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dimanche, 01 octobre 2017

Les Noirs américains vont-ils tous devenir islamistes?

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Les Noirs américains vont-ils tous devenir islamistes?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ce n'est plus une découverte, même pas une redécouverte. Ce qu'il faut bien nommer le racisme anti-Noirs aux Etats-Unis n'a cessé de sévir. Même si la population noire est en train de devenir majoritaire face aux Blancs, elle n'est pas près de changer le rapport de force entre ces derniers, qui détiennent tous les postes qui comptent, et les Noirs, encore largement contraints aux petits emplois ou au chômage.
Cependant les Blancs craignent de plus en plus de se voir à terme détrônés par les Noirs. Il s'agit plus d'un fantasme que d'une perspective sérieuse, sauf peut-être dans les villes ouvrières de la rust belt, où les Noirs s'en sortent mieux que les Blancs car s'adaptant mieux à la crise et bénéficiant de plus d'appuis que les Blancs de la part des communautés Noires. C'est d'ailleurs comme on le sait parmi ces « Pauvres Blancs » que Trump avait trouvé beaucoup de ses électeurs.

Jusqu'à présent, les conflits raciaux entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis ne s'étaient pas accompagnés de conflits religieux, les uns et les autres pratiquant les mêmes religions dominantes, protestantisme ou catholicisme évangélique notamment Les choses pourraient rapidement changer si les Noirs, comme certains ont commencé à le faire, se convertissaient à l'islam. Ce ne serait pas principalement par une découverte spontanée du Coran. Ce serait parce qu'ils seraient travaillés, principalement via l'Internet, par des recruteurs arabo-islamistes ayant récemment pris conscience de ce que représenterait pour eux une conversion massive au djihad dans un pays, les Etats-Unis, où le Président avait publiquement déclaré vouloir interdire l'immigration musulmane.

Mais pour que ces conversions massives, sinon encore au djihad, du moins à l'islamisme, se fassent rapidement, il faut que des leaders d'opinions au sein des Noirs américains se convertissent publiquement à l'islam et en affichent les signes distinctifs.

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Colin Kaepernik

C'est ce qui en train de se faire avec le joueur de football américain métis Colin Kaepernik. Celui-ci est depuis quelques mois au coeur d'une affaire ayant pris une grande ampleur. Il avait refusé d'écouter debout l'hymne américain à la fin d'un match, pour protester contre les violences commises par la police à l'égard des Noirs. Déjà célébré pour ce fait chez les afro-américains, il l'est plus encore aujourd'hui du fait que Trump avait dans un tweet fait allusion à ses semblables en termes de « son of a bitch » dans lequel Kaepernick avait affirmé s'être reconnu 1).

L' « affaire Kaepernik » prend actuellement une grande importance chez des millions de Noirs, pour qui celui-ci est devenu un symbole de leur résistance nécessaire au « supremacisme blanc ».  Mais le point important pour nous ici est que Kaepernick avait partout annoncé s'être converti à l'islam et arbore depuis une magnifique barbe noire, signe distinctif du mâle dominant et du guerrier en terre d'Islam.

Si la polémique continue, il y a gros à parier que sous peu l'islamisme se sera répandu parmi les noirs américains souffrant de la ségrégation ambiante. Ces nouveaux convertis ne se transformeront pas nécessairement tous en combattants de la foi, mais il suffira que quelques milliers d'entre eux le fassent pour que, dans une société où les armes à feu s'achètent sur étagère, les Etats-Unis deviennent rapidement un nouveau terrain de guerre où l'Etat Islamique ou ses homologues poursuivront sur une vaste échelle leur lutte à mort contre l'Occident.

  1. http://www.lci.fr/international/sortez-moi-ce-fils-de-p-i...

 

vendredi, 16 janvier 2015

Abraham Lincoln a voulu exiler les Noirs des États-Unis

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Ex: http://la-vache-retournee.over-blog.com

Où l'on apprend avec stupeur que la référence suprême parmi les hommes politiques, le grand Abraham Lincoln, était favorable à la remigration.

