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jeudi, 18 mars 2021

Peut-on interpréter le retour au pouvoir des "élites" comme une incohérence du populisme?

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Peut-on interpréter le retour au pouvoir des "élites" comme une incohérence du populisme?

Entretien avec le Prof. Marco Tarchi

Propos recueillis par Filippo Romeo

Source : https://www.ariannaeditrice.it

Le terme "populisme" est l'un des plus récurrents dans le débat politique actuel. Il est fréquemment utilisé comme un élément de discrimination à l'encontre de telle ou telle force politique, présente sur l’échiquier politique. Pour libérer le terrain des interprétations trompeuses, nous reproposons une interview donnée par le professeur Marco Tarchi en novembre 2017 (et publiée sur le portail vita.it), réactualisée en ce mois de mars 2021 à la lumière du nouveau cadre politique installé en Italie depuis quelques semaines. Édité par Filippo Romeo.

Entretien de 2017

Comme vous êtes l'un des plus grands spécialistes du phénomène populiste, pourriez-vous nous donner une définition appropriée du terme "populisme" ?

La définition que j'en ai donnée dans mon livre Italia populista est la suivante : "la mentalité qui identifie le peuple comme une totalité organique artificiellement divisée par des forces hostiles, lui attribue des qualités éthiques naturelles, oppose son réalisme, son travail et son intégrité à l'hypocrisie, à l'inefficacité et à la corruption des oligarchies politiques, économiques, sociales et culturelles et revendique sa primauté comme source de légitimation du pouvoir, au-dessus de toute forme de représentation et de médiation". Presque trois ans plus tard (ndt : après la parution du livre), je la trouve plus appropriée que jamais.

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Quelles sont les conditions idéales qui permettent à ce phénomène de s'enraciner et de se développer?

Des situations de crise et de méfiance généralisée envers la classe politique, qui peuvent être déterminées par les facteurs que j'ai indiqués dans la définition que je viens de mentionner. En ce sens, le populisme n'est pas, comme on le prétend souvent, un facteur d'usure des systèmes politiques démocratiques, mais un produit de leurs insuffisances.

Quels sont les objectifs politiques poursuivis par ses promoteurs ?

Dans l'abstrait - ou, si l'on préfère, à long ou très long terme - la restauration de cette unité et de cette harmonie du corps populaire qui est à la base de leur imagination. Concrètement, et à moins long terme, la conquête du pouvoir, du gouvernement, en espérant qu'il soit le seul à ne pas avoir à subir de conditionnements et d'entraves, pour mettre en œuvre les réformes qu'ils jugent essentielles pour atteindre les objectifs ultimes. Habituellement, parmi les premières mesures espérées, figure le lancement de procédures de démocratie directe qui remplaceront progressivement les institutions fondées sur le principe de la représentation indirecte, qui, aux yeux des populistes, n'est rien d'autre qu'un mécanisme visant à exproprier le peuple des prérogatives d'autogestion auxquelles il a droit. Évidemment, ces projets sont complétés par d'autres dans divers domaines, toujours orientés vers l'objectif principal.

Le populisme peut-il être incarné par les membres des institutions ? Si oui, pouvez-vous donner quelques exemples ?

Si nous nous référons aux institutions représentatives traditionnelles, il est certainement possible que ceux qui en font partie ou qui les dirigent utilisent le jargon et la rhétorique du populisme ; mais il s'agit généralement d'utilisations instrumentales, qui ne se rapportent pas à la mentalité que j'ai mentionnée. De nos jours, pas mal de politiciens professionnels, représentants de ce que les populistes appellent l'establishment, réalisant l'emprise que certains arguments typiquement populistes ont sur des secteurs importants de l'opinion publique, les empruntent pour affronter ces adversaires sur leur propre terrain. Cela explique pourquoi Renzi, par exemple, a souvent recours à des attaques verbales virulentes contre des sujets que les populistes mettent au pilori : les "bureaucrates de Bruxelles", "l'Europe des banques et de la finance", etc.

Dans votre livre "L'Italie populiste", vous définissez notre pays, l’Italie, comme un laboratoire du populisme. Pouvez-vous nous donner les raisons de cette évaluation ?

Il me semble que l'histoire politique de l'Italie républicaine démontre abondamment que les formes les plus diverses de populisme ont été expérimentées sur notre sol : le qualunquisme, le laurisme, certains aspects du radicalisme panéliste, le légaïsme, le dipyethrisme, le réseau d'Orlando, le berlusconisme, les Girotondi, jusqu'aux formes de prédication propres à Beppe Grillo ; et la liste pourrait continuer. Dans mon livre, j'ai essayé de mettre en évidence toutes les caractéristiques, communes et spécifiques, de ces phénomènes, qui autorisent à parler d'un véritable laboratoire. Mais avant moi, l'historien latino-américain Loris Zanatta, à qui nous devons la création de l'expression, l'avait remarqué. L'historien et politologue français Guy Hermet est allé plus loin en parlant de l'Italie, pour les mêmes raisons, comme du "paradis des populistes".

