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jeudi, 06 mai 2021

Pénurie plus internet. Pourquoi leur Grand Reset est un simulacre qui masque le réel effondrement occidental…

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Pénurie plus internet. Pourquoi leur Grand Reset est un simulacre qui masque le réel effondrement occidental…

Par Alexandre Karadimas

1- Le Great Reset c'est la pénurie plus l'Internet !

Avant toute chose, replaçons-nous dans le contexte économique actuel :

  • l'Occident, c'est-à-dire la Zone Dollar (Amérique du Nord, Europe non Russe, anciens dominions britanniques comme l'Australie ou Israël, etc.) est ruiné. Il l'était déjà longtemps avant le COVID, sans doute déjà avant la crise de 2008
  • le pic pétrolier conventionnel a eu lieu en 2006, et l'épuisement des ressources, anticipé avec précision dès 1970 (il faut toujours rappeler l'étude de Dennis Meadows, par exemple évoquée ici : https://www.rtbf.be/info/economie/detail_2030-l-annee-de-... ) devient visible, notamment par l'inflation du prix des biens réels.

Or cet « Occident » représente une part considérable du commerce mondial. De manière convenue, on l'oppose à la Russie (énergie, puissance militaire) et à la Chine (production industrielle), mais ces deux ensembles sont très étroitement liés à l'Occident. Il s'agit donc de la fin d'une époque économique à une échelle planétaire.

Notre élite parle d'un plan défini longtemps à l'avance, le Great Reset (la Grande Réinitialisation), qui est un emballage à la mode technologique d'une condition de pénurie permanente.

Pour résumer, on veut nous faire croire que la vie d'une famille ouvrière des années 1900 (circulation en vélo, de la viande une fois par semaine, un petit appartement) est le summum de la branchitude, tout ça parce qu'on y ajoute Internet, dans ses différentes déclinaisons (Smartphone, objets connectés etc.)

Grâce au COVID, Internet est devenu l'outil central du Système dans sa phase de contrôle maximal et ouvre la voie à la promesse du Great Reset.

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2- COVID, a job for Aquaman

Sur tvtropes.org, l'excellente encyclopédie des procédés narratifs, on trouve la description d'un procédé nommé « This looks like a job for Aquaman »

https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/ThisLooksLikeAJobForAquaman

Aquaman est un super-héros lié à l'eau. Comme la plupart des gens passent très peu de temps dans un environnement aquatique, les scénaristes sont obligés d'inventer des histoires abracadabrantesques se déroulant dans les océans, ou même un simple égout, pour pouvoir utiliser ce personnage.

La crise du COVID est comparable à Aquaman, en ce que tout ce qu'elle fait était hors de tout sens commun et n'avait comme seul but que de promouvoir le personnage principal, à savoir le Great Reset.

Les mesures anti-COVID prises par la plupart des pays n'ont aucun sens à part celui de détruire les alternatives au Système et d'imposer une version d'Internet extrêmement intrusive.

Par exemple le commerce traditionnel ne fonctionne plus, il faut passer par la grande distribution ou commander par Internet. La restauration hors fast-food et franchises, a été exterminée.

De manière comparable, on communique par l'intermédiaire d'Internet, l'école et le travail sont sur l'écran, on obtient ses laissez-passer pour le couvre-feu de manière électronique, et de même pour tout le reste.

Les informations sont devenues totalitaires et même la contestation se retrouve à passer par Internet (comme ce présent message par exemple).

Ce contrôle total correspond à une situation d'exception, mais voilà, la COVID étant temporaire, c'est le Great Reset qui lui succédera. Cette perspective est tout ce qu'il y a d'officiel.

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3- Quarante ans de faillite technico-scientifique

Le Grand Reset est le point culminant du récit techno-magique lié à l'informatisation puis la mise en réseau de nos économies, un récit vieux de quarante ans maintenant (en ce qui concerne la culture populaire, mais bien plus vieux dans les milieux technico-scientifiques).

L'ordinateur est sensé nous simplifier la vie, décupler les capacités de ses utilisateurs, optimiser l'utilisation des ressources et même, grâce à l'Intelligence Artificielle, nous protéger une fois pour toute de notre propre connerie.

Or, pour quiconque ayant travaillé en entreprise depuis les années 90, nous avons pu constater l'évolution inverse, à tel point qu'aujourd'hui le management est assez universellement considéré comme inefficace, stupide et même cruel.

L'ingénieur est exploité jusqu'au burnout, après quoi il devient obsolète. Son avis ne compte plus.

Des dynasties cooptées, parfois même par le droit du sang, dirigent de grandes structures en suivant des idéologies ouvertement stupides, qui ne sont suivies que par ceux qui n'ont jamais créé ou même travaillé.

