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dimanche, 10 février 2008

Sur Giuseppe Ungeretti

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10 février 1888: Naissance à Alexandrie en Egypte du poète italien Giuseppe Ungaretti. En 1912, il vient étudier à Paris, où sa pensée est influencée par Henri Bergson, Charles Péguy, Paul Valéry et Guillaume Apollinaire. Les avant-gardes et surtout le symbolisme, avec la poésie de Mallarmé marqueront son esprit de manière durable.

Engagé dans l’armée italienne en 1915, il rédige ses premiers poèmes sur le front, inaugurant du même coup une poésie sans rimes ni ponctuation ni formes traditionnelles, censée exprimée une liberté nouvelle, à l’instar de celle qu’avaient, en d’autres termes, annoncée les futuristes autour de Marinetti. Ungaretti voulait révolutionner la poésie en lui imposant cette liberté, cette fraîcheur et cette intensité, éloignées des raideurs académiques ampoulées. Cette liberté poétique découle pourtant des enseignements que lui a transmis Valéry.

Pour celui-ci, il fallait se concentrer sur la forme; pour Ungaretti, se concentrer sur une forme dépouillée de toute rhétorique inutile et de toutes les lourdeurs d’un sentimentalisme désuet. Comme plus tard pour bon nombre de surréalistes et notamment pour Michaux, Ungaretti veut dégager le noyau primitif de chaque mot, faire jaillir de lui la puissance religieuse qui y est tapie. La lecture d’Ungaretti est impérative, tout comme une approche de Trakl (cf. article “03 fév 1887″), pour comprendre la trajectoire intellectuelle des post-surréalistes, dont Evola et Drieu.

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