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Loris Zanatta et deux de ses ouvrages sur le populisme en Argentine.

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Est-il correct d'interpréter les récents événements politiques en Europe et aux États-Unis comme une vague populiste ?

Oui, à condition de ne pas mettre dans un même sac tous ces mouvements qualifiables de « populistes » et de savoir distinguer la spécificité de chacun des phénomènes qui l'ont caractérisée: dans le Brexit, dans l'élection de Trump et dans les succès des partis de Marine Le Pen, Geert Wilders et Hans-Christian Strache, il y a des éléments communs mais aussi des différences que l’on ne peut nullement considérer comme secondaires.

Les mouvements et partis de "droite radicale" qui progressent dans diverses régions d'Europe peuvent-ils être inclus dans la catégorie du populisme ?

Cela dépend. Je me méfie de l'étiquette très utilisée qui entend désigner les "partis de la droite radicale populiste", car, comme je l'ai démontré de manière argumentée dans le livre que vous avez cité, la droite radicale ou l'extrême droite - et là aussi on se heurte au caractère glissant des classifications, sur lesquelles, dans le domaine scientifique, il n'y a pas de consensus, loin s'en faut - se distingue du populisme sur un grand nombre d'aspects. Après tout, dans une sphère, on peut parler d'une véritable idéologie, tandis que dans la seconde, on est confronté à une mentalité caractéristique : ce sont des entités différentes. Cela explique pourquoi ils attribuent des significations différentes à des concepts fondamentaux, tels que le peuple, la nation, l'État, la société, l'individu, le dirigeant, l'élite, la démocratie, le marché - et les utilisent par conséquent de manière parfois opposée. Cela ne nous empêche pas d'enregistrer certaines contiguïtés ou chevauchements dans leurs positions ou campagnes, ou l'identification de cibles polémiques communes. Mais, pour donner un exemple, il y a une nette différence, en Allemagne, entre l'AfD (Alternative für Deutschland), populiste, et la Npd (Nationaldemokratische Partei Deutschlands), d'extrême droite, ou en Italie entre Lega Nord et Forza Nuova.

Quels sont les partis ou mouvements en Italie que l'on pourrait définir comme populistes? Et pour quelles caractéristiques?

Les caractéristiques, évidemment, doivent être celles qui figurent dans la définition dont je suis parti. Si nous parlons de populisme pur, aujourd'hui en Italie, je vois deux manifestations: la Ligue du Nord et le discours politique de Grillo, que je sépare de l'action politique du Mouvement 5 étoiles parce que plusieurs fois, sur des questions qui ne sont pas secondaires, les " grillini " ont pris des chemins différents de ceux indiqués par leur " garant " ou leur " mégaphone " (il suffit de penser au problème de l'immigration). Cependant, je n'ai pas une vision monolithique du populisme : étant une mentalité, par nature fluide, on peut le trouver en différents pourcentages dispersés chez différents acteurs du système politique, et il se peut que le M5S finisse par en absorber de telles doses qu'on puisse l'attribuer à cette catégorie, comme le pensent déjà divers autres chercheurs, ou qu'il s'en débarrasse progressivement, en se détachant de l'empreinte du fondateur.

Addendum de 2021

Au cours de la dernière décennie, le phénomène populiste a alterné entre des moments de grand succès et des moments de déclin, parmi lesquels la victoire du Leave en Grande-Bretagne en 2016 ou l'ascension de Trump et sa récente sortie de scène. Quel bilan peut-on tirer de ce phénomène politique ?

Le populisme a toujours eu un schéma cyclique: explosion, succès, déclin, disparition, puis à nouveau explosion. Ce n'est pas un hasard si un spécialiste attentif comme Loris Zanatta l'a comparé à une rivière karstique, qui suit un long parcours souterrain pour ensuite réapparaître à la surface. Cela dépend de sa nature en tant que phénomène de protestation: il recueille des soutiens lorsque les choses vont mal et, s'il existe des leaders et des mouvements efficaces pour l'interpréter, il gagne des positions; lorsque le scénario s'améliore ou que les préoccupations qui l'avaient motivé sont dépassées par d'autres, il perd de la force. Dans les cas que vous avez mentionnés, cela s'est passé comme suit: en Grande-Bretagne, le seul objectif de Farage était de quitter l'Union européenne. Ayant atteint cet objectif, ses partisans se sont tournés vers d'autres questions, que ni l'Ukip ni le Brexit Party n'ont pu aborder efficacement. Trump a été vaincu par la pandémie, face à laquelle il s'est montré peu préparé et peu rationnel ; cela ne l'a pas empêché d'élargir sa base électorale mais l'a rendu incapable d'attirer les électeurs indécis et indépendants. En général, la Covid-19 a vu les populistes indécis sur ce qu'ils devaient faire et fluctuants dans leurs choix. Mais dans tous les pays, cela ne les a pas fait reculer dans la faveur populaire. Il est donc impossible de dresser un bilan net, et il est probable que leur présence persistera, avec des hauts et des bas, pendant longtemps, dans des régimes politiques qui, comme les démocraties occidentales, continuent à lutter pour résoudre des problèmes ayant un impact social grave.

