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mercredi, 27 février 2013

Alain de Benoist, le pervers narcissique

Alain de Benoist, le pervers narcissique

par Léonidas Martel

Ex: http://black-flag-and-friends.blogspot.com/


Autre "figure" qui fait l'actualité, en ce moment, c'est Alain de Benoist, depuis qui se fait descendre cette semaine dans Rivarol par Philippe Baillet, l'un des meilleurs traducteurs de Julius Evola. L'hebdomadaire de Jérome Bourbon lui en veut, puisque récemment déjà, Yann Le Kermadec tirait à boulet rouge sur le "pape de la Nouvelle Droite" dans ses colonnes ! Extraits :

“ Dans le cadre d’un dialogue avec la fille du chef retransmis en direct sur Radio Courtoisie le 19 janvier, Benoist déclarait : « Je tiens à dire à Marine Le Pen à quel point j’ai eu le coeur soulevé par certaines critiques » (2) à elle adressées. Ceux qui que Benoist, qui était déjà alors une âme sensible, un grand délicat, avait écrit à plusieurs reprises au début des années 1990, dans la Lettre de Magazine Hebdo, que les idées de Jean-Marie Le Pen « lui soulevaient le coeur ». Mais fin 2004, dans un entretien accordé à L’Aviso, éphémère revue mariniste, Benoist affirmait : « Je n’éprouve aucune animosité personnelle envers Jean-Marie Le Pen. […] De plus, et surtout, je ne suis pas quelqu’un qui hurle avec les loups. "

Il n'y a pas à dire : Alain de Benoist est une pure baltringue ! Il défend désormais une sorte de France fédérale qui reconnaîtrait les communautés et ne chercherait pas uniformiser son substrat humain à l'exemple des Jacobins. Tout cela pourrait être l'objet d'un débat au sein du camp National s'il n'incluait pas dans les communautés de sa France fédérale les immigrés arabo-africains au même titre que les Lorrains et les Gascons. Car, pour lui comme pour Soral, toute idée de combat pour une Europe Européenne est chimérique et odieux. Lui qui était pourtant, dans une autre vie, le chantre du "réalisme biologique"... Comme le disait Boris Le Lay (que je soupçonne d'être Yann Le Kermadec) : " L’idée d’un système intégrant les contraires, on reproduit exactement l’idéal démocratique moderne à savoir un état de droit neutre sur les valeurs tolérant la diversité des moeurs, des identités, des religions. C’est pourquoi contrairement à tout ce qui se dit, Alain de Benoist n’est qu’un démocrate à l’anglo-saxonne qui intègre le fait communautaire là où le jacobinisme étatiste le refuse, un idiot utile du cosmopolitisme."

Citons encore Philippe Baillet :

“ Cet effarant déficit d’incarnation prend aussi d’autres formes, dont peuvent témoigner tous ceux qui ont passé quelques jours en compagnie de Benoist. Celui-ci défend depuis longtemps des idées écologistes mais fume depuis plus longtemps encore comme une pétroleuse et prend sa voiture pour aller acheter sa cartouche de cigarettes. Il illustre volontiers ses revues Éléments et Nouvelle École de nus sculpturaux, brekeriens ou autres, mais n’a jamais pratiqué la moindre discipline physique ni ne s’est adonné au moindre art martial — méthodes qui eussent pu lui conférer un peu de densité charnelle. Il exalte le paganisme “solaire” mais ne met jamais le nez dehors, préférant vivre vissé à son fauteuil et rivé à son ordinateur.“

Ce qui est particulièrement drôle, c'est que dans son article intitulé " Homo Numericus ", Alain de Benoist fustigeait "les « geeks » (« cinglés »), jeunes accros de toutes les technologies numériques, pour ne rien dire des « nolife » qui, eux, n’ont quasiment plus aucun lien avec le monde extérieur et passent 24 heures sur 24 devant leur écran."