La Maison Blanche, l'un des lieux les plus secrets de la planète, témoin de nombres de décision historique. En pleine guerre de Sécession, Abraham Lincoln a une idée folle : loin de vouloir abolir l'esclavage, il souhaite envoyer les Noirs "coloniser" un pays. Extrait de "Les secrets de la Maison Blanche" de Nicole Bacharan et Dominique Simonnet

« Pourquoi les gens d’ascendance africaine doivent-ils partir et coloniser un autre pays ? Je vais vous le dire. Vous et moi appartenons à des races différentes. Il y a entre nous plus de différence qu’entre aucune autre race. Que cela soit juste ou non, je n’ai pas à en discuter, mais cette différence physique est un grand problème pour nous tous, car je pense que votre race en souffre grandement en vivant avec nous, tandis que la nôtre souffre de votre présence. En un mot, nous souffrons des deux côtés… Si on admet cela, voilà au moins une bonne raison de nous séparer… »

Oui, c’est le président Abraham Lincoln lui-même qui tient ces propos bien peu engageants, loin, bien loin de l’image que l’on construira de lui plus tard.

Ce 14 août 1862, alors que la nation américaine se déchire, que les États, désunis, s’affrontent dans un conflit fratricide, la terrible guerre de Sécession déclenchée depuis son élection il y a deux ans, Lincoln a convoqué à la Maison Blanche une délégation de leaders noirs pour leur tenir ce discours : il faut que les Noirs quittent les États-Unis ! En guise d’introduction, à peine les cinq « personnes de couleur » sont-elles assises dans son bureau qu’il leur indique qu’une somme d’argent a été réservée par le Congrès, « tenue à sa disposition pour aider au départ des personnes d’ascendance africaine pour qu’elles colonisent un quelconque pays ». Cela fait longtemps qu’il y songe, a dit d’emblée le président, et il se fera un devoir de favoriser cette cause.

— Vous, ici, vous êtes des affranchis, je suppose ? interroge abruptement Lincoln.

— Oui, Monsieur, répond l’un des délégués.

— Peut-être l’êtes-vous depuis longtemps, ou depuis toute votre vie… D’après moi, votre race souffre de la plus grande injustice jamais infligée à un peuple… Mais, même si vous cessez d’être esclaves, vous êtes encore bien loin d’être sur un pied d’égalité avec la race blanche… Mon propos n’est pas d’en discuter, c’est de vous montrer que c’est un fait… Et puis regardez où nous en sommes, à cause de la présence des deux races sur ce continent… Regardez notre situation – le pays en guerre ! –, les hommes blancs s’entre-égorgeant, et personne ne sait quand cela s’arrêtera. Si vous n’étiez pas là, il n’y aurait pas de guerre…

Et le président de conclure :

— Il vaut donc mieux nous séparer… Je sais qu’il y a parmi vous des Noirs libres qui ne voient pas quels avantages ils pourraient en tirer… C’est, permettez-moi de le dire, un point de vue extrêmement égoïste… Si des hommes de couleur intelligents, comme ceux que j’ai devant moi, le comprennent, alors nous pourrons aller plus loin. Je pense pour vous à une colonie en Amérique centrale. C’est plus près que le Liberia… Il y a là un pays magnifique, doté de beaucoup de ressources naturelles, et, à cause de la similarité du climat avec celui de votre pays natal, il vous conviendrait parfaitement…

Un silence stupéfait accueille ces arguments qui défient l’entendement.

C’est la première fois, depuis la création des États-Unis près d’un siècle plus tôt, qu’une délégation officielle de Noirs est invitée à la Maison Blanche pour une raison politique (elle a été conduite auprès du président par le révérend Joseph Mitchell, commissaire à l’Émigration), et quelle réception !

