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mercredi, 11 mars 2009

Afghanistan: une guerre "inutile" pour l'ancien chef des SAS britanniques

Novopress, 7/3/2009 : "Sebastian Morley, l’ancien chef des forces spéciales britanniques (SAS) en Afghanistan a dans un entretien publié samedi par le Daily Telegraph qualifié d’« inutile » la campagne militaire contre les talibans et estimé qu’elle rappelait la guerre du Vietnam à ses débuts.

Pour le major Morley, qui a démissionné de l’armée britannique en novembre dernier en blâmant le sous-équipement chronique des troupes déployées en Afghanistan, « le nombre de victimes et l’usure des troupes ne peuvent que croître ». Il accuse également le gouvernement britannique d’avoir « du sang sur les mains ».

« C’est l’équivalent du commencement de la guerre du Vietnam », a jugé le l’officier qui a expliqué : « Nous tenons de petites portions de terrain dans la province d’Helmand (…) Nous sortons en opérations, nous bagarrons avec les talibans et rentrons au camp pour le thé. Nous ne tenons pas le terrain. Les talibans savent où nous sommes. Ils savent très bien quand nous sommes rentrés au camp ». Pour lui : « Nous nous mentons à nous-mêmes si nous pensons que notre influence dépasse 500 mètres au-delà de nos bases ». Des propos à rapprocher de ceux de l’ex-commandant français Pierre-Henri Bunel, qui déclarait voici quelques semaines au micro de Novopress : « Qui tient Kaboul, tient Kaboul, c’est tout. Mais personne n’a jamais fédéré l’Afghanistan ».

Depuis, plusieurs semaines, des voix s’élèvent pour souligner la complexité de la situation en Afghanistan et le caractère aléatoire voire illusoire d’une victoire des forces d’occupation occidentales, telle celle du Premier ministre canadien Stephen Harper - qui a récemment déclaré : « nous ne vaincrons jamais l’insurrection » - ou du député français Pierre Lellouche, qui vient d’être nommé par le président Nicolas Sarkozy représentant spécial de la France pour l’Afghanistan et le Pakistan, selon qui « on a réussi à fabriquer le premier narco-Etat de la planète financé par l’argent du contribuable de l’Otan ». Des doutes confirmés voici quelques jours par le géopoliticien Aymeric Chauprade au micro de Novopress : « on oublie la dimension civilisation elle. On ne transformera pas l’Afghanistan et tout ce qui est engagé là-bas est voué à l’échec comme ce fut le cas avec les Russes et avant eux les Britanniques »

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