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dimanche, 02 septembre 2018

La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

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La mode : les manipulations physiques de la subversion mondiale

par Pierre-Emile Blairon

Nous avons plusieurs corps

Les traditions indoues distinguent chez l’individu cinq types de corps subtils, par ordre ascendant de l’immatérialité : le corps physique, puis éthérique, astral, causal, et mental.

La Tradition primordiale, qui inclut les traditions indoues et toutes les autres, admet comme seule hiérarchie celle qui va du haut vers le bas, donc du supérieur à l’inférieur, de la Tradition aux traditions, du spirituel au matériel, de l’intérieur à l’extérieur, du naturel à l’artificiel, du fondamental au superficiel, de l’être au paraître, principe que nous avons signifié symboliquement par la roue[1] où le moyeu immobile, au point le plus central et le plus intérieur, représente le fondement immuable, intangible, permanent, celui qui ne tourne pas, et, au bout des rayons qui convergent vers ce centre, en contact direct avec le sol et la matérialité, le cercle de fer ou de bois, le point le plus extérieur.

Comme tout est analogique, le corps humain procède du même principe. Le plus vulnérable, soumis à toutes les agressions, est sa surface, sa peau, tout comme l’écorce de la Terre est la partie la plus fragile de son entité.

Cette hiérarchie s’applique avec toute sa force au début d’un cycle civilisationnel (ce que les Grecs appelaient l’Age d’or) mais, les civilisations étant aussi mortelles que tout ce qui vit, le déclin advient lentement, amenuise leurs défenses immunitaires et les rend plus vulnérables, les sciences sacrées cèdent la place aux profanes, les exigeants fondements spirituels sont grignotés par les besoins matériels créées artificiellement.

Des fonctions qui ne sont plus vitales

Les fonctions qui étaient vitales et nécessaires autrefois : se nourrir, se protéger des variations climatiques (les vêtements) et des agressions (la maison) n’ont cessé de grossir artificiellement – le règne de la quantité, qui est aussi celui de l’argent - (prolifération des obèses, accroissement de l’offre vestimentaire, envolée des prix du logement) alors mêmes qu’elles sont devenues superflues puisqu’abondantes dans nos sociétés occidentalisées. D’autres fonctions sont apparues, communication, déplacements, loisirs… qui ne sont ni vitales ni nécessaires mais tout aussi superflues et pléthoriques.

A la fin du dernier Age, l’Age de fer, celui dont nous vivons les derniers instants, les valeurs positives de bon sens, de respect et de rectitude qui maintenaient l’équilibre de la société et réglaient sa bonne marche sont désavouées, ignorées, méprisés et périclitent sous les coups de boutoir des populations fanatisées ou décérébrées par les gourous du désordre mondial et du chaos qui prêchent l’uniformité, la confusion, la facilité, l’hédonisme, l’égalitarisme et l’anarchie. Toutes les fins de cycle civilisationnelles voient l’apparition de non-valeurs qui sont l’inversion systématique de celles qui constituaient la colonne vertébrale des dites civilisations.

Le corps vestimentaire

A la liste des cinq types de corps subtils, nous ajouterons un corps de plus, dans le sens de la matérialité : le corps vestimentaire, qui constitue comme une seconde peau de l’Homme.

Sans remonter aux débuts de notre cycle (ni même à celui de notre dernier Age, le Kali-Yuga, qui a commencé son processus involutif 4500 ans avant notre ère), en s’en tenant aux temps historiques bien plus récents, on sait que le vêtement était très codifié, en accord avec le type de culture que s’était donnée la communauté de sang et de sol qui l’avait adopté ; parmi les exemples les plus intéressants, celui des clans écossais qui portaient des tartans (kilts) dont les couleurs étaient tirées de plantes qui poussaient sur le sol qu’ils occupaient. Cette coutume est très ancienne puisqu’on a retrouvé des momies tokhariennes dans le désert du Tarim en Chine, qui vivaient 3500 ans avant notre ère ; ces momies portant des tartans sont supposées être indo-européennes, voire ancêtres des Celtes.

