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samedi, 26 novembre 2022

L'ordre "fondé sur des règles", le mantra de la propagande américaine

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L'ordre "fondé sur des règles", le mantra de la propagande américaine

par Luciano Lago

Source: https://www.ideeazione.com/lordine-basato-sulle-regole-il-mantra-della-propaganda-usa/

Chaque jour, il y a davantage de foyers de guerre dans le monde, de l'Iran au Caucase, de l'Éthiopie au Yémen, où la superpuissance hégémonique cherche à semer le chaos pour déstabiliser et renverser les gouvernements et les régimes qui ne se conforment pas à ses propres règles et inciter aux émeutes et aux guerres civiles.

Pendant ce temps, en Ukraine, le conflit se poursuit et marque une nouvelle phase après les attaques russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes qui paralysent le pays. Les forces ukrainiennes de l'OTAN, celles qui pensaient déjà avoir la victoire en poche, sont enlisées dans leurs positions en attendant l'offensive russe de l'hiver qui, comme tout le suggère, sera la dernière.

La population ukrainienne est la première victime sacrificielle de la guerre par procuration voulue et fomentée par Washington et Londres pour harceler la Russie et l'avoir à l'usure, mais les choses ne se déroulent pas selon les attentes des élites du pouvoir anglo-saxon.

Sur le front des forces de la Fédération de Russie, toutes les formations de missiles ont été rééquipées du système moderne Iskander-M OTRK qui n'a aucun équivalent dans le monde. Selon le ministère russe de la Défense, ces systèmes, compte tenu de leur puissance destructrice et de leur précision, ainsi que du fait qu'ils peuvent porter des ogives nucléaires, sont ceux qui font la différence sur le terrain dans le conflit avec l'Ukraine et l'OTAN.

En Ukraine, on rapporte que le combat direct a commencé entre la compagnie russe Wagner et le PMC américain Mozart. En réponse à l'implication de la compagnie russe en Ukraine, plusieurs centaines de ces mercenaires étrangers américains ont été envoyés sur le territoire de l'Ukraine pour affronter la compagnie russe Wagner, ceci étant en fait la première confrontation directe entre les forces russes et américaines sur le territoire de l'Ukraine. Il s'agit d'une entreprise privée américaine opérant dans une zone restreinte qui coïncide avec la zone où se trouve l'entreprise russe. On ne sait pas exactement combien de temps cette force militaire sera stationnée, mais il ressort d'un certain nombre de données que ces mercenaires sont déjà présents depuis environ deux mois et constituent la plus grande entreprise étrangère participant au conflit en Ukraine, en plus des unités de l'OTAN déguisées en unités ukrainiennes.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s'exprimant lors du Forum sur la sécurité internationale à Halifax, au Canada, a déclaré que l'issue du conflit en Ukraine façonnera l'ordre géopolitique du 21ème siècle et que la stabilité et la prospérité de l'Occident sont en jeu, a-t-il souligné.

"L'issue du conflit déterminera le cours de la sécurité mondiale pour le siècle entier", a déclaré M. Austin dans le forum international, "...et nous tous en Amérique du Nord risquons d'être laissés pour compte... la prospérité et la stabilité des deux côtés de l'Atlantique sont en danger", a-t-il poursuivi, affirmant que l'opération militaire russe lancée en Ukraine met en danger "l'ordre international fondé sur des règles" qui nous maintient tous en sécurité, a-t-il ajouté.

