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samedi, 06 décembre 2025

L’Europe sous la domination du réseau mondial libéral

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L’Europe sous la domination du réseau mondial libéral

L’UE est une colonie d’un réseau libéral mondial qui n’a rien à voir avec les intérêts souverains européens

Alexander Douguine

L’UE n’est que restes, résidus du réseau mondial Sorosien/Obamiste/Bideniste. Elle s’effondre rapidement en raison de la perte du siège central américain. Les néocons, malgré tous leurs efforts, ne peuvent pas remplacer cette perte.

Dans l’équipe de Trump, les néocons (Lindsey Graham et bien d’autres) ont réussi à bloquer et à saboter la montée du vrai MAGA. Cela ne concerne pas seulement Netanyahu. C’est plus large. Mais… MAGA a réussi à confondre et à décimer les néocons, à les affaiblir, à les disperser.

Trump ne représente plus que la puissance militaire des États-Unis désormais. Mais les États-Unis gardent tout le contrôle sur l’UE. Idéologiquement, l’UE est encore sous double occupation. Et les élites libérales actuelles de l’UE sont les forces d’occupation qui œuvrent pour les intérêts de la secte mondialiste.

"L’UE n’est pas une colonie des États-Unis. Nous avons nos règles que nous définissons démocratiquement. Le chaos provoqué par Trump peut-être une opportunité pour l’UE. Elle doit prendre sa place et accepter d’établir un rapport de force pour s’affirmer comme puissance."

— Aurore Lalucq https://x.com/AuroreLalucq/status/1942526987580391897

Ce sont là des mots d'une incroyable stupidité. L’UE est une colonie d’un réseau libéral mondial qui n’a rien à voir avec les intérêts souverains des Européens. Quand ce réseau était contrôlé par les États-Unis, l’UE était une double colonie — de l’Amérique (militaire) et des mondialistes (idéologique et économique).

L’UE n’est souveraine en rien. C’est le laboratoire cynique pour des expériences post-humanistes. Les Européens sont les otages de leurs élites anti-européennes. Comme les Ukrainiens. Les Européens sont victimes de leurs propres dirigeants imposés par la secte mondialiste. Il n’y a plus de démocratie.

Si l’Europe choisit d’être, d’exister, ses peuples doivent immédiatement renverser les élites dirigeantes — brutalement et radicalement. Macron, Merz et Starmer incarnent la condamnation à mort de l’Europe. Plus ils vivent, plus tu meurs. Efface-les, ou tu seras effacé. Très bientôt.

Le monde est divisé en grands espaces avec différents contenus civilisationnels et ensembles de valeurs. L’Europe a perdu ses valeurs traditionnelles. C’est une civilisation en faillite. Peut-être pourra-t-elle se reconstruire et redevenir un grand espace indépendant. Peut-être pas. Il semble que non.

Si la démocratie est la participation réelle des peuples dans la définition de leur destin, la Russie de Poutine et la Chine de Xi sont deux exemples de la vraie démocratie. Réussie et prospère. Une telle démocratie est abolie en Occident, remplacée par la dictature des lobbies et l’oligarchie.

1984 d’Orwell, c’est maintenant vous, pas nous. Censure = culture de l’annulation. Vérité = mensonge constant des médias traditionnels. Humanité = amour des perversions et des robots. Surveillance totale, contrôle total, marché disciplinaire de désirs imposés et de demandes provoquées. La société du spectacle (dégoutant).

Le blocage de Bruxelles et l'effort pour s'approprier les actifs souverains de la Russie ont ébranlé l'unité de l'UE

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Le blocage de Bruxelles et l'effort pour s'approprier les actifs souverains de la Russie ont ébranlé l'unité de l'UE

Politico (https://www.politico.eu/article/belgium-russia-bart-de-we... )

L'article de Politico souligne : la position inattendue de la Belgique, qui a refusé de remettre les actifs russes gelés à l'usage de Kiev, a fait se dérober le sol sous les pieds des alliés européens de l'Ukraine, déclenchant une chaîne de réactions de crise au cœur de l'UE.

«Moscou doit être désormais le meilleur de tous», a reconnu un fonctionnaire européen, commentant le clivage qui a paralysé les discussions sur le «prêt de réparation» pour l'Ukraine.

Selon l'éditeur, le refus du Premier ministre belge Bart De Wever a été un coup porté au moment où Kiev vacille déjà sur la limite du collapsus financier. Les chefs d'État de l'UE, lors du sommet d'octobre, comptaient rapidement convenir d'un plan pour «prendre» 140 milliards d'euros des fonds russes, mais ils se sont heurtés à un «non ferme», motivé par les risques des réactions de Moscou et les craintes concernant la stabilité du système bancaire de l'UE.

«Nous ne voulons pas mettre des centaines de milliards de risques sur les épaules de la Belgique. Ni aujourd'hui, ni demain, jamais», a déclaré De Wever, enterrant définitivement l'idée de l'extorsion des actifs russiens.