Le vêtement, à l’origine marque d’une tribu, d’une communauté, d’un clan, d’une fonction, s’est ensuite individualisé chez presque tous les peuples du monde, pour s’uniformiser en même temps que progressait l’emprise du mondialisme initié par la sous-culture américaine destructrice des cultures natives. L’Homme est passé, sans se révéler entièrement en tant qu’être humain, du statut naturel à celui de la machine et même de « produit ».

Le vêtement : voile ou dévoilement de l’être intérieur ?

En Europe, les familles royales qui voulaient s’accaparer le plus de territoire possible ont pratiqué une centralisation effrénée et ont exigé de leurs vassaux l’abandon des langues, coutumes et vêtements régionaux bien vite méprisés. La « mode » en pratique dans les cours royales, commune à toute l’Europe, est née mais le rapport avec les fondamentaux traditionnels a subsisté sous d’autres formes et l’élégance qui a remplacé la tradition est l’une des formes de cet héritage ancien.

Quelques princesses ont été remarquées et admirées dans ces cours, non seulement pour leur beauté, mais aussi pour leur maintien, leur port de tête. Certains hommes, princes et officiers, se distinguaient par leur stature, une élégance désinvolte et une prestance qui les supposaient aussi à l’aise à cheval sur un champ de bataille que sous les lustres des salons royaux.

Les cas extrêmement rares où la beauté extérieure reflète parfaitement la beauté intérieure sont une résurgence miraculeuse des temps anciens où cette adéquation était la règle ; où le paraître était l’expression de l’être ; la cohésion de la personne était assurée par la cohérence de ses divers composants ; c’était de vrais aristocrates, qui n’avaient pas besoin de prouver leurs quartiers de noblesse qui trouvaient leurs sources dans les traditions enfouies.

Chez les Européens de l’Ouest, certains peuples ont conservé cet héritage à travers leurs traditions, comme en témoignent encore de nos jours les Arlésiennes ou les Bavarois. Les Françaises, d’une manière générale, ont su longtemps imposer leur distinction naturelle et leur grâce au monde jusqu’à une période très récente ; ce fut ensuite la dégringolade et la disparition quasi-totale de tout ce qui pouvait se rapporter à cette intelligence du goût et de la beauté.

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La dictature de l’informe

On peut facilement situer ce basculement qui a vu disparaître toute trace de raffinement en France après les manifestations des « révoltés » de mai 68, petits-bourgeois, enfants de grands bourgeois, ceux-là même qui sont maintenant au pouvoir.

La forme a alors disparu au profit de l’informe et la prestance au profit de l’inconsistance. Le vêtement reflétait bien la décomposition des caractères et des corps.

Les pseudo-rebelles de 68 se sont insurgés contre les uniformes (surtout militaires)… pour en adopter d’autres ; après le passage de ces gauchistes qui prétendaient s’affranchir de la pesanteur américaine sur la culture mondiale, on a vu déferler en France et en Europe le « style » américain : baskets, jeans, tee-shirts, casquettes ; les petits écoliers français et européens ont été sommés d’adopter cet uniforme sous peine d’être exclus des cours de récréation.

Les enfants du nouveau système, lentement dépossédés de toute éducation, d’exemple, de repères et, plus encore, d’héritage culturel, se glissèrent avec joie sous le rouleau compresseur de Big Brother ; le mimétisme et le paraître devinrent pour eux les seules attitudes gratifiantes, l’argent, qui leur permettait d’acheter les gadgets à la mode, la seule valeur susceptible d’éveiller chez eux un soupçon d’intérêt.

Des trous à l’âme

Le débraillé vestimentaire, l’absence de recherche esthétique, a ensuite franchi un nouveau pas au début du XXIe siècle avec la mode des jeans troués qui nous fait penser aux « trous » du corps astral, lorsque l’individu est en état d’agression ou de faiblesse, et nous pensons aussi aux trous de la couche d’ozone, agression opérée par l’être humain sur la nature.

Pendant ce temps, les couturiers invertis – il fallait bien ceux-là dans une société en inversion complète des valeurs - qui donnent le ton de ce qu’on appelle la « mode » dans les salons parisiens, anglais, italiens ou américains ne visent qu’à ridiculiser les femmes et efféminer les hommes. Il suffit de voir les vidéos des défilés conçus par ces « génies » de la « haute » couture pour réaliser à quel niveau de perversité le citoyen est tenu d’adhérer[2]. Le « show » que nous avait offert le Président de la République sur le perron de l’Elysée le 21 juin 2018 procède de la même démarche « esthétique ».

