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mardi, 30 juin 2015

Belgique 2015 : situation politique générale

 

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Belgique 2015: situation politique générale

Entretien avec Paul Barbain (Namur, ex-Mouvement Identitaire Démocratique)

Propos recueillis par Bertrand Goffic (Action Identitaire Royaliste, Tours)

Permettez-nous, Monsieur Barbain, de revenir à vous pour nous parler de notre voisine du Nord, la Belgique, comme vous l’aviez déjà fait avec brio en janvier 2012 (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2012/01/06/la-belgique-a-un-gouvernement.html#more ). Trois ans et demi après notre premier entretien, comment se porte le royaume de Philippe I ? Quel impact politique a le gouvernement actuel, très différent des gouvernements précédents ?

La grande nouveauté du gouvernement issu des élections de 2014 est d’avoir éliminé, au niveau fédéral, la présence quasi permanente d’un parti socialiste figé voire moribond, caricatural et totalement corrompu. Avec l’éviction du PS, jadis omniprésent, disparaît également du niveau fédéral son allié le CDH démocrate-c(h)réti(e)n, qui portait finalement, il faut le dire, la responsabilité de la longue crise politique qui avait laissé le royaume sans gouvernement pendant près de 500 jours en 2010-2011. La cheftaine du CDH, une mégère infecte qui vitupère, hurle, gesticule, qui est incapable d’un raisonnement constructif, avait reçu dans la presse flamande le sobriquet de « Madame Non ». Cette baderne sans cervelle ne voulait pas, du haut de sa toute petite personne, que le parti majoritaire de la Flandre soit représenté au gouvernement fédéral. Une telle présence, vitupérait cette médiocre cervelle d’oiseau, était, tour à tour, du « séparatisme » et, selon sa logique boiteuse et défaillante, du « néo-nazisme ». Un autre clown de ce pilier ex-catholique wallon complètement dévoyé, sombrant dans l’imbécillité la plus crasse, lui avait emboité le pas, non plus avec le délirium jacassant et coassant typique de « Madame Non », mais avec une lourdeur de provincial borné, incapable de surmonter des préjugés surannés, qu’il répétait, coléreux, comme un ivrogne au viscère cérébral rongé par la gnôle qui se mange la langue. Résultat des courses: la pitresse hurleuse et le plouc à gros sabots ont été expulsés du niveau fédéral ! Il est vrai que la dite pitresse avait exercé ses talents au ministère de l’intérieur et n’y avait laissé que le souvenir de sa bêtise et de son incompétence. On lui a donné, en compensation, l’enseignement au niveau régional/communautaire francophone, nonobstant le formidable bonnet d’âne qu’une cancresse de son acabit avait dûment mérité pour ses prouesses antérieures en tous domaines, et pour les frasques de sa progéniture mal éduquée (et pour cause !) qu’elle avait couvertes de son « autorité », alors que le gamin du boulanger ou du plombier-zingueur se serait retrouvé devant le juge de la jeunesse ou en IPPJ (centres de détention pour jeunes délinquants en Belgique, ndlr). Ce n’est pas l'esprit brouillon de la sinistresse, son inculture crasse, qui vont améliorer les résultats déjà fort piteux de l’enseignement francophone aux niveaux européen et asiatique (les tests PISA).

