terrestre si nécessaire » selon les propres termes du ministre des Affaires étrangères Samih Shoukri qui affirme que « toute menace contre l'Arabie saoudite est aussi une menace contre l'Egypte ». Depuis la chute des Frères musulmans au Caire, Riyad finance massivement le nouveau régime égyptien, cherchant à reconstituer un « axe sunnite » pour faire face à l’Iran. Mais les calculs du Caire semblent d’ores et déjà sentir le pétrole... En effet, cette opération yéménite pourrait être la répétition d’une intervention militaire égyptienne en Cyrénaïque.    Depuis le roi Farouk, puis Nasser, l’Egypte a toujours lorgné sur les région pétrolière de l’Est libyen et la « somalisation » de ce pays représente une merveilleuse opportunité pour la concrétisation de ce vieux rêve des nouveaux Pharaons...  Désormais, les Saoudiens et les autres pays sunnites ne pourront rien y retrouver à redire dès l’instant où cette prise de contrôle se fera au nom d’un « nouvel axe sunnite »...

De son côté, la monarchie wahhabite accuse Téhéran de s'immiscer dans les affaires du Yémen alors que l’Iran n'a jamais confirmé aider les Houthis, les meilleurs experts de la zone non plus : « Les Iraniens sont ceux qui s'ingèrent dans les affaires des pays arabes, que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, ce que nous ne pouvons pas tolérer », affirme de manière péremptoire l'ambassadeur saoudien à Washington, Adel al-Jubeïr, « nous devons faire face à l'agression de l'Iran dans la région. Nous nous opposons à leur soutien aux Houthis et à la tentative de ces derniers de s'emparer du Yémen (...) C’est évident que l’Iran veut dominer la région ».  Cette escalade verbale, qui caractérise un climat de plus en plus volatile, s’intensifie à la veille d’une échéance capitale pour l’avenir de la paix mondiale.

En effet, cette attaque saoudo-égyptienne intervient - comme par hasard -, dans le contexte final de la négociation 5 plus 1 sur le nucléaire iranien et au lendemain de la réélection de Netanyahou. « On a jamais vu les avions saoudiens bombarder des positions israéliennes, alors qu’ils ciblent aujourd’hui des villes arabes », commente un diplomate syrien qui ajoute : « se contenter de cibler les Houthis peut modifier les rapports de force entre tribus yéménites... mais cela favorisera surtout les jihadistes d’Al-Qaïda et de Dae’ch dans toute la région ».

Quoiqu’il en soit, ces raids aériens n’auront que des résultats limités sans une intervention terrestre. Celle-ci reste peu probable en raison des risques d'enlisement et d'escalade avec Téhéran. Un porte-parole saoudien de la coalition a déclaré qu'il n'y avait pas de projet d'intervention de cette nature dans l'immédiat.   Mais  une  campagne  limitée  à  des raids       pourrait rapidement nuire à l'image de Riyad. Si l’Arabie saoudite poursuit son action, le nombre de victimes civiles augmentera rapidement et, outre celui du Caire, le soutien des autres pays arabes pourrait s’amenuiser... Les positions de la Russie et de l’Algérie notamment - cette dernière ne s’étant pas jointe à la coalition - sont, du reste très significatives des réserves d’autres pays qui craignent, non seulement un enlisement mais aussi un renforcement des factions jihadistes dans la péninsule arabique comme sous d’autres latitudes arabes et africaines...

Depuis des décennies, le Yémen est le théâtre d'affrontements incessants entre factions et tribus rivales, entre le Nord et le Sud. L’opération militaire conduite par Riyad a peu de chances de rétablir un semblant d'ordre et de stabilité, même si une opération terrestre était diligentée. Le pays de « l’Arabie heureuse » a été le théâtre d’une guerre civile entre 1962 et 1970, opposant les royalistes mutawakkilites et les républicains arabes du sud. A l’époque, cette guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Egypte nationaliste de Nasser s’était enlisée jusqu’au rétablissement d’une République arabe du Yémen. « République »...   le terme et la forme institutionnelle d’un tel régime a toujours fait horreur à la monarchie pétrolière wahhabite incarnant l’un des régimes les plus réactionnaire du monde.

En définitive, l’attaque de Riyad - soutenue aussi par Dae’ch -, aggrave la Fitna, cette vieille confrontation larvée entre les mondes sunnite et chi’ite. Avec le soutient actif de la Turquie - un accord militaire de coopération a été signé il y a trois mois entre l’armée turque et le Qatar -, les Etats pétroliers de la péninsule arabique veulent faire front à l’ « arc chi’ite » dénoncé en son temps par le roi Abdallah de Jordanie. Dans le contexte géostratégique actuel, cette alliance fait le jeu des puissances occidentales et d’Israël contre un Iran, une Syrie et un Hezbollah qui demeurent les seuls acteurs à soutenir la résistance palestinienne.

