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lundi, 20 octobre 2008

T&P: La Russie est de retour




Volonté

Les Géorgiens avaient des armes américaines (et israéliennes). Elles ont été récupérées par les Ossètes, les Abkhazes et les Russes. Les Géorgiens avaient oublié un détail : malgré ce qu’ils leur avaient laissé croire, ces Américains qui leur ont obligeamment donné des armes n’allaient certainement pas s’en servir eux-mêmes. Pour deux raisons simples : d’une part ils préfèrent que d’autres prennent les coups à leur place (voir les tués français d’Afghanistan), d’autre part ils n’ont pas les moyens d’intervenir militairement dans le Caucase. En effet leur volonté d’hégémonie mondiale, qui reste entière (voir les déclarations d’Obama et de Mc Cain), est aujourd’hui bloquée par les bourbiers irakien et afghan, dans lesquels les Yankees ont englué l’essentiel de leurs forces disponibles. Il leur reste donc la solution de pousser en avant leurs marionnettes- mercenaires. Comme au Kosovo. Comme en Ukraine. Comme en Pologne.

Seulement, voilà. Les occidentaux ont cru, ou voulu croire qu’il y avait simple rodomontade lorsque Poutine a annoncé, avec son franc parler habituel, que le Kosovo était « un boomerang qui allait leur revenir dans la gueule ». Paroles verbales,  comme disait l’autre ? Le président Medvedev explique posément que le boomerang a fonctionné : « Sans tenir compte des avertissements de la Russie, les pays occidentaux se sont précipités pour reconnaître la proclamation illégale d’indépendance du Kosovo à l’égard de la Serbie (…) Nous avons dit régulièrement qu’il serait impossible, après cela, de dire aux Abkhazes et aux Ossètes (…) que ce qui a été bon  pour les Albanais du Kosovo ne l’est pas pour eux ».

Cette tranquille leçon de logique provoque la vertueuse indignation de l’éditorialiste du Monde (28 août) qui accuse les chefs russes de vouloir « refaire l’Empire ». Oui. Bien sûr. Et alors ? Il serait interdit aux Russes de faire ce qu’ont fait les Yankees et ce que s’apprêtent à faire les Chinois ? Au nom de quoi ? De la « démocratie » ? Cette tartufferie bouffonne qui, toujours et partout, est là pour justifier la dictature du fric ?

Les Russes mettent en application une maxime que nous aimons bien : là où il y a une volonté, il y a un chemin. Voilà ce que doivent avoir en tête, en permanence, ceux qui n’acceptent pas l’inacceptable – que ce soit la dictature de l’argent, du politiquement correct et de l’idéologie cosmopolite, l’invasion-occupation de notre terre par des peuples qui n’ont rien de commun avec nous, le lâche renoncement de trop de Gaulois vautrés dans les illusions d’un confort qui n’est, contrairement à ce qu’ils veulent croire, qu’un mirage provisoire.

Les zélotes de l’idéologie en place, exemplairement représentés par un Kouchner, jouent à faire peur aux braves gens : si vous n’êtes pas sages – c’est à dire si vous n’êtes pas les esclaves consentants de ce que nous représentons – vous aurez droit à l’Apocalypse. Ce qu’ils appellent l’Apocalypse, c’est la minute de vérité où les lois de la nature, les réalités environnementales, biologiques et ethniques vont reprendre leurs droits. De toutes nos forces, préparons cet instant béni.

                                                                              Pierre VIAL 

12:04 Publié dans Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, géopolitique, caucase, ossétie, abkhazie, mer noire, france | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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