par Bernard PLOUVIER
La subversion soixante-huitarde a détruit l’État régi par le Droit napoléonien, l’une des rares choses et idées utiles que la soi-disant « Grande » Révolution française nous ait apportée.
Après tout, le christianisme nous avait assez enquiquinés avec les notions d’Égalité et de Fraternité, plus d’un millénaire et demi avant les fous furieux des années 1789-95. Quant à la Liberté, elle fut foulée aux pieds, plus que jamais, de 1792 à 1815… et il n’est pas trop assuré que la Liberté d’exprimer sa pensée aie jamais été présente en France, quel qu’en ait été le régime… depuis 1972, une foule de lois limite la sus-dite « Liberté d’expression », au point qu’elle en paraît une totale utopie en France ripoublicaine.
De la Révolution, l’on peut retenir le système métrique et le camembert (soit la transposition au Pays d’Auge d’une certaine façon de fabriquer le fromage de vache, apprise à une pieuse Normande par un prêtre briard caché des fous furieux sans-culottes… une ancêtre de ces Bas-Normands qui ont caché en 1943-44 une foule de réfractaires au STO).
Revenons à nos prodigieux Soixante-Huitards. Certains de ces beaux esprits (variante : de ces GGG – grandes gueules grotesques, au gré du lecteur), après avoir solubilisé leur marxisme dans l’alcool, l’hédonisme et le consumérisme globalo-mondialiste, après avoir épuisé les joies de leur nouvelle trinité : Haschisch-Cocaïne-LSD-Ecstasy (chacun sait que les Trois Mousquetaires étaient Quatre), ont inventé toutes sortes de nouvelles « béquilles sociales » pour les moins aptes de nos contemporains, dont le plus beau fleuron demeure sans conteste la « discrimination positive ».
De tout temps, il a existé des ascenseurs sociaux. Certains se marient pour épouser une dot ou une influence familiale ; on entre au Grand-Orient, comme autrefois dans l’armée ou en religion ; on se prostitue allègrement : la promotion canapé n’a nullement effrayé le grandiose Jules César lui-même ; on fait dans la Finance ou le Négoce comme d’autres dans la Politique : des activités qui, à toute époque et en tous lieux, ont trop souvent participé de la Grande Truanderie.
Depuis l’An 1945, l’Année Zéro de la réflexion politique et historique, l’on nous a bassiné avec la honteuse discrimination raciale et/ou sexiste : celle des vilains Blancs et des vilains mâles envers les pauvres colorés et les pauvresses du sexe faible. On nous refit le coup avec le couplet sur les « handicapés » de toutes sortes.
Et, grâce au zèle infatigable des « élus » et « élues » – pires encore que les mâles -, cela se transforma en une grande conquête sociale, officiellement patronnée par Dame Démocratie… soit une donzelle guère plus recommandable et vertueuse que ses sœurs Liberté, Droits de l’Homme ou la fausse Pucelle nommée Demoiselle Écologie.
Dans certaines Universités des USA – il aura fallu une dure campagne électorale entre Démagogues et Républicains pour qu’on l’apprenne en France -, 25% des étudiants sont admis non par ordre de mérite, mais en raison de leur race, de leur couleur de peau ou de la pauvreté de leurs parents… Liberty for all s’est mué en Black and Latinos are beautiful.
En France, dès l’Ancien Régime, existaient des bourses d’études pour les plus pauvres (Napoléon Bonaparte en avait bénéficié) et l’Église catholique a toujours assuré l’enseignement quasi-gratuit pour ses ouailles méritantes les moins riches. Chacun concourrait ensuite selon ses mérites et sa force de caractère.
Mais c’était avant la plus basse démagogie des champions de la revanche des médiocres. De nos jours, on exige des « places réservées » dans les Grandes Écoles ou dans les Universités pour des enfants d’immigrés, quand bien même il faudrait rejeter de brillants fils d’autochtones pour faite de la place aux nouveaux recommandés.
Le même principe de « Discrimination positive » est appliqué à l’octroi de places et de postes financés avec l’argent public.
Une fois de plus, les profonds penseurs, les grandes penseuses et les bizarres de sexe-genre indéterminable, qui sévissent dans les débats télévisés et au Parlement semblent avoir oublié – s’ils les ont jamais sus – les fondements de la Démocratie, la vraie, pas celle des pitres.
Ils sont au nombre de deux sur ce point particulier. La Loi doit être égale pour tous les citoyens (riches et pauvres ; dominants et dominés ; élus et administrés). Toute fonction, toute admission à un poste financé par l’État – gestionnaire du Bien Commun – doit se faire en fonction des mérites du candidat et non par piston racial, religieux ou maçonnique, non par l’effet du népotisme ou du « léchage de bottes » – voire plus si affinités.
Si l’on s’en tient à la stricte définition de la Démocratie – qui n’a rien à voir avec le type de régime politique, n’en déplaise aux sectaires – une discrimination (si l’on préfère un choix biaisé par l’effet d’un quelconque favoritisme) est absolument, totalement, irrémédiablement un non-sens. La discrimination, quel que soit le signe arithmétique qu’on lui attribue, est le triomphe de l’arbitraire.
Les contribuables et les épargnants qui alimentent le budget de l’État, ceux qui créent et entretiennent le Bien Commun, ont un devoir : celui de protester contre des lois iniques, contraires à toute éthique, quelle que puisse être la motivation pseudo-humanitaire affirmée par les clowns qui les proposent et les politicien démagogues qui les votent.
En cas de persistance dans l’erreur, en cas de dénis répétés de Démocratie, la seule démarche citoyenne qui s’impose est de s’insurger contre un Pouvoir abusif, contre des tyrans qui n’ont ni sens moral ni dignité dans l’exercice de leurs fonctions électives.
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