Au final, il n’est pas très surprenant de voir l’ « Etat islamique » soutenir et encourager la « tempête » saoudienne. Depuis sa création, Dae’ch bénéficie des largesses financières de la monarchie wahhabite et des dons d’autres bailleurs de fonds de pays du Golfe, c'est-à-dire des mêmes Etats qui prétendent aussi faire partie de la Coalition contre l’ « Etat islamique ». Absence d’hégémonie militaire, schizophrénie diplomatique, fragmentation politique et territoriale, ainsi que les vieilles ambitions libyennes de l’Egypte conditionnent désormais à l’avenir de la région pour le plus grand bonheur de Tel-Aviv et Washington au moment même où les Occidentaux essaient de rétablir des « relations normales » avec l’Iran...

Richard Labévière, 31 mars 2015

Michel Onfray semble avoir de plus en plus de mal à supporter un certain prêt-à-penser!

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Michel Onfray, docteur en philosophie, semble avoir de plus en plus de mal à supporter un certain prêt-à-penser!

Ex: http://medias-press.info

Ce week-end, le quotidien belge Le Soir lui offrait deux pleines pages d’entretien.

Morceau choisi :

« (…) il fallait être Charlie, sous peine d’être Dieudonné; il fallait être tolérant, sauf pour ceux qui ne pensent pas comme Valls; il fallait éviter les amalgames et n’avoir pas entendu que les criminels avaient mis leur crime sous le signe de la vengeance du Prophète; il fallait affirmer que l’équipe de Charlie était morte pour la liberté d’expression, mais comprendre que la liberté d’expression s’arrêtait juste après l’ânonnement du catéchisme médiatique; il fallait défiler en masse et applaudir on ne sait quoi sous peine d’être complice des tueurs; il fallait dire de l’islam, tout l’islam, qu’il était une religion de paix, de tolérance, et d’amour – en un mot, il fallait ne plus penser et obéir, obéir à la doxa imposée par les médias qui n’ont jamais vendu autant de papier ni obtenu pareils records d’audience. C’était le but. Il faut lire ou relire Propaganda. Sous-titré : Comment manipuler l’opinion en démocratie, d’Edward Bernays, le neveu de Sigmund Freud, qui a publié ce texte en 1928 pour expliquer comment une poignée de gens invisibles fabrique le consentement en démocratie. Un livre qui se trouvait dans la bibliothèque de Goebbels.«

Lee Kwan Yew

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LEE KWAN YEW
 
Un homme s’en est allé

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
Lee Kwan Yew, souvent qualifié de despote éclairé, n’est plus. A la tête de Singapour pendant trente et un an, le cloaque qu’était la ville du temps de la colonisation s’est métamorphosé en un phare mondial de la civilisation.
 
Un parti dominant pour assurer la stabilité

Singapour compte à peu près 5,5 millions d’habitants et la direction est assurée par une petite équipe, rappelant la métaphore de l’orchestre, chère à la tradition asiatique. Lee Kwan Yew avait quitté le devant de la scène en 1990, après 31 ans de responsabilités et, en 2004, son fils Lee Hsien Loong devint premier ministre, une fois qu’il eut prouvé ses capacités en surmontant la crise financière de 1997-1998 et la pandémie de SRAS. Le népotisme a été explicitement rejeté par le grand homme qui déclarait, à la manière des vieux romains, qu’on ne saurait sacrifier le bien commun aux intérêts familiaux. Chacun doit montrer ses aptitudes avant d’être promu, car seul le mérite compte.
 
Le système du parti dominant est fondamental pour assurer une évolution à long terme, affirmait le leader. Il expliquait volontiers que la cité-État avait dû se construire à partir d’éléments hétérogènes. Il avait fréquemment développé sa pensée sur le multiculturalisme et il affirmait que cela conduisait les personnes à voter pour leur secte ou leur ethnie de sorte que le désordre et la corruption en résultaient nécessairement.
 
L’ordre à Singapour, cette dimension fondamentale de toute vie collective de qualité, s’inspire de la tradition antique, tant chinoise que romaine ; il est une discipline du comportement obtenue à travers l’étiquette, le code qui indique les droits et devoirs de chacun. Cela permet de comprendre le rôle de la police dont la plus grande partie des membres agit en civil ; elle surveille toute entorse au code, de manière plus efficace. Le taux de criminalité de Singapour figure parmi les plus bas du monde, les rues étant sûres à toute heure, comme il en était ainsi en Europe jusqu’aux années quatre vingt.
 