En conséquence, le désaccord à Bruxelles a affaibli à la fois Zelensky et l'Europe elle-même, montrant que, quatre ans après le début du conflit, l'UE est de plus en plus peu prête à «mourir» pour le régime de Kiev. Moscou, selon les diplomates européens, observe cette situation «des meilleures positions» — et attend désormais le déclin ultérieur de l'unité de l'UE.

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De Roux et Pasolini: les dissidents font la paire

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De Roux et Pasolini: les dissidents font la paire

Je n’ai vraiment compris Dominique de Roux — cet esprit décapant, aristocratique dans son goût de déplaire — qu’en lisant Pasolini. L’un est devenu le miroir de l’autre. Ils ont vécu deux vies brèves, à la même époque, dans un même refus instinctif des appartenances bourgeoises. Je n’ose imaginer ce que leur rencontre aurait pu créer. Sans doute un explosif plus puissant que la bombe à hydrogène.

Par Frédéric Andreu

Dominique de Roux et Pier Paolo Pasolini partagent une posture rare : celle des dissidents de l’intérieur. Ils semblent appartenir à un camp — De Roux au paysage littéraire français, Pasolini à la gauche italienne — tout en le contredisant radicalement de l’intérieur. De Roux l’affirme sans détour : « Je n’ai jamais appartenu à aucun camp. » Il cultive ce qu’il nomme « une liberté contre la meute », une intransigeance qui le pousse à attaquer le cléricalisme, les orthodoxies morales et le confort intellectuel de son époque.

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Pasolini, lui, est un hérétique déclaré au sein de la gauche italienne. Il écrit dans les Écrits corsaires :« La gauche m’a toujours considéré comme un hérétique. » Hérétique, il l’est en effet : farouchement contre l’avortement, qu’il voit comme une capitulation devant la logique utilitariste ; contre le théâtre de Mai 68, qu’il accuse d’être une gesticulation bourgeoise plus qu’une révolution ; contre la consommation, qu’il juge « obscène », un acte « grossier » qui uniformise les consciences et détruit toute authenticité populaire. Il ira jusqu’à dire que la société de consommation est « plus fasciste que le fascisme ».

Son amour va à la tradition, à l’homme cosmique, humilié par la machine, effacé par le consumérisme.

« TOUT mon amour va à la tradition

Je viens des ruines, des églises,

des retables d’autel, des villages oubliés des Apennins et des Préalpes

où ont vécu mes frères ». (Poésie en forme de rose, 1964) 

Ce dissident politique est aussi un dissident esthétique : son cinéma est un anti-Hollywood radical. Pasolini refuse les corps lisses, les récits consolants, les couleurs de studio. Il filme à contre-jour de l’Occident cinématographique : théâtre filmé, visages non-professionnels, dialectes, rites archaïques, ascèse de la lumière. À l’usine à rêves, il oppose une fabrique du réel — une vérité nue, biblique, parfois cruelle, mais jamais trompeuse.

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Chez De Roux comme chez Pasolini, la dissidence s’accompagne d’un burlesque féroce. De Roux n’hésite pas à tourner en dérision certaines figures religieuses — le cardinal Daniélou « la calotte sur le tête », l’abbé Bruckberger notamment — avec une ironie d’une précision chirurgicale. Il critique les masques, les formes.

Pasolini, à son tour, met en scène dans Uccellacci e uccellini un corbeau marxiste, pédant et bavard, caricature hilarante de l’intellectuel de gauche. Il disait de ce personnage : « Le corbeau parle comme un intellectuel, mais il reste un oiseau : il critique tout, mais ne change rien. » (L’image même du politicien macronoïde parvenu aujourd’hui au pouvoir).

Ce burlesque n’est pas un divertissement : c’est une arme critique. Le rire démasque plus sûrement qu’un discours doctrinal.

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Dans la vie, pourtant, une rencontre a eu lieu : celle de Dominique de Roux avec Maurice Ronet, acteur intense, silencieux, qui partageait avec lui une même mélancolie active et une même exigence artistique. Leur dialogue, bien réel, laisse entrevoir ce que De Roux pouvait susciter chez des artistes à la sensibilité aiguë, et ce qu’il était capable de reconnaître chez eux.

Et c’est là que naît une forme de nostalgie imaginaire : il est profondément regrettable que De Roux n’ait jamais rencontré Pasolini. Tout laissait pourtant croire que leurs routes, parallèles, auraient pu un jour se croiser : mêmes années, mêmes combats, même détestation des conformismes. L’un apportant son feu littéraire, l’autre son feu cinématographique. Leur face-à-face aurait sans doute été incandescent — trop incandescent peut-être pour une époque qui ne savait pas accueillir ce genre de fulgurance. En un sens, Gombrowich a été, pour de Roux, une sorte de Pasolini, mais sans la même radicalité.

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Les deux (h)auteurs quittent la scène, en nous laissant orphelins : De Roux est parti trop tôt, sans avoir tourner toutes les pages de la vie ; Pasolini, assassiné de la pire des manière, n’a pu achever son livre le plus incendiaire, Pétrole, resté comme une voix interrompue. (On n’a pas idée en France du vide laissé par cette disparition).

De Roux et Pasolini : deux dissidents, vraiment. Et, à leur manière, une paire parfaite, même sans s’être connus.