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vendredi, 19 mars 2021

"Le néolibéralisme subjugue sans que l'on se rende compte de sa propre soumission"

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"Le néolibéralisme subjugue sans que l'on se rende compte de sa propre soumission"

par Byung Chul Han

Ex : http://novaresistencia.org/

La grande astuce du libéralisme dans sa phase postmoderne et postpolitique, c’est qu'il domine et soumet sans que les gens se rendent compte de cette soumission. La tyrannie post-libérale est la plus totalitaire de l'histoire, précisément en raison de son invisibilité et de la docilité qu’elle induit.

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Le pouvoir se révèle sous des formes, des manifestations, très différentes les unes des autres. La plus indirecte et immédiate s’extériorise sous la forme d'un déni de liberté. Elle permet aux puissants d'imposer leur volonté, y compris par la violence, contre la volonté des personnes soumises au pouvoir. Le pouvoir ne se limite cependant pas à briser la résistance et à forcer l'obéissance: il ne prend pas nécessairement la forme de la coercition. Un pouvoir qui dépend de la violence ne représente pas le pouvoir suprême. Le simple fait qu'une volonté se manifeste et s'oppose au puissant atteste ipso facto de la faiblesse de son pouvoir. Le pouvoir est précisément là où il n'est pas thématisé. Plus la puissance est grande, plus elle agit silencieusement. Le pouvoir se donne sans se référer bruyamment à lui-même.

Le pouvoir peut certainement être extériorisé sous forme de violence ou de répression. Mais il ne s'agit pas de cela. Il n'est pas nécessairement excluant, prohibitif ou censurant. Et il ne s'oppose pas à la liberté. Il peut même s'en servir. Ce n'est que dans sa forme négative que le pouvoir se manifeste comme une violence négatrice qui brise la volonté et nie la liberté. Aujourd'hui, le pouvoir prend de plus en plus une forme permissive. Dans sa permissivité, voire dans sa douceur, il se dépouille de sa négativité et s'offre comme liberté.

9791096562138.jpgLe pouvoir disciplinaire n'est pas entièrement dominé par la négativité. Il s'articule de manière inhibitrice plutôt que permissive. En raison de sa négativité, le pouvoir disciplinaire ne peut décrire le régime néolibéral, qui brille par sa positivité. La technique de pouvoir propre au néolibéralisme prend une forme subtile, souple, intelligente et échappe à toute visibilité. Le sujet soumis n'est même pas conscient de sa soumission. La toile de la domination lui est complètement cachée. C'est pourquoi il se prétend libre.

Inefficace est le pouvoir disciplinaire qui, au prix de grands efforts, contraint violemment les hommes en imposant des préceptes à suivre et des interdictions. Radicalement plus efficace est la technique du pouvoir qui fait en sorte que les gens se soumettent sans heurts à la structure de la domination. Il veut activer, motiver, optimiser et non pas entraver ou subjuguer. Son efficacité particulière est due au fait qu'il n'agit pas par interdiction et par soustraction, mais par agrément et par saturation. Au lieu de rendre les hommes soumis, il essaie de les rendre dépendants.

Le pouvoir intelligent et aimable n'opère pas de front contre la volonté des sujets soumis, mais oriente cette volonté en sa faveur. Il est plus affirmatif que négatif, plus séduisant que répressif. Il s'efforce de générer des émotions positives et de les exploiter. Il séduit plutôt qu'il n'interdit. Il ne se confronte pas au sujet, il lui octroie des facilités.

Le pouvoir intelligent s'adapte au psychisme plutôt que de le discipliner et de le soumettre à la coercition et aux interdictions. Il ne nous impose pas le silence. Au contraire : il exige que nous partagions, participions, communiquions nos opinions, nos besoins, nos désirs et nos préférences, c'est-à-dire que nous racontions nos vies. Ce type de pouvoir est plus puissant que le pouvoir répressif. Il échappe à toute visibilité. La crise actuelle de la liberté consiste dans le fait que nous sommes confrontés à une technique de pouvoir qui ne nie pas la liberté ou ne la soumet pas mais l'exploite. La libre décision est éliminée au profit du libre choix entre différentes offres.

