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jeudi, 08 septembre 2022

De Macron à Mitterrand : remarques sur la dictature pérenne du parti socialiste en France

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De Macron à Mitterrand : remarques sur la dictature pérenne du parti socialiste en France

Nicolas Bonnal

Quelques analystes de papier-mâché vantaient la disparition du parti socialiste en France. En réalité il est puissant comme jamais, en France, en Allemagne ou en Amérique. Car le parti socialiste ou la social-démocratie est le parti de la Fin des Temps, le parti de l’Etat omniprésent et forcené, et de la guerre éternelle (pour Rothbard et les libertariens américains). Le PS en France comme la SPD en Allemagne ou le parti démocrate en Amérique constituent aussi l’armature de l’Etat profond de ces malheureux pays et il semble qu’ils agissent comme une tunique de Nessus dont on ne puisse jamais se débarrasser. C’est que la masse des cancres vote pour eux et que la droite crève (rêve).

Il y a quelques mois l’excellent et bon communiste Régis de Castelnau écrivait : "La campagne de l’élection présidentielle 2022 est un grand révélateur de la déshérence politique dans laquelle se trouve notre pays. En 2017, un trio constitué de la haute fonction publique d’État, de l’oligarchie économique et de la magistrature politisée, a organisé de longue main un coup d’État pour faire élire à la magistrature suprême un parfait inconnu. S’appuyant sur l’essentiel de l’armature politique du Parti socialiste, Emmanuel Macron a ainsi réalisé un hold-up mettant la dernière main à la destruction des institutions républicaines."

J’avais un grand-oncle jadis, inévitable retraité de la fonction publique, qui me disait voter socialiste car c’était le parti fourre-tout. De fait ça l’est.

Le PS est le parti de la ponction publique et des retraités.

C’est le parti des boomers et des octogénaires ludiques façon Cohn-Bendit.

C’est le parti des affairistes et des magouilleurs (relisez les Montaldo)

C’est le parti des écolos, des antiracistes et des féministes, le parti du sociétal déstructurant.

C’est le parti de l’américanisation à mort.

C’est le parti bourgeois héritier de la bohême et de la Terreur révolutionnaire.

C’est le parti de la conspiration et de l’occultisme (Muray en a bien parlé dans son Dix-neuvième et moi dans mon Mitterrand).

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Le PS est aussi le parti de la désindustrialisation. On avait un déficit commercial de cent milliards en 1982 ; aujourd’hui on est à 150 milliards de francs mensuels.

Enfin c’est le parti des envahisseurs. 92% des musulmans ont voté pour Hollande en 2012, Hollande qui a sonné le glas de la France.

Le PS contrôle l’Elysée avec Macron et ses acolytes du business, et aussi l’opposition avec l’ineffable Mélenchon, monsieur antiracisme des années 80. Il contrôle aussi la républicaine fille Le Pen (la Marine, je lui dis merde comme Escartefigue, moi qui ai une carte du père me demandant d’être candidat) et ce troupeau d’assistés républicains dont Tocqueville a si brillamment parlé :

« Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre? »

Le reste est toujours d’actualité, sauf que le troupeau n’est plus du tout industrieux comme on sait :

« Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l'avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la surface d'un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d'agir, mais il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »

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Que le berger gouvernemental du reste, sur ordre de Fink, de Blinken, d’Harari et de Klaus Schwab mène son troupeau à l’abattoir, ce n’est plus moi qui m’y opposerai. Marre d’être traité de facho pour exiger du chauffage en hiver ; pas assez PS pour ça.

Comme disait Vigny : « vous ne recevrez pas un cri d’amour de moi ».

Sources:

https://www.amazon.fr/gp/product/B0B7QLGBZ8/ref=dbs_a_def...

https://www.amazon.fr/Mitterrand-grand-initi%C3%A9-Nicola...

https://www.vududroit.com/2022/09/jean-luc-melenchon-en-m...

