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samedi, 06 octobre 2007

J. van Severen et la fondation du VERDINASO

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Joris van Severen et la fondation du VERDINASO

06 octobre 1931: Joris van Severen, natif de la région de Bruges, ancien combattant et ancien député du mouvement « frontiste » (rassemblant les anciens combattants flamands de l’Yser refusant toute nouvelle alliance avec l’ennemi héréditaire français) fonde son propre mouvement, le VERDINASO (« Verbond der Dietsche NationaalSolidaristen » ou « Alliance des Nationaux Solidaristes Thiois »).

Dans le contexte de 1931, avec toutes les polémiques soulevées par la flamandisation de l’Université de Gand, la nouvelle formation s’inscrit d’abord, après sa rupture avec les frontistes, dans le cadre du mouvement flamand proprement dit, avec des revendications culturelles et linguistiques. Le mouvement évoluera assez rapidement vers une autre approche, considérant que l’Etat belge est tout à la fois une « relique » de l’ancien « Cercle de Bourgogne » du Saint Empire et un tremplin pour reconstituer celui-ci.

Van Severen rêve de reforger cette unité perdue au départ d’un « Ordre » militant, sorte de chevalerie politisée. L’Etat idéal dans nos régions, selon les visions de van Severen, regrouperait les Pays-Bas, la Belgique et le Grand Duché du Luxembourg et récupèrerait les régions méridionales de la Flandre et du Hainaut, ainsi que l’Artois, afin de recréer les fameuses « XVII Provinces » du seizième siècle. Cette vision s’inscrit non seulement dans le contexte du mouvement flamand, dont il est issu, mais exprime aussi une autre orientation générale de la politique belge d’alors, celle de se rapprocher des Pays-Bas, orientation concrétisée dans les « Accords d’Oslo » de 1931. La vision de van Severen doit être également analysée dans le cadre du renouveau bourguignon, qui animait la Belgique à l’époque, et dont le seul témoignage tangible reste la décoration du Sénat fédéral, avec ses magnifiques portraits en pied des Ducs de Bourgogne.

Albert I, à la fin de son règne, souhaitait se détacher de l’emprise étouffante de la France républicaine, ce qui conduira, après sa mort suspecte en février 1934, à la nouvelle politique de neutralité de Léopold III, proclamée officiellement en octobre 1936. Van Severen sera assassiné par des soldats français ivres, à Abbeville, en mai 1940, en même temps que d’autres prisonniers innocents. C’est un lieutenant Caron qui était responsable des soudards. Il sera fusillé par les Allemands après un procès correct. La ville d’Abbeville a toutefois l’outrecuidance de lui consacrer une rue. Un scandale qui devrait cesser, mais la diplomatie belge, vendue, gangrenée par un esprit favorable au jacobinisme, n’ose pas faire pression pour que cesse cette ignominie.

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