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mardi, 28 avril 2020

Vers la fin des «ponts» du mois de mai?

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Vers la fin des «ponts» du mois de mai?

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, le syndicat du CAC 40, ne fait pas dans la nuance. Dans un entretien au Figaro du 10 avril dernier, il déclarait que pour sortir de la crise économique imputée au coronavirus, Les Français devraient travailler plus longtemps, avoir moins de congés payés et accepter de perdre des jours fériés. La rengaine n’est pas nouvelle. Elle démontre qu’en digne héritier des négriers industriels des XIXe et XXe siècles, le MEDEF s’accroche encore à de vieilles lunes.

L’automatisation, l’informatique et la robotisation modifient durablement les conditions de travail. Déjà, à la fin des années 1960, les grands patrons ont poussé Pompidou à privilégier l’immigration de main-d’œuvre étrangère aux dépens de l’installation, certes coûteuse au départ, des premières chaînes de montage automatiques qui auraient probablement évité l’actuel « Grand Remplacement ».

Sans la pandémie de covid – 19, le mois de mai 2020 eut été propice à de courts séjours touristiques grâce à quatre sympathiques « ponts » : les 1er, 2 et 3 mai; les 8, 9 et 10 mai; les 21, 22, 23 et 24 mai pour l’Ascension, et même les 30 et 31 mai ainsi que le 1er juin pour la Pentecôte.Tous ces ponts ne peuvent qu’enrager les hiérarques du grand patronat. Ils aimeraient un monde dans lequel les salariés trimeraient deux cents heures par semaine pour un demi euro et donneraient à leur direction cent, deux cents ou trois cents euros chaque mois dans l’espoir de garder leur emploi.

Le MEDEF ne représente qu’une minorité de patrons, vrais bureaucrates du capital. Ce ne sont pas des capitaines d’industrie audacieux prêts à hypothéquer leurs biens personnels pour la bonne marche de leur entreprise. Ces aventuriers économiques se retrouvent chez les artisans, les indépendants et les chefs des petites et moyennes entreprises, soit les plus affectés par le confinement imbécile et pour qui les aides exceptionnelles de l’État sont les compliquées à obtenir en raison d’une paperasserie administrative proliférante.

En 2020, la productivité française ne repose plus sur la durée journalière du temps de travail, les 35 heures par semaine, les cinq semaines de congés payés, le repos dominical et les onze jours fériés (hors particularités propres à l’Outre-mer). La demande du grand patronat de les réduire rejoint les exigences répétées des multiculturalistes qui remplaceraient volontiers une à deux fêtes chrétiennes par une à deux autres fêtes monothéistes exogènes. Les deux groupes œuvrent de concert.

Déplorable Premier ministre du sinistre Chirac, le Poitevin Jean-Pierre Raffarin a rétabli en 2004 la corvée seigneuriale avec la « journée de solidarité » prévue à l’origine pour parasiter le lundi de Pentecôte. Il s’agissait par d’un jour de travail gratuit de financer la dépendance des personnes âgées sans jamais solliciter le capital et les « parlementeurs ». Le pognon ainsi soutiré aux travailleurs permet en fait de rembourser les intérêts de la dette abyssale de l’Hexagone.

Reporter le plus tard possible l’âge légal de la retraite, rogner sur les congés payés, augmenter la durée hebdomadaire et quotidienne du temps de travail, supprimer des jours fériés, voilà les propositions soi-disant innovantes d’une clique patronale aveugle aux nouveaux enjeux. Ces bouffons déphasés s’enferrent dans leur incompétence libérale policière progressiste et continuent à regarder la décennie 2020 avec les lunettes de 1880 ! Le grand patronat composé de fonctionnaires salariés pantouflards payés à coup de stock options et de parachutes dorés ne saisit pas l’imbrication croissante des questions sociale, écologique et nationale (ou identitaire). Peu importe, il sera tôt ou tard éjecté et remplacé par une élite nouvelle consciente des nouveaux défis.