Il s'avère que le mantra de l'ordre fondé sur des règles établi par les États-Unis est celui qui est répété sans cesse et sans discernement par divers membres de l'administration de Washington pour justifier l'ordre unipolaire dominé par les États-Unis qui consiste en fait en un ordre mondialiste libéral, celui qui comprend les institutions dominées par l'Occident telles que la Banque mondiale, le FMI, l'OMC, l'ONU, l'OMS, l'UE, l'OTAN et d'autres organismes qui ont réglementé l'ordre international, la diplomatie et le commerce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Du côté russe, le président russe a commenté dans un discours tenu en septembre que cet ordre, plutôt que de profiter au monde, a été mis en œuvre comme un instrument d'hégémonie unipolaire, utilisé par les États-Unis pour convertir les pays du reste du monde en vassaux, afin de soumettre tous les autres pays à leurs intérêts. "L'Occident insiste sur un ordre fondé sur des règles fantômes, mais d'où vient cet ordre, qui a jamais vu ces règles déclamées ? Qui les a jamais approuvés ou convenus ?" a déclaré le président Poutine.

Selon le directeur du Conseil de politique étrangère de la Défense russe, Sergey Karaganov, la Russie est une grande puissance millénaire, une civilisation qui ne s'adapte pas à vivre avec des règles fausses et improvisées. Nous sommes en présence de la naissance d'un nouvel ordre mondial, dans lequel l'Occident devra vivre selon ses moyens, a déclaré Poutine lors de ses interventions à plusieurs reprises, exprimant son désir de construire un nouvel ordre multipolaire où les différentes puissances doivent coexister sur un pied d'égalité et dans le respect des différentes cultures, et où les différends entre les États doivent être résolus dans le cadre des règles du droit international, sans l'ingérence et les manœuvres sordides de la puissance hégémonique.

Ce n'est qu'alors qu'un système de stabilité, d'équilibre et de paix pourra être rétabli, exactement ce qui manque depuis que la superpuissance hégémonique s'est lancée dans des guerres directes ou par procuration pour rétablir ce qu'elle appelle l'ordre fondé sur des règles.

Cela explique l'hostilité et l'esprit agressif que l'élite anglo-saxonne manifeste de toutes les manières contre la Russie et ses alliés. Ils craignent de perdre l'ancien privilège de domination mondiale qu'ils tirent d'un sentiment mal compris d'exceptionnalisme et de suprématie sur les peuples du monde. L'histoire définira la fin d'un empire désormais dans sa phase finale.

19:55 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : actualité, ordre mondial | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Guy de Maupassant et nos déboires démocratiques (et parlementaires)

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Guy de Maupassant et nos déboires démocratiques (et parlementaires)

Citations choisies par Nicolas Bonnal

Maintenant qu’ils savent lire et écrire, la bêtise latente se dégage.

« En effet, livrer des millions d’hommes, des intelligences d’élite, des savants, des génies même, au caprice, au bon vouloir d’un être qui, dans un moment de gaieté, de folie, d’ivresse ou d’amour, n’hésitera pas à tout sacrifier pour sa fantaisie exaltée, dépensera l’opulence du pays péniblement amassée par tous, fera hacher des milliers d’hommes sur les champs de bataille, etc., etc., me paraît être, à moi, simple raisonneur, une monstrueuse aberration.

« Mais en admettant que le pays doive se gouverner lui-même, exclure sous un prétexte toujours discutable une partie des citoyens de l’administration des affaires est une injustice si flagrante, qu’il  me semble inutile de la discuter davantage.

« Autrefois, quand on ne pouvait exercer aucune profession, on se faisait photographe ; aujourd’hui on se fait député. Un pouvoir ainsi composé sera toujours lamentablement incapable ; mais incapable de faire du mal autant qu’incapable de faire du bien. Un tyran, au contraire, s’il est bête, peut faire beaucoup de mal et, s’il se rencontre intelligent (ce qui est infiniment rare), beaucoup de bien.

« Entre ces formes de gouvernement, je ne me prononce pas ; et je me déclare anarchiste, c’est-à-dire partisan du pouvoir le plus effacé, le plus insensible, le plus libéral au grand sens du mot, et révolutionnaire en même temps, c’est-à-dire l’ennemi éternel de ce même pouvoir, qui ne peut-être, de toute façon, qu’absolument défectueux. Voilà. »

Des cris d’indignation s’élevèrent autour de la table, et M. Patissot en cherchant bien, découvrit une place libre au second rang, à côté d’un vieux monsieur décoré et d’une petite femme vêtue en ouvrière, à l’œil exalté, ayant sur la joue une marbrure enflée.