Ces structures échouent en permanence, sans s'en cacher (la ville de Paris ou l'avion F-35 par exemple) sans que cela n'aboutisse à une quelconque remise en question, puisque la planche à billets mondiale récompense les idiots et expose les entreprises bien gérées à se faire dévorer.

La télévision et le cinéma ne savent plus nous faire rire ou nous émouvoir, ce qui est leur mission première en tant que courroie de transmission du pouvoir. De simples amateurs sur Youtube redeviennent les bouffons et les caricaturistes issus du peuple, et Youtube de s'en féliciter sans se rendre compte que sa censure et sa désinformation permanente en font un obstacle puis un ennemi.

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4 – L'impossibilité de sauver un système condamné

S'il y a bien actuellement un signe manifeste d'effondrement c'est la passivité des gens. Nicolas Bonnal s'en désole mais c'est en vérité tout à fait compréhensible. Nous sommes dépossédés de tout moyen d'agir (ce qu'en anglais on nomme « agency ») et nous avons pu constater que même un mouvement aussi populaire (et réellement populaire, puisque sans structure et sans chef) que les Gilets Jaunes pouvait être infiltré par le Système puis détourné.

La supercherie du COVID, la stratégie du choc, a si bien fonctionné que l'on a renoncé à le dénoncer. Nous avons vu que la moitié des gens autour de nous a tout gobé, alors à quoi bon.

Il n'y aura personne pour aller chercher la mamie qui dénonce les contrevenants à la police et lui expliquer ce que représentent 135 Euros en équivalent de batte de base-ball. Nous ne sommes pas comme ça, parce d'une part il n'y a plus de société, donc la mamie n'a pas pensé en tant que traîtresse aux siens, mais pensait bien faire dans l'absolu, et d'autre part on a sans doute la même à la maison. La situation ne peut plus être rétablie.

Les opposants baignent tous dans les théories de conspiration parfois assez débiles (moi comme les autres), ce qui ne constitue pas une base politique solide pour une éventuelle action.

Puisqu'il n'y a plus de moyen de corriger le Système, les différents représentants du peuple (ceux qui sont encore en contact avec la réalité) ayant été non pas muselés mais démotivés, il va donc faire faillite, c'est-à-dire cesser de fonctionner. C'est là le mécanisme de l'effondrement.

Nous le savons bien mais non ne pouvons pas nous l'avouer, car avouer c'est déclencher.

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5 – Le fantasme du contrôle

De toutes les manières avec lesquelles on nous a présenté le Great Reset, il apparaît que c'est un fantasme de contrôle. On nous dit « les choses seront comme ci et comme ça » en nous priant de bien vouloir prendre leur parole comme argent comptant.

Or, tiens justement, si nous parlons d'argent comptant, il n'y a rien. Ils peuvent créer de la monnaie ex nihilo, donc c'est du vent, ce sont des vendeurs de vide.

Du coup on comprend beaucoup mieux la nécessité du contrôle. On pourrait penser que ce sont juste des personnes habituées à diriger de grandes structures, et donc à les contrôler, ce qui est sans doute vrai dans une certaine mesure, mais non déterminant.

Ce qui par contre est déterminant, c'est qu'il ne doit exister aucune forme d'échange (monnaie, troc, parole donnée ou autre) viable, sans quoi leur monnaie, qu'ils désirent unique et mondiale, s'avérerait comme immédiatement sans valeur.

Nos élites se placent dans la position d'escrocs ruinés, incapables d'honorer leurs promesses. Au fur et à mesure que notre pouvoir d'achat disparaît, cela les mène inexorablement à l'usage de la répression et la violence, pour que l'on ne puisse pas contester leur mensonge.

Or la répression ne crée rien. Deux ou trois décennies de « management au stress » ont envoyé une partie des ingénieurs et techniciens en burnout, une autre à l'étranger et la dernière à n'en faire que le minimum, sous l'autorité de cheffes incultes qui ressemblent à Victoria Nuland. Nous sommes à l'âge des moyens techniques les plus extraordinaires de l'histoire de l'humanité et nous ne créons plus rien.

C'est pour ça que les promesses du Great Reset en termes d'impression 3D, d'ordinateurs quantiques et de nanoparticules en deviennent grotesques. Ce seront des situations comme celle montrée dans la vidéo « The Expert » mais encore plus désastreuses : https://www.youtube.com/watch?v=BKorP55Aqvg

Les premiers à le savoir sont ceux qui parlent du Great Reset, puisque ce sont eux qui peuvent mesurer la rentabilité des sommes qu'ils engloutissent dans ce genre de structures. Le Great Reset est un simulacre.

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En conclusion, ce prolongement ultime du rêve technico-scientifique qu'est le Great Reset va se terminer en cauchemar, l'Effondrement, qui tuera la plupart d'entre nous, puisque c'est bien là le résultat des effondrements.

