lundi, 24 janvier 2011
Le prix humain des dérèglements du système
Le prix humain des dérèglements du système
Il s'agit des Américains adultes. La population non adulte (adolescents) est elle-même encore plus atteinte. « A peu près 50% des adolescents (teenagers) manifestent des formes de déséquilibres mentaux et à peu près la moitié d'entre eux des symptômes pathologiques qui interfèrent gravement sur leur vie courante... ».
On replacera bien entendu ces divers constats concernant la population américaine (qui devraient de retrouver dans nombre de populations du bloc occidentalo-américain) dans le contexte qui importe. La crise économique et sociale en est l'élément le plus évident, avec les chocs successifs qu'elle engendre, leurs effets sur l'emploi et le niveau de vie de la population, l'incapacité du système à provoquer l'amélioration de la situation alors que cette amélioration est sans cesse annoncée. Le mélange de pauvreté et de précarité, assorti de la tension permanente entre les annonces optimistes et les déceptions qui les suivent, est sans doute un puissant facteur de dérèglement psychologique.
Sur ce premier élément se greffe un facteur plus spécifique, la tension permanente alimentée par la politique de “sécurité nationale” (ou “sécurité collective” puisque les Etats-Unis veulent absolument associer à leur « combat » l'ensemble des pays occidentaux). Cette politique s'appuie depuis plusieurs années sur la menace terroriste, elle même absurdement exagérée et décrite comme apocalyptique. Concrètement elle se traduit par diverses mesures quotidiennes dites “intrusives” de surveillance, comme notamment les méthodes de fouille et de contrôle corporel dans les aéroports américains relevant de la Transport Security Administration (TSA). Elles commencent à prendre l'ampleur d'un scandale national et conduisent désormais à un débat dans le corps législatif.
Bien entendu, la situation est aggravée par les guerres en cours, en Afghanistan principalement, qui se définissent à la fois par des destructions absurdes et massives, des dépenses énormes, des échecs répétés et une absence de but, voire de compréhension du conflit, finalement couronnés par une reconnaissance tacite unanime de l'impossibilité de la victoire. Les effets perturbateurs sur la population de la « guerre contre la terreur » sont largement renforcés par la présence en constante augmentation de vétérans de ces guerres, eux-mêmes frappés dans des proportions effrayantes, allant jusqu'à 80% selon certaines études, de troubles psychologiques sérieux à très graves... Il s'agit de conflits qui font aujourd'hui plus de pertes du fait des suicides dus aux problèmes psychologiques que du fait de l'action au combat.
En d'autres mots, la situation d'une population gravement affectée psychologiquement devient un problème de première dimension, un problème central de cette crise générale de notre civilisation. Les 45 millions de personnes recensées aux USA comme affectées de troubles “sérieux à graves” (de la dépression sérieuse au suicide), avec une grande partie du reste de la population affectée de troubles plus légers qui menacent constamment de s'aggraver, nous indiquent qu'il s'agit d'une crise collective majeure dont nous n'hésitons pas à affirmer qu'elle est directement et massivement liée à la situation générale de crise terminale de notre civilisation, crise elle-même en aggravation constante. Le phénomène est plus particulièrement ressenti et spectaculaire aux USA parce que ce pays, sans assise historique, massivement engagé à l'extérieur et soumis à un système de la communication tous les jours démenti par les événements du monde réel, se montre d'une fragilité psychologique très grande.
Il faut bien voir en effet que le système de la communication tel qu'il est utilisé officiellement aux Etats-Unis dissimule systématiquement la réalité de la gravité de la crise par tout un apparat de discours politico-commerciaux vantant l'expansion, les loisirs, la globalisation d'une économie fondée sur la promesse de l'abondance et du bonheur. La prise de conscience de la crise centrale du système, refusée à la conscience collective, est perçue de façon massive par la psychologie, avec les effets dévastateurs que l'on commence à apprécier statistiquement. A côté de cela, les adjuvants tels que la drogue, l'alcool, les armes individuels, jouent leur rôle, également massif, d'aggravation du problème.
Puisque la crise ne peut entrer ouvertement par la grande porte de la conscience de l'individu, elle pénètre subrepticement par les fenêtres de sa psychologie. Le résultat est désormais évident. Lors des « vraies guerres », la conscience placée devant des dangers dont la plupart malgré la propagande ne pouvaient être dissimulés, était mieux capable de les appréhender. Lors de telles vraies guerres, malgré les dommages infligés directement par les conflits, les psychologies sont beaucoup plus stables parce que la réalité du danger n'est pas dissimulé et que l'instinct vital organise les psychismes pour affronter la situation. Dans la situation actuelle, les dommages réels étant niés ou cachés, entraînent des troubles graves sur les psychismes. Les individus, ne peuvent organiser d'adaptation défensive à des dangers soit insaisissables (le terrorisme) soit masqués (les conséquences de la crise économique ou des campagnes militaires à l'extérieur).
