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mardi, 05 mai 2015

Les « avancées » idéologiques masquent les lâchetés politiques

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Les « avancées » idéologiques masquent les lâchetés politiques
 
La barbarie qui nous menace est intérieure. Elle est le fruit d’un recul effroyable de l’intelligence.
 
Homme politique
Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France
Ex: http://www.bvoltaire.fr 

Le but essentiel des politiciens étant de prolonger leur carrière en se faisant réélire, les règles du métier pour celui qui détenait un pouvoir exécutif à quelque niveau que ce fût était de formuler des projets ou plus modestement de satisfaire les revendications de la clientèle électorale. Dans un pays qui détient un record de dépense publique et qui voit monter le chômage, dont les gouvernants n’ont pas eu le courage de procéder aux réformes indispensables et se contentent d’attendre la croissance du contexte international, l’État, contraint de diminuer ses déficits pour contenir sa dette, n’a plus de marge de manœuvre. L’État régalien chargé en tout premier lieu de sauvegarder l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la protection de ses habitants en est réduit à lésiner sur le budget de la Défense alors même que celle-ci redevient la priorité. L’État-nounou doit lui aussi mesurer sa générosité en restreignant ses dotations aux collectivités territoriales. Celles-ci, à leur tour, doivent renoncer aux projets et au socialisme structurel de notre pays, à sa dépense publique asphyxiante. Pour fournir les moyens de ce « mal français », une fiscalité excessive contribue à ruiner l’économie, à décourager l’initiative et finit par se tuer elle-même. Nous sommes obligés de renoncer à ces mauvaises pratiques, mais sans avoir les moyens de leur en substituer de bonnes.

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Alors, on meuble le vide. Les « avancées » sociétales dont le mariage unisexe demeure l’exemple le plus frappant, qui aura occupé le devant de scène alors que le pays avait besoin d’un choc économique, ne coûtent rien à l’État. Elles ne pénalisent que la nation. La restriction de la politique familiale, qui génère des économies, consiste à sacrifier l’avenir au présent. On en est à présenter le vieillissement comme le gisement principal d’emplois à venir ! Les groupes de pression de la culture de mort, au premier rang desquels on perçoit toujours de façon paradoxale les prétendus écologistes, voient leurs attentes progressivement satisfaites, en matière d’avortement ou d’euthanasie.

Mais l’idéologie « progressiste » se double, comme toujours, d’une attitude répressive. Il ne s’agit pas, bien sûr, de sévir contre le crime. Les prisons coûtent trop cher. On justifiera l’absence de construction et la limitation des séjours en raison de l’inefficacité, voire de la nocivité du système, en omettant de rappeler combien le budget de la justice est scandaleusement insuffisant en France. Non, il s’agit de culpabiliser l’immense majorité de ceux dont le comportement normal et légal est brusquement épié, interdit, sanctionné, taxé. Le criminel en prison coûte. Le Français moyen qui se découvre tardivement déviant est rançonné : il rapporte ! Le fumeur, l’internaute, le militant du mariage traditionnel, le défenseur de l’identité nationale, et demain le diéseliste peut-être, avaient le tort de se croire dans un pays libre et chez eux. La loi, d’une manière quelque peu rétroactive, les a rendus coupables. Ils seront tenus de modifier leurs comportements dans un étonnant chassé-croisé avec d’autres. Français, vous êtes coupables, coupables de ne pas accueillir les étrangers avec générosité, coupables de racisme et d’antisémitisme, coupables de propos discriminants qu’il faudra réprimer avec sévérité. On formera les jeunes esprits en les arrachant à leurs déterminismes, c’est-à-dire à leur héritage et à leurs traditions. On leur apprendra davantage l’origine de l’islam plutôt que celle du christianisme afin d’extirper toute velléité identitaire et de rejeter toute discrimination, sinon positive. On veillera davantage à la taille des jupes qu’à entretenir l’esprit critique par une éducation nourrie aux racines grecques et latines. On dotera les associations de moyens encore plus importants pour leur permettre de poursuivre les délits de parole ou la remise en cause de l’histoire convenue. La liberté a, certes, ses inconvénients, mais le pire de tous est sa disparition.

La barbarie qui nous menace est intérieure. Elle est le fruit d’un recul effroyable de l’intelligence, et plus encore du courage de l’oligarchie qui occupe le pouvoir dans notre malheureux pays.

 

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