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samedi, 22 mars 2014

La sombra de BHL planea sobre Ucrania

por Adriano Erriguel

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

El peligro existe… ¿Qué digo? La masacre ya ha comenzado. Ya han empezado, como en Kosovo, a mutilar, decapitar y ejecutar de un tiro en la nuca a los habitantes de pueblos enteros. Y entonces, sí, tenemos buenas razones para intervenir y detener la carnicería (…) Será precisamente al dejar el regazo ucranio cuando algunos de los mencionados crimeos – y pienso en primer lugar en los tártaros – correrían el riesgo de ser asesinados”. Así se explicaba en un reciente artículo (publicado en España por El País) el millonario y filósofo Bernard-Henry Levi (“BHL”, marca registrada) sobre la crisis en Ucrania. Cabe suponer que se ha quedado a gusto. Ser capaz de deslizar – con subterfugios de retórica alambicada – una patraña de gran calibre y conseguir que los medios internacionales la recojan tiene que producir un gozo megalómano. Y si con ello además hace lo mejor que sabe hacer, incitar a la guerra, entonces tiene que ser el clímax.

La última gran gesta de este personaje tuvo lugar durante la guerra en Libia, país al que, aprovechando su conexión personal con el Eliseo, BHL contribuyó como pocos a destruir. En la presente crisis en Ucrania, como era previsible, no le ha faltado tiempo para acudir a Kiev a chupar cámara y a aportar el solaz de su palabra a los demócratas de turno: invocaciones a la Bastilla, a las barricadas, a la sangre que se vertirá “si llega lo peor”, despedida “con el corazón en un puño” y avión de vuelta a casa antes de que las balas comiencen a silbar.

BHL ha olido sangre. Y si viviéramos en la zona habría motivos para estar más que preocupados: la aparición en el horizonte de este pájaro de mal agüero suele marcar la hora fatídica en la que las bombas empiezan a caer y los cadáveres comienzan a apilarse. BHL es un turista universal de las guerras que él contribuye a atizar, y a las que acude con un enjambre de cámaras, estilistas y majorettes para hacerse la foto en pose de intelectual engagé con melena al viento y fondo de muerte y destrucción. Y es que, según sus propias palabras, “el arte de la filosofía sólo vale si es un arte de la guerra”.

BHL no es anécdota, es categoría. Porque como intelectual al servicio de los poderes hegemónicos representa la vacuidad de la moralina que esos mismos poderes utilizan para formatear un orden internacional a su servicio. ¿Cómo es el mundo según BHL? Una lucha cósmica en la que los defensores de la sociedad abierta, de la ilustración, de la ciudadanía universal y del libre mercado como fuente suprema de felicidad se enfrentan a los tiranos sanguinarios que se interponen en el camino de ese sueño libertario. Una lucha a muerte en la que BHL pone el verbo florido y otros ponen los muertos. Y en la que los derechos humanos – sabiamente administrados por su sumo sacerdotiso BHL – aportan con su uso selectivo la legitimación necesaria para hacer y deshacer países, en aras a un modelo de globalización unipolar y en beneficio de una elite transnacional globalizada. “Pequeño telegrafista del Imperio”, llamó hace tiempo un político francés (Jean-Pierre Chevènement) a BHL. La función de este sultán de la rive gauche consiste en aportar un marchamo intelectual de preciosa ridícula parisina a los designios estratégicos de la CIA.

Claro que en este caso no se trata de un país de chichinabo de esos que el Imperio está acostumbrado a avasallar. Un dato éste que no resta brío al delirium tremens belicista de un filósofo-millonario que ya está amagando con la “intervención” (¿y por donde empezamos BHL, por un desembarco en Sebastopol o directamente por un bombardeo de misiles nucleares tácticos?). Pero dadas las circunstancias no es descartable que en este caso la realpolitik prevalezca y que BHL tenga que mantenerse a raya del proceso de toma de decisiones. Esperemos por el bien de todos que su intervención directa en esta crisis no vaya más allá de su impagable aparición en Kiev hace unas semanas para predicar la democracia y la sociedad abierta ante los neonazis armados de Pravy Sektor y Svobodna que atiborraban la plaza del Maidán (y que seguramente estarían preguntándose de dónde salió este gilipollas).