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Comment évoluent les forces qui, aux États-Unis et en Europe, sont devenues les protagonistes du "moment populiste" ces dernières années ?

Une réponse qui comprendrait pleinement leur dynamique est impossible, car une autre caractéristique de ces formations est la relation presque exclusive qu'elles entretiennent avec leur contexte national spécifique: chacune ne parle qu'à son propre peuple, sans élaborer de projets et de propositions à une échelle qui dépasse les frontières de l'État dans lequel elle opère. Ainsi, chacun d'entre eux suit une stratégie spécifique et met en œuvre les choix tactiques qui en découlent: il y a ceux qui radicalisent les tonalités anti-establishment et ceux qui les atténuent, ceux qui envisagent une opposition rigide aux gouvernements sociaux-démocrates ou libéraux et ceux qui cherchent plutôt à obtenir une place dans les coalitions gouvernementales de même signe. Cela dépend des opportunités qui se présentent, mais aussi de ce que l'on appelle en sciences politiques la variable idiosyncratique, c'est-à-dire le caractère, la psychologie, les ambitions de leurs dirigeants. Il n'y a donc pas d'évolution commune ; les chemins peuvent être très différents.

Peut-on interpréter le retour au pouvoir des "élites" comme une incohérence du populisme?

Tout d'abord, c'est un signe de la force de ces mêmes élites - ou oligarchies, comme les populistes préfèrent les appeler -, qui continuent à détenir des ressources considérables de pouvoir, à commencer par leur poids financier, qui, à une époque où la politique est si fortement conditionnée par la logique économique qu'elle lui apparaît presque toujours subordonnée, compte de manière décisive. Ces élites ont également, et exercent, un grand pouvoir dans la sphère culturelle, et par ce biais, elles influencent massivement la mentalité générale des populations, les attirant vers leurs propres choix et solutions. Et puis, bien sûr, il y a les insuffisances de ces partis populistes qui, ayant réussi à exercer (plus souvent en commun qu'en propre) des fonctions gouvernementales, n'ont pas tenu une partie plus ou moins grande des promesses qu'ils avaient faites. Et cela tient aux faibles ressources en termes d'expertise technique que possèdent les populistes, à leur habitude de traiter les questions complexes de manière simpliste : un défaut auquel ils n'ont pas pu remédier jusqu'à présent et qui les met en difficulté face à "ceux d'en haut".

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L'expérience populiste italienne, avec l’ex-alliance M5S/Lega, en fin de partie, conduit à la formation de ce que beaucoup appellent déjà le "Gouvernement des élites". Quelles conclusions peut-on en tirer?

Cette institutionnalisation est le grand ennemi des mouvements populistes (à supposer que le M5S puisse réellement être considéré comme tel): elle risque de les transformer en partis comme les autres et leur enlève toute envie de remettre en cause l'establishment.

Extraits les plus significatifs de la dernière revue de presse de Pierre Bérard

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Extraits les plus significatifs de la dernière revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Au sommaire :

Rétablir l’autorité pour restaurer l’unité de la nation; c’est le pari que veut faire l’avocat Thibault de Montbrial, président de Centre de réflexion sur la sécurité intérieure et auteur de Osons l’autorité récemment paru aux éditions de L’Observatoire. Délinquance, radicalisation islamisme, ensauvagement, tous ces signes de délitement sont en expansion rapide et ne trouvent face à eux qu’une réponse pénale insuffisante dont nos gouvernants sont les premiers responsables (anarcho-tyrannie). Il est ici interviewé par Sputnik :

https://www.youtube.com/watch?v=FFeBY4EucHc&t=1074s

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Julien Langella, l’un des fondateurs de Génération Identitaire et présentement porte parole d’Academia Christiana publie un livre-manifeste intitulé Refaire un peuple, pour un populisme radical aux éditions de La nouvelle Librairie. Un excellent ouvrage présenté ici sur le site de Breizh-info :

https://www.breizh-info.com/2021/03/04/160063/refaire-un-...

