Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 01 août 2024

Les idiots utiles et les empêchés de la théologie

18ad919ca6da32baf4fdbe5456efb629.jpg

Les idiots utiles et les empêchés de la théologie

François Mannaz

Des penseurs avisés opinent que tout est théologique. L’hyper gauche fait sous nos yeux démonstration de son hyper soumission à la théologie. Sous les applaudissements incestueux de l’extrême centre, les sourires complices de l’alter centre et le consentement benoît de l’imbecillitas theologiae.

Depuis des semaines , l’hyper-gauche  hystérise, vaticine, vocifère au "barrage", au "cordon sanitaire", à la "démonisation" d'une partie du peuple français de France . Ses  assauts de « diabolie », de « front républicain », de sorcellisation fanatiques démasquent le front anti-popu. La causalité magique révèle les heures les plus sombres de la terreur théologique. Au vrai, ces godillots "du Livre" s’affichent manifestement comme pas très "laïcs". Leurs paroisses rugissent de l’hyper haine contre le peuple - qui se dit en grec ancien Laos. Elles s’époumonnent aux cris du «ra». Elles font de la ra-cistance l’horizon indépassable de ses courroux. Savent-elles que le radical ra signifie pronunciamento de la malfaisance ? Et c’est ainsi que le snobisme de classe dévisse en "snobisme de race" selon le mot autorisé de George Steiner. Ce qui démontre à l’envi l’ancrage conceptuel au livre.

Le slogan de guerre civile de conversion au "faire barrage" institue lesdits bateleurs  en commissaires du « théologiquement correct » (scripsit Alexandre Kojève). Ils ingénierisent l’effroi au carburant de leur propre panique face à l’advenue du peuple sur le trône. Ils conchient dès lors le peuple- politique et singent à la transe démo-républicano-cratique : contre, hors, loin du peuple. Ce faisant ils osent installer leurs paroisses en gardiennes « jalouses » et farouches du royaume. Les p’tits héritiers de Clovis s’obstinent dans le chauvinisme  paroissial rance de leur « saloperie archi décrépite » (Émile Cioran dixit). Les petites frappes de la théurgie restent d’abord les catéchumènes du livre . Ce sont les exacts libéraux de l’extrémisme expérimental et de la surenchère spéculative ; soit la sous-préfecture du "en même temps".

Au vrai, l’entreprise vise ni plus ni moins à asseoir, garantir, permaculturer le status quo. Les pseudo-révolutionnaires à la gueule ouverte s’avèrent parfaits gros conservateurs repus. Ils œuvrent toujours à ce que leur histoire "sainte"  demeure sainte et que son fleuve immonde poursuive sa course dévastatrice (dette, rigueur, terreur hyper-moralinée, traite hominide depuis tous les confins, Mathew effect à tous les étages,…). Il s’impose de requalifier et re-calibrer l’engeance en cléricature fonctionnelle . L’acharnement téléologique vomit l’acharnement théologique.

f9b283f7f300b104bddb414a90eac427.jpg

Il traîne assez dans la science théologique le concept de « katechon ». La notion active les têtes, tant en théorie que dans la praxis. Il est consubstantiel à l’interrègne. Les religions secondaires s’agrippent à leurs prébendes et résistent  à toute force à leur grand remplacement. Tous les coups et coûts leur sont permis ; tous les fakisages et wokages sont mobilisés à la cause chiffonnière; tous les "ra-ismes" sont motorisés à la ra-cistance d’épuration. La rigueur déluge pour moissonner et ratisser au "tout sauf le Peuple, ses héros, ses hérauts"!

La conspiration est au primat du pérégrin sur l’autochtone indigène: les bateleurs fascisent à la Haine pour garder les clés du royaume-paroisse. Ainsi va la théologie; ainsi le veut la théologie. Et la théorie du katechon, ensemble ses fonctionnaires, ne doit s’entendre que comme technologie de la théologie. Le spectacle du cirque théocratique souligne notre encastrement à la forme cage et élit ces comédiens en intermittents de la porno-théologie. Le mélencho-mélanchtonisme devient caricature de "la bête immonde" exactement stigmatisée par le camarade Bertold Brecht.. Cette anthropologie corsaire fait de la légalisation de l’illégitimité la structure du maintien institutionnel des sales gosses du "texte". Elle opère théocratie du gel, de la pétrification, de la pulvérisation du « changement. Ils s’agitent, éructent, tempètent pour que rien ne change. Ce sont les sicaires de l’angélinat. Baptiste Rappin écrit joliment que ce sont les « avocats du katechon » .

Restent ceux qui, à grand tort, croient devoir céder, s’incliner, baisser l’échine. Ils n’ont pas compris qu’il est tout à fait vain de s’humilier. Il est éthologiquement impertinent de faiblir devant l’agression. Il est totalement impolitique de se ranger au mimétisme de la "dé-diabolisation". Le raisonnement et la raison théologiques sont indécrottablement rivés à l’accomplissement implacable de ce qui est écrit. Le seul destin qui vaille est inversivement de revendiquer, d’affirmer, d’incarner la contre- théologie et de fabriquer les instruments de la contre-katéchoncie. Car l’hyper-fascisme est en face, c’est ceux d’en face et leur mythologie théo-techno-policière. Il faut se convaincre que le fond de l’air est hyper théologique donc misosophique. Sa mise en folklore est de la plus obscène actualité au plus haut de l’état théologique de l’État. À ce constat, il s’évince que les gens d’en face n’ont plus que le lock-out pour tenter de faire survivre le régime d’exception. Les p’tits dieux sont bien nus .

La lucidité intime de ne jamais braver une situation d’asymétrie conflagrationnelle sans tenter de renverser l’hostilité asymétrique. L’ntelligence préside d’abord au mieux connaître l’adversaire que soi-même. L’audace commande de dénoncer la machination adverse. Contrer la haine de l’adversaire appelle à doxanalyser sa moraline, à attaquer sa culte-ture et et à dénoncer son ra-isme. Vouloir le triomphe implique de combattre l’asymétrie théologique par une offre de mytho-graphie de la plus puissante expression. Mais ceci implique d’en avoir une. Est-ce le cas ? Non à l’évidence. Sinon il n’y aurait pas prosternation, révérence, soumission à l’ennemi. À ce compte, le catapultage dans l’impolitique par l’anti-politique ne peut s’éviter. Supprimer l’équation théologie=katechon il faut. Changer de théologie ce serait mieux.

François MANNAZ

13:58 Publié dans Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réflexions personnelles | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Écrire un commentaire