C’est vrai qu’il n’y a là qu’un très lointain rapport avec cette mode populaire somme toute banale, et presque innocente, des jeans troués. Encore faut-il bien comprendre ce que cette démarche qui consiste à acheter un jeans usagé (quelquefois beaucoup plus cher qu’un neuf) dans une boutique représente d’absurde et de pathologique.

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Une ethnospiritualité de l’enveloppe

Mais il y a plus grave. Le jeans troué est le symptôme de l’attaque de forces négatives sur le processus même de la vie, le processus vital. Le vêtement, symboliquement, est une protection (sans doute illusoire concrètement) contre les agressions extérieures. Le triomphe de la matière advient quand elle commence à grignoter ce qui n’est plus de son domaine. Sous son action, le corps vestimentaire se délite, devient poreux, le chemin vers le centre intérieur s’insinue par les brèches ouvertes. L’usure de l’enveloppe, qui était naturelle et l’œuvre du temps, est devenue artificielle et l’œuvre de puissances malsaines.

Mais les forces de la subversion mondiale ne s’en sont pas tenues là ; l’objectif, leur semble-t-il, est à leur portée.

Sous le corps vestimentaire commence le corps physique qui, tout physique qu’il est, n’en fait pas moins partie des cinq corps subtils de la Tradition. La peau est son enveloppe extérieure. Première ou ultime protection selon qu’on l’envisage de l’extérieur ou de l’intérieur. Notre corps recèle en effet d’autres système de protection, contre les multiples agressions, extérieures ou intérieures (les maladies). Mais la peau constitue aussi l’interface entre l’intérieur et l’extérieur, entre la matière et le spirituel. Et elle donne aussi à connaître au monde le mode de vie et le sol que le divin, qui n’aime pas l’uniformité, a choisi pour matérialiser l’âme que transporte ce corps sur notre Terre : notamment sa couleur.

Les forces anti-traditionnelles s’efforcent de nier cette évidence par tout un système de propagande que nous connaissons bien. Ceci reste du domaine de l’idéologie mais ces forces négatives s’attaquent désormais concrètement, matériellement, à cette protection naturelle et à cette forme d’identité qu’est la peau par le biais, encore une fois, de la mode.

Il faut sauver sa peau !

Toutes les formes d’agression sont utilisées pour décomposer et meurtrir cette enveloppe. La contre-tradition, comme son nom l’indique déjà, est une imposture qui s’efforce de reprendre maladroitement les codes présumés et incompris de la Tradition qui seraient restés vaguement ancrés dans les esprits, comme une mémoire collective. C’est ainsi que prolifèrent sur les visages des jeunes gens (mais aussi des plus âgés, mais aussi ailleurs que sur les visages) toutes sortes d’anneaux ou de bijoux accrochés, insérés, à toutes les parties symboliques du corps comme il était souvent coutume chez les peuples dits primitifs (lesquels sont en réalité des peuples tardifs découlant d’un processus dégénératif, mais ceci est une autre histoire[3]). De même que les scarifications en pratique chez ces peuples lors de rites initiatiques sont reprises sous forme de tatouages indiscrets et pléthoriques qui font ressembler de frêles jeunes filles européennes à de vigoureux camionneurs ou à des membres de la secte japonaise des Yakuzas.

La subversion mondiale, qui croit avoir déjà gagné, n’a qu’un but : atteindre le centre de la Tradition pour le détruire et empêcher le retour à un nouveau cycle. Le corps humain est la représentation analogique du corps de la Tradition et la plus vulnérable. Il convient que chacun résiste à cette intrusion.

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Face à ces agressions, que doivent faire les hommes différenciés ?

Les hommes différenciés sont, selon l’expression employée par Julius Evola, cette infime minorité de personnes lucides et responsables, celle-là même qui est investie d’une mission propre à faire repartir la roue du temps pour un nouveau cycle.