Un Etat stratège

La politique de Lee Kwan Yew s’appuya sur le principe fondamental qu’il n’est de richesse que d’hommes. Pour nettoyer les écuries qu’il trouva à son arrivée au pouvoir, des lois furent promulguées qui surtaxaient les enfants des femmes sans éducation et favorisaient la fécondité des femmes de niveau universitaire. Il en résulte qu’aujourd’hui cette cité-État possède le plus haut Quotient Intellectuel moyen par habitant. L’enseignement est privilégié, à travers la présence de nombreuses universités de classe internationale.
 
La création de l’ASEAN en 1967 fut une initiative de cet homme. Son successeur direct Goh Chok Tong a été à l’origine du premier “sommet euro-asiatique” de Bangkok en 1996. La multiplicité des accords signés avec des groupes capables de contribuer au développement de la Ville témoigne d’une lucidité et d’une largeur de vue qui a fui l’Europe actuelle, lieu d’un obscurantisme qui prépare le grand silence des cimetières.

Préoccupation pour la beauté

La qualité de vie d’une population urbaine est liée à la beauté de son environnement, en particulier la propreté des lieux publics. De grosses contraventions sont imposées aux personnes qui jettent des papiers et déchets, qui crachent ou qui urinent dans les endroits ouverts au public. Par exemple, manger et boire sont interdits dans les bus et dans le métro. La vente de chewing-gum a été prohibée en 1992, mais pas l’usage. Depuis mai 2004, date d'un accord commercial avec les États-Unis, la vente de chewing-gum pour des usages médicaux ou dentaires est autorisée, pourvu que le client présente à la pharmacie un document d’identité.
 
Tranquillité des transports

Les propriétaires de voitures sont soumis à de fortes taxes. Il leur est demandé d’acquérir un “Certificat d'ayant droit” à un prix élevé. Il s’agit d’une autorisation, rendue obligatoire, pour utiliser une voiture librement. Il a été installé un système automatique de péage, appelé « péage urbain électronique » fonctionnant à certaines heures pour réguler efficacement le trafic routier. Enfin, le prix d’achat des voitures les transforme en objet de luxe. Singapour, malgré sa petite surface ne connaît que très peu de bouchons.

La civilisation des mœurs

Les manifestations sans autorisation, de même que les grèves, sont interdites. Un type précis de censure est pratiqué ouvertement. Certains magazines et journaux n’ont qu’une distribution restreinte et la possession d’antennes paraboliques est interdite au profit de la distribution par câble. Des objets à signification politique ou susceptibles de nuire à l'harmonie religieuse et culturelle sont prohibés.
 
La pornographie est bannie. Les représentations touchant au sexe sont soumises à restrictions, éliminant de la libre-circulation des journaux trop spécialisés. En général, les films qui comportent des scènes de nudité, d’érotisme et de violence sont classés.

Selon la sagesse asiatique, le vice étant une dimension de l’homme, il convient de l’organiser pour éviter qu’il ne se répande et salisse tout. La prostitution est donc autorisée dans des districts bien précis. En contrepartie le comportement vis-à-vis des femmes, notamment en public, ne doit jamais être équivoque. Sur simple dénonciation, la police peut procéder à des arrestations pour "attentat à la pudeur". Des Européens de passage à Singapour se retrouvent ainsi régulièrement bloqués pour ce motif. On les garde au frais une quinzaine de jours avant qu’ils ne comparaissent devant un tribunal.

La vente d'alcool et de tabac est interdite aux personnes de moins de 18 ans. Les lois anti-drogues sont très strictes. Quiconque est pris en possession de plus de 14 gr. d'héroïne, plus de 28 gr de morphine ou 480 gr de cannabis est passible de la peine de mort. La possession d’ustensiles en permettant la consommation (pipes, seringues, etc...) est interdite. 

Dans ses déclarations, Lee Kwan Yew n’a jamais caché que la politique qu’il suivit à Singapour consistait à appliquer des vertus que les Européens avaient possédées et pratiquées en d’autres temps. Pour leur plus grande disgrâce, ils les avaient oubliées ou leurs nouveaux maîtres les leur avaient fait détester.
 
La voie de Singapour, depuis l’auto-contrôle individuel jusqu’à la sélection de la population, le bien commun considéré comme supérieur aux obsessions individuelles et l’espace public protégé des vilainies de quelque secte que ce soit, reste ouverte aux Européens qui voudraient se réveiller du cauchemar  dans lequel les a poussé l’oligarchie financière occidentale. 

L'eurasisme face au libéralisme

L'eurasisme face au libéralisme

Conférence à Bordeaux du jeudi 13 mars, organisée par le Cercle Jean-Baptiste Lynch, traitant du sujet "L'eurasisme face au libéralisme" présenté par Charles Horace.
Cette conférence s'inscrit dans le cadre de la campagne "Le libéralisme contre les libertés" initié par l'Action Française.


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