On imagine sans peine le froid glacial, même au cœur de l’été tropical de Washington, qui a saisi les cinq hommes, éminents représentants de la communauté noire dans la capitale.

Son monologue achevé, le président les congédie en laissant à peine le temps à Edward Thomas, qui mène la délégation, de bredouiller :

— Nous allons nous consulter et vous donner une réponse rapide…

— Prenez votre temps, lâche le président.

Comment Lincoln ose-t-il charger les Noirs de la responsabilité de la guerre qui ensanglante le pays ? Comment ne reconnaît-il pas que, comme ses interlocuteurs ce jour-là, la plupart des Noirs vivant alors aux États-Unis sont nés sur le sol américain et ne savent rien de l’Afrique ? Le président est indifférent à ce type de considération, ce n’est pas un idéaliste. Par ses propos coupants, il exprime ses convictions les plus profondes : s’il n’aime pas l’esclavage, c’est bien sûr pour des raisons morales, mais aussi parce que cela pourrit la vie des Blancs, et met en danger la pérennité de l’Union. Il reste convaincu que les deux races n’ont rien à faire ensemble. Et cela fait longtemps qu’il nourrit ce vieux projet, dit de « colonisation », déjà envisagé plusieurs décennies auparavant par Thomas Jefferson : renvoyer les esclaves en Afrique ou en Amérique centrale pour en finir avec cette plaie. C’est une sorte de compromis entre les deux positions extrêmes qui s’affrontent alors, celle des planteurs du Sud farouchement accrochés à l’esclavage et celle des intellectuels du Nord qui luttent pour son abolition pure et simple.


http://www.atlantico.fr/decryptage/au-coeur-maison-blanche-jour-ou-abraham-lincoln-voulu-exiler-noirs-etats-unis-1920131.html/page/0/1

samedi, 29 novembre 2014

USA: Bons baisers du post racisme

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USA: Bons baisers du post racisme
 
Obama, Président noir des émeutes raciales

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Il faudrait rechercher les analyses sur la fin de la fracture raciale aux Usa, après l’élection d’Obama. Il faudrait surtout que ceux qui ont écrit des niaiseries, par idéologie, reconnaissent leurs erreurs. On peut toujours rêver.

L’évidence est là! La communauté noire se sent toujours discriminée même en ayant son président à la Maison blanche.  Elle dénonce l’attitude de la police blanche. Elle se dit victime de violences racistes. Et les émeutes raciales se multiplient avec pillages. Il ya sans doute des bavures, mais, sorties du contexte américain de la criminalité, cela ne veut rien dire. « C’est toujours les mêmes que l'on tue ». On connait l’argument, mais il y a le contexte.

La population carcérale s’élevait l’an dernier aux Etats-Unis à quelque 2,3 millions de personnes, sur une population adulte de 230 millions, soit le taux le plus élevé dans l’histoire américaine, selon le Pew Center. Les statistiques sont particulièrement frappantes parmi les minorités : alors qu’un adulte américain blanc sur 106 est incarcéré, c’est un Hispanique sur 36 et un Afro-américain sur 15 qui sont en prison.

Alors une communauté persécutée ou  plus criminogène ? Dans la tranche d’âge de 20 à 34 ans, c’est un jeune Noir sur neuf qui est derrière les barreaux. 20 % des Noirs américains (Afro-Americans) nés entre 1965 et 1969 ont fait de la prison, contre seulement 3 % des Blancs nés pendant la même période. Le racisme de la police blanche n’explique pas tout et même, au regard du danger permanent, s’explique.

Mais la conséquence, c’est le retour sur le devant de la scène politique américaine de la fracture raciale. Et Obama n’a rien changé, pire cela s’est aggravé. Darren Wilson, le policier qui a abattu en août dernier à Ferguson le jeune Noir Michael Brown, dit avoir la « conscience tranquille » car il estime avoir « effectué son travail dans les règles », dans une interview accordée à ABC News en partie diffusée mardi 25 novembre. M. Wilson, qu'un grand jury a décidé de ne pas inculper, explique qu'il n'aurait pas pu agir autrement lors de son altercation avec Michael Brown, qui a abouti à la mort de cet adolescent de 18 ans.