Rudy Reichstadt et Tristan Mendès-France épinglé par l’OJIM pour leur « Complorama » mis en scène par Franceinfo sur la Russie, la Chine et l’Iran qui ourdiraient un vaste complot géopolitique et antisémite mondial:

https://www.ojim.fr/pour-complorama-un-complot-geopolitiq...

La tyrannie des minorités. Michel Onfray était l’invité de l’émission de Laurent Ruquier samedi 6 mars pour la dénoncer. Mieux que de la dénoncer, il faut évidemment la combattre et pour ce faire voici les recettes suggérées par la fondation Polémia :

https://www.polemia.com/michel-onfray-attaque-la-tyrannie...

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Jean-Paul Brighelli retrace dans un entretien sans concession le délitement accéléré de l’école de la maternelle à l’université et le place dans l’évolution de notre civilisation, qu’il dit à bout de souffle et dans la voie d’une décadence comparable à celle de la Rome antique. Excellente vidéo de Vincent Lapierre :

https://www.youtube.com/watch?v=H8p-7N_DNVk

L’écrivain Pierre Jourde qui anime son blog sur le site de L’Obs se déchaîne à propos  des collaborateurs de l’islamo-gauchisme qui bien sûr n’existe pas, et leur envoie une bonne volée de bois verts, sans mâcher ses mots. Ici commenté par Pascal Tenno :

https://fl24.net/2021/03/08/un-ecrivain-francais-massacre...

Cordicopolis, cité où le coeur a tous les droits à condition qu’il évolue exclusivement dans le camp du « bien ». Olivier Amiel sur le site de Causeur met en cause les Woke (les éveillés) en s’inspirant des réflexions du génial Philippe Muray. Il les désigne comme les principaux coupables de la mise sous tutelle de la jeunesse par les schémas de la cancel culture et les désignent  comme des maître subversif à l’instar de ceux qui embrigadait les jeunes générations dans les Hitlerjugend ou les Komsomol.

https://www.causeur.fr/cancel-culture-empire-du-bien-phil...

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Jean-Marc Jancovici face à Natacha Polony. Pourquoi les médias ne comprennent-ils rien aux questions d’énergie ? Une réflexion pleine de subtilité :

https://www.youtube.com/watch?v=WOd9hVICzBg

Jean-Marc Jancovici. Climat, quelle équation pour la chaine alimentaire? Brève intervention lors d’une conférence organisée par la Coopération agricole :

https://www.youtube.com/watch?v=cyvQWDG8mUo

Les hommes sont trop nombreux sur terre. Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie responsable, tire la sonnette d’alarme. N’est-il pas trop tard pour agir ? Le mode de vie des populations les plus riches est-il un problème ? L’Afrique, souvent pointée du doigt, est elle une bombe à retardement ? En incitant à limiter la natalité, l’invité de « Politique & Eco » milite pour la stabilisation de la population, qui a déjà eu lieu en Europe. Une démarche qui pourra provoquer nombre de croyants et pourtant nécessaire si nous voulons avoir quelques chance de maintenir un planète durable :

https://www.youtube.com/watch?v=bj8cBp4smXQ

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Dans une excellente critique des films de Jean-Pierre Melville (notamment Le Cercle Rouge), Jean-Loup Bonnamy découvre avec talent la nostalgie de la France d’avant qui n’était ni moisie ni rance comme se plaisent à nous la conter des idéologues mal intentionnés mais respirait au contraire la joie de vivre :

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/50-ans-apres-pourquoi...

Régis de Castelnau, avocat pénaliste, invité par Élise Blaise fait une bonne radiographie de la justice à l’époque du système Hollande-Macron:

https://www.youtube.com/watch?v=_gumsDKH8PA

Une évolution qui séduit Rokaya Diallo. On attend avec impatience un acteur noir dans la peau d’Adolf Hitler :

«Castings colorblind» : pourquoi de plus en plus d’acteurs et actrices non-blancs sont choisis pour interpréter des personnages historiques dans des séries - Fdesouche

 

Ecroulement militaire et « wokenisme » US

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Ecroulement militaire et « wokenisme » US

par Nicolas Bonnal

« Les forces armées américaines ne sont plus qu'un département d'aide sociale avec des drones. »

L’effondrement militaire américain est une évidence. On a même vu Hollywood s’en mêler avec le film 13 hours du cinéaste boutefeu Michael Bay qui montre la désorganisation et l’incapacité sur le terrain. De ce talentueux et lucide bouilleur d’images on recommandera aussi Gain and Pain et The Island qui explique comment on maintient des gens prisonniers (clones sans le savoir) dans une bulle d’extermination: en les maintenant dans l’enfance, et en leur faisant croire qu’il y a une épidémie au dehors…