Notre époque aura été celle des illusions les plus réalistes, à la différence des systèmes religieux qui prévalaient alors dans les autres civilisations complexes.

Notre technologie ne va pas totalement disparaître, car elle aidera certainement à la survie de certains, mais elle devrait être, dans un futur indéterminé, mieux maîtrisée car mieux intégrée à ce que la vie sera devenue. Ce ne sera pas un Great Reset mais quelque chose de différent, les choses n'étant jamais acquises.

La fin d'un monde : les derniers jours de l'Empire russe

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La fin d'un monde : les derniers jours de l'Empire russe

Carlos Javier Blanco Martín

Vu la carence des informations dans les médias, nous avons besoin de nombreux livres sur la Russie pour comprendre cet immense pays. Ce ‘’pays-continent-civilisation-empire’’ nous est encore très inconnu. Et il y a "quelque chose" qui fait de nous des frères, Russes et Espagnols. Ne vous laissez pas tromper par les physionomies. Ce n'est pas une question de visages, de paysages, de climats. C'est une réalité vécue en profondeur, une réalité de l'esprit. Les Espagnols et les Russes ont beaucoup souffert en parallèle, beaucoup de sang a arrosé les sols de leurs terres et les deux peuples ont servi Dieu et l'homme avec leurs empires respectifs. Cependant, les hommes qui gouvernent un empire ne sont pas toujours à la hauteur de leur mission spirituelle, et leur déclin moral fait sombrer les plus hauts édifices de la Civilisation. Nous le savons aussi bien en Espagne que dans les Russies.

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Nous avons besoin de nombreux professeurs comme Sergio Fernández Riquelme. Beaucoup, une légion. Sergio est une exception honorable, un chercheur et un promoteur de la connaissance comme peu d'autres dans l'université. Quand j’écris cela, je sais bien de quoi je parle. Essayer de mobiliser le crétinisme collectif de l'Académie en Espagne, c'est à pleurer ou à se taper la tête contre un mur. L'université espagnole, népotique et corrompue, n'est pas un bon terreau pour les esprits agités, indépendants et critiques. Mais notre professeur de Murcie, auteur de El Fin de un Mundo (La fin d'un monde), qui est le livre qui nous concerne ici, sort du mauvais schéma national. Il y a quelques années, je connaissais déjà les écrits de Sergio, dont beaucoup portaient sur des questions qui ont été ignorées par la pensée "politiquement correcte", qui est plutôt une non-pensée. Ses initiatives universitaires (la revue La Razón Histórica, l'« Instituto de Política Social », etc.) comprenaient des études rigoureuses sur les penseurs sociaux de l'Espagne du 20ème siècle (traditionalistes, catholiques, conservateurs, corporatistes, phalangistes...), des personnalités et des faits de grand intérêt que, de manière brutale et ignorante, le soi-disant "progressisme" aurait voulu effacer de nos esprits. Mais ce n'est pas possible: il existait bel et bien une "droite socialiste", plurielle et riche, comme l'appelait le toujours provocateur Gustavo Bueno, si je ne me trompe pas, et il faudrait au moins l'étudier.

Bien alors. Sergio enquête et divulgue également sur les nouveaux courants "identitaires" en Europe et en Amérique ainsi que sur les nouvelles démocraties "illibérales" qui se mettent en place en Europe centrale et orientale (Hongrie, Pologne, Russie même).

Raconter les derniers jours de l'Empire russe, c'est raconter la fin de tout un "monde". C'est un exemple de la manière dont un régime despotique, en réagissant tardivement et en ne sachant pas appliquer les réformes nécessaires à sa mesure et en temps voulu, se condamne lui-même, et s'effondre ainsi malgré l'immense travail civilisateur qu'il a accompli dans sa projection asiatique. L'Empire russe est, en fait, la condition d'existence de cet essaim de peuples européens et asiatiques qui forment aujourd'hui, en réalité, une seule Eurasie. Les tsars, presque toujours despotiques, ont été des civilisateurs pendant des siècles. L'Eurasie que Poutine dirige aujourd'hui, soit sous l'influence plus classique de Lev Gumilev, soit sous l'influence plus polémique et révolutionnaire de Douguine, est la fille de cet Empire qui a mis les Slaves orthodoxes en contact civilisateur avec les peuples asiatiques les plus divers, contraints par l'histoire à coexister et à forger des alliances. C'est pourquoi, non sans raison, Gumilev a dit qu'au-delà des différences raciales, la coexistence des groupes ethniques (qui n'implique pas nécessairement le métissage) peut être une complémentarité, une symbiose, un enrichissement mutuel.