Et s’il faut abroger des jours fériés, plutôt que de s’attaquer aux célébrations chrétiennes, que la « Ripoublique » hexagonale commence par réduire les siennes. Abolissons les funestes 8-Mai et 14-Juillet ! On ne peut pas se satisfaire de la sujétion de l’Europe par le bolchévisme de Wall Street et de la City. On ne peut pas non plus fêter la prise d’une forteresse royale qui n’accueillait qu’un noble incestueux, un fou, un apprenti-régicide et quatre faux monnayeurs. On ne doit pas non plus se féliciter de la fête organisée un an plus tard sur le Champ de Mars parisien et dont le déroulement cacha l’évidente duplicité des parties en présence.

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Sans réclamer la reconnaissance officielle du 10 juillet 1940, il serait bien que le 27 juillet devienne la nouvelle fête nationale française en souvenir de la victoire de Bouvines en 1214. Allié au jeune prince des Romains Frédéric de Hohenstaufen et du pape Innocent III, le roi de France Philippe II Auguste gagna grâce aux milices communales des bourgs francs du Nord sur les troupes anglaises du roi Jean sans Terre, d’un comte de Flandre félon et de l’usurpateur impérial le guelfe Otton IV.

Si on peut encore vibrer à l’évocation du sacre des souverains français à Reims, le récit de la Fête de la Fédération n’émeut guère. L’historien médiéviste et résistant français Marc Bloch voyait dans le ravissement commun de ces deux événements une preuve marquante de francité. Pour la circonstance, notre européanité l’emporte nettement.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 170.

09:56 Publié dans Actualité, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai, actualité, france | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Société totale

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Société totale

par Eric Werner

Ex: https://ericwerner.blogspot.com

Ce qui se passe aujourd'hui est d'une bien plus grande importance que le 11 septembre, dit l'Avocate. Sauf que c'est le même paradigme. Les lois antiterroristes avaient pour but la création d'un Etat total. En grande partie, c'est maintenant chose faite. Mais les dirigeants n'entendent pas en rester là. Ils veulent aller plus loin. L'Etat total c'est bien. Mais au-delà de l'Etat total, il y a la société totale. Une définition possible de l'Etat total est de dire qu'il donne tous les pouvoirs à la police. La police fait ce que bon lui semble, elle fonctionne en roue libre. Voilà l'Etat total. La société totale, c'est autre chose encore. L'objectif, en l'espèce, est une refonte complète du mode et des habitudes de vie. L'actuelle pandémie en offre l'opportunité. On profite du choc ainsi créé pour avancer un peu plus encore dans la voie de l'Etat total, mais surtout pour jeter les bases de la société totale. Des pans entiers de l'économie sont d'ores et déjà passés à la trappe (jusqu'à 50-60 % des PME notamment). On crée ainsi les conditions de possibilité d'une nouvelle société: la société totale, justement. Ubérisation du travail, Bullshit jobs, télémédecine, "homme augmenté", traçage numérique, certificat de santé, euthanasie, confinement-déconfinement, revenu unique de base : telles en sont les caractéristiques. Avec cette pandémie, les gens se voient par ailleurs condamnés à l'isolement. On pourrait ici citer Aristote et ce qu'il dit de la tyrannie. Pour le tyran, explique-t-il, rien n'importe tant que de séparer les individus les uns des autres. Ils ne doivent pas se parler ni avoir de contacts. Grâce à la pandémie, cela cesse d'être un souci.

(1) Voir "Aller et venir", 21 mars 2020.
 

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Risque et incertitudes au temps du virus

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Risque et incertitudes au temps du virus

par François-Bernard Huyghe

Ex: http://www.huyghe.fr

Le risque naît la rencontre d'une probabilité et d’un dommage : tel événement malheureux a plus ou moins de "chances" de se produire. Avec telles ou telles pertes en perspective. Le plus improbable (ou le moins anticipé) n’est pas forcément le moins dommageable. Ni celui qui changera le moins les règles du jeu. Un aléa très peu vraisemblable ou un peu oublié (un virus déjà connu mute, comme se doit pour un virus, et son nouvel ARN le rend, sinon extrêmement létal, du moins très facilement transmissible..) peut paralyser la moitié de la planète.