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Le bureau était au complet.

La citoyenne Zoé Lamour, une jolie brune replète, portant des fleurs rouges dans ses cheveux noirs, partageait la présidence avec une petite blonde maigre, la citoyenne nihiliste russe Eva Schourine.

Juste au-dessous d’elles, l’illustre citoyenne Césarine Brau, surnommée le « Tombeur des hommes », belle fille aussi, était assise à côté du citoyen Sapience Cornut, retour d’exil. Celui-là, un vieux solide à tous crins, d’aspect féroce, regardait la salle comme un chat regarde une volière d’oiseaux, et ses poings fermés reposaient sur ses genoux.

À droite, une délégation d’antiques citoyennes sevrées d’époux, séchées dans le célibat, et exaspérées dans l’attente, faisait vis-à-vis à un groupe de citoyens réformateurs de l’humanité, qui n’avaient jamais coupé ni leur barbe ni leurs cheveux, pour indiquer sans doute l’infini de leurs aspirations.

Le public était mêlé.

La citoyenne Zoé Lamour ouvrit la séance par un petit discours. Elle rappela la servitude de la femme depuis les origines du monde ; son rôle obscur, toujours héroïque, son dévouement constant à toutes les grandes idées. Elle la compara au peuple d’autrefois, au peuple des rois et de l’aristocratie, l’appelant : « l’éternelle martyre » pour qui tout homme est un maître ; et, dans un grand mouvement lyrique, elle s’écria : « Le peuple a eu son 89, ayons le nôtre ; l’homme opprimé a fait sa Révolution ; le captif a brisé sa chaîne ; l’esclave indigné s’est révolté. Femmes, imitons nos despotes. Révoltons-nous ; brisons l’antique chaîne du mariage et de la servitude ; marchons à la conquête de nos droits ; faisons aussi notre révolution. »

Pardon, Monsieur, je suis un libéral, moi. Voici seulement ce que je veux dire : Vous avez une montre, n’est-ce pas ? Eh bien, cassez un ressort, et allez la porter à ce citoyen Cornut en le priant de la raccommoder. Il vous répondra, en jurant, qu’il n’est pas horloger. Mais, si quelque chose se trouve détraqué dans cette machine infiniment compliquée qui s’appelle la France, il se croit le plus capable des hommes pour la réparer séance tenante. Et quarante mille braillards de son espèce en pensent autant et le proclament sans cesse. Je dis, Monsieur, que nous manquons jusqu’ici de classes dirigeantes nouvelles, c’est-à-dire d’hommes nés de pères ayant manié le pouvoir, élevés dans cette idée, instruits spécialement pour cela comme on instruit spécialement les jeunes gens qui se destinent à la Polytechnique.

Des « chut ! » nombreux l’interrompirent encore une fois. Un jeune homme à l’air mélancolique occupait la tribune. Il commença :

Le vieux monsieur répondit :

— Non, Monsieur ; ils sont des millions comme ça. C’est un effet de l’instruction. Patissot ne comprenait pas.

— De l’instruction ?

— Oui ; maintenant qu’ils savent lire et écrire, la bêtise latente se dégage.

C’était un de ces hommes politiques à plusieurs faces, sans conviction, sans grands moyens, sans audace et sans connaissances sérieuses, avocat de province, joli homme de chef-lieu, gardant un équilibre de finaud entre tous les partis extrêmes, sorte de jésuite républicain et de champignon libéral de nature douteuse, comme il en pousse par centaines sur le fumier populaire du suffrage universel.