Decíamos que BHL no es anécdota, es categoría. Es la demostración de que – como decía Braudillard – la realidad ha sido asesinada por lo virtual y de que vivimos en la sociedad del simulacro. En el imperio de lo banal o en la edad del vacío. En su mitología personal el millonario-filósofo se sueña Byron o Malraux, y sólo consigue ser… ¡BHL!

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Peter Scholl-Latour: Die Krim ist russisch

Peter Scholl-Latour: Die Krim ist russisch

Crimée-Serbie: le fait nationaliste

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Crimée-Serbie: le fait nationaliste
 
La démocratie mondialiste butte sur l’histoire des peuples

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Poutine est un nationaliste russe qui refuse la normalisation mondialiste. Il défend tous les Russes et indirectement ceux qui se sentent aujourd’hui plus Russe que Bruxellois.

Le référendum de Crimée illustre en fait la résistance nationaliste des patries de chair et de sang face au mondialisme du fric et au nivellement politique et sociétal. Nombreux sont ceux, dans le monde, qui pensent que la défense de l’héritage d’une culture enracinée et du sang de l’histoire mérite d’être pour le moins aussi respectée que la défense des pulsions sexuelles érigées en valeurs démocratiques supérieures ou la défense des lois du marché.

« Le nationalisme, c’est la guerre », disait François Mitterrand, certes, mais la démocratie aussi (guerre contre la Serbie – l’Irak – la Libye- guerres idéologique face au refus de la normalisation politique). La Crimée est la réponse légitime au péché originel du Kosovo où les frontières nationales ont été jugées moins importantes que les revendications communautaires. Les Kosovars redevenus albanais et musulmans, ce serait formidable et les Criméens voulant redevenir russe et orthodoxes, épouvantables. … On a  tout compris. 

Les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes et les Etats de défendre les frontières acquises par l’histoire. Le mondialisme est une utopie dévastatrice qui débouche sur des désordres mondiaux notamment depuis la fin  de l’Urss. Les soviétiques croyaient avoir détruit le sentiment national. Dans tous les pays de l’est, il est de retour, en Russie plus qu’ailleurs. Il est même de retour dans la Serbie voulant malgré tout se rapprocher de Bruxelles pour des raisons économiques. Mais Bruxelles est un totalitarisme qui  refuse les volontés politiques divergentes de son carcan bureaucratique qui lui sert de patriotisme.

Aleksandar Vučić, nouveau patron élu de la Serbie, est un ancien ultranationaliste reconverti à l’Europe, défenseur à ses heures du chef de guerre Ratko Mladic, mais qui a policé son image, et qui promet désormais de mener des réformes pour lutter contre la corruption et le chômage. Le Premier ministre socialiste Ivica Dacic est présenté comme le grand perdant. On lui prédit trois fois moins de voix que son rival, du jamais vu depuis la chute de Slobodan Milosevic. Les médias s’inquiètent des scores annoncés pour Aleksandar Vucic qui, lorsqu’il était ministre de l’Information sous Milosevic, musela la presse hostile.  Mais c’est aussi un homme à poigne, une qualité appréciée des Serbes, inquiets pour leur avenir économique.

Deux leçons électorales, Crimée et Serbie, montrent que la carotte économique est forte certes, mais que la motivation nationaliste ne peut être ignorée. C’est en respectant l’identité historique des peuples qui la composent que l’Europe a un avenir de l’Atlantique à l’Oural, certainement pas en  se présentant comme l’exécutrice des basses œuvres du modèle américain à  prétention uniforme et mondiale.

Le Kosovo a permis la Crimée. Le vote serbe vient, dans son pragmatisme sans reniement,  nous le rappeler.

1914 : Caillaux, l’homme qui n’aimait pas la guerre

1914 : Caillaux, l’homme qui n’aimait pas la guerre

 

par Dominique Jamet
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
La France s’apprête à célébrer le centenaire du plus grand attentat-suicide de son histoire.