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Le pouvoir intelligent, qui semble libre et aimant, qui stimule et séduit, est plus efficace que le pouvoir qui classifie, menace et prescrit. Le "bouton like" en est le symbole. On se soumet au réseau du pouvoir en consommant et en communiquant, même en cliquant sur le bouton "J'aime". Le néolibéralisme est le capitalisme du "like". Il diffère sensiblement du capitalisme du XIXe siècle, qui fonctionnait par la coercition et les interdictions disciplinaires.

Le pouvoir intelligent lit et évalue nos pensées conscientes et inconscientes. Il se base sur l'auto-organisation et l'auto-optimisation, réalisées de manière volontaire. De cette façon, il n'a pas à vaincre de résistance. Cette domination ne nécessite aucun grand effort, aucune violence, car elle se produit tout simplement. Elle veut dominer en essayant de plaire et en générant des dépendances. L'avertissement suivant est inhérent au capitalisme du "like" : protégez-moi de ce que je veux.

Source : Bloghemia

00:51 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : néolibéralisme, philosophie, byung chul han | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Sur le projet OTAN 2030

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Sur le projet OTAN 2030

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Dans une lettre ouverte à Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, plusieurs haut gradés de l'Armée regroupés au sein du Cercle de Réflexion Interarmées s'élèvent contre le projet OTAN 2030 qui affaiblit selon eux la souveraineté de la France. Nous la reproduisons ici. Il va sans dire que nous sommes pleinement d'accord avec cette lettre.

TRIBUNE LIBRE

Le jeudi 18 février 2021 l'étude "OTAN 2030", produite à votre demande, vous a été présentée. Elle indique ce que doivent être les missions de l'OTAN pour les dix prochaines années. D'entrée, il apparaît que toute l'orientation de l'OTAN repose sur le paradigme d'une double menace, l'une russe, présentée comme à l'œuvre aujourd'hui, l'autre chinoise, potentielle et à venir. Deux lignes de force majeures se dégagent de cette étude.

La première, c'est l'embrigadement des Européens contre une entreprise de domination planétaire de la Chine, en échange de la protection américaine de l'Europe contre la menace russe qui pèserait sur elle.

La deuxième, c'est le contournement de la règle du consensus, de plusieurs manières: opérations en coalitions de volontaires; mise en oeuvre des décisions ne requérant plus de consensus; et surtout la délégation d'autorité au SACEUR (Commandant Suprême des Forces Allièes en Europe, officier général américain) au motif de l'efficacité et de l'accélération de la prise de décision.

Mais la lecture de ce projet «OTAN 2030» fait clairement ressortir un monument de paisible mauvaise foi, de tranquille désinformation et d'instrumentalisation de cette "menace Russe", «menace» patiemment créée puis entretenue, de façon à «mettre au pas» les alliés européens derrière les États-Unis, en vue de la lutte qui s'annonce avec la Chine pour l'hégémonie mondiale.

C'est pourquoi, Monsieur le Secrétaire général, avant toute autre considération sur l'avenir tel qu'il est proposé dans le projet OTAN 2030, il est important de faire le point sur les causes et la réalité de cette menace russe, par les quelques rappels historiques ci-dessous.

En effet, l'histoire ne commence pas en 2014, et c'est faire preuve d'une inébranlable mauvaise foi historique concernant les relations euro et américano-russes, que de passer en une seule phrase (au tout début du paragraphe "Russie") directement du "partenariat constructif" lancé par l'Otan au début des années 90 à l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, comme s'il ne s'était rien passé entre 1991 et 2014, entre « la gentille Russie » de l'époque, et le méchant «Ours russe» d'aujourd'hui.

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C'est bien l'OTAN qui, dès les années 1990, s'est lancée à marche forcée dans son élargissement vers l'est, certes à la demande des pays concernés, mais malgré les assurances données à la Russie en 1991 lors de la signature du traité de Moscou (2), et qui d'année en année a rapproché ses armées des frontières de la Russie, profitant de la décomposition de l'ex URSS.

C'est bien l'OTAN qui , sans aucun mandat de l'ONU, a bombardé la Serbie (3) pendant 78 jours, avec plus de 58 000 sorties aériennes, et ceci sur la base d'une vaste opération de manipulation et d'intoxication de certains services secrets de membres importants de l'Alliance, (le prétendu plan serbe « Potkova » et l'affaire de Racak ), initiant ainsi, contre toute légitimité internationale, la création d'un Kosovo indépendant en arrachant une partie de son territoire à un état souverain, au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, humiliant ainsi la Russie à travers son allié serbe.

