Article original, publié le 1er août 2018 sur le site Katehon
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lundi, 10 septembre 2018
Première Guerre mondiale : la division de la civilisation
Première Guerre mondiale : la division de la civilisation
Le prochain anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale nous fait à nouveau penser qu'elle a déchiré l'histoire de l'humanité en deux...
Parce qu'après la Première Guerre mondiale, tout était possible. Après il est devenu possible de faire tout ce qui a pu se passer lors la Seconde Guerre mondiale, qui, en fait, n'est la seconde que dans la seule tradition historique. En fait, il s'agissait juste d'une continuation de la première après une trêve de 20 ans, car elle se donnait les mêmes tâches que la précédente.
L'Autriche-Hongrie, qui a commencé la guerre, était sûre qu'elle battrait la faible Serbie. Et si à cause de cela la Russie intervenait, la grande sœur allemande l'aiderait.
L'Allemagne était sûre qu'elle contrôlerait la Russie à l'est tout en résolvant le problème de la France. Le Kaiser ne se souciait pas beaucoup de l'union de cette dernière avec la Grande-Bretagne ; de Londres, il avait reçu assez de signaux que la Grande-Bretagne n'entrerait pas en guerre, malgré l'alliance franco-anglo-russe.
La France était convaincue que les Allemands ne passeraient pas ses fortifications. A Paris, personne ne croyait au fait que les « Teutons » ignoreraient la neutralité des pays tiers et traverseraient la Belgique.
La Russie était convaincue que le « rouleau compresseur » de ses forces armées ne ferait que rouler sur l'Allemagne pour en faire une crêpe délicate, sans oublier l'Autriche-Hongrie, dont l'armée, en général, se faisait écraser plutôt rapidement et habilement. Mais cette image victorieuse a été gâchée par l'Allemagne, qu'il n'était pas possible d’aplatir aussi facilement.
Enfin, l'Angleterre était persuadée que le « rouleau compresseur » de la Russie écraserait bientôt l'Allemagne, et que Londres n'aurait qu'à profiter de la répétition de la situation de 1812, quand les Russes humilièrent et écrasèrent l'armée de Napoléon.
La Serbie était convaincue que la Russie aurait assez de temps pour la défendre. Les motifs de la Turquie pour rejoindre l'alliance avec l'Allemagne sont brumeux. Le Japon, toujours gourmand, croyait que profitant de l'emballement, il s'emparerait de toutes les colonies allemandes en Chine. L'Italie a longtemps hésité, mais on lui a aussi assuré qu'en toute impunité elle piquerait à l'Autriche quelques vallées dans les Alpes…
En général, tout le monde était confiant en soi. Et ils ont cru qu'en trois mois au maximum la guerre se terminerait par une grande victoire pour leur pays.
Et, néanmoins, les relations internationales sont à nouveau alignées dans la même configuration. La Russie a de bonnes relations économiques et même psychologiques avec l'Allemagne. Mais l'Allemagne mène l'hystérie anti-russe. Et cela pour le bien d'un Empire austro-hongrois inutile et en voie de disparition. Aujourd'hui, c'est l'Ukraine qui tient cette place et qui ne parvient pas à ramasser une colonie pour son propre bénéfice, alors la Serbie, maintenant le Donbass.
Dans l'histoire, les tendances se répètent ainsi que les circonstances. En tout cas, l'Angleterre, comme alors, se cache : mais jusqu'à la fin, personne ne saura si elle agira vraiment, et de quel côté. En tout cas, les observateurs internationaux ont récemment noté la frénésie de Londres par rapport à la Russie.
La Première Guerre mondiale a été une tragédie d'envergure mondiale qui a coûté la vie à des millions de personnes, entraînant d'énormes pertes économiques et remodelant radicalement le paysage politique européen.
Parce qu'après la Première Guerre mondiale, tout était possible. Après il est devenu possible de faire tout ce qui a pu se passer lors la Seconde Guerre mondiale, qui, en fait, n'est la seconde que dans la seule tradition historique. En fait, il s'agissait juste d'une continuation de la première après une trêve de 20 ans, car elle se donnait les mêmes tâches que la précédente.