 

 

 

 

 

1313385-Joseph_Caillaux.jpgEn ce début 2014, la France s’apprête à célébrer le centenaire du plus grand attentat-suicide de son histoire, de l’immense, de la monstrueuse, de l’imbécile tuerie de masse qui marqua le début de son déclin et la fin de l’hégémonie européenne sur le monde. De pieux discours, des cérémonies devant les monuments aux morts, des défilés, des reconstitutions, des livres et des films commémoreront le sacrifice de notre jeunesse, l’héroïsme de nos poilus, la gloire de nos grands-pères, et l’on rendra l’hommage rituel, sinon aux « grands chefs » de nos armées qui n’ont plus tellement la cote, du moins aux deux principaux fauteurs français de l’hécatombe : Poincaré, qui présida à la déclaration de guerre, Clemenceau qui, avec une obstination sénile, la fit jusqu’au bout avec le sang des autres et concourut, avec le traité de Versailles, à mettre au point le détonateur de l’explosion à venir.

C’est à Sarajevo, comme on sait, que furent tirés par un nationaliste serbe les trois coups de feu qui donnèrent le signal du départ aux chevaux de l’Apocalypse qui piaffaient d’impatience dans leurs starting-blocks peints aux différentes couleurs nationales. Mais l’écho s’est perdu dans le tumulte des événements, des cinq coups de revolver qui, tirés par une femme au siège d’un grand quotidien parisien, préludèrent à l’hécatombe, et Le Figaro – puisque c’est de ce journal, toujours vivant, qu’il s’agit – a omis, ces jours derniers, d’évoquer et même de mentionner l’assassinat de son directeur d’alors, Gaston Calmette, par Mme Caillaux.

Lorsque l’épouse de Joseph Caillaux, qui est le tout-puissant ministre des Finances et l’homme fort du cabinet Doumergue, tire sur le journaliste, elle entend simplement – si l’on peut dire – mettre un terme à la campagne féroce que celui-ci mène depuis trois mois contre son mari, se substituer à l’époux outragé et éviter la publication – qu’elle redoute – de correspondances privées qui porteraient atteinte à sa propre réputation. Elle ne mesure en aucune manière (et pour cause) les conséquences incalculables de son acte.

Encouragé, informé et instrumentalisé par les trois personnalités politiques de premier plan que sont Raymond Poincaré, Louis Barthou et Aristide Briand, Le Figaro, en prenant pour cible Joseph Caillaux, n’a pas seulement entendu servir les ambitions et les rancunes personnelles de ses rivaux, mais voit dans le partisan de l’apaisement entre la France et l’Allemagne, adversaire résolu de la loi des trois ans et de la course aux armements et initiateur de l’impôt sur le revenu, l’homme à abattre.

Le coup semble raté lorsqu’aux élections législatives d’avril 1914, l’alliance du Parti radical (formation hégémonique présidée par Caillaux) et du Parti socialiste de Jean Jaurès (qui franchit pour la première fois la barre des cent députés) sort largement victorieuse du scrutin. Les conditions sont réunies pour la mise en place d’un gouvernement de coalition réunissant toute la gauche française et bien décidé à mettre en échec le parti de la revanche. Caillaux saura apaiser et même liquider tous les contentieux qui peuvent opposer les deux puissances qui dominent le continent, l’Allemagne de Guillaume II et notre pays.

Oui, mais… La plus élémentaire décence interdit au vainqueur des élections de prendre la direction du gouvernement tant que Mme Caillaux, incarcérée depuis le 16 mars, n’a pas été jugée. Caillaux va donc consacrer toute son énergie – qui est grande – et son influence – qui l’est plus encore – à préparer, voire à organiser, le procès et l’acquittement de sa femme. Ce sera chose faite… le 28 juillet 1914, cinq jours avant le déclenchement du conflit.