Mais restons-en à la folie pentagonale. Il semble que Biden va encore être un plus gros cadeau que Trump pour les ennemis de l’empire – sauf si le gâteux s’effondre sur un bouton nucléaire pour en finir avec Poutine... On connait tous (sauf au Monde ou à Libé) les progrès des armes russes et chinoises. Une fois que la suprématie liée à la flotte et à l’aviation est terminée, que reste-t-il ? De la communication et du wokenisme. Les imbéciles auto-hypnotisés qui annonçaient que les généraux américains allaient remettre Trump au pouvoir (lui le louveteau de Wall Street, disciple d’Epstein, bon apôtre du vaccin, de Wall Street et de Netanyahou…) en seront pour leur grade. Les généraux sont des enthousiastes de la révolution des éveillés qui à coups de Reset, migrants ou de LGBTQ achève l’Occident…

L’armée US n’a donc plus grand-chose à voir avec le vieil Hollywood et John Wayne. Et cela commence à se savoir en Amérique. Le courageux Tucker Carlson en parle dans son journal télévisé (remplacera-t-il le gourou New Age Trump la prochaine fois ? Ce serait bien…). La revue Revolver.news écrivait  le 13 mars :

« Tucker Carlson n’a peut-être jamais servi dans les forces armées, mais il est en train de gagner de manière décisive une guerre de relations publiques contre l’armée américaine. Cela ne devrait surprendre personne, bien sûr. L’armée américaine perd la plupart des guerres qu’elle mène de nos jours.
» Pendant le long âge d’or de l’Amérique en tant que pays, l’armée s’abstenait généralement de faire de la politique et gagnait les guerres. Mais dans l’empire mondialiste américain en déliquescence, l’armée joue un rôle très différent. Protéger l’Amérique et gagner des conflits ne sont pas du tout le but de l’armée. Au lieu de cela, les forces armées sont devenues une peau de chagrin [dans le domaine qui est traditionnellement le sien de faire la guerre et de la gagner]. Cette institution autrefois formidable a été transformée en un véhicule pour les objectifs politiques intérieurs des globalistes et de la gauche. »

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Revolver.news parle alors de l’Afghanistan, de la brillante invasion et occupation de cet espace pas comme les autres qui fascina Kipling :

« L'objectif de politique intérieure de l'armée apparaît également dans la manière dont elle est utilisée. L'Amérique maintient 2 500 soldats en Afghanistan, qui sont inutiles pour contrôler le pays ou vaincre les talibans. Leur seul objectif est national, afin de permettre aux politiciens de Washington de se présenter comme durs face au terrorisme, favorables aux droits des femmes ou vaguement “pro-militaire”. Deux fois plus de troupes sont déployées autour du Capitole de Washington D.C., ostensiblement pour le “protéger” d'une “insurrection de droite”.

On avait vu il y a quelques années Lara Croft alias Angelina donner des cours de wokenisme aux généraux. Lucien Cerise en avait aussi très souvent parlé de cet OTAN comme organisme d’avancement sociétal…

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Biden en outre agit comme Sarkozy ou Hollande, chefs d’Etat des démocraties devenues folles. Il délaisse ses frontières et va porter la mort à l’autre bout du monde. Il laisse rentrer les migrants du Mexique (migrants venus du sud qui désolent aussi le bon président mexicain…), tout en voulant confiner indéfiniment ce qui reste du pays.

Revolver.news :

» Pendant ce temps, aucune troupe n’est déployée le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, même si des centaines de milliers de personnes traversent la frontière illégalement chaque année et même si la protection de la frontière a été l’obligation traditionnelle des armées permanentes tout au long de l'histoire de l'humanité. Pourquoi ont-elles disparu ? Parce que seules les armées concentrées sur les menaces étrangères protègent la frontière de leur pays. L’armée américaine est tournée vers l’intérieur. »

Et le courageux et anonyme journaliste d’enfoncer le clou :

« L'Amérique ne dépense pas $700 milliards par an pour décourager l'agression chinoise ou vaincre les talibans. L'Amérique dépense $700 milliards par an pour dire aux femmes qu'elles sont tout aussi bonnes que les hommes pour être soldats et marins. Elle dépense $700 milliards par an pour affirmer, contre toute évidence extérieure, que “la diversité est notre force”. Elle dépense $700 milliards pour soutenir les bilans des industriels de la défense et fournir une aide sociale de facto à la classe moyenne inférieure. Elle dépense $700 milliards pour permettre aux soldats transgenres de changer gratuitement de sexe. Réduire de moitié le budget de la Défense pourrait être l'approche la plus appropriée pour une “réforme de l'aide sociale”.