Mais l'on comprend bien qu'il s'agit d'une situation sans issue. Le système ne peut pas reconnaître la puissance et la profondeur de la crise centrale qui l'affecte puisque ce serait reconnaître son vice irréversible et sa mort prochaine. Il en résulte que ces troubles psychologiques, qui doivent s'exprimer d'une façon ou d'une autre, fournissent une explication acceptable à une situation de plus en plus chaotique, notamment dans le domaine de vie politique. Le chaos politique au niveau notamment des affrontements et choix partisans, répond aux troubles de la psychologie. Les consciences ne s'expliquent pas ce qui se passe et elles réagissent par divers excès politiques, une insatisfaction grandissante, un jugement fluctuant sinon fantasmatique de la situation.
Cela est particulièrement évident aux USA, dans ce pays dont les structures politiques sont très rigides, le conformisme généralisée, c'est-à-dire un système d'enrégimentement paradoxalement fondé sur les affirmations de liberté et d'autonomie ne fonctionnant que si les citoyens conservent une psychologie qui, même déséquilibrée, doit se trouver en accord absolu avec ce système. Ce n'est plus du tout le cas, comme on le sait. Notre hypothèse est que le désordre américain actuel a sa cause principale dans ce phénomène. De là, on peut tirer la conclusion que la psychologie malade des citoyens du système est la première menace de sécurité nationale pour les Etats-Unis (encore une fois, bien en avance sur “le reste du monde” à cause de leurs spécificités historiques). Elle affecte directement l'équilibre et la cohésion de cette puissance. Elle devrait accélérer d'une façon dramatique le processus de dissolution du cadre politico-social du pays, et très rapidement sa cohésion géopolitique. On aurait ainsi la démonstration que la dimension psychologique règle tout et, notamment, la dimension géopolitique. Mais il s'agit, bien sûr, d'un aspect et rien que d'un aspect du phénomène plus général de l'effondrement d'un système et de la civilisation qu'il a prise sous sa tutelle.
Sources:
CBS.News http://www.cbsnews.com/stories/2010/11/18/health/main7066...
Raw Story http://www.rawstory.com/rs/2010/10/teens-meet-criteria-mental-disorder/
Note de la rédaction. Ce texte résume et synthétise un article de Philippe Grasset publié sur le site dedefensa. La question présente un indéniable intérêt scientifique, dans un domaine souvent abordé ici: la formation des visions globales du monde (global mood). (http://www.dedefensa.org/article-la_psychologie_dimension...
00:15 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, économie, crise, pauvreté, nouvelle pauvreté | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 22 novembre 2010
Grossbritannien: ein Vorgeschmack auf die auch den Deutschen bevorstehende Zukunft
Großbritannien: ein Vorgeschmack auf die auch den Deutschen bevorstehende Zukunft
Udo Ulfkotte
Ex: http://info.kopp-verlag.de/
In Großbritannien passiert gerade das, was den Deutschen in den kommenden Monaten erst noch bevorsteht: weite Teile der Bevölkerung verarmen rasend schnell. Rentner schließen sich aus purer Not zu Gangs zusammen, immer mehr Kinder leiden Hunger, Schulen werden geschlossen und die Abgaben immer weiter erhöht. In Deutschland zuckt man hinsichtlich dieser Entwicklung in Ländern wie Großbritannien noch hochnäsig mit den Schultern – und verdrängt, dass sie auch uns bevorsteht.
Seit Monaten schon steht Großbritannien am Rande des Staatsbankrotts. Die Regierung hat keine Wahl – sie muss sparen, weil es nichts mehr zu verteilen gibt. Im öffentlichen Dienst werden 490.000 Stellen gestrichen – viele Beamte werden entlassen. Zudem will die Regierung durch die Reform der Beamtenpensionen weitere 1,8 Milliarden Pfund einsparen. Parallel dazu werden die Rentenbeiträge erhöht. Das ist nichts anderes als eine Gehaltskürzung für die Pensionäre. Am härtesten sind die Gemeinden von den finanziellen Kürzungen betroffen. Sie verlieren bis 2015 jedes Jahr 7,1 Prozent ihres Budgets – und das in einer Zeit, in der die Nachfrage nach Sozialbauwohnungen und Sozialhilfe vor dem Hintergrund der Finanz- und Wirtschaftskrise dramatisch steigt.