Terminons par la conclusion de l'article de Philippe Baillet :

« Le bilan est donc globalement négatif : malgré son énorme bibliothèque, dont il faut souhaiter qu’elle soit un jour prise en charge par une fondation ; malgré son immense culture ; malgré son intelligence exceptionnelle ; malgré son incontestable talent de plume et ses grandes qualités de conférencier, Alain de Benoist, pour des raisons qui tiennent d’abord à son “équation personnelle”, ne peut en aucun cas devenir un point de référence politique et culturel dans la perspective de la guerre civilisationnelle et raciale de demain, qui s’annonce déjà par tant de signes tangibles et qui pourrait être le creuset d’une vraie contre-révolution blanche. »

Bref, on l'aura compris : entre les orgueilleux, les lâches et les pervers narcissiques, il est crucial pour quiconque a la moindre velléité révolutionnaire de faire attention aux gens desquels il s'entoure...

Commentaires

Tiens, le retour du prurit steuckersien à date régulière...
Heureusement, il y a d'autres lectures plus intéressantes.

Écrit par : Marc | jeudi, 28 février 2013

Prurit? Et ce serait encore de Steuckers! Diable, mais c'est celui de Baillet... Et de l'auteur, un nommé Martel... Sur un blog bien précis... Les dévots du Vieux Chnoque voient Steuckers partout... Vous avez dit "paranoïa"? Faut apprendre à lire et à bien lire, mon cher Marc... Le Vieux Chokotoff ne fait plus l'unanimité. Il en a trop fait. D'autres voix s'élèvent enfin pour le brocarder, pour s'en gausser, pour en faire une "bonne figure of fun". Mais si je dois avouer que Baillet n'a ni la zwanze bruxelloise pour le faire ni la tchatche marseillaise.

Écrit par : Thomas Stikasyon | jeudi, 28 février 2013

Que lui reprochez-vous ?

Écrit par : Marc | vendredi, 01 mars 2013

Baillet est clair tout de même, dans ses articles de "Rivarol", et dans les extraits mis en exergue par Martel! Ou non?

Écrit par : Ursmar Honnier | vendredi, 01 mars 2013

Non, c'est un peu court et superficiel.

Écrit par : Marc | samedi, 02 mars 2013

Procurez-vous les numéros de "Rivarol", vous aurez les textes complets de Baillet. Pour Steuckers, le numéro spécial de "Vouloir" sur la nouvelle droite est assez complet. Mais je ne sais pas où on peut se le procurer désormais. Plsuierus textes (mais pas tous) son sur le net.

Écrit par : Dieudonné Nuphar | dimanche, 03 mars 2013

J'ai lu le texte de Philippe Baillet : je l'ai trouvé superficiel et dégueulasse, marqué par la rancoeur, ou par de l'amitié blessée. Je suis d'accord avec la réaction de Pierre Vial.

Les textes de Steuckers : je les ai lus également. Dans "Mémoires Vives", il me semble qu'Alain de Benoist à indirectement répondu à la plupart des questions qu'il lui avait posé dans son questionnaire, non ? Pas suffisamment et mal ? Peut-être. Moi, j'ai aimé ce livre.

Je ne suis ni parisien ni bruxellois ni producteurs d'idées et je ne connais pas personnellement de Benoist mais je trouve que vous êtes bien dur et injuste avec lui.

Ces 10 dernières années, il n'est pas resté inerte au plan des idées, merde !

Ses travaux sur :

- L'Europe et la Russie.
- Le retour de la France dans l'OTAN.
- L'Empire du Bien
- Notre liberté surveillée.
- La croissance/décroissance (ouvrage)
- La nouvelle gouvernance mondiale
- Les tares de la gauche
- L'homme et la question animale (ouvrage)
- La crise économique qui nous étrangle (abordée à plusieurs reprises).
- La justice
- Les droits de l'homme
- La religion
- Le terrorisme
- La question de l'identité
- Carl Schmitt (ouvrage)
- Jean-Jacques Rousseau
- Les travaux de Michéa
- L'idéologie du genre.
- Le socialisme héroïque - Sorel et Berth (ouvrage)
- Les thèses de Négri et Hardt.

Je ne suis pas exhaustif ! (Je rappelle néanmoins qu'il a très longuement donné la parole à Alexandre Douguine dans Krisis).

Bien sûr, on peut ne pas être d'accord avec lui - je ne le suis pas toujours, mais très souvent - on peut trouver douteux tels propos, mais qui, dans la mouvance, a fourni autant de travaux sinon plus ? Qui ??