 

vendredi, 13 février 2015

La Gauche des valeurs est le problème avec l’Islam

La Gauche des valeurs est le problème avec l’Islam

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national

Parti-Socialiste-Islam-perso.jpgLes activistes islamistes violents, boostés par les guerres américaines en Afghanistan, en Irak et les conséquences du « Printemps arabe » qui ont déstabilisé la Libye, la Syrie, la moitié de l’Afrique marquent des points.

Etonnamment, en dépit de la force de frappe militaire adverse, des zones entières de la Syrie, de l’Irak sont livrées à l’arbitraire d’un mélange détonnant d’illuminés, de mercenaires, de brigands, de partisans humiliés de minorités ou de régimes renversés, d’islamoracailles recyclées dans une cause religieuse ou transformés en adversaires redoutés et diabolisés (repoussoirs utiles) par les medias.

En Europe, la gauche des valeurs moralistes (victimaire, antiraciste, progressiste partout sauf dans le domaine de la souveraineté économique et démocratique) découvre, après avoir systématiquement favorisé l’immigration de masse et diabolisé toute critique, toute question ou toute proposition de limite, que l’Islam littéral peut poser problème pour les valeurs dites républicaines.

Les événements de "Charlie Hebdo", routine journalière au Moyen-Orient ou en Ukraine, effraient tout d’un coup ceux qui se réjouissaient du départ de jeunes djihadistes pour goûter au sang de l’atroce conflit syrien et y acquérir des compétences de guerre civile terroriste qu’ils vont bientôt ramener à domicile. La gauche porte une lourde responsabilité dans la manière dont les politiques ont fermé les yeux sur l’immigration de peuplement et l’installation de la logique antiraciste qui interdit toute critique et toute exigence d’intégration et de respect des lois, par repentance et culpabilisation.

Or la confrontation brutale et massive, sans transition progressive suffisamment longue, d’individus portant des valeurs culturelles plus archaïques, plus traditionalistes, avec le monde individualiste, du marché de la consommation effrénée, féminisé, sans autorité traditionnelle leur fait perdre la tête. Délinquance, implication dans le marché rapidement lucratif de la drogue, phénomènes de bandes ultraviolentes, repli communautaire, abus de prestations sociales de l’Etat providence. Construction, face à la laïcité qui n’est que l’évacuation forcée du religieux et de la morale hors de la vie publique, d’un modèle de rébellion identitaire du djihad avec des valeurs dorénavant barrées de notre modèle culturel (esprit de sacrifice, violence, complémentarité des rôles sexuels). Violence du droit à se défendre pour les musulmans victimes des guerres américaines et israéliennes, pureté morale, idéal d’une société à valeurs viriles et  à autorité verticale.

Les Droits de l’Homme individualistes ne sont pas un antidote  suffisant pour ceux qui explosent en perdant leurs points de repère dans le vide d’une société fondée sur l’autocontrôle, l’autocensure, l’effacement de soi face à l’Autre, le déséquilibre idéologique unilatéral culpabilisé de la relation à l’Autre, le vivre-ensemble imposé comme modèle du Paradis mondialiste, la susceptibilité paranoïaque comme système de pensée défensif. Or la gauche, malgré tout ce qui se passe, considère toujours que le problème le plus grave est l’islamophobie.

Pegida est un souci plus grand pour ces intellectuels liberticides et totalitaires que les actions violentes de Paris. La pression de la gauche des valeurs est double : maintenir à tout prix l’imposition d’un modèle multiculturel qui repose sur les droits à migrer et à imposer des valeurs  au pays d’accueil,  garantit une stratégie du chaos démontant les dernières institutions souverainistes et démocratiques locales,  fournit une clientèle électorale captive et reconnaissante.

L’Islam deviendra aussi, sur le modèle des groupuscules communautaristes qui s’autoproclament représentatifs, un lobby inquisitorial qui dénoncera, terrorisera toute critique ou allusion non élogieuse. A mon humble avis, les pratiquants musulmans devraient éviter ce piège et ne pas confier des revendications disproportionnées et non respectueuses à ce genre de groupes communautaristes qui sont sous le contrôle pyramidal de la gauche des valeurs : imposer le modèle multiculturel en favorisant la disparition des repères traditionnels et de bon sens (la droite des valeurs) tout en diabolisant l’Islam automatiquement considéré comme radical. Le problème c’est la migration imposée, le vide politique et culturel imposé par la gauche, l’évacuation des valeurs traditionnelles et religieuses de la vie quotidienne (laïcisme agressif), la paralysie du système immunitaire politique et démocratique des communautés locales.