Unter den Folgen leiden zuerst die Ärmsten, die Rentner etwa. Nie zuvor hat die britische Polizei so viele Rentner beim Diebstahl oder bei Raubüberfällen erwischt. Man muss in diesem Zusammenhang wissen, dass viele Briten nicht fürs Alter vorsorgen. Das hat ja in der Vergangenheit der Staat erledigt. 32 Prozent der Briten, die älter als 50 Jahre sind, haben nicht einen Cent fürs Alter gespart. Nun steigen die Steuern, die Preise für Lebensmittel und vor allem die Preise fürs Wohnen in sicherer Umgebung. Die Immobilienpreise für Häuser auf dem Land steigen um wöchentlich durchschnittlich 200 Pfund (235 Euro). Das sind immerhin mehr als 12.000 Euro im Jahr. Und das inmitten der schlimmsten Wirtschaftskrise seit 80 Jahren. Parallel dazu fallen die Durchschnittseinkommen der Briten unvorstellbar schnell.
Großbritannien, einst berühmt für seine vielen Privatschulen, erlebt auch bei der Bildung ein Desaster: 38 Privatschulen mussten schon schließen, weil die Eltern sich das Schulgeld nicht mehr leisten können, vielen weiteren droht das gleiche Schicksal. Und das ist erst der Anfang. Weil die Studiengebühren an den Universitäten massiv erhöht werden, haben gerade erst Studenten die Tory-Parteizentrale gestürmt.
Wie ein schlechter Witz mutet es da an, dass die Regierung nun einen »Wohlfühlindex« der Briten veröffentlichen will. Den Briten wird künftig eine Statistik präsentiert, in der sie sehen, wie »gut« es ihnen geht. Die britische Regierung, die nun zehn Milliarden Pfund (11,8 Milliarden Euro) für den Bailout in Irland finanzieren muss, erfindet derweilen immer neue Abgaben, die Geld in die klammen Kassen spülen. Die jüngste neue Steuer ist eine »Flutsteuer«, die all jene Immobilieneigentümer zahlen sollen, die Grundstücke in der Nähe von Gewässern haben. Schließlich können Straßen und öffentliche Einrichtungen bei Überschwemmungen Schäden nehmen – und da sollen schon einmal jene vorbeugend zahlen, die private Grundstücke in der Nähe von Gewässern besitzen. Gerade erst hat Starkregen einen Wetterballon der Polizei in Manchester zerstört, der 80.000 Pfund gekostet hatte – irgendwo muss man das Geld ja wieder beim Bürger eintreiben. Nur am Rande sei erwähnt, dass die britischen Polizisten inzwischen offiziell dazu angehalten werden, im Dienst möglichst nicht den Polizeifunk zu nutzen, sondern über ihre privaten Mobiltelefone SMS zu verschicken, wenn sie in Einsätzen sind. Denn für jede Nutzung des Funks muss die Polizei Gebühren zahlen. Und die will man sparen.
Weil die Abgaben steigen und die Einkommen sinken, gibt es nun überall im Land Streiks. Der öffentliche Nahverkehr steht nicht nur in London vor dem Kollaps. Und während immer mehr Briten nicht wissen, wie sie das Überleben finanzieren sollen, will die Regierung die sozialen Leistungen drastisch zusammenstreichen. Arbeitslose müssen künftig jeden ihnen angebotenen Job annehmen, oder sie verlieren alle Ansprüche auf staatliche Unterstützung. Die Regierung hat die Parole ausgegeben, Arbeitslosigkeit sei »Sünde«. Auch Eltern von kleinen Kindern sollen dazu gezwungen werden, einer geregelten Arbeit nachzugehen. Wer Sozialleistungen bezieht, gilt in Großbritannien nun ganz offiziell als »Schmarotzer«.
Der Kündigungsschutz wird Stück für Stück abgeschafft - und zwar vor allem auch für Behinderte. Die müssen ihre Arbeitskraft jetzt in kleinen Portionen am Markt anbieten. Wenn sie nicht den ganzen Tag durchgehend arbeiten können, dann eben nur einige Stunden, hauptsache sie arbeiten - so die Regierung.
In Deutschland hält man das alles derzeit noch für undenkbar. Vor wenigen Monaten noch hielten die Briten die brutale Entwicklung, die sie jetzt direkt vor ihrer Haustür am eigenen Leib erleben, ebenfalls für völlig unvorstellbar. Auch die Deutschen werden in den kommenden Monaten eine kalte Dusche nach der anderen bekommen. Bestsellerautor Michael Grandt hat den Deutschen das alles vor wenigen Monaten ganz nüchtern in seinem neuen Standardwerk Der Staatsbankrott kommt aufgeschrieben und die Fakten mit vielen Quellen belegt. Man weiß als gut informierter Deutscher, was kommen wird. Aber viele wollen es einfach nicht hören. Bis die Traumwelt mit einem Knall zusammenbricht. So wie derzeit für viele Briten.
00:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : misère sociale, économie, grande-bretagne, pauvreté, nouvelle pauvreté, crise, crise économique, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook