Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 09 septembre 2007

Maladie de la pomme de terre en Irlande

8d3029157b546a13d208ebc22f6bc971.jpg

La maladie de la pomme de terre en Irlande au XIXième siècle

9 septembre 1845 : Le journal irlandais « Dublin Evening Post » signale l’apparition de la maladie de la pomme de terre, qui ruinera le petit paysannat irlandais, provoquera une épouvantable famine et enclenchera un processus d’émigration de très grande ampleur. Le nationalisme irlandais prendra son envol au départ des terribles injustices commises par les propriétaires britanniques et protestants et par une sordide « justice » aux ordres contre les familles paysannes insolvables. Plus rien n’arrêtera la progression de la revendication identitaire irlandaise. Notons que la Flandre, elle aussi, sera victime de cette terrible maladie affectant la tubercule de Permentier, base de l’alimentation des masses ouvrières et rurales. La Reine Louise-Marie fera beaucoup pour les déshérités mais un processus d’émigration frappera aussi la Flandre, en direction de la Wallonie en voie d’industrialisation rapide, de la France qui avait besoin de main-d’œuvre agricole et des Etats-Unis.

Le sentiment national flamand s’en trouvera également renforcé, de même qu’une solidarité avec les souffrances des Irlandais. Cette solidarité catholique et paysanne a alimenté la veine anglophobe du mouvement flamand, aujourd’hui largement battue en brèche par l’offensive anglophile et américanophile du publiciste Paul Belien, dont l’objectif sournois est de dégager le mouvement flamand de toutes autres influences qu’anglo-saxonnes, notamment de le dépouiller de toutes les influences allemandes et autrichiennes qui lui avaient donné sa force depuis les dernières décennies du 19ième siècle jusqu’aux années 60.

Ces influences, à la fois catholiques et herdériennes (issues de la pensée de Herder), avaient créé une option solidariste, imperméable à l’égoïsme libéral de tradition anglo-saxonne. Pour ce qui concerne le « Vlaams Belang », l’ère de Karel Dillen, influencée par le mouvement catholique allemand de Maria Laach, par le solidarisme et l’esprit du poète Stefan George est définitivement close : plus aucune référence à ces corpus ne se repère dans la littérature du parti. C’est la grande offensive néo-conservatrice et néo-libérale à l’américaine qui a le vent en poupe. Une catastrophe culturelle pour la Flandre, mais aussi pour les mouvements wallons similaires, surtout vivaces en Namurois et au Luxembourg, notamment dans la tradition « stevensiste » (sur laquelle nous reviendrons).

03:15 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les commentaires sont fermés.