Selon Guénon, les individus n’ayant pas su conserver dans leurs différents êtres une cohérence et une consistance seront irrémédiablement condamnés à disparaître, à se « volatiliser »  lorsqu’adviendra, inévitablement, la catastrophe finale ; seule, une minorité, dotée encore de la conscience des valeurs traditionnelles primordiales, un souvenir de l’Age d’Or, ayant conservé les repères naturels, biologiques, spirituels, culturels, intellectuels, émotifs, de la Tradition, sera sauvegardée afin d’accomplir sa mission de transition, cette mission consistant à semer les germes du nouveau cycle.

L’on n’est pas toujours maître de son apparence physique mais on est presque toujours responsable de l’aspect de son corps vestimentaire et, plus intimement, de son enveloppe corporelle.

Il convient donc pour ces personnes appartenant à cette minorité de ressembler à ce qu’elles sont, ou à ce qu’elles essayent d’être sans qu’il y ait, entre les différents corps, de visible différence. Le principe étant celui de l’équilibre et du bon sens. Il est indispensable de recentrer ses différents corps pour les besoins de sa cohérence psychologique et de sa cohésion physique. La tradition exige de disposer d’une colonne vertébrale solide et de présenter une forme définie dans toutes les circonstances de la vie. Il appartient à chacun, à la fois dans sa démarche spirituelle et dans son comportement extérieur, d’être à la hauteur de ce qu’il est ou de ce qu’il prétend être, dans son désir d’être perfectible.

La vie est faite de signes perceptibles et apparents ; mais les symbolistes savent qu’un monde parallèle existe qui est fait de signes imperceptibles et apparents seulement à certains, et que ces signes sont aussi nombreux, aussi clairs et aussi évidents que ceux du monde directement perceptible. Le paraître est une composante essentielle de la vie ; il n’est superficiel, inconsistant, que si on l’est soi-même profondément. Le paraître est le miroir de ce que nous sommes au regard des autres ; il n’est l’œuvre que de notre intelligence, de notre sensibilité et de notre volonté ; il est un aspect de l’exercice de notre responsabilité, de notre libre-arbitre, il reflète, dans la forme, le respect que nous avons de nous-mêmes et des autres. Il nous situe, et nous revendiquons cette situation.

Notes:

[1] Pierre-Emile Blairon, La Roue et le sablier, Amazon

[2] https://www.vogue.fr/video/vogue-hommes/videos/les-backstage-du-defile-man-printemps-ete-2019-a-la-fashion-week-de-londres/34833

[3] Julius Evola : La Métaphysique du sexe, éditions L’Age d’Homme, page 18.

Martin Heidegger und die Lügenpresse

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Volk und Bewegung  ( Ausgabe 3/4 - 2018)

Martin Heidegger und die Lügenpresse

Dr. Tomislav Sunic

Die Ausdrücke  „Fake news“ und Lügenpresse werden heute oft im öffentlichen Leben gebraucht, besonders in rechtsnationalen Kreisen, die dem liberalen System kritisch gegenüber stehen.  Das deutsche Wort Lügenpresse ist jedoch kein Synonym für das neue amerikanische Modewort  Fake news, obgleich beide gleicher begrifflicher Familie entstammen und beide auf falsche oder lügenhafte politische Auslegungen verweisen.

Ich muss zuerst zwei Punkte unterstreichen. Im heutigen System in Europa und Amerika sind es die Maßmedien, die das Verhalten der Politiker beeinflussen. Vor dem Fall der Mauer in Berlin 1989, und noch vor und nach dem Zweiten Weltkrieg, als Heidegger tätig war, war es umgekehrt:  es waren die Politiker bzw. die Regierungen, die immer das letzte Wort in der Medien-Berichterstattung hatten.

Das  deutsche Wort „Gerede“, welches von Martin Heidegger in seinem Hauptwerk Sein und Zeit gebraucht wird, hat keine  abschätzige Bedeutung wie das Wort Fake news oder das deutsche Wort Lügenpresse, obgleich auch das Wort „Gerede“ den beiden  Worten zugeordnet sein kann, insbesondere wenn man den leeren Worten heutiger Politiker oder Medien  zuhören muss. Man kann auch, statt des Wortes „Fake news“ oder „Lügenpresse“ das einfache Wort „Propaganda“ benutzen.