À cette date, c’est le pâle et novice René Viviani, choisi par Caillaux lui-même pour exercer l’intérim, qui, chef nominal d’un gouvernement dominé par Poincaré, accompagne le président de la République dans sa fatale visite d’État à Saint-Pétersbourg. Le président du Conseil n’a ni l’expérience, ni l’envergure, ni le caractère qui lui permettraient de tenir tête au chef de l’État, ardent partisan de la revanche et de tout ce qui s’ensuit. À sa place, c’est-à-dire à la place qui aurait dû être la sienne, Caillaux aurait su – comme il l’avait déjà fait en 1911, lors de la crise d’Agadir – claquer les portes du temple de Janus au bec des rossignols et des corbeaux du carnage. Caillaux n’aimait pas la guerre.

Le revolver de Mme Caillaux, s’il se fût enrayé, la face du monde était changée…

L'insolence des anarchistes de droite

Dominique Venner:

L'insolence des anarchistes de droite

Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com

 

nouvelle droite,anarchismede droite,dominique vennerLes anarchistes de droite me semblent la contribution française la plus authentique et la plus talentueuse à une certaine rébellion insolente de l’esprit européen face à la "modernité", autrement dit l’hypocrisie bourgeoise de gauche et de droite. Leur saint patron pourrait être Barbey d’Aurévilly (Les Diaboliques), à moins que ce ne soit Molière (Tartuffe). Caractéristique dominante : en politique, ils n’appartiennent jamais à la droite modérée et honnissent les politiciens défenseurs du portefeuille et de la morale. C’est pourquoi l’on rencontre dans leur cohorte indocile des écrivains que l’on pourrait dire de gauche, comme Marcel Aymé, ou qu’il serait impossible d’étiqueter, comme Jean Anouilh.

 

Ils ont en commun un talent railleur et un goût du panache dont témoignent Antoine Blondin (Monsieur Jadis), Roger Nimier (Le Hussard bleu), Jean Dutourd (Les Taxis de la Marne) ou Jean Cau (Croquis de mémoire). A la façon de Georges Bernanos, ils se sont souvent querellés avec leurs maîtres à penser. On les retrouve encore, hautains, farceurs et féroces, derrière la caméra de Georges Lautner (Les Tontons flingueurs ou Le Professionnel), avec les dialogues de Michel Audiard, qui est à lui seul un archétype.

 

Deux parmi ces anarchistes de la plume ont dominé en leur temps le roman noir. Sous un régime d’épais conformisme, ils firent de leurs romans sombres ou rigolards les ultimes refuges de la liberté de penser. Ces deux-là ont été dans les années 1980 les pères du nouveau polar français. On les a dit enfants de Mai 68. L’un par la main gauche, l’autre par la  main droite. Passant au crible le monde hautement immoral dans lequel il leur fallait vivre, ils ont tiré à vue sur les pantins et parfois même sur leur copains.

 

À quelques années de distances, tous les deux sont nés un 19 décembre. L’un s’appelait Jean-Patrick Manchette. Il avait commencé comme traducteur de polars américains. Pour l’état civil, l’autre était Alain Fournier, un nom un peu difficile à porter quand on veut faire carrière en littérature. Il choisit donc un pseudonyme qui avait le mérite de la nouveauté : ADG. Ces initiales ne voulaient strictement rien dire, mais elles étaient faciles à mémoriser.

 

En 1971, sans se connaître, Manchette et son cadet ADG ont publié leur premier roman dans la Série Noire. Ce fut comme une petite révolution. D’emblée, ils venaient de donner un terrible coup de vieux à tout un pan du polar à la française. Fini les truands corses et les durs de Pigalle. Fini le code de l’honneur à la Gabin. Avec eux, le roman noir se projetait dans les tortueux méandres de la nouvelle République. L’un traitait son affaire sur le mode ténébreux, et l’autre dans un registre ironique. Impossible après eux d’écrire comme avant. On dit qu’ils avaient pris des leçons chez Chandler ou Hammett. Mais ils n’avaient surtout pas oublié de lire Céline, Michel Audiard et peut-être aussi Paul Morand. Ecriture sèche, efficace comme une rafale bien expédiée. Plus riche en trouvailles et en calembours chez ADG, plus aride chez Manchette.