Ce principe serait-il à géométrie variable, lorsqu'il s'agit de la Crimée composée à plus de 90% de Russes, et rejoignant la Russie sans un coup de feu?

C'est bien l'OTAN qui en 2008, forte de sa dynamique «conquête de l'est», refusa la main tendue par la Russie pour un nouveau « Pacte de sécurité européen » qui visait à régler les conflits non résolus à l'est de l'Europe (Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud), en échange d'une certaine neutralité de la Géorgie, de l'Ukraine, de la Moldavie - c'est à dire de l'immédiat « hinterland » russe - vis-à-vis de l'OTAN.

Et c'est toujours avec ce même esprit conquérant, perçu comme un réel étranglement par la Russie, qu'il a été choisi, en 2010, d'encourager les graves troubles de l'« Euromaïdan », véritable coup d'état qui a abouti à l'élimination du président ukrainien légalement élu,  jugé trop pro-russe, en vue de continuer la politique de rapprochement de l'Ukraine avec l'OTAN.

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On connaît la suite, avec les sécessions de la Crimée et du Donbass.

C'est bien l'OTAN qui au début des années 2000, après avoir associé la Russie à une défense anti-missiles de théâtre censée « protéger les États-Unis et ses alliés, dont la Russie » , d'une attaque de missiles tirés par des «États voyous» , notamment l'Iran et la Corée du Nord (sic), transforma de facto en 2010 lors du sommet de Lisbonne, ce système en une architecture globale de défense antimissile balistique en Europe (BMDE), non plus de théâtre, mais en un véritable bouclier tourné cette fois-ci contre la Russie et non pas la protégeant.

C'est encore l'OTAN qui donna l'assurance à la Russie que les sites de lancement des missiles antimissiles balistiques (ABM) ainsi déployés devant sa porte ne pourraient jamais être retournés en sites offensifs contre son territoire tout proche, « oubliant de préciser » qu'en réalité ces lanceurs (MK 41) de missiles ABM pouvaient tout aussi bien servir à tirer des missiles offensifs Tomahawk contre son territoire (nucléaires ou conventionnels de portées supérieures à 2000 km selon les versions) en contradiction flagrante avec le traité INF toujours en vigueur à l'époque de leur déploiement; on dépassait là, et de loin la question de savoir si le 9M729 russe portait à 480 km ou à 520 !

La menace potentielle ainsi exercée sur la capacité de frappe en second de la Russie, base de sa dissuasion nucléaire, a sérieusement remis en cause l'équilibre stratégique américano-russe , poussant alors la Russie à suspendre toute coopération au sein du COR (Conseil OTAN-Russie) fin 2013, donc dès avant l'affaire de la Crimée de 2014,  laquelle sera ensuite utilisée par l'OTAN pour justifier – a posteriori – la protection BMDE de l'Europe face à la nouvelle « menace russe » !

Alors oui, Monsieur le Secrétaire général, au terme de ces vingt années d'efforts soutenus de la part de l'OTAN pour recréer « l'ennemi russe», indispensable à la survie d'une organisation théoriquement purement défensive, oui, la Russie a fini par se raidir, et par chercher à l'Est la coopération que l'Ouest lui refusait.

L'entreprise de séparation de la Russie d'avec l'Europe, patiemment menée au fil des années, par vos prédécesseurs et par vous-même sous l'autorité constante des États-Unis, est aujourd'hui en bonne voie, puisque la Russie, enfin redevenue « la menace russe » , justifie les exercices les plus provocateurs comme Defender 2020 reporté à 2021, de plus en plus proches de ses frontières, de même que les nouveaux concepts d'emploi mini-nucléaires les plus fous sur le théâtre européen sous l'autorité de...l'allié américain qui seul en possède la clef.

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Mais non, Monsieur le Secrétaire général, aujourd'hui, et malgré tous vos efforts, la Russie avec son budget militaire de 70 Md€ (à peine le double de celui de la France), ne constitue pas une menace pour l'OTAN avec ses 1000 Md€ , dont 250 pour l'ensemble des pays européens de l'Alliance! Mais là n'est pas votre souci car ce qui est visé désormais à travers ce nouveau concept OTAN 2030, est un projet beaucoup plus vaste: à savoir impliquer l'Alliance atlantique dans la lutte pour l'hégémonie mondiale qui s'annonce entre la Chine et les États-Unis.