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Son machiavélisme de village le faisait passer pour fort parmi ses collègues, parmi tous les déclassés et les avortés dont on fait des députés. Il était assez soigné, assez correct, assez familier, assez aimable pour réussir. Il avait des succès dans le monde, dans la société mêlée, trouble et peu fine des hauts fonctionnaires du moment.

Mais une vérité me semble être sortie de tout cela ; c'est qu'on n'a nul besoin du vulgaire, de l'élément nombreux des majorités, de l'approbation, de la consécration. 89 a démoli la royauté et la noblesse, 48 la bourgeoisie et 51 le peuple. Il n'y a plus rien, qu'une tourbe canaille et imbécile. Nous sommes tous enfoncés au même niveau dans une médiocrité commune. L'égalité sociale a passé dans l'esprit. On fait des livres pour tout le monde, de l'art pour tout le monde, de la science pour tout le monde, comme on construit des chemins de fer et des chauffoirs publics. L'humanité a la rage de l'abaissement moral, et je lui en veux de ce que je fais partie d'elle.

Lettre à Louise Colet, 21-22 septembre 1853.

 

Les Franco-ricains

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Les Franco-ricains

par Georges FELTIN-TRACOL

Il y a trente ans, au printemps 1992, s’ouvrait le parc d’attraction parrainé par la souris Mickey et l’avare Picsou: Euro Disney Resort. Pour la circonstance fut dévastée la plaine fertile de la Brie dans l’Est francilien avec un incroyable étalement urbain. La dénomination du complexe industriel de divertissement a varié au gré des années en fonction des stratégies publicitaires. Il s’appelle depuis 2009 Disneyland – Paris. Chaque année, des millions de touristes venus d’Europe, d’autres continents et, hélas !, de France le visitent.

Décidé par le socialiste atlantiste François Mitterrand et accepté par le très falot Jacques Chirac, ce projet fut porté par Charles de Chambrun. Proche des milieux étatsuniens, cet ancien secrétaire d’État du gouvernement de Georges Pompidou sous Charles De Gaulle militait au Front national qui, au moment de la signature de l’accord en 1985, s’affichait en nouvelle force reaganienne française. Le tournant anti-américain du FN ne viendra qu’avec la crise du Golfe à l’été 1990. Charles de Chambrun (photo) fut par ailleurs l’éphémère maire FN de Saint-Gilles-du-Gard entre 1989 et 1992. Une partie de sa propre majorité contesta sa gestion, ce qui entraîna sa chute.

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L’inauguration de cette défiguration paysagère, mémorielle et économique se fait l’année du référendum perdu sur le traité de Maastricht, matrice du cosmopolitisme euratlantique. Contre cette verrue effroyable, seuls protestèrent une minorité de l’extrême gauche, le mouvement tiercériste de Jean-Gilles Malliarakis, Troisième Voie, et le GRECE. Disneyland – Paris détourne les mythes européens, pervertit nos légendes et viole l’imaginaire des générations. L’enlèvement culturel s’aggrave aujourd’hui avec la forte fréquentation autour des thématiques de la Guerre des Étoiles de George Lucas et de l’univers cinématographique Marvel. Quand on parle à un adolescent albo-européen du dieu Thor, il le présente sous les traits de l’acteur australien Chris Hemsworth et le voit aux côtés des Avengers…

Disneyland – Paris parachève le processus d’américanisation de la société française. Le Français moyen rêve d’Amérique. Son désir ne tend pas vers le Mexique, le Pérou, la Bolivie, l’Argentine ou le Costa Rica; il se focalise sur les États-Unis à travers le prisme new-yorkais, californien, texan et floridien sans oublier Memphis, Nashville (photo) et Las Vegas. En revanche, il ne se projette jamais dans les Appalaches ou dans les « Grandes Plaines ». Cette affliction civilisationnelle frappe tous les milieux et toutes les classes d’âge.