Das Wort Propaganda gehört auch derselben Begriffsfamilie an wie die Worte Gerede, Lügenpresse oder Fake news.  Heideggers Wort „Gerede“ wurde  in englischer Sprache mit dem Ausdruck  „idle talk“ übersetzt und in  französischer Sprache mit dem Worte „bavardage“. Wenn diese übersetzten Worte wiedermal ins Deutsche übersetzt werden, dann entsprechen sie den deutschen Wörtern „Geschwätz“, „Gerüchte“ oder „Tratsch und Klatsch“.  Um den vollen Sinn von Heideggers Darstellung des Begriffs vom Gerede zu bekommen, wäre es am besten, das Wort Gerede mit dem amerikanischen Umgangssprachewort „bullshitting“ zu ersetzen oder das deutsche Wort „spinnen“ oder „jemanden verarschen“ zu benutzen. Allerdings benutzt Heidegger nie die Umgangssprache in seiner sehr schwierigen Prosa. Mit dem Wort Gerede beschreibt Heidegger allerdings die Ziellosigkeit und die Nichtigkeit  der öffentlichen Kommunikation in der Weimarer Republik, wo er auch im Jahre 1926 sein Hauptwerk schrieb.

Ehe wir vorangehen sollten wir ein paar Worte über Martin Heidegger verlieren. Abschließend  gebe ich euch ein paar Beispiele aus der Tagespolitik und aus heutigen  Medien in Amerika und Europa, die den Begriff des Geredes, der Fake news oder der Lügenpresse teilweise veranschaulichen.

Es gibt ein zweifaches Problem mit Heidegger. Das erste Problem, wie schon vorher erwähnt, liegt in seiner schwierigen Sprache, die auch für viele deutsche Leser rätselhaft klingt und demzufolge oft an verschiedenen und falschen Auslegungen seiner Werke schuld gewesen ist. Außerdem gibt es viele nicht-deutsche Experten und Heideggerianer, die Heidegger kritisch bewerten. Sie tun dies aufgrund seiner übersetzten Werke ohne Kenntnis der deutschen Sprache. Das geht einfach nicht im Falle Heideggers. Heideggers Sprache, so wie seine Botschaft  kann man nicht verstehen, ohne gute Kenntnis der deutschen Sprache. Meine Empfehlung ist die folgende: Man muss gleichzeitig Heidegger in deutscher und  in andern Fremdsprachen lesen, um eventuell etwas von ihm zu lernen. 

Das zweite große Problem ist noch schwieriger und es betrifft Heideggers politische Beziehungen. Heidegger war von 1933 bis 1945 Mitglied der NS Partei. Er war nie politisch aktiv. Seine Werke sind auch keine politischen Traktate gegen den Liberalismus, Bolschewismus oder Parlamentarismus. Sein Hauptanliegen ist die Spekulation über das Wesen des Seins und des menschlichen Daseins und keineswegs die Beschreibung der politischen und geistigen Lage Europas in der Vorkriegszeit und nachher. Da er jedoch Mitglied der NS-Partei war, wird er heute oft von linken Kritikern als Vordenker des NS etikettiert. Wir sollten auch hier unterstreichen, wie die Wörter  „Nationalsozialismus“ und  „Faschismus“ ihre einstige Bedeutung heute verloren haben und als Sinnbild für das absolute Böse gelten. Demzufolge sei Heidegger auch ein absolutes Monster.

Manche von Heideggers Kritikern erblicken in jedem Satz von ihm den Wegweiser zu Ausschwitz. Trotz alledem ist heute Heidegger der meistzitierte Philosoph und seine Auslegungen über menschliche Entfremdung in der modernen Gesellschaft werden von zahlreichen Linksintellektuellen zitiert. Daraus kann man schließen, dass viele seiner linken Kritiker, die ihn kritisch als Nazi-Philosophen bewerten von dem NS-Gedankengut unbewusst fasziniert sind, ohne es in der Öffentlichkeit zugeben zu wollen.