Les socialistes et les cornichons démocrates-c(h)réti(e)ns ne voulaient pas des nouveaux nationalistes flamands, pourtant posés comme modérés, à l’échelon fédéral. La majorité, en bout de course, n’a plus voulu d’eux, les minoritaires qui n'étaient pas prêts à respecter l'arithmétique électorale, tout en se targuant d'être des super-démocrates : le vieux gag des arroseurs arrosés ! Les ennuis, y compris judiciaires, s’accumulent depuis peu sur la tête de la vilaine clownesse aujourd’hui à la tête de l’enseignement. Ainsi passe la gloire du monde… Le nouveau gouvernement inclut donc la NVA néo-nationaliste flamande et lui confie, notamment, le ministère de l’intérieur jadis occupé par « Madame Non ». A l’annonce de ce grand changement, le tollé a été grand, la hargne des exclus socialistes et démocrates-c(h)réti(e)ns s’est faite sentir, s’est exprimée avec force cris hystériques jusqu’à l’épisode totalement burlesque où une autre ex-ministresse, une « sinistresse » "sociétaliste", spécialiste insigne de la jactance vociférante, qui accusait, à la tribune du parlement, où, déchue, elle n’était plus que simple dép(i)utée, ce nouveau gouvernement d’inaugurer en Europe une nouvelle ère nationale-socialiste, sans doute avec la complicité du Hongrois Orban.

Les nouveaux dispositifs contre-subversifs mis en place, apparemment, par le nouveau ministère de l’intérieur, a mis un holà à cette propension, lassante en fin de compte, à toujours vouloir ré-exhumer le spectre hitlérien, alors que nos sociétés sont devenues totalement imperméables à ces types de discours, aujourd’hui complètement anachroniques, d’autant plus que les technologies dont nous bénéficions dans notre vie quotidienne rendent déphasées les revendications socio-économiques et socio-technologiques (« accélérer les processus sociaux » en échappant aux lenteurs parlementaires) de tout hitlérisme même revu et corrigé.

Les nouveaux dispositifs contre-subversifs ont donc révélé, avec une délectation sardonique, le passé familial de la sinistresse qui ne parlait que de « bruits de bottes », de « collaboration », des « heures les plus sombres de notre histoire » (d’il y a 70 ou 80 ans !). Le grand-père de la péronnelle aux lippes éructantes, avait pris sa carte du VNV nationaliste flamand, sans nul doute à son corps défendant, pour satisfaire le désir de ses concitoyens du petit village paisible, où il vivait et tenait un bistrot. C’est lui, l’homme affable et serviable, que les habitants de ce village agricole et bucolique, entendaient avoir comme bourgmestre. Le grand-père, honnête et droit, s’est sacrifié. Il a pris une carte du parti alors dominant avec la bénédiction du « grand frère germanique » : c’était indispensable dans le contexte de guerre. Il a assumé tranquillement les fonctions que ses amis lui avaient demandé de prendre en leur nom. En septembre 1944, avec l’arrivée dans la région des troupes américaines, quelques envieux ou quelques voyous avaient arrêté le brave grand-père, pas nazi pour un sou, et maxaudé et tondu la pauvre grand-mère. Rapidement réhabilité, dès la fin des années 40, n’ayant aucun témoin à charge, cet homme, meurtri, a émigré avec sa famille de parler thiois (néerlandais) vers le bassin industriel liégeois et y a fait souche. Le fils est devenu syndicaliste virulent et la petite-fille sinistresse socialiste dans tous les gouvernements où la gauche wallonne trônait omnipotente, pour les siècles des siècles pensait-on.

 

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L’incident du brave grand-père, jadis bourgmestre VNV pendant la seconde occupation allemande, a montré, une fois pour toutes, que les poses et les jactances antifascistes ou n’avaient aucune consistance, ou masquaient justement une mauvaise conscience. La sinistresse liégeoise, dont les origines familiales se situent dans la bucolique Hesbaye thioise, n’est d’ailleurs pas la seule à avoir subi un tel arrachage de masque. Une journaliste politique de la télévision, maîtresse femme apparemment plus posée mais à l’égo également surdimensionné, vilipendait souvent, à tour de bras, les fascismes présumés d’hommes ou d’écrivains politiques qui lui déplaisaient. L’un d’eux, narquois, lui a rappelé ses liens familiaux avec… Léon Degrelle !