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Quand je lis sur l'effondrement de l'empire des tsars, je ne peux m'empêcher, en tant qu'Espagnol, de me souvenir de l'effondrement de l'empire hispanique des Habsbourgs (Austriacos), géré fallacieusement plus tard par les Bourbons, cette Maison fréquemment anti-espagnole. Combien de peuples américains, africains et asiatiques avons-nous, nous les Espagnols, reliés à notre Civilisation! La civilisation héritée de la Grèce et de Rome, c'est-à-dire le droit romain et la philosophie grecque. La civilisation de la scolastique thomiste ou suarézienne, celle de la foi catholique et celle des valeurs de la personne en tant qu'être rationnel, libre et digne, la civilisation des vice-royautés.

De même, en lisant le livre du professeur Fernández Riquelme, je ne peux m'empêcher de penser à la macabre "blague" historique. Lorsque les miliciens révolutionnaires espagnols des années 30 criaient, poing levé, "Vive la Russie !", ils disaient en réalité "Vive la Révolution", ils acclamaient un hypothétique "homme nouveau" qu'ils croyaient voir naître dans la lointaine Russie. Ils entendaient faire de l'Espagne la nouvelle Russie, le pays qui avait brûlé le plus d'étapes sur le chemin de l'abolition de la Foi, de la Tradition, de la Propriété, etc. Pour brûler ces fondements civilisationnels, il fallait commencer par brûler des églises, tuer des religieux, hommes et femmes. D'autres Espagnols, moins fanatiques, auraient pu crier leurs vivats à l’adresse de la Russie, en gardant dans leur esprit la culture des icônes, les églises aux coupoles en forme d'oignon, la théologie orthodoxe, l'immense spiritualité qui, selon les mots de Walter Schubart, attend d'être le nouvel Eon du monde chrétien, l'Eon johannique.

Là où réside plus d'"esprit", se niche aussi plus de puissance démoniaque, une puissance qui se déchaîne avec une fureur iconophobe, incendiaire et génocidaire. Schubart lui-même a souligné les profondes affinités entre l'âme russe et l'ancienne âme hispanique. Je dis vieille parce qu'une Espagne décatholicisée, décadente, débauchée et prostituée, qui est l'Espagne d'aujourd'hui, n'est plus celle des mystiques et des missionnaires, des chevaliers et des conquérants, des tercios invincibles, ni des saints et des juristes de l'âge d'or baroque. La Russie, par contre, après les feux révolutionnaires et la liquidation des tsars, et après la calamiteuse ivresse eltsinienne, renaît jour après jour, et devient un membre catalyseur d'une Eurasie géante et prometteuse. De nouveaux tsars viendront si une âme encore éclairée par l'Esprit reprend l'immense travail civilisateur d'unir les peuples et d'induire entre eux la paix et l'ordre, la symbiose et le dialogue. La Russie est capable de le faire avec ses voisins mongols, touraniens, arméniens, etc. En revanche, l'Espagne, la petite Espagne de la Péninsule, est aujourd'hui la risée du Maure et de l'Allemand, elle n'a pas les références pour diriger quoi que ce soit en Amérique, et ce n'est qu'au prix d'un énorme effort miraculeux qu'elle pourrait se lever et traverser l'étang pour apprendre de ses frères.

Informations rédactionnelles :

SYNOPSIS

Nicolas II, martyr pour les uns, souverain erratique pour les autres, fut le dernier tsar de toutes les Russies. En quelques années, l'immense Empire russe tombe, donnant lieu au triomphe de la première révolution communiste au monde, prophétisée par Léontiev comme la victoire de l'Antéchrist.

A propos de l’auteur

Sergio Fernández Riquelme est historien, docteur en politique sociale et professeur d'université. Auteur de nombreux ouvrages et articles dans le domaine de l'histoire des idées et de la politique sociale, il est un spécialiste des phénomènes communautaires et identitaires passés et présents. Il est actuellement le directeur de La Razón Histórica, une revue hispano-américaine sur l'histoire des idées.

DATOS DEL LIBRO

Título: El fin de un mundo: Los últimos días del Imperio ruso
Autor: Sergio Fernández Riquelme

Primera edición: Septiembre de 2020
Número de páginas: 99
ISBN: 979-8690-209-75-9

PVP: 11,99 euros

http://www.letrasinquietas.com/el-fin-de-un-mundo/

Reseña publicada originalmente en Tradición Viva: https://www.tradicionviva.es/2021/01/24/resena-el-fin-de-...