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Le système médiatique d’occupation mentale imite tant par la forme que sur le fond ses collègues d’outre-Atlantique. La politique hexagonale reprend à son compte un vocabulaire directement venu de là-bas : les élections primaires, l’aspiration au bipartisme institutionnel, la tentation d’un régime présidentiel loufoque sous nos latitudes. En 2015, de retour à la tête de son parti, Nicolas Sarközy changea le nom de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) qui devient Les Républicains. À la fin du mandat de François « Flamby » Hollande, Manuel Valls envisageait de modifier l’appellation du Parti socialiste en parti démocrate. Par son coup d’éclat électoral, Emmanuel Macron a balayé en 2017 ces tactiques politiciennes en attirant vers lui le centre-gauche et le centre-droit.

Le chanteur Johnny Hallyday a joué un immense rôle dans l’américanisation de la France. Vivant la moitié de l’année à Los Angeles, il a transmis à son public une perception fallacieuse de la réalité étatsunienne. Le cas de Jean-Philippe Smet est édifiant d’autant que ses admirateurs appartiennent à la « France périphérique ». Combien parmi ceux qui pleurèrent l’idole de leur jeunesse en 2017 participèrent-ils ensuite à l’occupation des ronds-points dans le cadre de la révolte tranquille des « Gilets jaunes » ? Ne furent-ils pas des « Gilets Johnny » ?

Enfants et adolescents portent des vêtements ou des cartables aux couleurs des États-Unis d’Amérique ou du Royaume Uni de Grande-Bretagne. Leurs parents décorent leurs habitations et leurs véhicules selon les clichés propagés par les séries télé anglo-saxonnes. Il ne viendrait à aucun Français d’arborer sur lui et chez lui les couleurs de l’Inde, de l’Iran, de la Russie, de la Chine ou de la Hongrie !

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La « France périphérique » connaît enfin un puissant engouement pour la musique country. Malgré des origines européennes principalement celtiques, ce style musical s’est épanoui en Amérique du Nord. On recensait néanmoins en 2019 plus d’une cinquantaine de festivals dans l’Hexagone dont à Sainte-Agrève en Ardèche et à Craponne-sur-Arzon en Haute-Loire ! La fermeture des bistrots en zone rurale a déporté le lieu de sociabilité vers le club local de musique made in USA. Il existe ainsi une réelle symétrie comportementale entre la mode country en vogue chez les « petits Blancs » et le rap (ou, plus généralement, l’« inculture » hip hop) qui est apparu dans les banlieues de l’immigration et qui infuse maintenant dans les centres métropolitains où prolifèrent les « Bo-bo ».

L’acculturation américaine intergénérationnelle favorise des mutations socio-politiques inouïes. Les déracinés des banlieues mondialisées se lancent dans un « islamisme de synthèse » fort loin des principes traditionnels. Les gauchistes adoptent les canons du wokisme. Le centrisme se soumet au politiquement correct, cette réminiscence du puritanisme digne de Salem. Quant au courant identitaire, non exempt d’américanotropisme, il peut parfois se complaire dans le suprémacisme blanc qui se montre sur le terrain en auxiliaire zélé d’un contre-mondialisme fomenté par l’État profond yankee.  

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En huit décennies, le « cancer américain », pour reprendre le titre du célèbre essai d’Arnaud Dandieu et de Robert Aron en 1931, a métastasé la France et l’Europe. L’Hexagone tricolore a viré en territoire franco-ricain. Marianne se grime en pin up décatie et peu attrayante. Presque tout un chacun veut contribuer à l’American Way of Life, cette pathétique illusion sociétale cauchemardesque qui rend l’américanologie, cette science lancée en 1991 par le philosophe conservateur traditionaliste étatsunien d’origine hongroise Thomas Molnar, plus que jamais nécessaire. Nos compatriotes ont l’esprit tourné vers l’Ouest. Pas étonnant dès lors que notre société ressemble de plus en plus à un asile d’aliénés...

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 52, mise en ligne le 22 novembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.