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mercredi, 25 février 2015

Quand une civilisation perd ses raisons d’exister

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Quand une civilisation perd ses raisons d’exister
 
Aujourd’hui, en Occident, existe-t-il un seul État visionnaire capable de proposer à son peuple un projet d’avenir ?
 
Consultante en gestion de PME
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

« Quand une civilisation perd ses raisons d’exister, d’avoir des enfants, de leur transmettre ses convictions et sa culture, elle peut s’écrouler comme un arbre mort. »

Cette belle phrase de Jean-Claude Barreau, historien, faisant référence à la chute de la civilisation romaine, ne peut, par les temps qui courent, que nous interpeller.

Une civilisation perdure si elle a les qualités suivantes :

Le goût de l’avenir et l’envie d’y engager sa postérité : c’est l’optimisme. Si la civilisation dans laquelle nous vivons ne nous donne pas l’espoir que demain sera plus beau qu’aujourd‘hui, que nos enfants connaîtront un monde meilleur que le nôtre, à quoi bon préserver notre culture, puisqu’elle nous a amenés à cela ? Jouissons du présent avant qu’il ne soit trop tard, et ne mettons plus d’enfants au monde. Matérialisme, hyperconsommation et affaiblissement de la natalité – tout se tient.

La force vitale : aller de l’avant suppose de la force, de l’énergie ; pour accéder à demain, il nous faut travailler, car il faudra toujours boire et manger, satisfaire quelques besoins plus ou moins élémentaires. Si, en nous, cette énergie fait défaut, si le travail est considéré comme une aliénation, et non comme une libération, alors nous stagnons. Le travail, par les contraintes qu’il nous impose, nous incite à trouver les solutions qui vont l’alléger. En ce sens, il est une libération. Et puis, pas de force sans une direction : la direction doit être donnée et maintenue par une organisation fiable. C’est le rôle de l’État. L’État doit, pour cela, être visionnaire, légitime et honnête.

Le désir de globalisation : une civilisation qui croit en elle et qui veut durer, évoluer, souhaite élargir sa sphère de rayonnement. La conquête est la tendance naturelle de celui qui croit être dans le vrai. Le désir du bien de l’autre est légitime. Mais aucune conquête ne peut être acceptable car celui qui la subit ne choisit pas et jamais on ne peut aliéner la liberté. Seul l’exemple peut fonctionner. Une civilisation durable et prospère est une civilisation exemplaire.

Aujourd’hui, en Occident, croyons-nous encore que le monde de demain, celui que nous laissons à nos enfants, sera meilleur ? Le fabuleux essor des technologies et la société d’hyperconsommation qui en résulte, les perspectives ouvertes par le vaste champ d’investigation dans les domaines du transhumanisme et de la manipulation du genre humain, loin de nous émerveiller, créent en nous un sentiment de néant. L’être artificiel, dégenré, désacralisé, l’enterrera-t-on ? Lui offrira-t-on une sépulture ?

Aujourd’hui, en Occident, existe-t-il un seul État visionnaire capable de proposer à son peuple un projet d’avenir ?

Enfin, culpabilisés par nos anciens désirs de conquête, nous avons peu à peu détruit les vieilles valeurs qui avaient eu le tort de nous rendre fiers. Complexés et agnostiques, pouvons-nous nous prétendre exemplaires ?

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