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jeudi, 24 août 2023

Gouvernance mondiale et darwinisme social des élites

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Gouvernance mondiale et darwinisme social des élites

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/08/20/globaalihallinto-ja-eliitin-sosiaalidarwinismi/

Comme je l'ai répété ad nauseam, le monde est en train d'être réorganisé, mais même cette réorganisation n'est effectuée que pour mieux servir les sociétés transnationales et leurs parties prenantes. Tout cela se déroule sous l'égide d'un "gouvernement mondial" informel auquel les États et leurs élites politiques semblent obéir.

À ce stade du changement, de nombreux critiques de l'ordre occidental parlent en termes élogieux de l'"alternative" émergente connue sous l'acronyme BRICS (acronyme formé à partir des initiales des noms anglais de cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

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Le terme a été utilisé pour la première fois par l'économiste britannique Jim O'Neill en 2001 dans un rapport de la banque d'investissement Goldman Sachs intitulé Building Better Global Economic BRICs.

O'Neill, un initié de l'élite financière, prédisait déjà à l'époque que "les BRIC, et la Chine en particulier, augmenteront leur poids dans le PIB mondial" et que cela aura des "implications pour l'économie mondiale". Compte tenu de ces perspectives, "les forums politiques mondiaux devraient être réorganisés".

Pour être honnête, je ne placerais pas beaucoup d'espoir dans les BRICS en tant que force pionnière pour le changement. Toute politique n'est, en fin de compte, qu'une sournoiserie machiavélique. Il n'y a pas d'amitiés durables entre différents pays, seulement des "partenariats stratégiques" qui peuvent changer à tout moment lorsque l'intérêt particulier l'exige.

Dans le monde globalisé d'aujourd'hui, les "nations" d'antan n'ont plus beaucoup de sens, car elles sont elles aussi détenues par les banques et les grandes entreprises. Malheureusement, le monde réel est un système darwiniste social où seuls l'argent et le pouvoir permettent d'obtenir la "justice". Sous la surface de l'humanisme occidental se cache une philosophie du pouvoir.

Même les concurrents des États-Unis ne peuvent être pris entièrement au sérieux, car ils sont tous (y compris la Russie et la Chine) de bons membres des Nations unies et d'autres institutions créées par des élites supranationales et cherchent à promouvoir leurs agendas douteux à long terme dans leurs propres sociétés.

Même Vladimir Poutine, diabolisé par les médias occidentaux, semble être un fanatique de l'ONU, tant il mentionne souvent cette organisation et son importance. Dans leurs déclarations, les représentants de la politique étrangère russe font également référence de manière répétée au système de règles du "droit international", bien que celui-ci n'existe littéralement dans des documents, et non dans la vie réelle, où les véritables dirigeants plient toutes les lois à leur avantage.

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Si un parti voulait vraiment défier l'hégémonie de l'establishment "occidental" (c'est-à-dire anglo-américain), il devrait le démontrer en cessant de se soumettre à ces institutions corrompues et à la puissance de l'argent qui les sous-tend. Mais il semble que cela n'arrivera pas.

Soit personne n'est assez fort, assez intelligent ou même assez désireux de changer le système, soit l'oligopole mondial a effectivement réussi à créer un énorme "système de systèmes" qui, à ce stade, inclut même les soi-disant "ennemis" comme faisant partie de l'ensemble.

Malgré leurs différences et leurs conflits, toutes les puissances, grandes et petites, avancent actuellement dans la même direction technocratique. Qu'importe si, de temps à autre, des gens doivent être tués par dizaines de milliers dans les guerres par procuration des banquiers : l'essentiel est que "des progrès soient accomplis" et que l'humanité prenne de nouvelles directions, guidée par les détenteurs du pouvoir qui restent dans l'ombre.

18:32 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, gouvernance mondiale, élites mondiales | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 29 mars 2009

Du 11 septembre à la crise économique: unestratégie pour imposer une "gouvernance mondiale"

Du 11 septembre à la crise économique : une stratégie pour imposer une « Gouvernance Mondiale »

Par Tobias Salander

yes-we-can [1]

