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samedi, 01 juillet 2023

Une société sans confiance

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Une société sans confiance

par Roberto Giacomelli

Source: https://centrostudiprimoarticolo.it/la-societa-senza-fiducia/

Le culte de la Fides

À la base de la vie communautaire, il y a des valeurs incontournables qui permettent la coexistence et le développement des relations sociales, parmi lesquelles la confiance entre les membres et dans les institutions. À l'époque de la Rome archaïque, une divinité, Fides, personnifiait la bonne foi qui devait régir les relations entre les peuples et les affaires entre les citoyens. Son culte, plus ancien que celui de Jupiter, remonte au roi Numa Pompilius, à qui l'on attribue la construction du temple sur le Capitole, Fides Publica.

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Fides présidait à la loyauté et à la fidélité, valeurs fondatrices des grandes civilisations qui ont disparu avec le temps. La déesse était représentée sur les pièces de monnaie sous la forme d'une vieille femme à cannes, plus âgée que le père des dieux, dont l'apparence inspirait l'admiration et représentait la sagesse.

La fides exigeait le respect de la parole donnée qui permettait d'accéder au pouvoir, ce à quoi un politicien menteur n'aurait jamais eu accès. Parce qu'il incarnait l'essence de l'État et qu'il médiatisait la relation entre celui-ci et ses citoyens en garantissant le pacte avec le peuple centré sur la Fides.

Les valeurs qui donnent vie à un peuple

Les Romains considéraient la confiance et la loyauté comme les pierres angulaires du Mos maiorum et aucune relation publique ou privée ne pouvait échapper à cette règle. La dignité d'hommes dignes de confiance parce que loyaux et fidèles a fait la grandeur de ce phare de la civilisation que Rome représente encore dans le monde. La décadence de la civilisation qui a culminé avec l'avènement du capitalisme a rendu obsolètes les qualités humaines qui étaient indispensables et inaliénables dans le monde classique.

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L'honneur d'une personne basé sur la confiance qu'elle inspirait à son prochain n'a plus de valeur, remplacé par le prix de chaque individu et son pouvoir d'achat. Il n'y a plus de confiance entre les vendeurs et les acheteurs, qui craignent non sans raison d'être trompés, car le premier n'est pas intéressé à sauvegarder l'intégrité de sa réputation, mais seulement à réaliser le maximum de profit avec le minimum d'effort. La relation fiduciaire entre l'État et le citoyen a disparu, ce dernier craignant que l'organisme qui devrait le protéger ne soit un persécuteur sadique. Les impôts injustes, les amendes et les pénalités de toutes sortes empoisonnent la vie des citoyens réduits à l'état de consommateurs et de contribuables pour l'entretien d'un appareil éléphantesque et injuste.

La difficulté d'être une tribu

La confiance dans l'affection a diminué, les gens doutent de la sincérité de leurs partisans, de leurs amis et de leurs parents, soupçonnant que derrière l'attachement sentimental se cache l'intérêt économique. L'éclipse des valeurs, du sens de l'honneur, du plaisir de l'honnêteté, de la fidélité aux principes, aux règles morales, fissure inexorablement la relation de confiance entre les membres de la communauté. C'est à cette grave carence que l'on peut attribuer la disparition du patriotisme, de l'amour de la patrie, des traditions des ancêtres. Les valeurs résiduelles ne vivent que dans les réalités tribales : supporters sportifs, communautés spirituelles, mouvements révolutionnaires.

Là, où la relation humaine reste basée sur la confiance, le partage et la complicité, apparaissent les dernières lueurs de l'esprit de clan. En dehors de ces espaces protégés par la dégénérescence de la société nourricière, le vide est absolu. Il est difficile de faire confiance à une justice qui ne punit pas les massacres comme celui du pont Morandi, qui enquête sur les citoyens qui se défendent contre les criminels et qui condamne les policiers qui frappent les criminels dangereux.

En revanche, il n'y a pas de poursuites contre les responsables de l'instabilité hydrogéologique qui a tué et détruit le territoire de la Romagne. L'État, qui a acquitté le pirate qui a éperonné un navire de la marine, met en examen la Capitainerie et la Guardia di Finanzia pour le naufrage d'immigrés clandestins imputable aux seuls trafiquants de nouveaux esclaves.

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Ce qu'il reste de l'État

Il est tout aussi difficile de croire aux politiciens qui ont réduit l'État à un tas de décombres, détruisant l'économie, l'école, la culture et la langue italienne. Ne méritent pas la moindre confiance les syndicats qui n'ont pas protégé les travailleurs aux salaires les plus bas d'Europe, qui n'ont pas défendu les non-vaccinés suspendus de leur travail. Le manque de confiance dans la politique conduit les masses à se retirer du choix électoral, de l'engagement social, du devoir de participer à la vie de l'État.

