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jeudi, 27 avril 2017

« Il est encore trop tôt... »

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« Il est encore trop tôt... »

par PENDRAGON

Ex: http://leheurasie.hautetfort.com 

« J'ai dit plus haut que tel était le sentiment profond de ses soldats. Quand ces pauvres gens mourraient en criant : « Vive l’Empereur ! » ils croyaient vraiment mourir pour la France et ils ne se trompaient pas. Ils mourraient tout à fait pour la France, ils donnaient leur vie comme cela ne s'était jamais fait, non pour un territoire géographique, mais pour un Chef adoré qui était à leurs yeux la Patrie même, la patrie indélimitée, illimitée, resplendissante, sublime autant que la grande vallée des cieux et de laquelle aucun savant n'aurait pu leur désigner les frontières. C'était l'Inde et c'était l'immense Asie, l'Orient après l'Occident, le Globe vraiment de l'Empire universel dans les serres terribles de l'Oiseau romain domestiqué par leur Empereur, et leur Empereur, c'était la France, - équivoque, énigmatique, indiscernable avant son apparition – désormais précise dans sa majestée, irradiante et claire comme le jour, la jeune France de Dieu, la France du bon pain et du bon vin, la France de la gloire, de l'immolation, de la générosité héroïque, de la grandeur sans mesure, de toutes les litanies du cœur et de la pensée !

Stat Crux dum volvitur orbis. C'était bien cela. » Léon Bloy, L'Âme de Napoléon, II Les autres âmes, Le globe, p.71, aux éditions Tel Gallimard 

Patience! 

Heureux comme Dieu en France, en ce jour de Soleil invaincu, les français se sont rendus aux urnes funéraires de la social-démocratie. Propagez la bonne nouvelle !

«  Que ma prière devant toi s'élève comme un encens  » (Psaume 140)

Nous autres, impériaux, nous encourageons les nôtres à ne pas se résigner. Nous nous garderons de donner consigne là où il n'y a qu'un choix ; décisif ? Ainsi que me l'a justement rappelé un homme debout : « Il est encore trop tôt... »

Notre seule consigne est de dire à nos camarades néo-nationalistes et néo-souverainistes que nous les attendons d'ors et déjà devant le bûché des « populismes », des populismes du statu-quo et de la Défaite, des « pures frimes » et des vanités, qu'avec joie, nous leur laisserons allumer. De ces cendres renaîtra une certaine idée de l'Empire et de la Souveraineté.

L'impérialisme atlantiste n'aura d'ennemi qu'un empire grand européen ; l'Empire eurasiatique de la Fin.

L'Homme providentiel, impérial et eurasiste, marial et Grand-Gaulliste, présent en nos cœurs sauvages, ne sera pas l'homme d'une élection démocratique mais d'un contexte géopolitique qui vient. Contexte géopolitique qui provoquera miraculeusement la réunification des deux Églises sous le sceau de Marie, où est-ce la réunification des deux Églises qui provoquera un contexte favorable ?

D'élections en déceptions, avec toutes les critiques émises et que nous acceptons d'entendre sur la Nouvelle Russie de Vladimir Poutine, notre orientation vers l'Est reste la seule orientation possible, notre seule option géopolitique, pour parler de façon pragmatique.

Nous avons l'exemple de Donald Trump lui-même empêché par l'état-profond atlantiste. Il ne s'agit pas de nier ou sous-estimer l'existence d'une certaine « vague populiste » en mouvement dans le monde occidental, et de ce qu'elle contient, mais nous trouvons le terme populiste vague et imprécis, sans orientation. Ce que nous traduisons nous comme le fait qu'une partie du monde occidental redresse la tête (mais sans encore savoir où regarder), nous le célébrons, mais pour nous, restreindre ce fait à un vague populisme est le limité, et, en cette période électorale, nous voyons de quelles limites nous parlons.

Derrière ce théâtre d'ombres au centre de la Nuit, c'est avec une patience exaltée, une immobile impatience, que nous attendons les nôtres.