En l’an 19 de la guerre, les Etats membres de l’alliance de guerre USA-UK-Allemagne se retrouvent au bord de la faillite d’Etat. Mais au lieu de transformer maintenant le complexe militaro-industriel en une économie de la paix et de mettre les forces économiques au service de la population, ils poursuivent et élargissent même les guerres - et attaquent des Etats comme la Suisse pour recouvrer de l’argent pour leurs caisses de guerre vides. Au lieu de vivre les principes du droit international et du droit international humanitaire, les Etats guerriers suivent toujours le même modèle: Le stratège chinois Sun Tzu déjà l’a recommandé au Ve siècle av. J.-C. à son souverain dans son œuvre «l’Art de la guerre», les empereurs romains l’ont traité comme maxime d’Etat, au temps de la Renaissance, Machiavel l’a recommandé dans son «Il principe», au XXe siècle cette stratégie archi-vieille a couru sous le couvert de «Gladio» et «Stratégie de la tension», au XXIe siècle sous le titre «Guerre contre le terrorisme», ou depuis Obama ce sont des actions du «smart» ou du «soft power». Les temps ou les modes changent, mais le principe reste toujours le même: Il s’appelle «divide et impera», diviser pour régner.

Diviser pour mieux régner

Si tu veux soumettre les autres, par simple soif du pouvoir et de l’argent, travaille avec des tromperies, des mensonges et déforme les faits, donc agis de sang-froid. Exerce de la pression de l’extérieur. Etudie également de façon approfondie l’objet de ta cupidité, dé­finis les divers groupes de population qui y vivent, leurs points communs et les points sur lesquels ils diffèrent. Essaie de les monter les uns contre les autres, si nécessaire avec des agents provocateurs infiltrés. Une infamie par ci, un assassinat par là, si nécessaire commis par toi-même ou bien par des agents payés, renforcés par les médias, et le tour est joué.

Répandons de la propagande d’atrocités, amenons un des groupes à appeler à l’aide et offrons-nous comme sauveteur de la misère causée de l’extérieur. Puis, il s’agit d’accompagner l’intervention par les médias, de la camoufler en la présentant comme intervention humanitaire et de chercher la reconnaissance du grand public mondial bien manipulé. Si l’intervention cause un chaos, la population indigène sera sous le choc, ce qui est souhaitable, car ainsi des changements bien plus profonds se réalisent beaucoup plus vite - et en plus sans résistance. Finalement, on offre de l’aide pour la reconstruction des destructions faites soi-même par ses propres entreprises. Avec un accompagnement médiatique habile, l’industrie cinématographique et des spin-doctors, formés pour la guerre psychologique [2], on reconstruit le pays, retombé à l’âge de pierre et on édite le tout comme jeu vidéo dans l’industrie du divertissement pour que les enfants sachent déjà tôt comment de nos jours on peut «aider le monde» afin que sa propre bourse se remplisse sans aucune scrupule.

L’Otan et la stratégie de la tension

Après la Seconde guerre mondiale l’alliance de l’Ouest, l’Otan, dominée par les Etats-Unis, a agi d’après la méthode décrite ci-dessus: Giulio Andreotti était le premier à l’avouer devant le tribunal: Oui, nous avons essayé de semer la panique parmi la population. Oui, nous avons tué nous-mêmes et accusé l’adversaire. Oui, nous avons appelé cela la stratégie de la tension, nous voulions que la population fasse appel à un Etat fort, nous avons voulu les bombarder dans la soumission, oui, nous avons effectué des «false flag operations» - mais nous nous trouvions en la meilleure compagnie: tous les Etats de l’Otan avaient leurs armées secrètes, tous étaient guidés par l’Otan, en partie par la CIA américaine, en partie par le MI6 anglais. Oui, même le gouvernement socialiste français avait son armée secrète guidée par les USA, oui, même l’Allemagne, etc. Dans l’Espagne de Franco, c’était l’armée secrète qui était le gouvernement.

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Les mensonges de la guerre du Golfe

Et pendant la guerre du Golfe, en 1991/92? Tout a commencé par un mensonge, avec des combines et des escroqueries. Après que Saddam Hussein ait reçu le soutien de l’Occident dans la guerre contre l’Iran qui a duré huit ans, qu’il ait été littéralement invité par la diplomatie des USA à opérer contre les forages koweïtiens dans leurs gisements, le dénigrement contre le pays-modèle Irak a été initié par cette histoire d’infirmière mensongère - une infirmière qui avait été engagée sous une fausse identité par la société de relations publiques Hill&Knowlton, pour convaincre le public que c’était uniquement la guerre qui pouvait aider contre des assassins de prématurés.

Bombes et révolutions des couleurs

Ou bien le démantèlement du modèle de la Yougoslavie: La très estimée troisième voie entre capitalisme et économie socialiste planifiée devait être détruite par les bombes, une tête de pont sur la route stratégiquement importante du pétrole et du gaz vers le Caucase devait être établie. Là aussi: mensonge après mensonge: le massacre de pauvres gens faisant la queue devant une boulangerie de Sarajevo («Brotschlangenmassaker»), le soi-disant Plan Fer-à-cheval («Hufeisenplan») du Kosovo, la dénonciation calomnieuse des Serbes ,qui avaient aidé d’innombrables juifs pendant la Seconde guerre mondiale, comme de nouveaux nazis, à nouveau mise en scène par une agence des relations publiques, cette fois-ci Ruder&Finn, dont le chef juif, James Harff s’est vanté publiquement de ce mauvais coup.