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Dépeuplement : Karl Marx et le devenir mongol de la globalisation

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Dépeuplement: Karl Marx et le devenir mongol de la globalisation

par Nicolas Bonnal

Devenues folles et incontestées par les cerveaux qu’elles contrôlent, les élites rêvent de nature vierge et de dépeuplement en se servant du prétexte écologique. Ce n’est pas la première fois. Guillaume le conquérant (inspirateur du Domesday book qui sonna l’heure du Reset et de la confiscation pour les braves paysans de l’Angleterre traditionnelle, voyez Robin des bois…) anéantit des dizaines de villages pour établir ses chasses. Les mongols rêvaient eux de créer un désert chinois (Grousset) et parlaient des populations à exterminer comme d’insectes. Et les nobles écossais ou spéculateurs londoniens chassèrent des dizaines de milliers de Gaëls de leurs Highlands pour créer ces réserves de chasse qui font rêver les plus riches et les ex-touristes trop romantiques. De même la Patagonie et les grands territoires britanniques volés (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande) vont d’ici peu être encore plus vides qu’à l’accoutumée. C’est Hitler qui parle du devoir de dépeupler dans un livre célèbre et ce ne sont pas nos champions allemands, suisses (Ursula, Klaus, leur montagne magique) ou américains (Hitler donne dans Mein Kampf en exemple l’eugénisme US pratiqué par la dynastie Gates) qui iront le contredire.

Mais voyons comment Marx en parle, du dépeuplement. Car quand les élites ne sont plus contestées, voilà comment ça se passe, qu’elles soient bourgeoises ou féodales (on assiste aujourd’hui à une fusion des deux, voyez mes livres sur la Patagonie et sur Internet – les techno-lords)

Dans son magnifique et inépuisable développement sur les secrets de l’accumulation primitive Marx décrit l’expropriation de la population campagnarde dans la romantique Ecosse :

« George Ensor dit dans un livre publié en 1818 : les grands d'Écosse ont exproprié des familles comme ils feraient sarcler de mauvaises herbes; ils ont traité des villages et leurs habitants comme les Indiens ivres de vengeance traitent les bêtes féroces et leurs tanières. Un homme est vendu pour une toison de brebis, pour un gigot de mouton et pour moins encore... Lors de l'invasion de la Chine septentrionale, le grand conseil des Mongols discuta s'il ne fallait pas extirper du pays tous les habitants et le convertir en un vaste pâturage. Nombre de landlords écossais ont mis ce dessein à exécution dans leur propre pays, contre leurs propres compatriotes. »

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Puis Marx évoque une duchesse de Sutherland, homonyme de l’infect Peter Sutherland, commissaire européen, Goldman Sachs et Bilderbergs. Ce diable d’homme fut élevé par les jésuites.

Marx donc :

« Mais à tout seigneur tout honneur. L'initiative la plus mongolique revient à la duchesse de Sutherland. Cette femme, dressée de bonne main, avait à peine pris les rênes de l'administration qu'elle résolut d'avoir recours aux grands moyens et de convertir en pâturage tout le comté, dont la population, grâce à des expériences analogues, mais faites sur une plus petite échelle, se trouvait déjà réduite au chiffre de quinze mille.

De 1814 à 1820, ces quinze mille individus, formant environ trois mille familles, furent systématiquement expulsés. Leurs villages furent détruits et brûlés, leurs champs convertis en pâturages. Des soldats anglais, commandés pour prêter main-forte, en vinrent aux prises avec les indigènes. Une vieille femme qui refusait d'abandonner sa hutte périt dans les flammes. C'est ainsi que la noble dame accapara 794.000 acres de terres qui appartenaient au clan de temps immémorial. »

Une fois qu’on a vidé (c’est le cas de le dire, dans la discothèque mondiale) tout le monde, une métamorphose a lieu :

« Enfin une dernière métamorphose s'accomplit. Une portion des terres converties en pâturages va être reconvertie en réserves de chasse.

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On sait que l'Angleterre n'a plus de forêts sérieuses. Le gibier élevé dans les parcs des grands n'est qu'une sorte-de bétail domestique et constitutionnel, gras comme les aldermen de Londres. L'Écosse est donc forcément le dernier asile de la noble passion de la chasse. »

Grâce à la chasse pratiquée par nos grands monarques (Juan Carlos, le prince Philip, le Bernard des Pays-Bas, qui créa les monstrueux Bilderbergs…), on crée des espaces vierges :

« La conversion de leurs champs en pâturages... a chassé les Gaëls vers des terres moins fertiles; maintenant que le gibier fauve commence à remplacer le mouton, leur misère devient plus écrasante... Ce genre de forêts improvisées et le peuple ne peuvent point exister côte à côte; il faut que l'un des deux cède la place à l'autre. Qu'on laisse croître le chiffre et l'étendue des réserves de chasse dans le prochain quart de siècle comme cela s'est fait dans le dernier, et l'on ne trouvera plus un seul Gaël sur sa terre natale. D'un côté cette dévastation artificielle des Highlands est une affaire de mode qui flatte l'orgueil aristocratique des landlords et leur passion pour la chasse, mais de l’autre, ils se livrent au commerce du gibier dans un but exclusivement mercantile. Il n'y a pas de doute que souvent un espace de pays montagneux rapporte bien moins comme pacage que comme réserve de chasse... »