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Une belle définition de l’armée pour terminer :

« Après tout, les forces armées américaines ne sont plus qu'un département d'aide sociale avec des drones. »

Attention ce n’est pas nouveau : dans le brillant et libertarien recueil de textes Reassessing the presidency, Michael Levin et Ralph Raico ont montré le rôle destructeur des militaires dans la société. J’ai insisté sur ce point dans mon livre sur la comédie musicale (les comédies à base de marins et d’escales…). Les marins sont un instrument de déliquescence, un anti-modèle en Amérique et ailleurs, amenant bordels, bases, vices, passe-droits et ingénierie sociale. De ce point de vue le wokenisme est le couronnement de cette école de dégénérescence qu’on appelle l’Amérique, et qui effarait Baudelaire alors traducteur du visionnaire Edgar Poe. Mais on en a déjà parlé.

En attendant l’empire retourne sa violence contre sa population : voir l’Israël, l’Europe ou l’Amérique : comme on sait en temps de paix les suicides augmentent. Et comme ces imbéciles ne peuvent plus livrer (je ne dis pas gagner) de guerre, ils  exterminent leurs peuples. Céline encore et toujours :

« Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »

Sources:

https://www.revolver.news/2021/03/the-pentagons-fight-wit...

Reassessing the presidency – Mises Institute (PDF gratuit).

Bonnal (Tetyana/Nicolas) - Céline, le pacifiste enragé ; la comédie musicale américaine (Editions Tatiana, Amazon.fr)

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Michail Boelgakov: Hondehart

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Michail Boelgakov: Hondehart

Björn Roose

Ex: https://www.goodreads.com/review/show/3886206374?rto=friend_update_daily_us&ref_=pe_41736990_574060880_review

amazonhond.jpgWie mijn boekbesprekingen volgt, zal zich misschien herinneren dat ik er eind augustus 2019 (het lijkt alweer een eeuwigheid geleden) een publiceerde over een ander werk van Michail Boelgakov, Zoja’s appartement . Ik verwijs graag naar die bespreking voor wie iets meer wil vernemen over de achtergrond van Boelgakov, maar begin de bespreking van Hondehart even graag met de conclusie van die vorige bespreking: “Voor de duidelijkheid: ik hoor niet tot de kaste van aan wal staande stuurlui. Het was ongetwijfeld in de Sovjet-Unie net zomin gemakkelijk voor je mening uit te komen als in nationaal-socialistisch Duitsland en er zal ook dáár weinig opdeling te maken geweest zijn tussen zwart en wit (een poging die in deze tijden uiteraard wél blijvend ondernomen wordt). Maar het is zonde gezien het talent dat Boelgakov in andere werken getoond heeft. Ik heb jaren geleden genoten van zijn Hondenhart (sic), dat in 1925 werd verboden en dat een heel erg duidelijke kritiek op het regime vormde. Of zoals de Sovjet-krant Izvestia op 15 september 1929 schreef: "Zijn talent is overduidelijk, maar zo is ook het reactionair sociaal karakter van zijn werk". Ik heb zijn voornaamste werk De Meester en Margarita nog niet gelezen - het boek waaraan hij tussen 1928 en het jaar van zijn overlijden, 1940, werkte -, maar ook dát zou een knappe parodie zijn op Stalin en het leven in de Sovjet-Unie. Dat maakt helaas dingen als deze tweede versie van Zoja's appartement én de kniebuigingen van Boelgakov voor Stalin en het regime alleen maar spijtiger.”

Ik heb dus nog steeds De Meester en Margarita niet gelezen (dat komt er een dezer maanden sowieso van), maar wel Hondehart (zonder tussen-n dus) opnieuw. En het boek was nog steeds zo goed als ik me herinnerde. Beter zelfs. Korte samenvatting (spoiler alert) op de achterflap van dit 140 bladzijden dikke paperbackje: “Hondehart is tegelijk de Frankenstein-achtige geschiedenis van een hond én een verbeten satire op bepaalde praktijken in het vroeg-bolsjewistische Rusland. Half verhongerd en met brandwonden overdekt wordt de hond gevonden en meegenomen door een beroemde chirurg, die zich heeft gespecialiseerd in verjongingskuren en nu een grote nieuwe stunt, een waarlijk revolutionair experiment voorheeft. De hond wordt geopereerd en krijgt de testikels en hersenen van een kort tevoren bij een gevecht omgekomen balalaikaspeler. De hond wordt nu snel: kameraad Sjarikov! Maar hij blijft als mens een monstruositeit. Zijn wezenlijke hondenatuur blijkt onveranderbaar. Hij slaat obscene taal uit, valt vrouwen op brute wijze lastig, elimineert op sadistische wijze katten, steelt, morst, probeert zelfs de assistent van de professor neer te schieten. Het experiment blijkt een jammerlijke blunder te zijn geweest: de mens met het hondehart moet maar weer hond worden.”

