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mardi, 31 janvier 2012

Halte à l'immigration des Renault marocaines

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Halte à l'immigration des Renault marocaines

Que font Eric Besson et Claude Guéant pour nous protéger?

Marc Rousset
Ex: http://www.metamag.fr/

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa, au Maroc, dans la zone franche du port de Tanger, commence à produire des voitures  "low-cost" sous la marque Dacia avec une capacité de 340 000 véhicules par an. Le site a pour vocation d’exporter 85% de la production vers le vieux continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti, qui produit 813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois !

Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250€/mois, contre 446€ en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de 30€/heure en France, 8 €/heure en Turquie, 6 €/heure en Roumanie et, surprise, 4,5 €/heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises!

C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000€), fabriqué à Melloussa, sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300€), assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme , suite au rapport qualité/prix et en faisant abstraction de quelques gadgets marketing et des dénégations du Groupe Renault,  les consommateurs français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des  Lodgy fabriquées au Maroc. En lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire, avec  les miracles et les mensonges de la pub et du marketing comme paravent.


Usine Renault à Tanger

Que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault, qui font parfaitement leur travail ,avec les règles du jeu actuel. Ils doivent rendre compte à leurs actionnaires et affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe  Renault étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas.

Non, les responsables sont les citoyens, nous qui acceptons cette règle économique du jeu. Les principaux coupables sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias, à la solde des entreprises multinationales, et les clubs de réflexion, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles.

Mise en place d'une préférence communautaire

Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection. Ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts  économiques à long terme de la France et de l’Europe. Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et avec la crise des dettes souveraines.

Voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément  car conforme à leurs intérêts  financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre-échange mondial! Celui-ci doit laisser sa place, d’une façon urgente, à un libre-échange strictement européen ! Il faut changer le modèle, sans attendre la disparition totale de notre industrie, mais en mettant en place des droits de douane au niveau européen, selon le principe de la préférence communautaire formulé par notre prix Nobel d'économie, Maurice Allais.

Même l’Allemagne ne réussira pas, à terme, à s’en sortir avec le libre-échange mondial. Elle résiste encore, car elle  n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens mais, à terme, elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation et le trop bas coût de la main d’œuvre dans les  pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés »  va très vite revenir à l’ordre du jour.

La théorie des avantages comparatifs est morte

La vieille théorie des «avantages comparatifs», de Ricardo, n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie de Ricardo, n’ira nullement de soi, du fait de « l’armée de réserve » -rien qu’en Chine de 750 millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population- capable de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage. 300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un 1€ par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant.

Ce ne sont pas quelques succès épars européens mis en avant par les médias, dans la mode ou le luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe: quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques... Les pays émergents produiront inéluctablement, de plus en plus et à bas coût, des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent donc structurelles et non plus marginales !

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 

Les mensonges du MEDEF et de Bruxelles

La mise en garde contre le protectionnisme avancée par les lobbys du MEDEF et des multinationales -25% des Français travailleraient pour l’exportation- est un mensonge d’Etat parfaitement réfuté par Gilles Ardinat dans le Monde Diplomatique de ce mois . Il y a une confusion délibérée entre valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés. En vérité, 1 salarié français sur 14 vit pour l’exportation en France !

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps, en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe. Ces dernières augmenteraient le PIB et le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a connu et qui fonctionnait très bien. Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon, remettons en place le système de la préférence communautaire.


Il importe de faire la distinction entre marché domestique européen intérieur et marché d’exportation. Il faut, par une politique douanière de préférence communautaire, se fermer aux pays émergents qui détruisent les emplois européens avec des produits consommés sur le marché intérieur européen. Et refuser le dogme simpliste d'une délocalisation de la production physique de biens, même quand elle ne représente qu’une infime partie de la valeur. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement le sont pour capter des parts du marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les pays émergents.

Comment la réindustrialisation 

Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. Seule façon de réagir: réduire d’une façon drastique fonctionnaires et dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager les jeunes pousses, favoriser les entreprises moyennes et restaurer la préférence communautaire, avec des droits de douane plus élevés ou des quotas compensant les bas salaires des pays émergents !


 Selon Algérie-Focus.com l'usine Renault de Tanger
sera inaugurée en février 2012 en présence du patron
de Renault Carlos Ghosn et du Président français Nicolas Sarkozy


Il ne faut pas "acheter français", ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »,  en se méfiant des noms francisés et des usines tournevis ou d’assemblage, dont la valeur ajoutée industrielle viendrait, en fait, des pays émergents. Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement  d’une façon implacable le recours excessif aux sous-traitants  étrangers.

Tout cela est simple. Il ne manque que le courage. De changer le système. Mais sans tomber, pour autant, dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, de l'ouverture au monde et d'une exportation équilibrée. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens.

vendredi, 13 janvier 2012

La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

 

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La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

Par Marc Rousset

 

Chômage des travailleurs européens ou profits des multinationales dans les pays émergents fournissant des produits manufacturés à l’Europe : il va falloir choisir ! Sinon la révolte éclatera d’une façon inéluctable  lorsque le taux de chômage sera tellement insupportable que la folie libre échangiste mondialiste  apparaitra comme un nez au milieu de la figure ! Pour l’instant nous sommes seulement  à mi-chemin de la gigantesque entreprise de désindustrialisation initiée dans les années 1950 aux Etats-Unis pour favoriser les grandes entreprises américaines, et dont le flambeau a été  depuis repris par toutes les sociétés multinationales de la planète ! Pendant ces 30 dernières années, la France a perdu 3 millions d’emplois industriels, l’une des principales raisons de la crise de notre dette souveraine ! Si un protectionnisme douanier ne se met pas en place d’une façon urgente, les choses vont encore aller en s’accélérant ! L’oligarchie mondiale managériale, actionnariale et financière a des intérêts en  totale contradiction et en opposition frontale avec le désir des peuples européens de garder leur « savoir faire » et leur emploi !

 

L’usine géante  Renault de Melloussa au Maroc

 

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa au Maroc dans la zone franche du port de Tanger, avec une capacité de 340 000 véhicules par an, commence à produire des voitures « low-cost » sous la marque Dacia. Le site a pour vocation d’exporter à 85% vers le Vieux Continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti qui produit  813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois ! Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250 euros par mois, contre 446 euros par mois en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de  30 euros /heure en France, 8 euros par heure en Turquie, 6 euros par heure en Roumanie et ô surprise 4,5 euros par heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises, Algésiras en Espagne étant seulement à 14km ! C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000 euros) fabriqué à Melloussa sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300 euros) assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme, suite au rapport qualité/ prix et en faisant abstraction de quelques gadgets Marketing et des dénégations du Groupe Renault, les consommateurs  français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des Lodgy fabriquées au Maroc en lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire avec  les miracles et les mensonges de la Pub et du  Marketing comme paravent !

 

Alors que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault qui font parfaitement leur travail  avec les règles du jeu actuel, car ils  rendent compte à leurs actionnaires et  doivent affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe Renault  étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas ! Non, les responsables, ce sont nous les citoyens, nous  les électeurs, qui acceptons cette règle économique du jeu ;les  principaux coupables, ce sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias à la solde des entreprises multinationales. Les dirigeants d’entreprise et les clubs de réflexion qui mentent comme ils respirent, le MEDEF, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles, voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément car conforme à leurs intérêts financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre échangisme mondialiste dans nos veines ! Le mondialisme  doit laisser sa place d’une façon urgente à un libre échangisme strictement européen ! Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ; ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts économiques à long terme de la France et de l’Europe ! Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et comme c’est le cas actuellement avec la crise des dettes souveraines.

 

Les idées de la préférence communautaire et du Prix Nobel Maurice Allais triompheront

 

Les  idées  de Maurice Allais triompheront car elles sont justes et correspondent aux tristes réalités que nous vivons ! On ne peut pas arrêter une idée lorsqu’elle est juste ! L’idéologie économique libre échangiste mondialiste s’écroulera totalement devant les réalités du chômage, comme le Mur de Berlin en raison de l’inefficacité du système soviétique, comme l’idéologie droit de l’hommiste devant les réalités néfastes de l’immigration extra-européenne avec à terme les perspectives d’une guerre civile ! Il est clair qu’il faut changer le Système, non pas en attendant la disparition totale de notre industrie, mais dès maintenant en mettant en place tout simplement des droits de douane au niveau européen! Même l’Allemagne ne réussira pas à terme à s’en sortir avec le libre échange mondialiste. Elle résiste encore aujourd’hui car elle n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens, mais à terme elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation  et le trop  bas coût de la main d’œuvre dans les pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché  domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés » va très vite revenir à l’ordre du jour !

 

La vieille théorie des « avantages comparatifs »de Ricardo n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie  de Ricardo, n’ira nullement de soi du fait de « l’armée de réserve » rien qu’en Chine  de 750  millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population, capables de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage.  300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un euro par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant. Ce ne  sont pas quelques succès épars européens  mis en avant par les médias, suite à des effets de mode ou de luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe (quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques...). Les pays émergents  produiront inéluctablement de plus en plus, à bas coût,  des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent  donc  structurelles et non plus  marginales !