La vraie menace, elle réelle, est celle du terrorisme. L'étude y consacre bien un développement, mais sans jamais se départir du mot « terrorisme », ni en caractériser les sources, les ressorts, les fondements idéologiques et politiques.

Autrement dit, on n'aurait comme menace, en l'occurrence, qu'un mode d'action, puisque telle est la nature du « terrorisme ». On élude donc une réalité dérangeante, celle de l'islamisme radical et de son messianisme qui n'a rien à envier à celui du communisme d'antan. Le problème est que ce même messianisme est alimenté par l'immense chaos généré par les initiatives américaines post Guerre Froide , et qu'il est même porté au plan idéologique tant par la Turquie d'Erdogan, membre de l'Otan, que par l'Arabie Saoudite, allié indéfectible des États-Unis.

Comme on pouvait s'y attendre, il apparaît dès les premières lignes que ce document n'augure rien de bon pour l'indépendance stratégique de l'Europe, son but étant clairement de reprendre en mains les alliés européens qui auraient seulement pu imaginer avoir une once d'un début d'éveil à une autonomie européenne.

Ce n'est pas tout, car non seulement vous projetez de transformer l'OTAN, initialement alliance défensive bâtie pour protéger l'Europe face à un ennemi qui n'existe plus, en une alliance offensive contre un ennemi qui n'existe pas pour l'Europe, (même si nous ne sommes pas dupes des ambitions territoriales de la Chine, de l'impact de sa puissance économique et du caractère totalitaire de son régime) , mais ce rapport va plus loin, carrément vers une organisation à vocation politique mondiale, ayant barre sur toute autre organisation internationale.

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Ainsi, selon ce rapport:

-  L'OTAN devrait instaurer une pratique de concertation entre Alliés avant les réunions d'autres organisations internationales (ONU, G20, etc..) , ce qui signifie en clair « venir prendre les instructions la veille» pour les imposer le lendemain massivement en plénière !

- L'OTAN doit avoir une forte dimension politique, qui soit à la mesure de son adaptation militaire. L'Organisation devrait envisager de renforcer les pouvoirs délégués au secrétaire général, pour que celui-ci puisse prendre des décisions concrètes concernant le personnel et certaines questions budgétaires.

- L'OTAN devrait créer, au sein des structures existantes de l'Alliance, un mécanisme plus structuré pour la formation de coalitions. L'objectif serait que les Alliés puissent placer de nouvelles opérations sous la bannière OTAN même si tous ne souhaitaient pas participer à une éventuelle mission.

- L'OTAN devrait réfléchir à l'opportunité de faire en sorte que le blocage d'un dossier par un unique pays ne soit possible qu'au niveau ministériel.

- L'OTAN devrait approfondir les consultations et la coopération avec les partenaires de l'Indo-Pacifique : l'Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée,

- L'OTAN devrait commencer de réfléchir en interne, à la possibilité d'établir un partenariat avec l'Inde.

Monsieur le Secrétaire général,

C'est parce que cette organisation lorsqu'elle a perdu son ennemi, n'a eu de cesse que de se lancer à corps perdu dans la justification politique de la préservation de son outil militaire, en se reforgeant son nouvel ennemi russe, qu'elle tend aujourd'hui à devenir un danger pour l'Europe.

Car, non contente d'avoir fait manquer à l'Europe l'occasion d'une véritable paix durable souhaitée par tous, y compris par la Russie, l'OTAN animée du seul souci de sa survie, et de sa justification par son extension, n'a fait que provoquer un vaste réarmement de part et d'autre des frontières de la Russie , de la Baltique à la Mer Noire, mettant en danger la paix dans cette Europe, qu'elle ne considère plus désormais que comme son futur champ de bataille,

Et maintenant, à travers ce document OTAN 2030, et contre la logique la plus élémentaire qui veut que ce soit la mission qui justifie l'outil et non l'inverse - les Romains ne disaient-ils pas déjà « Cedant arma togae » ? - vous voudriez, pour l'avenir, justifier l'outil militaire de cette alliance en le transformant en un instrument politique, incontournable, de gestion de vastes coalitions internationales, au profit d'une véritable gouvernance planétaire, allant même jusqu'à passer outre les décisions de l'ONU et écrasant les souverainetés nationales!

