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mercredi, 12 décembre 2007

Tchingiz Aitmatov

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Tchingiz Aitmatov

12 décembre 1928: Naissance de l’écrivain kirghize Tchingiz Torekoulovitch Aitmatov. Son enfance sera celle d’un jeune Kirghize nomade, pérégrinant de pâturages en pâturages avec les troupeaux de son clan. En dépit du modernisme communiste. Mais cette enfance idyllique ne durera pas longtemps. La normalisation soviétique frappera sa famille : son père, accusé de « nationalisme bourgeois », est assassiné pendant les purges de 1937. L’orphelin est toutefois recueilli par le secrétaire du soviet de son village, qui l’initie à toutes sortes de travaux modernes, de types administratif et industriel.

Il étudie la médecine vétérinaire puis l’agronomie, mais sa vocation est littéraire : il commence par traduire en russe des poèmes traditionnels kirghizes. Son destin d’écrivain l’amène à l’Institut Gorki de Moscou, puis à l’Académie des littérateurs soviétiques. Il rédige des articles pour la Pravda. Après la perestroïka et à la suite de l’indépendance de la Kirghizie, il sera pendant un bref laps de temps ambassadeur de sa patrie au Luxembourg. L’œuvre la plus célèbre d’Aitmatov s’intitule « Djamila », une histoire d’amour, que Louis Aragon traduira en français. Les récits ultérieurs sont essentiellement marqués par la tradition et la culture kirghizes, où une nature peu clémente, celle d’âpres montagnes, forme les caractères.

Plus récemment, Aitmatov s’insurge contre les entorses faites par le modernisme industriel, à cette nature. L’auteur s’inscrit bien dans le cadre d’une littérature soviétique, déjà post-communiste, où l’écrivain ne chante plus l’électrification ou la beauté des tracteurs brinquebalants, crachant des odeurs de fuel, ou l’édification d’un HLM aux formes cubiques, mais renoue avec des traditions immémoriales, bien plus profonde que la superficialité marxiste ou que l’occidentalisme mercantile.

Plus intéressant encore à signaler, le dialogue entre Aitmatov et le philosophe, écrivain et théologien japonais Daisaku Ikeda, membre du comité organisateur de l’association « Soka Gakkai ». Sous le titre de « Rencontre à l’ombre du Fuji Yama », le dialogue entre les deux auteurs recèle les questions fondamentales de notre temps : « Quels sont les éléments qui nourrissent les cultures ? » ; un plaidoyer pour le retour aux traditions littéraires orales des peuples ; revalorisation des mythes ; la puissance de la connaissance de soi ; réflexions sur le Dharma, le nihilisme, l’œuvre de Dostoïevski ; etc. ( référence de l’édition allemande : Tschingis Aitmatow / Daisaku Ikeda, Begegnung am Fudschijama. Ein Dialog, Unionsverlag, Zürich, 1992, ISBN 3-293-00176-9).

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