La schizophrénie des valeurs de gauche déclenche la terreur et la soumission. Ne nous trompons pas d’adversaire : la migration imposée par les forces politiques qui déconstruisent les institutions, le bon sens commun, les valeurs spirituelles ne serait pas un problème aussi inquiétant si l’équilibre se faisait naturellement, réciproquement, avec respect et retenue. Or des forces laissent faire et incitent, sans permettre et oser s’y opposer, à exprimer et faire réaliser  des revendications indécentes ou de type deux poids, deux mesures. Susciter la peur et paralyser le dialogue. Ceci n’est pas acceptable.

Dominique Baettig, 8 février 2015

mercredi, 06 novembre 2013

Du P.S.

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Du P.S.

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Le thème principal du n° 44 (été 2013) de la revue quadrimestrielle Réfléchir et Agir porte sur le socialisme identitaire. À côté de diverses contributions, on peut lire un bref débat sur le mot même de socialisme entre l’ami Eugène Krampon et l’auteur de ces lignes. Eugène soutient la nécessité d’en conserver le terme parce qu’il demeure compréhensible, en dépit de tous les dévoiements imaginables, alors que le solidarisme et le justicialisme restent obscurs pour les populations européennes.

 

La question sémantique garde toute son importance dans la guerre des idées. Si le socialisme devient identitaire ou « européen » comme l’écrivait régulièrement Jean Mabire, il importe néanmoins d’en redéfinir le concept et de lui redonner un sens révolutionnaire, novateur et rebelle, quitte éventuellement à le reformuler à l’aune de la quatrième théorie politique conceptualisée par Alexandre Douguine. Ce travail lexical exige en priorité une claire distinction du Parti socialiste (P.S.) de Flamby, de Jean-Marc (Z)Ayrault et d’Harlem Désir ainsi que de leurs pitoyables homologues sociaux-démocrates.

 

La tâche semble impossible. En réalité, elle est fort simple grâce du fait des reniements successifs des dirigeants du P.S. Lui-même ancien responsable de la formation de Léon Blum, de Guy Mollet et de François Mitterrand, le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, assène de rudes coups à ses anciens camarades. Favorable à l’« éco-socialisme » dans une perspective développementaliste et industrialiste, Mélenchon s’estime seul véritable héritier de Jean Jaurès et des ténors du socialisme institutionnalisé. Avec la virulence qu’on lui connaît, il ose dénier au P.S. – aujourd’hui au pouvoir – de se qualifier de « socialiste » et préfère le nommer avec un mépris superbe de « solférinien », de la célèbre adresse parisienne de son siège national du P.S., rue de Solférino.

 

Pour une fois, le camarade Mélenchon a raison de contester à son ancien parti l’emploi du mot « socialiste ». Depuis le tournant de la rigueur en 1983, le P.S. s’est plié au Diktat des marchés mondiaux, de la finance planétaire et de l’Oligarchie transnationale. Sa soumission au mondialisme après avoir célébré pendant des décennies un internationalisme éthéré a été récompensée par la nomination à la direction générale de l’O.M.C. et du F.M.I. de Pascal Lamy et de Dominique Strauss-Kahn. Les « solfériniens » ont tué leur socialisme au nom du financiarisme le plus débridé.

 

Cette trahison, en germe dès la naissance de la S.F.I.O. en 1905 avec les possibilistes et les partisans de l’action parlementaire, s’accompagne d’un changement profond de l’électorat « socialiste ». Si les ouvriers, les employés et le gros des catégories populaires et moyennes l’ont délaissé, une compensation s’effectue avec de nouveaux électeurs issus des couches intermédiaires aisées, des catégories sociales à haut revenu et des effets d’une immigration de peuplement massive. Dompté et désormais laquais du fric sans frontières (pléonasme !), le P.S. détourne son désir de révolution en s’attaquant aux normes culturelles traditionnelles européennes.