Initialement le risque est l’écueil qui menace les navires, puis il prend le sens d’un malheur que ne provoque aucune intention humaine et qui relève du probable et de l’aléa. Le risque, exalté par la philosophie libérale comme rançon du succès, se manifeste souvent sous la forme de l’accident, du malheur qui survient de façon brusque, et surtout de l’accident industriel. La multiplication des machines, des vitesses, des forces en action, des contacts, des innovations…, semblent intrinsèquement porteuse de tels malheurs. Elles s’ajoutent aux aléas inhérents à la vie : maladie, chômage, vieillesse…

Mais cette possibilité peut être réduite de deux façons Soit par la prévoyance (que l’on recommande particulièrement aux classes pauvres pendant longtemps) renforcée par la prévention (perfectionnement des moyens d’agir sur les causes des risques). Soit le risque dont on sait qu’il est soumis à des règles de probabilité peut être mutualisé et assuré (que ce soit par l’individu ou par l’État Providence). Notre système de protection sociale est fondé sur la seconde solution et sur sa logique qui est celle de l'assurance : le risque statistiquement prévisible et globalement destiné à diminuer avec le progrès peut être réparti pour être supportable. Ou au moins compensé en partie.

Vers la fin du XXe siècle se propage la notion du « zéro risque » . Nos sociétés qui sont objectivement de moins en moins dangereuses souffrent pourtant d’une perception subjective ou d’une aversion au risque que ne connaissaient pas nos ancêtres qui vivaient bien moins longtemps et considéraient épidémies, guerres ou accidents comme choses presque naturelles. S’ajoute la rhétorique de la responsabilité, y compris à l’égard des générations suivantes, et l’impératif, notamment écologique, de refuser tout choix porteur d’un danger même lointain pour la vie.

Pour une part, cette évolution s’explique par des facteurs objectifs, notamment de spectaculaires catastrophes « révélatrices » de nos vulnérabilités dans les années 80/90 ; elle reflète aussi une évolution des esprits : aversion au risque, obsession de la figure de la victime, judiciarisation des rapports sociaux. Notre perception du risque et de sa réalité est largement déterminée par les médias et par l’influence de groupes d’experts ou d’autorités morales : elle constitue un enjeu politique majeur.
Cela soulève quatre paradoxes, notamment à travers les controverses qui entourent la notion de précaution:

-      Un paradoxe du temps : celui de la décision et de l’urgence s’oppose au temps long, celui de la chaîne des conséquences enchevêtrées, surtout dans le domaine écologique ou celui des effets sur la santé (cf l'amiante censée initialement sauver des vies). Notre monde de l’éphémère est aussi obsédé par la crainte du futur envisagé comme remords virtuel. L’histoire des masques l’illustre parfaitement : pourquoi garder des stocks dans un monde de flux, et ce d’autant plus que des épidémies comme H1N1 se sont révélées beaucoup moins terribles que prévu ? et pourtant...

-      Un paradoxe cognitif : notre exigence de prouver, si possible en amont, l’innocuité de toute action entreprise s’oppose à la complexité du futur, une complexité que la science augmente plus qu’elle ne la diminue. Nous pensions que nous irions vers la réduction de l'incertitude, nous découvrons - ô surprise - que la science est porteuse de risques et qu'elle n'est pas toujours en mesure de prédire les dangers qui résultent des innovation. Nous découvrons aussi qu’elle ne parle pas d’une voix unanime (cf. l’affaire de la chloroquine). L’équation pandémie (extension planétaire de la contamination), plus infodémie (prolifération parallèle d’informations fausses ou douteuses sur le sujet), plus panique (terreur soudaine, obsession d’un danger, tout aussi contagieuse) est redoutable.

Le Covid-19 nous ainsi donne l’occasion de constater a) que savants et experts divergent entre eux et que leurs avis peuvent varier dans le temps (ce qui paraît scandaleux avec l’illusion rétrospective que « l’on aurait dû savoir ») b) qu’un gouvernement qui dit n’agir que sous l’égide de la science (comités d’experts & co.) peut se contredire et les contredire (ouverture des classes p.e., ), c) que la mobilisation des expertises n’empêche pas, bien au contraire la prolifération des théories alternatives ou dites complotistes d) que décider, décider politiquement, ce n’est pas apporter la bonne solution d’une équation.