 

Né en 1942, mort en 1996, Jean-Patrick Manchette publia en 1971 L'affaire N'Gustro, directement inspirée de l'affaire Ben Barka (opposant marocain enlevé et liquidé en 1965 avec la complicité active du pouvoir et des basses polices). Sa connaissance des milieux gauchistes de sa folle jeunesse accoucha d’un tableau véridique et impitoyable. Féministes freudiennes et nymphos, intellos débiles et militants paumés. Une galerie complète des laissés pour compte de Mai 68, auxquels Manchette ajoutait quelques portraits hilarants de révolutionnaires tropicaux. Le personnage le moins antipathique était le tueur, ancien de l’OAS, qui se foutait complètement des fantasmes de ses complices occasionnels. C’était un cynique plutôt fréquentable, mais il n’était pas de taille face aux grands requins qui tiraient les ficelles. Il fut donc dévoré. Ce premier roman, comme tous ceux qu’écrivit Manchette, était d’un pessimisme intégral. Il y démontait la mécanique du monde réel. Derrière le décor, régnaient les trois divinités de l’époque : le fric, le sexe et le pouvoir.

 

Au fil de ses propres polars, ADG montra qu’il était lui aussi un auteur au parfum, appréciant les allusions historiques musclées. Tour cela dans un style bien identifiable, charpenté de calembours, écrivant "ouisquie" comme Jacques Perret, l’auteur inoubliable et provisoirement oublié de Bande à part.

 

Si l’on ne devait lire d’ADG qu’un seul roman, ce serait Pour venger Pépère (Gallimard), un petit chef d’œuvre. Sous une forme ramassée, la palette adégienne y est la plus gouailleuse. Perfection en tout, scénario rond comme un œuf, ironie décapante, brin de poésie légère, irrespect pour les "valeurs" avariées d’une époque corrompue. L’histoire est celle d’une magnifique vengeance qui a pour cadre la Touraine, patrie de l’auteur. On y voit Maître Pascal Delcroix, jeune avocat costaud et désargenté, se lancer dans une petite guerre téméraire contre les puissants barons de la politique locale. Hormis sa belle inconscience, il a pour soutien un copain nommé "Machin", journaliste droitier d’origine russe, passablement porté sur la bouteille, et "droit comme un tirebouchon". On s’initie au passage à la dégustation de quelques crus de Touraine, le petit blanc clair et odorant de Montlouis, ou le Turquant coulant comme velours.

 

Point de départ, l’assassinat fortuit du grand-père de l’avocat. Un grand-père comme on voudrait tous en avoir, ouvrier retraité et communiste à la mode de 1870, aimant le son du clairon et plus encore la pêche au gardon. Fier et pas dégonflé avec çà, ce qui lui vaut d’être tué par des malfrats dûment protégés. A partir de là on entre dans le vif du sujet, c’est à dire dans le ventre puant d’un système faisandé, face nocturne d’un pays jadis noble et galant, dont une certaine Sophie, blonde et gracieuse jeunes fille, semble comme le dernier jardin ensoleillé. Rien de lugubre pourtant, contrairement aux romans de Manchettes. Au contraire, grâce à une insolence joyeuse et un mépris libérateur.

 

Au lendemain de sa mort (1er novembre 2004), ADG fit un retour inattendu avec J’ai déjà donné, roman salué par toute la critique. Héritier de quelques siècles de gouaille gauloise, insolente et frondeuse, ADG avait planté entre-temps dans la panse d’une république peu recommandable les banderilles les plus jubilatoires de l’anarchisme de droite.

 

Article de Dominique Venner, paru dans Le Spectacle du Monde de décembre 2011

Source 

 

RIFONDARE L’UNIONE EUROPEA

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RIFONDARE L’UNIONE EUROPEA

Claudio Mutti

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

SOMMARIO DEL NUMERO XXXIII (1-2014) [1]

In seguito ai risultati referendari con cui una decina d’anni fa l’elettorato francese e olandese respinse la bozza della “Costituzione europea”, “Eurasia” pubblicò un breve dibattito tra me e Costanzo Preve sul tema Che farne dell’Unione Europea?

