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dimanche, 21 octobre 2012

Chavez continue à défier l’Amérique

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Chavez continue à défier l’Amérique

Le social-populisme toujours debout en Amérique latine

par Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr/
 
Le dernier tiers mondiste, le Nasser de l’Amérique latine continue son incroyable parcours. Entre Castro et Perón, entre socialisme révolutionnaire et fascisme de gauche, Chavez devient un  phénomène politique à part. Au pouvoir depuis 1999, Hugo Chavez Frias a été réélu président du Venezuela avec 54,42% des suffrages. Récoltant plus de 7,44 millions de voix, contre 6,15 millions à son opposant Henrique Capriles, le président Chavez a rassemblé plus de suffrages que lors de sa précédente réélection, en 2006, lorsqu'il avait pourtant battu l'opposant Manuel Rosales de plus de 25 points, avec 62% des voix.
 
 
Le président  réélu du Venezuela est apparu ensuite au «balcon du peuple», surplombant les jardins du palais de Miraflores, où la foule, comme c'est désormais la tradition, s'était engouffrée peu après l'annonce de la victoire. «Le candidat de la droite vient de reconnaître la victoire bolivarienne», s'est-il réjoui sous les acclamations de ses partisans. Il a par deux fois prié Dieu de lui donner «vie et salut pour continuer à servir le peuple». On sait que très malade il affirme avoir vaincu son cancer. Il a appelé l'opposition au dialogue et affirmé qu'il essaierait de rendre son gouvernement plus efficace: «Je vous promets d'être un meilleur président que je ne l'ai été.» William Ostick, porte-parole pour l'Amérique latine du département d'État américain, a invité le président vénézuélien à prendre en compte «l'opinion des plus de six millions de personnes qui ont voté pour l'opposition». Le mythe fonctionne toujours malgré la maladie, la diabolisation et les difficultés économiques et sociales.
 
 
Hugo Rafael Chávez Frías, né le 28 juillet 1954 à Sabaneta, dans les llanos, dans le sud du Venezuela, est le 52e et actuel président de la République bolivarienne du Venezuela. Il était auparavant le chef du parti politique du Mouvement Cinquième République depuis sa fondation en 1997 jusqu'en 2007, quand il devint le chef du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV). Il suit sa propre idéologie politique du bolivarianisme et « socialisme du 21e siècle », il se concentre sur l'application de réformes socialistes comme une partie d'un projet social connu comme la Révolution bolivarienne, qui a vu la mise en œuvre d'une nouvelle constitution, de la démocratie participative et de la nationalisation des industries clés.
 
Hugo Chavez bénéficie toujours du soutien massif des classes populaires mais il devra désormais composer avec une opposition. Le Venezuela présente deux visages, ceux des supporters radieux du président et ceux des partisans de l'opposition, dépités, qui pour la première fois avaient cru dans les chances de leur poulain.

 
"Nous entamons aujourd'hui un nouveau cycle de gouvernement, au cours duquel nous avons l'obligation de répondre par une plus grande efficacité et un meilleur rendement aux besoins de notre peuple", a déclaré Hugo Chavez du balcon du palais présidentiel de Miraflores devant une foule en liesse."Je vous promets d'être un meilleur président. Le Venezuela continuera au XXIe siècle sur la voie du socialisme démocratique et bolivarien", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, nous avons montré que la démocratie vénézuélienne était l'une des meilleures au monde et nous allons continuer à le prouver", a-t-il lancé, vêtu de sa traditionnelle chemise rouge et brandissant une réplique de l'épée de Simon Bolivar, héros de la lutte pour l'indépendance des pays de la région au XIXe siècle. Se voulant l'héritier de Simon Bolivar, Hugo Chavez a consacré les dollars du pétrole vénézuélien à des programmes de lutte contre la pauvreté, jouant habilement de ses origines modestes pour établir une relation étroite avec le peuple.
 
Depuis sa première victoire électorale en décembre 1998, cet ancien militaire s'est posé en porte-drapeau de "l'anti-impérialisme", critiquant allégrement les Etats-Unis tout en se liant à des régimes diabolisés par l'Occident comme Cuba, l'Iran ou la Biélorussie. Sa réélection se traduira vraisemblablement par une augmentation des investissements de la part des pays alliés comme la Chine, la Russie, l'Iran ou la Biélorussie.
 
Illustrant le soulagement de ses alliés en Amérique latine, la présidente argentine Cristina Fernandez a écrit sur son compte Twitter : "Ta victoire est notre victoire! Et la victoire de l'Amérique du Sud et des Antilles". Le Péronisme même dévoyé se reconnait dans le social populisme à la Chavez tout comme le castrisme même affaibli.
 
Chavez, c’est le macho de la fierté latino contre le vilain américain. Une épine dans le flanc des Usa dont l influence ne cesse de reculer dans le continent sud américain. Une bête noire des Usa qui pour le moment fait front et pas seulement grâce  à l’or noir.
 

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