img_9900.jpgZo, om de clue te weten te komen, moet u het boekje al niet meer lezen, maar u zal allicht ook niet meer opkijken van het feit dat dit werk in de Sovjet-Unie niet mocht gepubliceerd worden (helaas dook het in het Westen ook pas op toen hij al overleden was, net zoals De Meester en Margarita trouwens). Een duidelijker kritiek op het idee van de maakbare mens is nauwelijks denkbaar. En daarmee vormt het boek eigenlijk net zo goed een aanklacht tegen het nationaal-socialisme of tegen volstrekt waanzinnige moderne vormen van utopieën genre de veelbesproken Great Reset. Je kan de mens wel uit het vuilnis halen, maar niet het vuilnis uit de mens. Je kan de mens proberen aan te passen aan je communistische, nationaal-socialistische, post-modernistische ideetjes, maar de mens zal altijd een mens blijven en zelfs als er geen externe factoren meespelen – iets waar mensen als Klaus Schwab vurig naar streven door de hele wereld mee te slepen in hun waanzin –, zal je utopie aan dat simpele feit ten onder gaan.

Alleen zitten verstandige mensen daar niet op te wachten: ze weten ook dat de revolutie z’n kinderen opvreet en dat er een hele hoop kinderen zullen opgevreten zijn vooraleer de revolutie sterft. De “beroemde chirurg” waarvan sprake, Filipp Filippovitsj Preobrazjenski, beseft dat ook, maar vooraleer hij zichzelf zo ver kan krijgen niet alleen pas op de plaats te maken, maar ook rechtsomkeer, is er hoe dan ook al massa’s schade gedaan. En dan is Preobrazjenski nog bereid datgene te doen waar “experten” en politici voor zover ik weet – en ik kan me vergissen, maar laat iemand dan met een tegenvoorbeeld komen – nog nooit in geslaagd zijn: fouten erkennen en die niet proberen op te lossen door verder te gaan op het ten onrechte ingeslagen pad.

Vooraleer het zover komt – want dat gebeurt uiteraard pas op het einde van het boek – krijg je echter een schitterend boekje te lezen. Beginnend met een hoofdstuk waar de hond, sjarik in het Russisch, zijn gedachten de vrije loop laat terwijl ie ligt te creperen, een persoonsverwisseling waar de auteur aardig in geslaagd is (ik heb dit eerder gezien met een veulen, maar kan me niet meer herinneren in welk boek precies).

mm4.jpgGevolgd door een hoofdstuk waarin het beest de operatiekamer ingelokt wordt en de chirurg er behalve wat worst ook een stukje filosofie tegenaan gooit als hij door zijn assistent gevraagd wordt hoe hij de hond heeft meegekregen: “Kwestie van aanhalen. Dat is de enige manier waarop je wat bereikt bij levende wezens. Met terreur kom je nergens, ongeacht het ontwikkelingspeil van een dier.” Waarna dat dier ook te weten komt dat hij dan wel nieuwe testikels heeft gekregen, maar ook ontmand is: “‘Pas op, jij, of ik maak je af! Weest u maar niet bang, hij bijt niet.’ ‘Bijt ik niet?’ vroeg de hond zich verbaasd af.” En waarin we kennis maken met het “huisbestuur”, de club van communistische zeloten die ervoor moeten zorgen dat Preobrazjenski datgene doet wat ook in Dokter Zjivago van Boris Pasternak een belangrijk thema is: zijn appartement delen met alsmaar meer mensen (“inwonerstalverdichting”, zoals dat in Hondehart genoemd wordt). Op het einde van dat hoofdstuk krijgen we deze heerlijke dialoog, een dialoog die ik heden ten dage eigenlijk niet genoeg hoor. Een dialoog waarin simpelweg gezegd wordt dat iemand iets ook niet kan willen omdat hij het gewoon niet wil:

“‘… wilde ik u voorstellen …’ – bij die woorden rukte de vrouw uit haar boezem een aantal kleurige en van de sneeuw nat geworden tijdschriften, ‘een paar bladen te kopen van de kinderen in Duitsland. Een halve roebel per stuk.’

‘Nee, geen behoefte aan,’ antwoordde Filipp Filippovitsj kortaf met een schuinse blik op de blaadjes.

Op hun gezichten tekende zich nu volslagen verbijstering af en het gezicht van de vrouw hulde zich in een framboosrode gloed.

‘Waarom weigert u?’

‘Ik wil ze niet.’