Il nostro compianto collaboratore scriveva tra l’altro: “Per poter perseguire la prospettiva politica, culturale e geopolitica di un’alleanza strategica fra i continenti europeo ed asiatico contro l’egemonismo imperiale americano, prospettiva che ha come presupposto una certa idea di Europa militarmente autonoma dagli USA e dal loro barbaro dominio, bisogna prima (sottolineo: prima) sconfiggere questa Europa, neoliberale (e quindi oligarchica) in economia ed euroatlantica (e quindi asservita) in politica e diplomazia. Senza sconfiggere prima questa Europa non solo non esiste eurasiatismo possibile, ma non esiste neppure un vero europeismo possibile”.

Da parte mia osservavo come nel risultato del voto francese e olandese si fossero manifestati non tanto il rifiuto dell’occidentalismo e del neoliberismo, quanto quei diffusi orientamenti “euroscettici” che, essendo espressione di irrealistiche nostalgie micronazionaliste se non addirittura del tribalismo etnico e localista, non solo non possono essere considerati alternativi alla globalizzazione mondialista, ma sono oggettivamente funzionali alla strategia dell’imperialismo statunitense. La mia conclusione, che qui ripropongo, era la seguente.

“La prima cosa da fare, sarebbe cominciare a gettare le basi per la formazione dei quadri di un movimento continentale che agisca per l’unità politica dell’Europa, in relazione solidale con tutte quelle forze politiche (governi, partiti, gruppi ecc.) che negli altri grandi spazi dell’Eurasia lottano per la nascita di un blocco eurasiatico capace di porre termine al tentativo statunitense di conquista del mondo. Solo un movimento politico strutturato su scala europea potrebbe avere la forza necessaria per sviluppare, nei confronti dell’Europa dei burocrati e dei tecnocrati, un’opposizione di senso algebrico opposta a quella degli euroscettici, un’opposizione cioè che sia finalizzata sì a buttar via l’acqua sporca del neoliberismo, ma anche a salvare il bambino europeo, per curarlo, riplasmarlo ed infondergli un’anima migliore”.

* * *

Oggi, a distanza di circa un decennio, l’acqua sporca è più sporca che mai e il bambino sta rischiando di morire. Siamo alla vigilia dell’elezione del nuovo Parlamento e i sondaggi dicono che il 53% dei cittadini europei non si sente europeo. A quanto pare, il “patriottismo costituzionale” teorizzato da Habermas non ha suscitato un grande entusiasmo.

D’altronde l’Europa liberaldemocratica, anziché sottrarsi all’egemonia statunitense ed avviare la costruzione di una propria potenza politica e militare nel “grande spazio” che le compete nel continente eurasiatico, stabilendo un’intesa solidale con le altre grandi potenze continentali, sembra impegnata a rinsaldare la propria collocazione nell’area occidentale ed a perpetuare il proprio asservimento nei confronti dell’imperialismo nordamericano.

L’Unione Europea e le cancellerie europee, dopo aver collaborato con Washington nel tentativo di ristrutturare il Nordafrica e il Vicino Oriente in conformità coi progetti statunitensi, si sono allineate col Dipartimento di Stato nordamericano nel sostenere la sovversione golpista in Ucraina, al fine di impedire che questo Paese confluisca nell’Unione doganale eurasiatica e trasformarlo in un avamposto della NATO nell’aggressione atlantica contro la Russia.

In tal modo l’Unione Europea coopera attivamente alla realizzazione del progetto di conquista elaborato dagli strateghi della Casa Bianca, secondo il quale l’Europa deve svolgere la funzione di una “testa di ponte democratica” [the democratic bridgehead] degli Stati Uniti in Eurasia. Scrive infatti Zbigniew Brzezinski: “L’Europa è la fondamentale testa di ponte geopolitica dell’America in Eurasia [Europe is America's essential geopolitical bridgehead in Eurasia]. Il ruolo dell’America nell’Europa democratica è enorme.