Alain de Benoist me donne toujours matière à réfléchir sur des sujets très divers.
J'ai lu le dernier livre de Guillaume Faye (Mon programme), je l'ai trouvé médiocre et dangereux. La revue Réfléchir et Agir en a proposé une critique à laquelle je n'ai eu aucune difficulté à adhérer.

Cordialement.

Écrit par : Marc | lundi, 04 mars 2013

Bonjour Marc,

Vous énumérez les travaux d'ADB, mais peut-être faudrait-il préciser en quoi seraient-ils qualitativement intéressants dans le sens d'une renaissance européenne non ? Je serai d'autant plus intéressé par votre avis que je ne le lis pas m'étant profondément ennuyé à chaque tentative, tout comme la revue Éléments par ailleurs.
Au sujet du dernier livre de G. Faye (que je n'ai pas lu), dangereux : pour qui, pour quoi ?

Ne lisant pas Rivarol je serai très intéressé par l'avis de Baillet sur ADB, quelqu'un aurait-il la possibilité de le scanner et de me le transmettre ? En remerciant d'avance ! contact@dhdc2917.eu

Écrit par : dhdc | mardi, 05 mars 2013

Tiens, la gauche s'intéresse au parcours d'Alain de Benoist...

http://bureau-des-sabotages.ragemag.fr/nouvelle-droite-vue-de-gauche-la-persistance-d-une-ethno-mythologie/

A quand son intérêt pour le parcours et l'oeuvre de Robert Steuckers ?

Écrit par : Marc | vendredi, 08 mars 2013

A la lecture de cette pièce de Löwenfeld (qui a ôté l'Umlaut de son patronyme), la gauche gaga que Marc, admirateur inconditionnel de Benoist, va subitement béatifier pour avoir cité son cher gourou, retombe dans ses ritournelles assommantes: Benoist est un "biologisateur" du discours idéologico-politique, donc un méchant nazi... Y a-t-il lieu de se féliciter de ce genre de pensum? Nihil sub sole novi depuis les élucubrations des "corbeaux" maurrasso-catho-intégro-clavelo-etcetero-crétins qui avaient fabriqué une officine au discours pseudo-gauchiste pour l'emmerder dans les années 70. Donc je pense que Steuckers sera bien content de ne pas focaliser l'attention d'une telle gauche bas de plafond... De toutes les façons, on peut trouver des discours biologico-supermanistes chez de Benoist -c'était sa marotte, à lui, l'incarnation de l'Aryen musculeux (je rigole)- mais nullement chez Steuckers, qui n'est jamais allé mendier la signature de professeurs eugénistes fous aux Etats-Unis pour patronner ses revues...

Écrit par : Jacques Casserye | vendredi, 08 mars 2013

Chez Robert Steuckers, euh pardon, Jacques Casseyre, il s'agit d'une époque révolue. Chacun a le droit d'évoluer, de Benoist, vous comme moi.
Je connais la ND française depuis une vingtaine d'années, au moment où vous vous sépariez d'elle avec fracas. Comme je vous le disais, je ne suis pas un producteur d'idées, mais un humble lecteur non qualifié pour porter un jugement approfondi sur toutes ces querelles qui me dépassent.

Personnellement, Alain de Benoist m'a beaucoup apporté dans ma formation intellectuelle, dans ma vie tout court. C'est comme ça. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir lu vos revues Orientations et surtout Vouloir, avec un plaisir toujours renouvelé, je vous l'assure. Je lis vos interventions sur la géopolitique et sur les autres sujets avec beaucoup d'attention et je les trouve d'une très grande richesse. Je consulte votre blog tous les jours. Nous sommes tous du même camp, non ?

Cordialement.

Marc.

Écrit par : Marc | vendredi, 08 mars 2013

Pour l'article de PB, puisque ACDHP a la flemme de raquer un ou deux euros sur le site de l'hebdomadaire qui vend en pdf ses anciens numéros : http://www.archiveseroe.eu/benoist-a57664181 . PB n'étaye pas vraiment son principal grief, à savoir que lui comme d'autres en ont eu ras la casquette qu'Alan Benito se serve d'eux pro deo, n'en déplaise à sa nouvelle cour de mignons en mal de reconnaissance.