 

Hantant les coulisses d’un pouvoir légal mais illégitime, les « solfériniens » propagent par différents canaux des thèmes homosexualistes (le mariage inverti), relativistes (réformes judiciaires qui livrent l’Hexagone à la délinquance), libertaires (dépénalisation du cannabis, voire de toutes les drogues) et extrême-féministes (pénalisation des clients de prostituées, interdiction de la fessée et de la gifle adressées aux enfants par leurs parents) qui ne répondent pas aux attentes de la population. Qu’il est loin le temps où les députés socialistes comptaient parmi eux Alfred Gérault-Richard (1860 – 1911) ! D’abord élu du XIIIe arrondissement de Paris entre 1895 et 1898, il sera ensuite le représentant de la Guadeloupe de 1902 jusqu’à sa mort. Cet ami de Jaurès et d’Aristide Briand conviendrait certainement à la fort prude Najat Vallaud-Belkacem, Pasionaria à la petite semaine du néo-puritanisme gauchard. Auteur d’une courte biographie, Bruno Fuligni le qualifie d’« ouvrier tapissier, maquereau, poète, spadassin, maître chanteur, industriel, séparatiste montmartrois… (1) ». Outre qu’on a l’impression qu’il décrit une formation politique particulière, Bruno Fuligni ne cache pas que Alfred Gérault-Richard vécut un temps grâce aux charmes de sa petite amie… On a enfin dénicher la figure tutélaire d’Osez le féminisme et des FemHaine ! Au moins, cet homme-là n’escroquait pas ses électeurs… La volonté effrénée des nouveaux « gardes roses » de sanctionner des comportements ataviques accompagne la mutation anthropologique hyper-individualiste à l’œuvre.

 

En acceptant le « bougisme », le P.S. a récusé le socialisme pour devenir un Parti sociétaliste. Qu’est-ce que le sociétalisme ? C’est une idéologie post-moderniste qui privilégie le sociétal. Expression venue d’outre-Atlantique, « sociétal » se distingue du « social ». Son « emploi correspond à un déplacement des idées au sein de la gauche », indique Chantal Delsol (2). Selon la philosophe libérale-conservatrice, « le social relève de l’organisation et de la distribution de la production. Il est clairement lié à l’économie, aux biens quantifiables et monnayables, et à leur répartition. Tandis que le terme sociétal est employé pour désigner ce qui a trait aux comportements de l’individu et à l’évolution des mœurs – il s’agit des normes et non plus de la redistribution des biens; cela concerne la famille, le couple, la liberté individuelle, la vie privée, le sens de la vie, et non plus le niveau de vie, le confort, la sécurité (3) ». Elle ne saisit toutefois pas que la perception sociétale convient parfaitement à l’essence liquide de l’ultra-modernité libérale.

 

Bénéficiaires de la mondialisation globale, les sociétalistes ont entamé la démolition des dernières résistances à l’indifférenciation mortifère de la vie et du monde. Après avoir rejeté le spirituel, occulté le politique, hypertrophié l’économique et perverti le culturel, les voilà en train de s’affranchir du social afin de privilégier un sociétal compris comme d’une morale universaliste dissolvante. La félonie est donc totale.

 

Face à cette tendance inquiétante, il est temps de redécouvrir le social, cette dimension réelle, concrète, tangible du politique. Contre les métastases du sociétalisme présentes tant chez les « solfériniens » qu’au sein de la fumeuse U.M.P., la nécessité impose de relever un socialisme véritable, de relancer le solidarisme et d’encourager le justicialisme. Les peuples ne vivent pas en société, mais constituent des ensembles complexes de communautés qui perdurent malgré tout sous les gravats individualistes et médiatiques du sociétal délétère.

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Bruno Fuligni, La Chambre ardente. Aventuriers, utopistes, excentriques du Palais-Bourbon, les Éditions de Paris – Max Chaleil, 2001, p. 213.

 

2 : Chantal Delsol, « La gauche préfère le “ sociétal ” au “ social ” », Le Figaro, 12 août 2013.

 

3 : art. cit.

 


 

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