-      Un paradoxe éthique : le crainte d’être complice d’un dommage ou d’une violence, fut-ce par ignorance devient déterminante dans une société où l’ultime valeur est la prolongation de la vie humaine sans souffrances excessives. Or cet idéal du respect et de l’innocence fait regarder tout aléa comme un scandale. Mais, dans la mesure où la réponse suppose un contrôle accru, il mobilise une puissance technique qu’il dénonce par ailleurs et suppose parfois des mesures autoritaires ou de surveillance (notamment numériques) qui apparaîtraient scandaleuses en d’autres circonstances.

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Mais tout cela implique un quatrième paradoxe : l'aversion au risque, la recherche de la précaution ou de la réduction sont intrinsèquement générateurs de crises.

Plus nous abaissons le seuil de ce qui paraît inacceptable ou scandaleux, plus nous sommes déterminés à supprimer les facteurs qui peuvent le déclencher ou nous efforçons d'en atténuer les conséquences, plus nous sommes obsédés par la sécurité, plus nous multiplions les systèmes d'alerte, plus nous accroissons la probabilité des crises allant depuis la réaction d'une organisation qui se sent menacée dans son image et sa réputation jusqu'à une franche panique.

On peut se féliciter et se dire que la sensibilité croissante du système se traduit objectivement en préservation de vies humaines, en réduction du nombre de catastrophes ou en meilleur traitement de leurs conséquences..., mais il n'y a pas moyen d'échapper à cette spirale. Et par exemple d’empêcher qu’une mesure comme le confinement n’enclenche toute une spirale économique, sociale, culturelle de conséquences génératrices de nouveaux risques.

L'alt-right è un movimento realmente transnazionale?

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Matteo Luca Andriola:
L'alt-right è un movimento realmente transnazionale?

Un mio amico mi ha segnalato questo libro, 'The International Alt-Right: Fascism for the 21st Century?' (2020), di Patrik Hermansson, Simon Murdoch, Joe Mulhall, David Lawrence, ricercatori del gruppo di difesa antirazzista HOPE not hate. Di solito non si giudica un libro dalla copertina, ma una breve scorsa su Internet mi ha confermato che della storiografia anglosassone non bisogna fidarsi. Perché? Sul sito della casa editrice viene indicato

«L'alt-right è un movimento realmente transnazionale e questo libro è unico nel proporre una prospettiva veramente internazionale, delineando l'influenza delle idee e dei movimenti europei, nonché lo sviluppo e l'atteggiamento dell'alt-right verso paesi diversi come il Giappone, India e Russia. Esamina gli affluenti ideologici che si sono coagulati per formare l'alt-right, come la supremazia bianca, la blogsfera neo-reazionaria, la Nuova Destra Europea [la galassia intellettuale che fa capo al GRECE di Alain de Benoist, o in Europa intellettuali come Robert Steuckers, la Quarta Teoria Politica eurasiatista di Alexandr Dugin, ecc. che per la politologia americana è un tutt'uno, nda], la manoshere ["uomosfera", cioè l'attivismo neomascolino] anti-femminista, il movimento libertario, e la cultura dell'odio digitale esemplificata da meme offensivi e trolling. Gli autori esplorano le opinioni dell'alt-right su genere, sessualità e mascolinità, antisemitismo e Olocausto, razza e QI, globalizzazione e cultura, nonché il suo uso della violenza. L'alt-right è un movimento di estrema destra completamente moderno che utilizza tecnologie all'avanguardia e questo libro rivela come usano criptovalute, crittografia, hacking, "meme warfare", social media e il dark web.»[1]

Insomma, senza aver letto il volume, ho capito dove vuole andare a parare il team di autori, tutti infarciti di cultura libdem post-strutturalista americana. In sintesi, questa "alt-right" internazionale, spesso indentificata con la figura di Steve Bannon, è o no una forma di fascismo del XXI secolo?