En plein dix-neuvième, rappelle Marx, on retrouve la pire barbarie féodale :

«  L'amateur à la recherche d'une chasse ne met, en général, d'autre limite à ses offres que la longueur de sa bourse1080... Les Highlands ont subi des souffrances tout aussi cruelles que celles dont la politique des rois normands a frappé l'Angleterre. Les bêtes fauves ont eu le champ de plus en plus libre, tandis que les hommes ont été refoulés dans un cercle de plus en plus étroit... Le peuple s'est vu ravir toutes ses libertés l'une après l'autre... Aux yeux des landlords, c'est un principe fixe, une nécessité agronomique que de purger le sol de ses indigènes, comme l'on extirpe arbres et broussailles dans les contrées sauvages de l'Amérique ou de l'Australie, et l'opération va son train tout tranquillement et régulièrement. »

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Purger le sol des indigènes, cela ne vous rappelle rien ?

Marx cite ensuite un auteur oublié :

« Vingt ans après, cet état de choses avait bien empiré, comme le constate entre autres le professeur Leone Levi dans un discours, prononcé en avril 1866, devant la Société des Arts. « Dépeupler le pays, dit-il, et convertir les terres arables en pacages, c'était en premier lieu le moyen le plus commode d'avoir des revenus sans avoir de frais... Bientôt la substitution des deer forests aux pacages devint un événement ordinaire dans les Highlands. »

Le mouton chasse l’homme, puis le daim (j’allais ire le vaccin !) le mouton.

« Le daim en chassa le mouton comme le mouton en avait jadis chassé l'homme... En partant des domaines du comte de Dalhousie dans le Foriarshire, on peut monter jusqu'à ceux de John O'Groats sans jamais quitter les prétendues forêts. Le renard, le chat sauvage, la martre, le putois, la fouine, la belette et le lièvre des Alpes s'y sont naturalisée il y a longtemps; le lapin ordinaire, l'écureuil et le rat en ont récemment trouvé le chemin.

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D'énormes districts, qui figuraient dans la statistique de l'Ecosse comme des prairies d'une fertilité et d'une étendue exceptionnelles, sont maintenant rigoureusement exclus de toute sorte de culture et d'amélioration et consacrés aux plaisirs d'une poignée de chasseurs, et cela ne dure que quelques mois de l'année. »

Une belle phrase de Marx :

« Les instincts féodaux se donnent libre carrière aujourd’hui comme au temps où le conquérant normand détruisait trente-six villages pour créer la Forêt Nouvelle (New Forest)... »

En Patagonie une dizaine d’estancias appartenant aux Soros, Benetton, Lewis, Turner, etc. couvrent un territoire composé marginalement de villes surpeuplées, mal équipées et confinées. Ici les indiens furent exterminés comme au nord du continent par privation de viande (phoques et éléphants de mer). Les survivants furent éliminés, leurs oreilles coupées et sélectionnées à Londres.

Marx conclut – et cette conclusion vaut une méditation :

« La spoliation des biens d'église, l'aliénation frauduleuse des domaines de l'État, le pillage des terrains communaux, la transformation usurpatrice et terroriste de la propriété féodale ou même patriarcale en propriété moderne privée, la guerre aux chaumières, voilà les procédés idylliques de l'accumulation primitive. Ils ont conquis la terre à l'agriculture capitaliste, incorporé le sol au capital et livré à l'industrie des villes les bras dociles d'un prolétariat sans feu ni lieu. »

Retenez bien ce groupe nominal, lecteur, car que vous veniez d’Afrique, d’Asie, de France ou de Navarre, il explique notre inertie actuelle de prolétarisés : « les bras dociles d'un prolétariat sans feu ni lieu. »

Ce serait le temps de rappeler mes textes sur Ibn Khaldun qui explique comment le rat des villes se laisse aisément circonvenir et soumettre par une autorité supérieure. Et on rappellera que même ces grands pays anglo-saxons ont une population urbaine docile et très concentrée. Dans l’énorme Australie, 80% de la population vit…dans cinq villes. Pour le reste la désindustrialisation rapide et imposée a créé une population servile (de services) peu encline à la contestation ; et comme la techno-addiction remplacé l’agonisante religion comme opium du peuple…

Sources & lectures complémentaires:

http://www.dedefensa.org/article/ibn-khaldun-et-le-modele...

https://www.dedefensa.org/article/sir-john-glubb-et-la-de...

http://classiques.uqac.ca/classiques/Marx_karl/capital/ca...

https://www.amazon.fr/INTERNET-SECRETS-MONDIALISATION-Nic...

https://www.amazon.fr/BATAILLE-CHAMPS-PATAGONIQUES-Roman-...