 

L’épouvantail contre le protectionnisme mis en avant par les lobbys du MEDEF et des multinationales comme quoi  25% des Français  travaillent pour l’exportation est un mensonge d’Etat parfaitement mis en avant par Gilles Ardinat d’une façon indiscutable dans le dernier Monde Diplomatique. Les multinationales,  le MEDEF confondent délibérément valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés, ce qu’il fait qu’ils arrivent  au ratio fallacieux de 25%. La Vérité est qu’un salarié français sur 14 seulement vit pour l’exportation en France ! (1)

 

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage  de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe . Ces dernières  augmenteraient le PIB et  le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a  connu et qui fonctionnait très bien.  Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon du libre échange, remettons en place le système de la préférence communautaire !

 

Les investissements occidentaux  et les délocalisations

 

Il importe  de faire la distinction entre marché domestique européen  intérieur et marché d’exportation. Ce qu’il faut, c’est, grâce à une politique douanière de préférence communautaire fermer l’accès aux pays émergents qui détruisent les emplois européens  pour des produits consommés sur le marché intérieur européen.

 

 Il n’est pas réaliste d’accepter le dogme stupide que délocaliser la production physique d’un bien ne représente qu’une infime partie de sa valeur, même s’il est inéluctable que le poids relatif de l’Occident continue à décliner au profit de l’Asie. Intégristes du tout marché et théoriciens d’un libéralisme de laboratoire se délectent du déclin de la France et des Etats-Nations ; complices ou naïfs, ces inconscients nous emmènent à la guerre économique comme les officiers tsaristes poussaient à la bataille de Tannenberg des moujiks armés de bâtons. Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. La seule façon de s’en sortir  pour tous les pays européens, et plus particulièrement la France, est de réduire d’une façon drastique le nombre des fonctionnaires et les dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager le développement des jeunes pousses, favoriser le développement des entreprises moyennes, et enfin  restaurer la préférence communautaire avec des droits de douane plus élevés ou des quotas afin de compenser les bas salaires des pays émergents !

 

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 800 millions de paysans chinois dont deux cents millions de ruraux errants forment une réserve de main d’œuvre inépuisable capable de mettre les Etats-Unis et toute l’Europe au chômage, nonobstant la main d’œuvre tout aussi nombreuse d’autres pays émergents !

 

Attirés par les bas salaires, les investissements étrangers en Chine s’élèvent à plus de 100 milliards de dollars par an, soit davantage qu’aux Etats-Unis. Le fait que les exportations chinoises soient réalisées à 65% par des entreprises détenues totalement ou partiellement par des Occidentaux n’est qu’un argument de plus pour nous endormir et une étape intermédiaire dans le déclin programmé du continent paneuropéen et de l’Occident. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement  sont les implantations  pour s’intéresser au marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les  pays émergents. Ce qu’il faut bien évidemment combattre, ce sont avant tout les investissements européens en Chine ou ailleurs pour alimenter le marché européen qui sont suicidaires mais justifiés pour les chefs d’entreprise,  tant que les Européens et la Commission de Bruxelles  n’auront pas rétabli la préférence communautaire et des droits de douane afin de compenser les bas coûts de main d’œuvre chinois, source première  du chômage et de la précarité en Europe. 

 

Conclusion

 

Il ne faut pas acheter français, ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »  en se méfiant des noms francisés et des   petits malins avec des usines tournevis  ou d’assemblage dont toute la valeur ajoutée industrielle viendrait en fait des pays émergents ! Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement d’une façon implacable le recours démesuré aux sous-traitants  étrangers ! Tout cela est si simple, si clair, si évident qu’il nous manque qu’une  seule chose, comme d’habitude, dans notre société décadente : le courage ! Le courage de changer le Système, le courage de combattre les lobbys des entreprises multinationales avec les clubs de réflexion à leur botte, le courage de mettre en place une protection tarifaire, mais sans tomber pour autant dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, du refus de s’ouvrir au monde et de tenter d’exporter autant que possible, le Sylla de l’inefficacité et des rêveries socialistes utopistes qui refusent la concurrence et l’efficacité intra-communautaire. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault  de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens !

 

Note

 

(1)   Gilles Ardinat, Chiffres tronqués pour idée interdite, p12, Le Monde Diplomatique, Janvier 2012.