A naso, senza aver letto un solo rigo del libro ma limitandomi al riassunto che ricorda molto la sintassi del collettivo WuMing, dico di no. Nel fascismo storico ad esempio, vi è l'uscita dall'ordine economico liberale col corporativismo, che è anche un modello di rappresentanza organica della società per categorie sociali. E' figlio, checché ne dicano i tradizionalisti, della Modernità e dello Stato-Moderno. Non a caso, secondo lo storico Emilio Gentile, il fascismo fu una via italiana al totalitarismo, «un fenomeno politico moderno, nazionalista e rivoluzionario, antiliberale e antimarxista, organizzato in un partito milizia, con una concezione totalitaria della politica e dello Stato, con un’ideologia attivistica e antiteoretica, a fondamento mitico, virilista e antiedonistica, sacralizzata come religione laica, che afferma il primato assoluto della nazione, intesa come comunità organica etnicamente omogenea, gerarchicamente organizzata in uno Stato corporativo, con una vocazione bellicosa alla politica di grandezza, di potenza e di conquista, mirante alla creazione di nuovo ordine e di una nuova civiltà»[1]

cms_visual_1200856.jpg_1562931148000_300x435.jpgE' un fenomeno irripetibile, inquadrabile in tutto e per tutto nel XX secolo e figlio della palingenesi collettiva della prima guerra mondiale, che forgiò una generazione in quella che Benito Mussolini definirà come “trincerocrazia”, mito fondativo di una nuova gioventù che tornava a casa dopo quattro anni di trincea. Il fascismo mussoliniano è figlio della Grande Guerra, l’evento che ha mutato per sempre la storia, l’Europa e il mondo, e senza la quale non avremmo avuto né il nazionalsocialismo in Germania né la Rivoluzione d'Ottobre in Russia. E' nel suo mezzo, e qui aveva ragione Ernst Nolte, che scoppia la “europäische Bürgerkrieg” (1917 - 1945) fra due diverse concezioni del mondo, fra quella materialista storica incarnata nel marxismo-leninismo a quella romantica, idealista e volontarista incarnata dai fascismi. E' quel carnaio a creare l'idea che sarebbe nata un’aristocrazia guerriera venuta fuori direttamente dalla gerarchia della trincea, la trincerocrazia, cioè

«l'aristocrazia della trincea. È l'aristocrazia di domani. È l'aristocrazia in funzione. Viene dal profondo. I suoi «quarti di nobiltà» hanno un bel colore di sangue. Nel suo blasone ci può essere dipinto un «cavallo di Frisia», una fossa di trincea, una bomba a mano.»[3]

Francamente, nell'uso di «meme offensivi e trolling» in uso nel mondo anglosassone o da parte degli utenti simpatizzanti di Donald J. Trump non vedo alcuna weltanschauung eroica e soprattutto postliberale. L'alt-right è, invece, organica alla mentalità anglosassone alla pari di altri fenomeni come i teo-con (ricordiamo McCain, la Pallin e il Tea Party?), che sono l'estrema destra del liberalismo. Ne più e ne meno. Una mera governance autoritaria dei rapporti di classe.

Non dimentichiamo che la storiografia e la politologia anglosassone ha coniato il concetto astruso di “islamofascismo”. Secondo il New Oxford American Dictionary, consiste in «un controverso termine che equipara movimenti islamici con i movimenti fascisti europei dell’inizio del Xx secolo». Utilizzato soprattutto dai neoconservatori come «un vuoto termine di propaganda», nato ai tempi dell’amministrazione Bush[4]. Un concetto simile lo espresse James Gregor, professore di Storia contemporanea all’Università di Berkley, il quale, intervistato per il periodico di destra “Lo Stato” alla fine degli anni Novanta in occasione della nuova edizione del suo libro Il Fascismo. Interpretazione e giudizi, sostenne addirittura che il fascismo non era più da considerarsi un fenomeno europeo, ma che esso sarebbe sorto dall’Est, dall’Asia e dal mondo arabo, identificandolo nei governi antioccidentali e in tutti quei movimenti antiamericani:

«Questo sentimento [nazionalista, n. d. a.] si trova in molte nazioni in via di sviluppo, che non desiderano diventare come gli Stati Uniti, paese che disprezzano pesantemente. Basta pensare all’Iraq, che non vuole certo diventare una società consumistica, bensì ambisce ad esprimersi come nazione. Lo stesso meccanismo si può applicare alla Libia di Gheddafi… Non sto dicendo che Gheddafi e Saddam siano fascisti, ma solo che alcune premesse sono comuni. Il mondo è oggi diviso in paesi sviluppati e potenti – anzi, prepotenti – e altri paesi possono diventare delle “cleptocrazie”, come la maggior parte dei paesi africani, o sviluppare una forma di fascismo: leader carismatici, partito unico, mobilitazione di massa.»

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Accennando allo sviluppo di un nuovo patriottismo nei Paesi dell’Est, presente in forze fra loro diverse, dal Partito Comunista della Federazione Russa di Gennadij A. Zjuganov fino a movimenti nazional-patriottici neozaristi – che dal 2000 vediamo svilupparsi anche in seno a Russia unita, il partito di governo del presidente Vladimir Putin – Gregor prosegue:

Ho scritto recentemente un libro sul marxismo-leninismo, e ho indicato alcune somiglianze con il fascismo, che sembra oggi diffondersi nell’ex Urss dopo il crollo dell’Impero sovietico. Quando si ha a che fare oggi con i Russi, si nota che la loro prima preoccupazione è la restaurazione della grandezza della Russia. È esattamente lo stesso spirito che animava i primi fascisti, a cui non bastava la “Italietta”, perché aspiravano ad un ruolo di grande potenza mondiale. I russi oggi hanno paura di ammettere che il marxismo-leninismo ha fallito nello scopo di rendere potente la nazione sovietica, e sono disposti a prendere un’altra strada.[5]

Indicativa la didascalia al centro dell’articolo: per lo storico nel XXI secolo questa nuova forma di fascismo «Farà proseliti in Asia, Russia compresa! Anche Castro, Saddam e Gheddafi sono discepoli (maldestri) di Mussolini». Se è comprensibile la fascinazione di una certa destra radicale e di certi ambienti nazional-populisti di destra per la figura di Vladimir Putin, l’inserimento di Fidel Castro nel novero dei “discepoli
(maldestri) di Mussolini”, è sintomo dell’esistenza di inesattezze e approssimazione tutta anglosassone che tendono ad avvallare la tesi liberale – nata con Hanna Arendt – sulla compatibilità fra nazionalsocialismo e socialismo reale e la relativa “reductio ad hitlerum” di socialisti senz’altro non inquadrabili nell’alveo fascista! Afferriamo inoltre – se uno storico come Gregor è arrivato a includere Saddam, Gheddafi e pure il comunista Castro nel calderone dei “fascismi” – perché oggi, per certi libdem progressisti, l’alt-right è fascismo!

richard-b-spencer.jpgDiverso il discorso della Nouvelle Droite o la Quarta Teoria Politica di Aleksandr Dugin, che è una riattualizzazione della konservative Revolution, che non punta alla creazione di uno stato totalitario (a differenza del fascismo, che è figlio della modernità) ma piuttosto organico, federale e continentale, pescando dal pre-moderno, dall'arcaismo, dal tradizionalismo, dai valori iperborei, dalle identità ancestrali che il cosiddetto "mondialismo", figlio della post-modernità, sta cancellando. L'alt-right invece è strettamente legata alla mentalità liberale e ai modelli di produzione capitalistici. Insomma, certi storici americani è meglio che studino altro!

[1] https://www.routledge.com/…/Hermansson…/p/book/9781138363...
[2] E. Gentile, Fascismo. Storia e interpretazione, Laterza, 2002, pp. IX, X.
[3] B. Mussolini, articolo pubblicato su Il Popolo d’Italia il 15 dicembre del 1917.
[4] J. Sobran, Words in Wartime, in http://sobran.com/columns/2004/041111.shtml, 11 novembre 2004.
[5] Il fascismo tornerà. Ma dalla Cina, intervista a James Gregor, in “Lo Stato”, 6 gennaio 1998, p. 17