Il y a bien chez lui une sorte de modèle autocentré qui n'est pas sans intérêt du point de vue économique : il a su drainer des mécènes durant les décennies 70-80 (dont un lui fit don de sa demeure actuelle) et a pu sauver ses billes de cette perte de manne en se réintroduisant dans "Valeurs actuelles". On pourrait s'amuser à montrer ce qui ressort du biographique (ambition à travers l'encyclopédisme d'être un intellectuel connu et reconnu, ce qui est flagrant dans un de ses premiers articles sur un mode amour-haine concernant Sartre ; autrement dit une complexion de clerc) sans pour autant dénier son immense travail de vulgarisation (nonobstant certains emprunts comme son livre sur les prénoms repris des travaux d'un traducteur anonyme d'allemand au passé trouble qui collaborait au tout début de nouvelle école) ni faire l'autruche quant à ses défauts (jalousie maladive : écarter lâchement Locchi ou chaparder la volvo de l'ex-beauf teuton). Ces éléments concernant sa personnalité ne visent bien sûr pas à instruire un procès, en soi on s'en fout à moins d'user de cynisme philosophique démystifiant la classe des clercs par leurs travers, mais elles sont manifestes de ce côté "culturel incantatoire" qui s'est refusé à inscrire une pensée européenne grand-continentale dans un réalisme politique auquel avait pourtant convié Julien Freund.

En ce sens AdB reste un épiphénomène, non pas seulement parce qu'il est le produit d'une époque 68 même s'il entend prouver le contraire, mais aussi en ce qu'il est l'arbre stérile qui cache le désert historique. Libres à certains nostalgiques du GRECE d'antan de le lire avec distance critique, AdB a beau jeu de les botter en touche parce qu'ils ramènent tout à l'aune de leur racialisme, il n'en reste pas moins qu'en Italie la traduction d'un éthos européen impérial a su se traduire dans un combat associatif plus porteur de sens. En tous cas, il n'y a pas de "même camp", voilà encore une expression chère aux assis assagis dans leur métaphysique de spectateur, la seule ligne de front n'est pas celle que dessine la gigantomachie des opinions (triste spectacle) mais celle qui se dresse face à une histoire informée par une législation néo-libérale. Le reste c'est de la littérature (d'idées ou de gare).

Écrit par : Zig-zag | lundi, 18 mars 2013

Seriez-vous un lâche ?

Monsieur,
quand on fait de telles révélations, quand on semble connaître Alain de Benoist aussi intimement, on ne se dissimule pas derrière un pseudo ridicule mais on écrit sous son vrai nom !
Allons, un peu de courage.

Écrit par : Marc | lundi, 18 mars 2013

calmos Marco Polochon, le troll malgré lui, Alan est un grand garçon et n'a pas besoin de vous pour savoir si ester ou pas. Il vous sera gré de votre punto del honor dans ce grand théâtre de l'absurde qu'est le net. Sur le fond du propos, il est sûr que vous ne pouvez répondre et c'est là où je voulais en venir. Merci du spectacle et à la prochaine, mes amitiés à votre mégère

Écrit par : Zig-zag | mardi, 19 mars 2013

Petite réponse.

Écrit par : Marc | mardi, 19 mars 2013

Il faudra arrêter les commentaires sur cette note car les arguments des uns et des autres méritent des réponses plus circonstanciées, auxquelles nous avons songé lors de notre dernière réunion. Un brouillon de réponse a été fait sur les premières remarques de "Marc". Quant à "Zig-Zag", sa remarque sur la notion de "camp" et celles, acides, sur la "comédie", que constitute la ND, ce "grand théâtre de l'absurde" méritent elles aussi le détour. Ce sera l'objet d'un bel article, qui ne plaira pas à tout le monde mais tant pis, et qui sera affiché sur la toile. Merci à tous pour vos collaborations tonifiantes!

Écrit par : Benoit Ducarme | mardi, 19 mars 2013

Il est ou ton articl benoit ?

Écrit par : Bonjour | mercredi, 21 août 2013

Les commentaires sont fermés.