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Le Grand Commencement

De notre point de vue, le faible résultat de Marine Le Pen démontre deux choses, premièrement, l'inefficacité de la Dissidence et de sa métapolitique de la réinformation sur les réseaux sociaux qui, après une quinzaine d'année, ne trouve aucune traduction dans les urnes, deuxièmement, l'inanité de la doctrine néo-souverainiste, de la « dédiabolisation », et des néo-nationalismes de réaction, l'heure est au bilan.

L'éclatement du paysage politique français n'est pas une mauvaise affaire pour qu'émergent les véritables clivages et que se recompose un paysage politique sur de nouvelles bases.

Il n'y a pas de « pouvoir » à prendre, ni en France ni même en Europe. Il ne faut pas spécialement souhaiter cette victoire là au Front National dont la défaite va lui permettre lui aussi de se recomposer. Nous en comprendrons davantage après les législatives qu'après le deuxième tour. Macron va achever la République, tout devient possible.

Notre problème ce sont les vieux et les jeunes vieux – les soixante-huitards mentaux – qui ont voté Macron et qui vont encore nous coller un moment, cela dit, pour ne pas complètement dénigrer les stratégies de la réinformation et de la dédiabolisation, nous pensons que de nombreux « réinformés » sont jeunes et n'avaient pas le droit de vote en 2017 qu'ils auront en 2022.

Nous pensons qu'une sorte de Casa Pound « à la française », qu'une Maison Bloy, est désormais possible, et que, pour dépasser tous les clivages politiciens inutiles, c'est-à-dire pour être une avant-garde opérative, ce mouvement ou ce parti politique devra dépasser certes le clivage gauche/droite mais également la position du ni gauche/ni droite, devra dépasser le clivage interne nationalisme/souverainisme, et devra même surpasser le clivage pro UE/eurosceptique. En effet, nous voyons que la question de l'Union Européenne et de l'Europe est mal posée et par les pro UE et par les eurosceptiques qu'ils soient néo-nationaux ou néo-souverainistes, c'est pour nous la grande leçon de ces élections, le néo-souverainisme eurosceptique a échoué ainsi que le néo-nationalisme à sa remorque sur cette question. Pour être synthétique, les intérêts souverainistes et nationalistes se déplacent vers une option à la fois Grand Continental et « pérennialiste » – ce qui ne convient pas exactement, l'on pourrait parler de « primordialisme » pour ne pas contourner l'importance du caractère national dans les hiérarchies et les subsidiarités d'une construction impériale et par là rassurer les nationaux-souverainistes, mais nous cherchons davantage à signifier le caractère mystique et finalement prophétique plutôt que romantique et finalement moderniste de notre vision supranational de la Nation, ce que nous cherchons précisément c'est d'imprimer un caractère traditionaliste et spirituel à notre notion grand-continentale et impériale. « Spiritualiste » ne convient pas plus, désignant un mouvement philosophique précis, la référence au pérennialisme guénonien et évolien nous semble à défaut la plus claire pour donner un caractère à notre personnage grand continental et son avant-garde toujours déjà présente.

Ce que vont, par exemple, permettre ces élections, c'est d'engager une véritable critique de la démocratie en son principe – du régime démocratique à l'échelle national, nous croyons à une représentation démocratique naturelle à l'échelle des communes (l'assemblée), à l'échelle locale, mais pas au-delà – et non une critique souverainiste de la vraie-fausse démocratie qui demande plus de démocratie, une « autre » démocratie, ce qui est, ce qui était, tout à fait antirévolutionnaire et antitraditionnaliste dans tous les sens du terme. Cela peut se décliner pour la république, son laïcisme, l'égalitarisme, etc... Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce que révèlent ces élections, mais nous avons décidé de faire court et pensons avoir dit l'essentiel à nos yeux.

« Il est encore trop tôt pour que se lève le conflit définitif, celui qui réglera tout car il touchera au nœud du problème, et qui n'aura pas lieu entre droite et gauche (évidemment), ni entre patriotes et mondialistes (ce que pense Soral), mais entre nationalistes (de gauche comme de droite) et impérialistes. L'histoire du monde montre que la naissance des nations s'est faite avec celle de la modernité. L'effondrement des empires - ET DONC des spiritualités authentiques - est le corollaire de ce mouvement historique. Il n'y avait que 80 pays en 1920, et aujourd'hui plus de 200 ! » Un homme debout!

Vive l'Empire ! 

Pendragon