Diversamente dai vincoli dell’America col Giappone, la NATO rafforza l’influenza politica e il potere militare americani sul continente eurasiatico. Con le nazioni europee alleate che ancora dipendono considerevolmente dalla protezione USA, qualunque espansione del campo d’azione politico dell’Europa è automaticamente un’espansione dell’influenza statunitense. Un’Europa allargata e una NATO allargata serviranno gl’interessi a breve e a lungo termine della politica europea. Un’Europa allargata estenderà il raggio dell’influenza americana senza creare, allo stesso tempo, un’Europa così politicamente integrata che sia in grado di sfidare gli Stati Uniti in questioni di rilievo geopolitico, in particolare nel Vicino Oriente. Un’Europa politicamente definita è essenziale per assimilare la Russia in un sistema di cooperazione globale. (…) Un’Ucraina sovrana è una componente di importanza critica in una politica di questo genere, poiché costituisce un sostegno per Stati strategicamente decisivi [strategically pivotal states] come l’Azerbaigian e l’Uzbekistan”1.

Da Mackinder in poi, la strategia geopolitica della potenza talassocratica è sempre la stessa: occorre frazionare la regione-perno, puntando sull’effetto disgregante insito in quelle linee di faglia che corrono all’interno dei cosiddetti “paesi divisi”, cioè di quei paesi in cui consistenti gruppi di popolazione appartengono a culture diverse. Un anno prima che Brzezinski teorizzi la “testa di ponte democratica” in Eurasia, Samuel Huntington, prospettando la possibilità che l’Ucraina “si spacchi in due diverse entità e che la parte orientale del paese venga annessa alla Russia” (2), considera necessario “un forte ed efficace sostegno occidentale, che a sua volta potrebbe giungere solo qualora i rapporti tra Russia e Occidente si deteriorassero come ai tempi della Guerra fredda” (3).


L’interesse vitale dell’Europa non coincide coi piani di conquista nordamericani. L’Europa e la Russia, se vogliono esercitare un peso decisivo sulla ripartizione del potere mondiale, devono instaurare una stretta intesa che obbedisca agl’imperativi della loro complementarità geoeconomica e stabilire un’alleanza politico-militare che contribuisca alla difesa della sovranità eurasiatica. Solo così sarà possibile controbilanciare le iniziative intese a destabilizzare il Continente, risolvere le questioni territoriali, mantenere il controllo delle risorse naturali e regolare i flussi demografici disordinati.

Quando l’Europa lo capirà, una “rifondazione” dell’Unione Europea sarà inevitabile.

1. Zbigniew Brzezinski, A Geostrategy for Eurasia, “Foreign Affairs”, Sept.-Oct. 1997, pp. 53-57.
2. Samuel P. Huntington, Lo scontro delle civiltà e il nuovo ordine mondiale, Garzanti, Milano 2001, p. 241.
3. Samuel P. Huntington, op. cit., p. 242.

XXXIII (1-2014)  

Rifondare l’Unione Europea

SOMMARIO

Editoriale

Claudio Mutti, Rifondare l’Unione Europea

Dossario – Rifondare l’Unione Europea

Alessandra Colla, Il ritorno dell’antica fanciulla

Ali Reza Jalali, L’UE: evoluzione storica, istituzioni, rapporti con gli Stati membri

Spartaco A. Puttini, Stati Uniti d’Europa o Europa degli Stati Uniti?

Fabio Falchi, Europeismo contro euroatlantismo

Aldo Braccio, Europa non sovrana: il ruolo della Commissione

Stefano Vernole, La Germania e la tentazione dell’Europa a due velocità

Andrea Turi, Dove Europa nacque, l’Europa muore

Alessandro Lattanzio, I Gruppi Tattici ed altre formazioni

Antonino Galloni, Europa, dove ci porti?

Giuseppe Cappelluti, Europa e Russia: un rapporto da ricostruire

Maria Amoroso, Le Relazioni dell’UE con la Russia

Giovanni Armillotta, Multipartitismo e frontismo nell’Europa socialista

Katalin Egresi, Esperienze costituzionali ungheresi e italiane

Giacomo Gabellini, Sciacalli e sicari all’assalto dell’Europa

Documenti

AA. VV., Il ratto di Europa

Jean Thiriart, La geopolitica, l’Impero, l’Europa

Progetto per una più grande Europa

Interviste

Intervista a Vaqif Sadiqov, Ambasciatore della Repubblica dell’Azerbaigian in Italia a cura di Giuliano Bifolchi