 

 

 

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Vous avez dit: contre-pouvoir?

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Vous avez dit: contre-pouvoir?

Par Bernard PLOUVIER

Ex: https://metainfos.com/2021/05/04/

Curieuse période que la nôtre qui, jusqu’en 2014, semblait somnoler. Depuis lors, les fous du sieur Allah se sont lancé dans une nouvelle expérience djihâdiste de longue durée, une pandémie – ni pire ni plus meurtrière que d’autres – s’est répandue en provenance de Chine et, de façon synchrone, les maîtres de l’économie semblent être devenus de doux dingues.

Face aux terroristes, du moins en Occident, on a pleuré, prié, processionné et commémoré. Face au coronavirus, en tout pays, l’Exécutif s’est comporté de façon dictatoriale, avec des résultats voisins, que l’on ait ou non décidé de sacrifier l’économie à un principe de précaution, très mal appliqué face à un virus qui tue selon le principe bien connu de la sélection naturelle ; de ce fait, on aurait dû cibler précisément les objectifs.

Quant aux grands gourous des banques centrales, ils lancent sur le marché des centaines de milliards d’unités de compte en monnaie de singe et beuglent qu’il ne faut plus se soucier de la dette publique ni même du déficit budgétaire… du Marx tendance Groucho ! 

Dans les trois cas, l’on a l’impression d’avoir affaire à des niais impuissants, des adeptes du pilotage à vue ou à de purs déments. Or ces génies « dirigent ». Et c’est là que les « politologues » reparlent de l’Arlésienne plurimillénaire: le Contre-Pouvoir… et une fois de plus, on hurle de rire.

De la plus haute Antiquité jusqu’au début de l’époque moderne, tout était simple. Tant que le monarque était suffisamment craint, il exerçait le pouvoir et l’opposition se réduisait à des jérémiades cléricales, à des murmures de couloirs ou à des histoires de poison. Dès qu’une faction rivale se sentait assez forte, une guerre civile éclatait, puis le clan victorieux devenait ou restait seul maître, tandis que les vaincus et leur famille étaient expédiées outre-vie. C’était simple, efficace et souvent durable.

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Au XVIIIe siècle, des sots – pardon, de grands esprits – dirent tout haut ce que des cuistres et des clercs murmuraient depuis des siècles : il faut conseiller le Prince pour l’empêcher de n’en faire qu’à sa guise. L’intention affichée masquait un égoïsme de caste : des riches et des savants voulaient mettre leur grain de sel dans le chaudron politico-social et en retirer de gros bénéfices personnels.

Montesquieu fit hurler de rire ses contemporains en recommandant au Roi de France, qui se considérait « empereur en ses États », de s’entourer de parlementaires avisés. En l’occurrence, il s’agissait de très riches magistrats propriétaires de leur charge qui, étant diplômés de Droit, s’estimaient savants, donc capables de conseiller le souverain, alors même que leurs jugements de cour étaient très souvent fort contestables. En fait, ces riches bonhommes voulaient répartir l’impôt de telle façon qu’ils en soient moins accablés, à l’instar des nobles soldats, voulaient recevoir davantage de titres nobiliaires, voire se faire octroyer des hochets de vanité. Il est encore des « historiens » pour croire au sérieux de Montesquieu et consorts. 

Dans les 13 colonies britanniques d’Amérique du Nord, révoltées puis indépendantes, on fit simple. L’Exécutif et le Législatif, tous deux élus de façon assez compliquée par l’ensemble des citoyens – les innombrables esclaves étant bien sûr exclus -, se partageaient l’initiative des lois et les affaires de chaque État de l’Union se réglaient entre politiciens (véreux, cela va sans dire) locaux. Les fréquentes élections – en gros, tous les deux ans – et les très faibles subsides octroyés au pouvoir central de Washington servirent de contre-pouvoir efficace jusqu’à ce que les industriels du Nord trouvent un démagogue charismatique pour lancer une guerre contre le Sud cotonnier.

En 1787, les Notables français voulurent imiter les  Insurgés américains et, ressuscitant la vieille lune de Montesquieu, organisèrent une fronde. Les riches bourgeois et le bas-clergé, crotté mais instruit, s’invitèrent à la fête et ce fut la chienlit. Quelques femmes voulurent en profiter pour introduire leur irrationalité et leur sensiblerie dans la gestion de la Chose Publique : on étêta quelques excitées et on fut tranquille de ce côté-là pour un siècle et demi.