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Die gelegentliche kriminalisierende und kritische Auslegung von Heideggers Werken aufgrund seiner frühen Zugehörigkeit zur NS-Partei kann man auch umkehren. Wenn ein Philosoph solchen Kalibers wie Heidegger der Fürsprecher des Reiches des absoluten Bösen gewesen wäre, dann sollte man sich auch  fragen, ob dieses Reich des absoluten Bösen, wo Heidegger tätig war, tatsächlich so böse war wie es heute in offizieller Geschichteschreibung dargestellt wird.     

Gehen wir jetzt zurück zu Heideggers Beschreibung des Begriffes Gerede und versuchen wir eine Parallele zur heutigen Fake news und Lügenpresse zu ziehen. Hier sind ein paar kurze Zitate aus Heideggers Buch, aus seinem Paragraph über das Gerede. Dieser Paragraph trifft auch gut auf die heutigen allwissenden Meinungsmacher zu. Zitat:

Das Gerede ist die Möglichkeit, alles zu verstehen ohne vorgängige Zueignung der Sache. Das Gerede behütet schon vor der Gefahr, bei einer solchen Zueignung zu scheitern. Das Gerede, das jeder aufraffen kann, entbindet nicht nur von der Aufgabe echten Verstehens, sondern bildet eine indifferente Verständlichkeit  ( Sein und Zeit  1927, § 35. Das Gerede).

Lassen Sie uns auch erklären, worauf Heidegger mit seinem Begriff vom Gerede zielt und wie dieser Begriff zur heutigen Lügenpresse oder zu Fake news passt, oder einfach gesagt, zu moderner Systempropaganda und ihren Schreiberlingen.

Laut Heidegger sind wir in die Welt hineingeworfen, ohne dass uns irgendjemand vordererst gefragt hätte, ob wir in dieser Welt leben wollen oder nicht. Unser Dasein in der heutigen Welt ist ständig den verschiedenen Herausforderungen ausgesetzt, die uns das heutige System als Freiheit verkaufen will, wenn auch diese Freiheit in Wirklichkeit  eine neue geistige Versklavung bedeutet.  Damit verliert unser Dasein heute seine Authentizität,  oder heideggerianisch gesagt, seine Eigentlichkeit. Das System, in dem wir heute leben, betrügt unter dem Mantel der Demokratie und der Menschenrechte ihre Bürger. Es ist eine Scheinwelt! Heidegger schreibt weiter: Zitat: „So kommt die Sprache unter die Diktatur der Öffentlichkeit. Diese entscheidet im Voraus, was verständlich ist und was als unverständlich verworfen werden muß.“ (§ 27. Das alltägliche Selbstsein und das Man in SuZ). Mit anderen Worten gesagt, ich darf nicht  entscheiden, was Wahrheit und was Lüge ist, sondern muss diese Entscheidung dem System und seinen Medien überlassen.

Im folgenden Paragraphen (§ 37, SuZ, Die Zweideutigkeit) schreibt Heidegger weiter:

„Zwischen das ursprüngliche Miteinandersein schiebt sich zunächst das Gerede. Jeder paßt zuerst und zunächst auf den Andern auf, wie er sich verhalten, was er dazu sagen wird. Das Miteinandersein im Man ist ganz und gar nicht ein abgeschlossenes, gleichgültiges Nebeneinander, sondern ein gespanntes, zweideutiges Aufeinanderaufpassen, ein heimliches sich-gegenseitig-Abhören. Unter der Maske des Füreinander spielt ein Gegeneinander“.

Was kann  man heute aus diesem Paragraphen lernen? Wie können wir diese Sätze von Heidegger weiter erläutern? Auf gut Deutsch: in dieser angeblich freien Gesellschaft, in der wir heute leben, bespitzelt laut Heidegger jeder jeden und bewacht die gute Aufrechterhaltung der Political Correctness seiner Mitbürger. Wir können daraus schließen, dass  das moderne System nicht mehr die Polizei mit Gummiknüppeln oder Maschinegewehren benötigt; das System verwendet den Gesinnungsterror durch die Bildung der öffentlichen Meinung und seiner Lügenpresse, wobei sich jeder verpflichtet fühlt, den Anderen zu kontrollieren und sich selbst zu zensurieren.