Après les émeutes et les pillages de lundi, des dizaines de manifestations ont été organisées à travers les Etats-Unis, mardi, pour protester contre la relaxe du policier…. Les émeutes sont raciales et donc racistes. «Pas de justice, pas de paix», scandaient les manifestants en colère, sourds aux appels au calme lancés dans la soirée par le président Barack Obama et la famille Brown. Devant la Maison Blanche, la foule brandissait des pancartes réclamant «Justice pour Mike Brown» et scandait «les mains en l’air, ne tirez-pas». Pour ceux qui doutent, heureusement, il ya le tweet de notre Taubira nationale si on ose dire. "Quel âge avait #Mickael Brown ? 18 ans. #Trayvon Martin ? 17. #Tamir Rice ? 12. Quel âge le prochain ? 12 mois ? Tuez-les avant qu'ils ne grandissent Bob Marley" a écrit la ministre de la Justice ce mardi matin.

Une phrase polémique qui pourrait bien choquer aux Etats-Unis. Invitée à expliquer ce tweet sur France Info ce mardi matin, elle a indiqué qu'elle voulait simplement exprimer sa "solidarité". «Je ne porterai pas de jugement de valeur sur les institutions des États-Unis. Cependant, il est évident que, lorsque le sentiment de frustration est aussi fort, aussi profond, aussi durable et aussi massif, il y a à s'interroger sur la confiance dans ces institutions, et donc la capacité des institutions à assurer cette paix sociale» a-t-elle dit avant d'ajouter «il est évident qu'on se rend compte que ça n'arrive qu'aux mêmes. Ce sont des gamins afro-américains, donc il y a le problème d'un certain nombre de clichés, de représentations, de préjugés qui peuvent créer des réflexes terribles. Quand ce sont des réflexes d'injures, c'est déjà difficile à supporter, quand ce sont des vies qui sont arrachées ainsi, c'est encore plus insupportable».

Retour à Ferguson et au “ remplacement” à l'américaine

Devenue le centre de l'attention médiatique américaine, la petite ville de Ferguson ne comptait que 21 203 habitants en 2010, selon les chiffres officiels. Parmi eux, 67% de Noirs et 29% de Blancs. Les effectifs du commissariat de Ferguson sont très loin d'être représentatifs de la diversité de la population de la ville. En effet, 94% des policiers de la ville sont blancs et seulement 6% noirs, selon le maire (blanc) et le chef de la police (blanc, avant d'être remplacé par un Noir), cités respectivement, le 13 août, par les chaînes KSDK et CBS. «Nous recrutons tous ceux que nous pouvons», a expliqué le maire, pour qui «beaucoup de jeunes Afro-Américains ne veulent pas entrer dans la police». 

La mort de Michael Brown  a donc ravivé le débat sur l’attitude des forces de l’ordre et les relations raciales aux États-Unis, 22 ans après l’affaire Rodney King et les émeutes qui avaient embrasé Los Angeles, après l’acquittement de quatre policiers blancs filmés en train de passer à tabac cet automobiliste noir.

Dans son message, le président Obama a d’ailleurs mis en garde contre la tentation de «dissimuler les problèmes» liés au racisme aux États-Unis. «Dans trop de régions du pays, il existe une profonde défiance entre les forces de l’ordre et les communautés de couleur», a-t-il souligné. «C’est une chose qu’ils ont toujours faite. J’ai 63 ans, j’ai vu cela à l’époque de Martin Luther King. Ils n’ont pas changé et ne changeront jamais», déclarait un homme interrogé par l’AFP dans une rue de Ferguson.

Entre le racisme réel et le racisme ressenti c’est comme pour le froid à la météo…mais en tout cas aux Usa, malgré l’astre Obama, période glaciaire dans les relations raciales.