Et puis la sale comédie de Rambouillet. Avec un protocole additionnel secret, l’annexe B, on avait posé des conditions aux Serbes qu’aucun Etat souverain n’aurait pu accepter. La Serbie fut obligée de refuser et l’Otan eut enfin son prétexte pour l’attaque - cependant toujours contre le droit international.

Et si l’on n’a pas vraiment pu atteindre l’objectif voulu avec ces guerres d’agression à l’encontre du droit international, comme celle contre la Serbie, on a eu recours à l’organisation de groupes internes payés qui se sont habillés de couleurs appropriées et qu’on envoyait ainsi contre les sièges des gouvernements. Vendus comme mouvements démocratiques sous les caméras du public mondial, ces révolutions des couleurs téléguidées ont renversé le gouvernement à Belgrade, ensuite à Kiev, en Géorgie et se sont cependant cassé les dents en Biélorussie et en Russie - ce qui a valu à ces pays-là le re­proche d’être des «passéistes» - tout simplement parce qu’ils ne voulaient pas se plier au diktat des Chicago Boys avec leur idéologie de privatisation.

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«Patriot Act» - «Loi des pleins pouvoirs» moderne

Après la «false flag operation» du 11 septembre, les Etats démocratiques de l’Ouest ont été transformés de façon sournoise par des lois de mise au pas, d’espionnage, de surveillance au «Patriot act», en des espèces d’Etats pré-totalitaires, pour pouvoir ainsi soumettre d’autres pays sans être dérangés par une opposition interne. L’Afghanistan et l’Irak ont été bombardés ouvertement et livrés au pillage par les multinationales, la guerre a été plus couverte contre l’Iran, la Syrie, le Liban. En même temps, par contre, plusieurs Etats latino-américains ont réussi à se libérer de la coupe du FMI et de la Banque mondiale et à s’opposer en commun à cette hégémonie. Que le résultat en ait été la réactivation de la quatrième flotte montre que l’autonomie et la souveraineté ne sont pas tolérées par les cercles du pouvoir de Washington.

Avec la Suisse, l’alliance de guerre se cassera les dents

Et maintenant, en l’an 19 de la guerre, l’alliance germano-anglo-américaine se trouve au bord de la banqueroute. Quoi de plus na­turel que de se procurer cet argent par le chantage auprès d’économies nationales saines qui jusqu’à présent n’ont pas voulu se plier au diktat ?

Les attaques actuelles contre la Suisse neutre, avec sa démocratie directe, gardienne des Conventions de Genève et patrie du CICR, havre d’un modèle à succès de l’économie du marché social, suivent le modèle bien connu cité ci-dessus - bien que pour le moment encore dans une version non sanglante et dans les premières phases de sa réalisation.

Avec des mensonges, des déformations, des menaces ouvertes, la Suisse doit être mise au pas. On peut s’attendre à des tentatives de monter des groupes de population les uns contre les autres, de créer et de financer des groupes radicaux pour pouvoir ensuite lancer des cris médiatiques. Il y a déjà eu plusieurs tentatives, jusqu’à présent sans succès. Mais la population suisse est trop bien formée et trop fortement ancrée dans les traditions de la démocratie directe, de la citoyenneté honnête pour ne pas être capable de démasquer les actions couvertes, les manipulations et les menaces, et dire de quoi il s’agit vraiment, soit: des machinations criminelles d’élites criminelles qui veulent se procurer de l’argent pour continuer de soumettre le monde afin de créer un «Nouvel ordre mondial».

Propagé par George Bush en 1990, ce «Nouvel ordre mondial» se heurtera à la résistance musclée de la population suisse, tout comme la tentative de créer un nouvel ordre mondial des national-socialistes dans les années 1930 a rencontré la résistance ferme de la Suisse neutre et en état de se défendre. «Contre les poings rouges et bruns» c’était jadis la devise de la démocratie apte à se défendre. «Tous pour un, un pour tous contre le smart-power des USA, le toupet de la City londonienne et l’arrogance allemande à la Merkel», c’est le commandement de l’heure en l’an 2009.

Tobias Salander



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[2] guerre psychologique: http://www.mecanopolis.org/?p=4693&type=1

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