Alors non, Monsieur le Secrétaire général! Il faut stopper ce train fou, avant qu'il ne soit trop tard! La France, quant à elle, dans le droit fil des principes énoncés voici plus d'un demi-siècle par le général de Gaulle, ne saurait, sans faillir gravement, se prêter à cette entreprise d'une acceptation aventureuse de la tutelle américaine sur l'Europe.

Pour le Cercle de Réflexion Interarmées (4), le Général de Brigade aérienne (2S) Grégoire Diamantidis

Notes.

1- Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, structure militaire de l'Alliance Atlantique.

2- Traité de Moscou: ou « traité deux plus quatre », signé le 12 septembre 1990 à Moscou, entre les représentants des deux Allemagnes et ceux des quatre puissances alliées de la Seconde Guerre Mondiale, est le «traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne» qui a ouvert la voie à la réunification allemande et fixé le statut international de l'Allemagne unie.

3-Opération «Force Alliée» . Cette opération, décidée par l'OTAN, après l'échec des négociations entre les indépendantistes kosovars et la Serbie sous l'égide de l'OSCE (Conférence de Rambouillet 6 février-19 mars 1999) , fut déclenchée sans mandat de l'ONU, le 24 mars sur la base d'une vaste campagne dans les médias occidentaux, concernant un plan d'épuration ethnique (plan Potkova) mené à grande échelle au Kosovo par la Serbie. Plan qui se révéla par la suite, avoir été fabriqué de toute pièce par les services secrets bulgares et allemands .

4- Le Cercle de Réflexion Interarmées (CRI), est un organisme indépendant des instances gouvernementales et de la hiérarchie militaire. Il regroupe des officiers généraux et supérieurs des trois armées ayant quitté le service et quelques civils et a pour objectif de mobiliser les énergies, afin de mieux se faire entendre des décideurs politiques, de l'opinion publique et contribuer ainsi à replacer l'Armée au cœur de la Nation dont elle est l'émanation.

Source https://www.capital.fr/economie-politique/otan-2030...

Entretien avec Claudio Mutti

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Entretien avec Claudio Mutti

Propos recueillis par Théo Buttignol

Claudio Mutti est un ancien militant nationaliste-révolutionnaire italien, disciple de Jean Thiriart, il est essayiste, éditeur, directeur de la revue Eurasia, mais également philologue de formation et grand érudit en ce qui concerne les langues Finno-ougriennes.

Il a accepté, avec beaucoup de sympathie, de répondre à quelques-unes de mes questions.

Théo Buttignol : Vous êtes le directeur de la revue d’études géopolitiques Eurasia, pour vous, le soleil, demain, se lèvera t-il à l’est ?

Claudio Mutti : Le soleil se lève toujours à l’Est, il ne s’est jamais levé à l’Ouest. Pour faire la clarté sur ces termes de Est et Ouest, il suffirait de regarder le planisphère d’un quelconque atlas : on pourra se rendre compte que l’Occident de la géographie terrestre coïncide avec le continent américain et les eaux océaniques qui l’entourent. Donc, l’Europe n’est pas l’Occident : elle se trouve dans l’hémisphère oriental et fait partie de cette unité continentale qui s’appelle Eurasie. Actuellement, ce continent est gardé par deux grandes puissances aux dimensions impériales, la Russie et la Chine, qui en empêchent le contrôle par les Américains. 

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L’idée eurasiatique peut-elle irradier l’Europe du même esprit que l’Empire Romain ou le Saint Empire Romain germanique dans le passé?

M : L’idée eurasienne est une variante de l’idée d’Empire proportionnée aux exigences géopolitiques du XXI siècle. Comme l’unipolarisme nordaméricain n’est pas du tout éternel et donc il faut réalistiquement envisager la prochaine transition à un nouvel “nomos de la terre”, c’est urgent que l’Europe, si elle ne veut pas rester aux marges de l’histoire, prenne en sérieuse considération le modèle impérial, le seul modèle politique d’unité supranationale qu’elle a réalisé dans le cours de son histoire. 

