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samedi, 20 avril 2013

Vers la fin de l’aliénation des peuples

Vers la fin de l’aliénation des peuples

Les BRICS peuvent-ils endiguer l’infâme?

par Auran Derien

 
Voltaire désigna la tyrannie bigote sous le nom d’infâme. Quand reviennent la superstition, la haine contre les humains qui pensent et la mentalité primitive pré-logique, alors le mot de Voltaire retrouve toute sa pertinence: la finance mondialiste globalitaire est aujourd’hui l’INFÂME.
 
Les BRICS et leur taux de croissance
 
La dernière réunion du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a été concomitante d’un conseil provenant de Russie, celui de retirer tous ses avoirs des banques afin que la partie encore un peu civilisée de l’humanité soit épargnée par les vols et autres crimes qu’est disposé à perpétrer la finance. Si l’horreur Chypriote peut être évoquée comme cause immédiate d’un tel conseil, il nous semble plutôt que la cause efficiente en est la volonté du groupe BRICS d’endiguer les excès de la finance mondialiste.

 
 
Les réunions des BRICS permettent d’observer une évolution dans l’attitude de pays qui furent victimes des financiers occidentaux. L’Inde a été pillée et sa culture salie par les britanniques. La Chine fut empoisonnée par les marchands de drogues. L’Afrique du Sud a dû privatiser ses richesses en faveur de quelques multinationales, lorsqu’elle paya les campagnes qui permirent l’arrivée au pouvoir de Mandela. Le Brésil a toujours été agressé par les forces globalitaires, responsables et coupables, en Amérique latine, des régimes militaires qui organisèrent l’éradication des élites patriotes et la vente des économies aux multinationales. Il semble qu’enfin la phase de servilité, d’aliénation et de collaboration sordide touche à sa fin.
 
Un projet de Banque entre BRICS
 
Un grand projet de création d’une banque de développement des BRICS, qui avait été présenté au sommet de New Delhi en 2012, devrait prendre corps sous peu pour permettre le financement et le développement de projets entre entrepreneurs de ces pays. Dans la situation de parasitisme organisé par le système occidental, dont sont victimes les populations, la création d’un tel établissement est souhaitable. Mais les difficultés traditionnelles de toute coopération justifient des avancées prudentes. Le premier pas, tout naturellement, sera le financement d’infrastructures tant dans les pays des BRICS qu’en dehors. Les banques de développement sont des institutions publiques dans lesquelle l’Etat donne sa garantie de financement. En apprenant à travailler ensemble, selon une logique de bien commun, le discours niais et bête que bêle le FMI, la banque mondiale et les européides de l’Union Européenne, finira par tourner toujours plus à vide.
 
Mais l’Empire du néant veille

Ce projet sera discuté lors de la prochaine rencontre, en septembre, car l’accord n’a pu se faire pour l’instant. Il faut y voir, en arrière-plan, la main fort visible des mafias fiancières. Le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Inde ont été désignés comme des cibles prioritaires. Les USA cherchent à s’emparer des marchés de ces pays et à contrôler les technologies de pointe. Un système de financement qui s’éloigne peu à peu de la nécessité d’utiliser la monnaie dollar et qui favorise les échanges sans passer par les multinationales déclenche nécessairement leur opposition.
 
 
Un projet de Banque de développement ne serait qu’un début. Il conduirait tout naturellement à envisager d’autres coopérations, voire d’autres institutions financières. Surtout que s’approche le moment où l’hyperinflation occidentale frappera les pays. Il conviendrait alors de pouvoir effectuer des transferts entre banques centrales des BRICS voire, après l’éclatement de l’hyperinflation, créer une monnaie de compte commune pour leurs transactions.  Ces évolutions seront naturelles une fois que la Perestroïka occidentale, destinée à détruire les Etats actuels de l’occident, aura exercé ses effets chaotiques. D’ailleurs, au-delà des BRICS, d’autres pays en relation avec la Chine, tels l’Australie, envisagent de laisser la monnaie américaine.
 
La Syrie a aussi demandé de l’aide 

Comme les monarchies obscurantistes du golfe sont alliées à l’occident dans divers trafics et soutiens entre oligarchies, la Syrie a demandé au BRICS qu’ils interviennent pour la sauvegarde du peuple syrien. Il est probable que, à l’inverse des européides, les élites du BRICS n’aient pas oublié l’inhumanité qui caractérise la finance mondialiste dont ils eurent à souffrir en des époques différentes. La Syrie vient d’innover. Elle sera très rapidement suivie par d’autres pays excédés par cette finance qui contrôle aujourd’hui l’occident.
 
Un devoir de mémoire
 
L’occident est dominé par le binôme “bible and business”. Un ancien candidat à la présidence des États-Unis, Al Gore, en avait énoncé une fois de plus la définition du temps où il était vice-président. « La sécurité et la prospérité des États-Unis et du monde entier dépendent du succès de la communauté des nations à bâtir de fortes économies basées sur les règles de la loi » (déclaration faite en février 1999). Nous remarquons que cette déclaration évoque la loi et non des lois ou des règles. Seul le “légal” tombé du ciel, loi divine, révélée et autre calembredaine a de l’importance. Le légal est le bien et le vrai. 
 
Cet aplatissement du monde est typique des castes marchandes. Le marchand a vocation à être sans scrupules pour s’enrichir. Il lui faut donc une loi qui justifie toutes les infamies. Ses qualités diffèrent de celles qui inspirent les artistes, les savants, les religieux ou les élites politiques. Lorsqu’ils monopolisent le pouvoir, les marchands instaurent une tyrannie. Il appartient aux européens d’entretenir la mémoire de cette inhumanité afin d’en repousser les acteurs dans les bas-fonds dont ils n’auraient jamais dû sortir. 
 
 

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