Die politischen Auswirkungen des Geredes und das damit verbundene Wort Fake News wurden treffend vom englischen Schriftsteller George Orwell illustriert. Um die Bedeutung der liberalen Fake news, bzw. der Systempropaganda besser zu begreifen, ist die Lektüre von Orwell unerlässlich. Orwell benutzt das Wort „newspeak“, welches  ins Deutsche mit dem richtigen Worte „Neusprech“ übersetzt  wurde. Orwell hatte eine revolutionäre Arbeit geleistet indem er das Gerede, falsche Nachrichten, oder  kurz gesagt Lügenpresse, in einer zugänglicher Sprache gut lesbar gemacht hatte.

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Fake news in heutiger politischer Kommunikation sind gar nichts Neues. Jene von uns, die lange Zeit im Kommunismus gelebt haben kennen die zersetzende  Trageweite der Fake news oder Lügenpresse sehr gut. Die offizielle Sprache und das tägliche Gerede in den ehemaligen kommunistischen Ländern Osteuropas bestand aus bedrohlichen, aber auch aus himmlischen Redewendungen, die mit fremden Worten geschmückt  waren, um ihren kommunistischen Autoren den Duft intellektueller Unfehlbarkeit zu verleihen. Die kommunistischen Sprüche erinnern an die Sprache der ehemaligen kommunistischen Zeitungen „Neues Deutschland“ in der DDR, oder „Rude Pravo“ in der Tschechoslowakei oder „Pravda“ in der Sowjetunion.

Jeder Satz in diesen Zeitungen hatte die Größe eines ganzen Absatzes und belegte fast ein Viertel der Zeitungsseite. Für solche kommunistische  sprachliche Folter erfanden die französischen antikommunistischen Intellektuellen vor etwa fünfzig Jahren, den Ausdruck "Holzsprache" (langue de bois). Der Ausdruck "Holzsprache" ist in Frankreich mittlerweile ein beliebtes und sarkastisches Schlagwort für unverständliche Sprache der politischen Eliten geworden.  Ebenso benutzten antikommunistische  Dissidenten in der ehemaligen DDR das ähnliche Wort  "Betonsprache" zur Bezeichnung der staatlich geförderten Fake News oder Lügenpresse  Eine ähnliche, jedoch elegantere Methode politischer Propaganda, bzw. die Förderung der Lügenpresse, sieht man heute in den sogenannten freien Medien in der EU und den USA.

Geben wir jetzt einen schnellen Überblick über manche Wörter  und Ausdrücke, denen wir täglich in der öffentlichen Rede sowie in unserer Gesetzgebung in unserem System begegnen. Das erste Anzeichen aller tyrannischen Regierungen, einschließlich des modernen  liberalen  Systems  ist der Überschuss an abstrakten paradiesischen Wörtern wie „Demokratie“, „Menschrechte“, „Humanität“, „Vielfalt“, „Toleranz“, usw.

Wenn wir kritisch darauf eingehen wollen, bemerken wir sofort, dass diese Wörter unterschiedliche Bedeutungen in unterschiedlichen historischen Epochen hatten. Diese Wörter haben oft  gegensätzliche Auslegungen je nach der Gesinnung ihrer Ausleger. Zum Bespiel bedeuten Menschrechte für einen Albaner etwas anderes als für einen Serben; für einen Palästinenser haben Menschenrechte eine andere Bedeutung als für einen Juden in Israel oder in New York. Besonders in Amerika begegnet man häufig solchen sentimentalen Weltverbesserungssprüchen, die schon längst ihren Platz in der Gesetzgebung  gefunden haben. Hier sind manche: Diversity oder „Vielfalt“ auf Deutsch,  ethnic sensitivity training, auf Deutsch „ethnisches Bewusstseinstraining“, oder  affirmative action das ins Deutsche mit dem Ausdruck „positive Diskriminierung“ übersetzt wurde.

Anderseits benutzt das System auch seine Höllensprache, mit dem Ziel en Regimekritiker, wie im Kommunismus, zu dämonisieren. Sollte ein Regimekritiker als Dämon bezeichnet werden, gelten fortan keine Menschenrechte mehr für ihn. Er ist kein Mensch mehr. Er sei  Dämon und demzufolge muss jeder Dämon abgeschlachtet  werden oder in spezielle Anstalten eingekerkert werden.