‘Voelt u dan niet mee met de Duitse kinderen?’

‘Zeker wel.’

‘Kijkt u dan soms op een halve roebel?’

‘Nee.’

‘Waarom neemt u er dan geen?’

‘Ik wil niet.’”

Even vertaald naar vandaag de dag en kwestie dat wie er mij ooit om vraagt het nu al weet:

“‘… wilde ik u voorstellen …’ – bij die woorden rukte de dokter uit zijn lade een doorzichtige en van kwijl nat geworden spuit, ‘een vaccin te nemen tegen corona. Gratis.’

‘Nee, geen behoefte aan,’ antwoordde Björn Roose kortaf met een schuinse blik op de spuit.

Op het gezicht van de dokter tekende zich nu volslagen verbijstering af.

‘Waarom weigert u?’

‘Ik wil het niet.’

‘Voelt u dan niet mee met onze zwakkeren?’

‘Zeker wel.’

‘Bent u bang?’

‘Nee.’

‘Waarom neemt u er dan geen?’

‘Ik wil niet.’”

Hondehart.jpgSoit, verder naar het volgende hoofdstuk. Daarin begint de langzame transformatie van hond tot mens (of van mens tot de nationaal-socialistische versie van Nietzsches Übermensch, of van koelak tot communist) en leert het beest dat het goed is geketend te zijn. Liever een dikke hond aan de ketting dan een magere wolf in het bos. “De volgende dag kreeg de hond een brede, glimmende halsband om. Toen hij zich in de spiegel bekeek, was hij het eerste moment knap uit zijn humeur. Met de staart tussen de poten trok hij zich in de badkamer terug, zich afvragend hoe hij het ding zou kunnen doorschuren tegen een kist of een hutkoffer. Maar algauw drong het tot hem door dat hij gewoon een idioot was. Zina nam hem aan de lijn mee uit wandelen door de Oboechovlaan. De hond liep erbij als een arrestant en brandde van schaamte. Maar eenmaal voorbij de Christuskerk op de Pretsjistenka was hij er al helemaal achter wat een halsband in dit leven betekent. Bezeten afgunst stond te lezen in de ogen van alle honden die hij tegen kwam en ter hoogte van het Dodenpad blafte een uit zijn krachten gegroeide straatkeffer hem uit voor ‘rijkeluisflikker’ en ‘zespoot’. Toen zij de tramrails overhuppelden keek een agent van milietsie tevreden en met respect naar de halsband (…) Zo’n halsband is net een aktentas, grapte de hond in gedachte en wiebelend met zijn achterwerk schreed hij op naar de bel-etage als een heer van stand.” Of, zoals het in het volgende hoofdstuk al heet: “Maak je zelf maar niets wijs, jij zoekt heus de vrijheid niet meer op, treurde de hond snuivend. Die ben je ontwend. Ik ben een voornaam hondedier, een intelligent wezen, ik heb een beter bestaan leren kennen. En wat is de vrijheid helemaal? Rook, een fictie, een drogbeeld, anders niet … Een koortsdroom van die rampzalige democraten …”

Maar dat beter bestaan komt met meer en meer plichten een keer je de babyfase voorbij bent, een keer je bekering in kannen en kruiken is, een keer je niet meer terug kan: Sjarikov wordt geacht beleefd te zijn, zijn plaats te kennen, wil “documenten” hebben (“Een document is de belangrijkste aangelegenheid ter wereld.”), wordt er door de communisten op gewezen dat hij “klassebewustzijn” moet kweken, terwijl hij in essentie – opnieuw – alleen maar wil vreten en achter katten aan zitten, wat dan ook precies is wat hij doet. Terwijl hij wel meer en meer eisen stelt aan zijn omgeving, want die doet niet precies wat hij wil.

Samengevat: Hondehart is een filosofisch tractaat zoals ook Frankenstein van Mary Shelley er een is (zoals aangegeven op de achterflap heeft de thematiek duidelijke raakvlakken). Maar wel een filosofisch tractaat dat leuk om lezen is, zelfs voor mensen die er niet meer in willen zien dan een verhaal van een hond die mens wordt en vervolgens weer hond. Ik weet niet of het boekje in recentere jaren nog ergens werd uitgegeven in het Nederlands (mijn exemplaar verscheen in 1969 bij de voor de gelegenheid met Uitgeverij De Arbeiderspers samenwerkende Em. Querido’s Uitgeverij in Amsterdam in een vertaling van Marko Fondse – derde druk van 1975), maar ik zou het zowel de liefhebbers van Russische literatuur, dissidenten, anti-communisme, anti-utopisme als de minder in filosofie maar dan toch in kortere vlot leesbare boeken aanraden. Een must read dus!