Au cœur de la guerre est la confiance en soi dans chaque camp
Tout le monde connaît l'histoire. Allons directement aux conclusions quand aux causes de la guerre, et ses résultats. Et la conclusion, en général, est simple jusqu'à l'indécence: la confiance en soi.L'Autriche-Hongrie, qui a commencé la guerre, était sûre qu'elle battrait la faible Serbie. Et si à cause de cela la Russie intervenait, la grande sœur allemande l'aiderait.
L'Allemagne était sûre qu'elle contrôlerait la Russie à l'est tout en résolvant le problème de la France. Le Kaiser ne se souciait pas beaucoup de l'union de cette dernière avec la Grande-Bretagne ; de Londres, il avait reçu assez de signaux que la Grande-Bretagne n'entrerait pas en guerre, malgré l'alliance franco-anglo-russe.
La France était convaincue que les Allemands ne passeraient pas ses fortifications. A Paris, personne ne croyait au fait que les « Teutons » ignoreraient la neutralité des pays tiers et traverseraient la Belgique.
La Russie était convaincue que le « rouleau compresseur » de ses forces armées ne ferait que rouler sur l'Allemagne pour en faire une crêpe délicate, sans oublier l'Autriche-Hongrie, dont l'armée, en général, se faisait écraser plutôt rapidement et habilement. Mais cette image victorieuse a été gâchée par l'Allemagne, qu'il n'était pas possible d’aplatir aussi facilement.
Enfin, l'Angleterre était persuadée que le « rouleau compresseur » de la Russie écraserait bientôt l'Allemagne, et que Londres n'aurait qu'à profiter de la répétition de la situation de 1812, quand les Russes humilièrent et écrasèrent l'armée de Napoléon.
La Serbie était convaincue que la Russie aurait assez de temps pour la défendre. Les motifs de la Turquie pour rejoindre l'alliance avec l'Allemagne sont brumeux. Le Japon, toujours gourmand, croyait que profitant de l'emballement, il s'emparerait de toutes les colonies allemandes en Chine. L'Italie a longtemps hésité, mais on lui a aussi assuré qu'en toute impunité elle piquerait à l'Autriche quelques vallées dans les Alpes…
En général, tout le monde était confiant en soi. Et ils ont cru qu'en trois mois au maximum la guerre se terminerait par une grande victoire pour leur pays.
Solution fatale
Il est curieux qu'aujourd'hui la situation soit similaire. Non, pas dans le sens du même « défilé de pays ». L'Allemagne n'est plus la même et ses forces armées peuvent être écrasées même par la Pologne. L'Angleterre est sans défense [elle a quand même un arsenal nucléaire maintenu… par les USA, NdT]. La France [idem mais à priori en toute autonomie, NdT] et l'Italie sont aussi sans grandes forces dans les conditions actuelles. Sur le tapis de jeu, avec tous les pays, aujourd'hui, c'est l'Amérique qui a vraiment une force réelle.Et, néanmoins, les relations internationales sont à nouveau alignées dans la même configuration. La Russie a de bonnes relations économiques et même psychologiques avec l'Allemagne. Mais l'Allemagne mène l'hystérie anti-russe. Et cela pour le bien d'un Empire austro-hongrois inutile et en voie de disparition. Aujourd'hui, c'est l'Ukraine qui tient cette place et qui ne parvient pas à ramasser une colonie pour son propre bénéfice, alors la Serbie, maintenant le Donbass.
Dans l'histoire, les tendances se répètent ainsi que les circonstances. En tout cas, l'Angleterre, comme alors, se cache : mais jusqu'à la fin, personne ne saura si elle agira vraiment, et de quel côté. En tout cas, les observateurs internationaux ont récemment noté la frénésie de Londres par rapport à la Russie.
La Première Guerre mondiale a été une tragédie d'envergure mondiale qui a coûté la vie à des millions de personnes, entraînant d'énormes pertes économiques et remodelant radicalement le paysage politique européen.
11:53 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, première guerre mondiale, europe, civilisation | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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