Le monde américanisé, individualiste et égoïste, a éliminé le sens de l'appartenance, de l'identité et de l'esprit communautaire. La solitude, la dépression, les addictions en sont les conséquences pathologiques, une faiblesse généralisée qui laisse les citoyens à la merci des puissances de dissolution. La phase terminale du capitalisme, avec la tyrannie de la surveillance, a poussé la folle dérive commencée à la fin du Moyen Âge jusqu'à ses conséquences extrêmes.

Le cycle s'achève avec le remplacement des peuples et la disparition des cultures locales, mais ceux qui restent éveillés à l'heure la plus sombre de la nuit verront la lumière de l'aube. Les derniers hommes encore en vie se tiennent sur les ruines, tandis que les chiens se régalent des cadavres de lions croyant avoir gagné, mais les lions restent des lions tandis que les chiens ne restent que des chiens.

dimanche, 07 octobre 2012

La fiducia riparte da noi

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Claudio RISE:

La fiducia riparte da noi

Claudio Risé, da “Il Mattino di Napoli” del lunedì, 1 ottobre 2012, www.ilmattino.it

La patologia più diffusa oggi? La sfiducia. E non è solo il frutto degli ultimi scandali, o della crisi. E’ qualcosa di sotterraneo, che si sta sviluppando lentamente, da anni, non solo in Italia. Sfiducia verso le autorità, lo Stato, i superiori. Ma anche verso i genitori, i figli. E, soprattutto, se stessi.

La corruzione è legata, nel profondo, anche a questo. Facciamo molta fatica a pensarci onesti. Sarà ben difficile diventarlo finché vediamo in questo modo noi stessi e gli altri.


Questa sfiducia porta con sé il pessimismo: se non mi fido di nessuno, la vita diventa più difficile. Ed alimenta la paura, lo stato emotivo in cui crescono ansia, e instabilità.

All’origine di siffatto scenario, che rende difficile superare le crisi e risanare persone e nazioni c’è un sentimento preciso: la sfiducia.


Sul perché sia diffuso oggi, le versioni sono molteplici. Una buona parte della psicoanalisi, soprattutto dagli anni 30 del Novecento in poi, ha messo sotto osservazione il rapporto del bimbo con la madre, dato che lì si sviluppa la fiducia (o sfiducia) verso gli altri, e il mondo. I cambiamenti nella famiglia, l’aspirazione femminile al lavoro, il trasferimento dalle campagne alle città, e molto altro, avrebbero reso meno accoglienti e più insicure le madri, e istillato questa fondamentale sfiducia nei figli.
Molti sogni di caduta, anche ripetuti da grandi, sarebbero legati alla fantasia (spesso riconosciuta da madri e padri) di lasciar cadere il figlioletto che hanno in braccio, inconsciamente percepita dai figli come pericolo.


Naturalmente, ciò non basta a spiegare la crescita della sfiducia, e delle diverse paure che questo non fidarsi alimenta.


Anche il crescente moltiplicarsi di contratti, di obblighi e diritti giuridicamente tutelati verso gli altri, paradossalmente aumenta l’insicurezza e la sfiducia. I genitori adempiranno gli standard correnti, illustrati dai media, o devo farli “richiamare” ai loro doveri da assistenti sociali, psicologi, magistrati, giornalisti?

Queste nuove possibilità, che sono in effetti anche protezioni, rendono però fragile fin dall’infanzia un rapporto di fiducia di cui lo sviluppo della personalità ha d’altra parte assoluta necessità.
Lo stesso accade per le innumerevoli altre tutele: sindacali, sanitarie, professionali, amministrative, affettive.


L’altro sarà davvero “in ordine”? O ci saranno in giro batteri, irregolarità, secondi fini?
Queste domande ci spingono ad uno stato psicologico molto vicino al disturbo paranoico, che nelle società di massa diventa sospetto generalizzato e infezione psichica collettiva. Tanto più pericolosa quanto più queste società apparentemente permissive e tolleranti non sviluppano nei propri membri senso critico e autocensure, ma autorizzano a trasferire sugli altri timori e inadeguatezze che percepiamo presenti già in noi stessi.


La mancanza di fiducia si rivela così essere la buccia di banana su cui sta pericolosamente scivolando la nostra società ex opulenta (come racconta tra gli altri la filosofa Michela Marzano che ha dedicato al tema il suo ultimo saggio: Avere fiducia).

Inutile, anzi controproducente, si rivela l’icona pubblicitaria della “trasparenza”. L’uomo, in quanto dotato di spessore e contenuti, non può essere trasparente. Deve, anzi, imparare a riconoscerli e difenderli dalle invasioni massmediatiche. Quando poi necessario ed utile a sé e agli altri, deve però impegnarsi nel cambiamento, senza aspettare di esservi richiamato dall’Autorità. Potrà così sviluppare una più tranquilla fiducia in se stesso. Base indispensabile per aver fiducia negli altri.