Sehr viel von diesem Neuwort—Gerede, welches meistens aus Amerika stammt, taucht mehr und mehr in  der europäischen Gesetzgebung auf – und besonders in den Systemmedien wie in der FAZ  oder Frankfurter  Rundschau, usw.  Allmählich  gewöhnen  sich die Bürger an solche Sprüche und Schlagworte und nehmen sie als etwas ganz  Normales hin. So ist beispielsweise der Ausdruck hate speech oder „Hassrede“ ein amerikanischer sehr abstrakter und undefinierbarer Ausdruck, der heute auch viel in Europa verwendet wird. Weiter haben wir die Ausdrücke, die auch schwer ins Deutsche übersetzt  werden können und deren Ziel es ist, den politischen Gegner zu kriminalisieren und zu dämonisieren. Was heißt „Hassrede“ eigentlich? Jemandes freie Rede ist immer die Hassrede von jemand anderem.

Im Gegensatz zu anderen europäischen Sprachen ist die deutsche Sprache die reichste Sprache, die besonders  geeignet ist zum Philosophieren und tiefsinnigen Nachdenken. In der deutschen Sprache kann man immer neue zusammengesetzte Wörter erschaffen, was uns Heideggers selbst in seinen Texten stets vormacht. Trotzdem erlaubt die deutsche Sprache auch die Zusammenstellung grotesker, zweideutiger Wörter, die wenig Sinn ergeben und die, wenn in andere Sprachen übersetzt, völlig andere Bedeutung tragen und damit oft gefährliche geistespolitische Missverständnisse hervorrufen. Das ist der Fall mit dem Titel des Paragraphen 130 aus dem deutschen Strafgesetzbuch. Das Wort  "Volksverhetzung" ist  ein Gerede-Konstrukt, dessen Sinn sehr dehnbar ist und sich gut zu verschiedenen Auslegungen eignet. Auf den ersten Blick ist es verboten, laut dem Wort Volksverhetzung, gegen das deutsche Volk zu hetzen;  tatsächlich aber ist  die reale oder angebliche Hetze gegen nicht-deutsche Bevölkerungsteile, die  in der BRD leben, mit dem Wort gemeint.

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Wir sollen auch versuchen, uns in die Perspektive eines amerikanischen oder  französischen Juristen oder Sprachwissenschaftlers einzufühlen. Wie begreift er das  deutsche Wort „Volksverhetzung“? Dieses Wort  wird  in englischer Sprache mit „ incitement to hatred" oder "incitement of popular hatred" übersetzt, was im Englischen eine völlig andere Bedeutung hat. In der französischen Sprache wird das Wort „Volksverhetzung“ mit dem Ausdruck  „l'incitation à la haine“ übersetz, was auf Deutsch rückübersetzt  „Aufstachelung zum Hass“ bedeutet. Hetze ist jedoch kein Hass! „Popular incitement“,  wie es in der amerikanischen Übersetzung heißt, kann auf Deutsch auch „beliebte  oder populäre Aufstachelung oder Anstiftung“ bedeuten! Wir sollten immer beachten, dass das deutsche Wort Volk kein begriffliches Äquivalent in andern europäischen Sprachen besitzt.

Dieses deutsche Neuwort „Volksverhetzung“ ist jedoch von den Behörden als Code für die sogenannten deutschen Rassisten oder Holocaustleugner konzipiert worden. Mit diesem schwerfälligen zusammengesetzten Substantiv sind in den letzten Jahrzehnten dennoch Hunderte von Deutschen im Gefängnis gelandet.

Falsche Nachrichten oder Fake news sind nicht nur das Kennzeichen der Mainstream-Medien und Politiker, sondern verbreiten sich auch in anderen Bereichen des geschriebenen Wortes, besonders in der modernen Geschichtsschreibung und im Hochschulwesen. Wenn die meisten Medien lügen, dann müssen wir zum Schluss kommen, dass die meisten Medienexperten, die meisten Universitätsprofessoren, und die meisten Befürworter des Liberalismus auch zu Lügen bereit sind. Unsere Pflicht ist es, uns gegen die Fake News, Lügenpresse, das Gerede und die Gesinnungspolizei zu wehren.