Le changement de donne, suite aux élections de 2014, crée un précédent que l’on pourrait croire heureux. Une crise de très longue durée, comme celles de 2010-2011, quasi un unicum dans les annales politiques dans l’histoire des démocraties parlementaires et constitutionnalistes européennes, ne sera plus possible : les forces archaïques, les ballasts d’un passé de corruption et de bêtise ont été mis échec et mat. L’hystérie anti-flamande, qui se complait avec morbidité à assimiler tout ce qui touche à la Flandre à l’Allemagne des années 30 et 40 du 20ième siècle, avait empêché les néo-nationalistes modérés de la NVA d’accéder démocratiquement aux postes à pourvoir au sein de l’Etat fédéral, en dépit des scores pharamineux obtenus. Ce refus de voir les résultats des élections traduits en une participation gouvernementale s’est fait sous les cris de l’inculte « Madame Non ».

Ce type de stratégie, reposant sur les sables mouvants de l’hystérie et de l’anachronisme, est foncièrement irrespectueuse des choix démocratiques de la majorité de la population ; elle ne semble plus possible mais cela ne signifie pas que les Wallons et les Flamands soient sortis de l’auberge. L’alliance NVA/Libéraux postule une acceptation rédhibitoire des politiques eurocratiques et atlantistes inspirées par le néo-libéralisme, une acceptation des diktats de l’hegemon américain dans le cadre des institutions internationales et de l’OTAN. Le néo-libéralisme, accepté sans aucune critique, fait que le « nationalisme modéré » de la NVA et le libéralisme plat de ses alliés du MR libéral wallon et bruxellois risquent à tout moment de basculer dans les politiques de dérégulation sociale, de délocalisation, de soumission obséquieuse à la dictature occulte des banksters.

 

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Ces faiblesses pour les idéologiques économiques et pour les pratiques thatchériennes ou reaganiennes, risquent de laisser trop de traces meurtrissantes au sein de la population qui, dans ses classes laborieuses, entend, à juste titre, conserver les acquis sociaux de l’Etat-Providence, à condition de le préserver aussi de l’immigrationnisme qui le mine à l’heure du débarquement de dizaines de milliers d’inassimilables à Lampedusa et dans les îles grecques de l’Egée et des avatars grotesques et stupides d’un soixante-huitardisme gendériste, gay-pridistes, etc., dont le travailleur, le père de famille, l’indépendant qui triment et qui rament dans une société de plus en plus précarisée, n’ont évidemment cure: quand les prix augmentent vertigineusement, que les salaires stagnent, on se fout royalement des pompes et des oeuvres des tarlouzes et des lesbiches, des politiciens dingues et des lubies des journaleux. Il y a même fort à parier que les "intouchables" du nationalisme flamand ou les adeptes wallons des Le Pen (père et fille confondus) seront d'accord avec les pères turcs et maghrébins pour fustiger certaines dérives, au point de crier "autochtones et immigrés même combat" contre les emplâtres régimistes complètement démonisés!

Si le nouveau gouvernement NVA/Libéraux cède au néo-libéralisme dérégulateur de facture anglo-saxonne, il risque, aux prochaines élections, de perdre beaucoup de plumes au profit des cinglés enformolés des anciennes majorités qui reviendront, avides, aux affaires avec leurs anachronismes antifascistes, leur soixante-huitardisme festiviste et leur immigrationnisme délirant, sans pour autant éliminer les abominables déliquescences qu’apportent les engouements néolibéraux, en dépit de leurs promesses électorales. Après le cocktail NVA/Libéraux, on risque d’avoir un cocktail qui mêle les folies et les délires du néolibéral Verhofstadt et les veuleries festivistes de son copain Cohn-Bendit.

La recette est donc de débarrasser la société belge de plusieurs maux : l’anachronisme (qui ramène tout aux années 30 et 40), l’hystérie dans les débats provoqués par des politiciennes démentes et dévoyées, le soixante-huitardisme et ses déviances, le néo-libéralisme outrancier et l’immigrationnisme.  

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