B : Aujourd’hui, beaucoup de nationalistes croient au « Choc des civilisations » . Qu’est-ce que nous pouvons leur répondre ?

M : Il faut bien démasquer la théorie du “choc des civilisations”, élaborée par Samuel Huntington, et dénoncer ce qu’elle représente en réalité. Cette théorie, selon laquelle il faudrait désormais penser les conflits en termes culturels, est un outil idéologique de la stratégie nord-américaine, laquelle vise la déstabilisation du continent eurasien. Le vrai choc, c’est le choc entre les civilisations traditionnelles de notre continent et la barbarie yankee.

B : Julius Evola a dit : "Le fait que la Monarchie n'apparaisse pas actuelle prouve non pas un progrès, mais une régression : cela signifie qu'une certaine partie de l'humanité est tombée tellement bas qu'elle n'est plus à la hauteur d’une telle institution" (Cité dans Totalité, numéro 26, 1986). Que pensez-vous de cette citation ?

M : Ce n’est pas seulement la Monarchie traditionnelle qui n’apparaît pas “actuelle” à cette “certaine partie de l’humanité” qui est l’humanité occidentale, puisque cette dernière est incapable de concevoir toute institution politique qui ne soit la démocratie parlementaire d’inspiration libérale.  Pour cette humanité, aussi la République est inconcevable, si on songe à l’“Etat parfait” de la doctrine platonicienne ou bien à l’institution historique qui a donné naissance à l’Empire romain.

Théo Buttignol.

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Marvel: maintenant Captain America devient un héros Lgbt : "Il représente les opprimés"

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Marvel: maintenant Captain America devient un héros Lgbt : "Il représente les opprimés"

Par Ilaria Paoletti

Ex : https://www.ilprimatonazionale.it/

Los Angleles, 16 mars 2021 - Le premier numéro de la série de comics Marvel The United States of Captain America, plus connu sous le nom de Captain America, arrive bientôt dans les kiosques. Et il contiendra une nouveauté parfaitement "en ligne" avec la nouvelle tendance Lgbt.

Captain America "devient" Lgbt

La nouvelle série inspirée des exploits de Captain America, personnage bien-aimé de Marvel, fera ses débuts le 2 juin dans les magazines américains. Dans la première histoire, écrite par Christopher Cantwell avec des dessins de Dale Eaglesham et créée avec l'aide de Joshua Trujillo et Jan Bazaldua, le lecteur suivra les aventures de quatre personnages ayant été Captain America dans le passé (on parle de Steve Rogers, Bucky Barnes, Sam Wilson et John Walker) à la recherche du bouclier volé au héros.

La nouvelle série Marvel

A son tour, le quatrième Captain America de la série Marvel rencontrera des héros devenus leurs épigones dans leurs communautés respectives. Et comme les priorités en termes de ventes et de "renouvellement" du divertissement sont désormais claires, le premier d'entre eux sera Aaron Fischer, alias le premier visage du héros Marvel (incarné par Chris Evans au cinéma) qui est le Captain America de la communauté Lgbt.

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"Inspiré par les héros homosexuels"

"Aaron est inspiré par les héros de la communauté queer : les activistes, les leaders et les personnes de tous les jours qui luttent pour une vie meilleure", déclare Trujillo dans un communiqué de presse, "Il représente les opprimés et les oubliés". J'espère que sa première histoire trouvera un écho auprès des lecteurs et contribuera à inspirer la prochaine génération de héros." "Je tiens à dire un grand merci à l'éditeur Alanna Smith et à Joshua Trujillo pour m'avoir demandé de créer Aaron", dit Bazaldua. "J'ai vraiment aimé le dessiner et, en tant que personne transgenre, je suis heureux de pouvoir présenter une personne ouvertement gay qui admire Captain America et se bat contre le mal pour aider ceux qui sont presque invisibles pour la société". En le dessinant, je me suis dit que Cap combattait des êtres surpuissants et sauvait le monde presque tout le temps, mais qu'Aaron aidait ceux qui marchaient seuls dans la rue à résoudre les problèmes auxquels ils étaient confrontés tous les jours. J'espère que le résultat final plaira aux gens".

Ilaria Paoletti.