Très vite les Jacobins – soit des rhéteurs réfugiés dans un couvent volé à l’Église qui avait plus de maisons que de moines – édictèrent une nouvelle Loi fondamentale : les élus du pouvoir législatif devaient dominer les ministres, simples agent d’exécution des merveilleuses décisions des mandataires du bon peuple. Au lieu d’avoir un roi, les Français en eurent 600 et furent imités en divers pays dits de Démocratie parlementaire, où la jalousie, l’envie, la joie de se nuire mutuellement entre élus servirent de contre-pouvoir…  tellement efficace que le bon peuple, effaré de l’ineptie et de la corruption de ses élus, se mit à soupirer après un dictateur à l’Antique, qui sauve le pays en cas de crise majeure et se retire ensuite.

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L’ennui c’est qu’un dictateur – hormis chez Tite-Live ou Plutarque -, ça ne part pas souvent de lui-même et on en revint à la case départ. En pratique, il fallait une guerre ou une révolution pour changer de chef ou d’équipe dirigeante. On avait le choix : ou bien un régime d’assemblée, inefficace et corrompu – une « boutique de beaux parleurs », de démagogues, de baratineurs ignares -, ou bien un chef unique, efficace mais peu résolu à s’effacer.

Et l’on se remit à la masturbation cérébrale : où trouver le Bon système, la martingale politique infaillible ? De grands philosophes, s’appuyant sur de probes historiens – le lecteur est prié de ne pas mourir de rire – se penchèrent longuement sur la question… et n’ont toujours pas fini leurs doctes études.

À l’évidence, la notion de liberté pour l’individu noyé dans un État implique ou la notion de contre-pouvoir(s) ou celle d’équilibre des pouvoirs.

En période calme – ces périodes où l’histoire somnole -, l’exercice naturel et continu du pouvoir s’oppose à la mise en pratique du contre-pouvoir. Il est considéré comme un frein inutile par l’opinion publique lorsque tout va bien et il paraît dangereux à utiliser par les gouvernants quand la situation semble s’aggraver.

Les Romains antiques, légalistes autant que pragmatiques, avaient très vite compris l’intérêt de ménager la susceptibilité de la plèbe, pauvre, mais nombreuse et laborieuse, face à la puissance des patriciens, riches et arrogants. Après quelques émotions populaires, ils créèrent la fonction de tribun de la Plèbe, sujet inviolable, ayant droit de veto sur les décisions du très aristocratique Sénat. Au dernier siècle de la République, le fou furieux Sylla supprima leur droit de veto, immédiatement rétabli après sa mort. Ce modèle d’équilibre des pouvoirs a plus ou moins fonctionné, selon les périodes, mais l’époque contemporaine n’offre guère mieux.

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En n’importe quel État ploutocratique, si les titulaires de l’Exécutif et du Législatif sont du même bord, la Nation est l’otage d’un parti ou de la coalition des partis au Pouvoir. Dans la plupart des pays – sauf en terres anglo-saxonnes –, la Justice est vautrée devant l’Exécutif ou devant un dogme… quand elle ne se prosterne pas face au veau ou au chameau d’or. Toujours et partout, les gens des media – de l’antique aède aux clowns télévisés et aux blogueurs du Net – ont servi qui les payait.

En terres marxistes, les profiteurs du dogme dirigent par l’équilibre entre factions rivales, se partageant les sinécures, voire une portion du patrimoine de l’État. Le bon peuple est ou fait semblant d’être convaincu que tout va pour le mieux ; de toute façon, la bonne vieille terreur est là pour calmer toute velléité de discussion un peu sérieuse.

Reste la Troisième voie : le populisme. C’est un régime où le sens éthique de la Nation est fortement sollicité : on lui demande d’œuvrer avec enthousiasme pour la Famille et pour la Collectivité nationale. En cas de besoin, on a recours au seul contre-pouvoir démocratique : le plébiscite. Demander son avis à la Nation souveraine pour les choix décisifs, ceux qui engagent l’avenir, c’est même l’unique application rationnelle du terme de Fraternité appliqué en politique et c’est le seul contre-pouvoir logique : on recourt au seul souverain légitime, le corps des citoyens-électeurs.

L’on ne peut inférer la responsabilité de telle ou telle nation dans un cataclysme régional ou continental, que si l’usage de ce contre-pouvoir démocratique était généralisé. L’étude des faits historiques réels – pas forcément ceux enseignés dans nos universités – démontre que ce n’est pas le cas. Rarissimes furent les exemples d’opposition efficace non-sanglante au maître de l’Exécutif.

En définitive, le seul rôle du contre-pouvoir est d’empêcher que le chef n’engage la Nation dans une aventure rocambolesque : guerre inutile, immigration-invasion, destruction de la cellule familiale, lois insanes (avortement de complaisance, abolition de la peine de mort pour les assassins, discriminations catégorielles de type racial, religieux, politique ou sectaire).

Depuis des millénaires, les grands esprits et les agités du bocal réfléchissent au problème du « Régime politique idéal »… et nul n’a encore compris que c’était peine perdue – ou pour parler comme les précieux philosophes : qu’il s’agissait d’une aporie.