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mercredi, 11 septembre 2024

France et Allemagne: curieuses idées sur la démocratie

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France et Allemagne: curieuses idées sur la démocratie

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/francia-e-germania-alle-prese-con-curiose-idee-sulla-democrazia/

"L'élection a été volée". Jean Luc Mélenchon, chef de file de la gauche française, s'indigne que le président Macron ait choisi Michel Barnier comme premier ministre. Un gaulliste, au lieu d'un représentant de la gauche immigrationniste. Et il parle d'un outrage à la démocratie parce que lui, Mélenchon, a gagné les élections. Et là s'ouvre une discussion sur ce qu'est la démocratie.

Car, en termes de votes populaires, de consensus au sein de la population, ce n'est pas la gauche qui a gagné, mais le Rassemblement national de Le Pen et Bardella. Ensuite, par des mécanismes électoraux transalpins, l'alliance de la gauche a obtenu plus de sièges. Parce que 10 millions de Français ont voté pour le Rassemblement et seulement 7 millions pour le Front populaire, mais pour Mélenchon les 3 millions de voix en moins ne comptent pas, il a gagné malgré tout et il est antidémocratique de ne pas le remarquer.

En Thuringe et en Saxe, en revanche, le succès de l'AfD dans les urnes a également été récompensé en termes de sièges. Mais la démocratie à la carte veut qu'un tiers des électeurs allemands ne comptent pour rien, ont le droit de voter mais pas de gouverner. Bref, le vote n'est bon que s'il respecte les paramètres fixés par le politiquement correct.

Ce n'est pas un hasard si l'abstentionnisme progresse en Italie. Car le concept de démocratie était lié à l'existence des partis, sorte de courroie de transmission entre l'électeur et l'élu. Et les partis étaient le lieu d'élaboration de la pensée politique et idéologique. Aujourd'hui, la pensée a été abolie et les partis ne sont plus que des comités d'entreprise. Souvent de malversations, toujours d'affaires qui ne tiennent pas compte de l'électeur.

Le niveau bas de ces dernières années s'est encore abaissé. Les partis ne sont même pas capables de traiter des questions triviales parce que leur personnel est du niveau le plus bas. La compétence a été remplacée par l'arrogance. Aujourd'hui, ceux qui vont voter le font pour Meloni, Schlein, voire Calenda et Renzi. Ou même pour Salis et Soumahoro. Mais pas pour leurs partis respectifs remplis d'incapables, d'infâmes, de traîtres prêts à toutes les bassesses pour tromper leur collègue.

Pour trouver une once de pensée politique, il faut quitter les partis et suivre les activités de certaines associations, fondations, centres d'études. Mais qui, contrairement à ce qui se passe à l'étranger, ne peuvent avoir que peu d'effet sur des partis dont les responsables et les dirigeants sont terrifiés à l'idée que la pensée puisse encore survivre.

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