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jeudi, 21 mai 2015

Métapolitique: Dominique Venner et nous.

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Métapolitique: Dominique Venner et nous

 

« Savoir sans agir n’est pas encore savoir »

Yukio Mishima

« C’est une humiliation pour nous tous que vous pleuriez un prince dont l’âme va bientôt monter au ciel et s’y confondre avec le feu des étoiles »

L’empereur Julien à ses familiers sur son lit de mort.

Mes camarades du Cercle Non-conforme m’ont demandé comme à d’autres de résumer en quelques lignes ce que Dominique Venner m’a apporté au travers de ses écrits ou de son parcours.

J’espère y arriver en quelques lignes …

Pour commencer je salue l’initiative de cette journée d’hommage à Dominique Venner, étant pour ma part dans l’impossibilité technique de ne plus effectuer aucun déplacement militant ou politique pour l’instant faute de moyens et de réseau politique sérieux constitué dans ma région. Je suis donc condamné à rester chez moi pour l’heure, immobile mais pensif. Toujours actif et vif par l’esprit même si le reste ne suit plus faute d’organisation humaine à la hauteur de notre tâche là où je vis.  Cela malgré des efforts forcenés mais vains pour tenter de coordonner avec d’autres quelque chose de stable et de pérenne dans ma zone depuis des années. Le militantisme étant une respiration, il faut parfois savoir souffler même si cela ne dépend pas forcément toujours de nous … Mais comme disait justement Epictète, qu’aimait Dominique Venner, « il y a les choses qui dépendent et celles qui ne dépendent pas de nous ». Il faut donc se concentrer sur celles qui dépendent de nous, sans amertume ni agitation, et laisser faire le reste à la Providence. Volonté n’est pas volontarisme et dans la vie tout est une question de rythme comme disait le Samouraï Musashi …

Je pense personnellement très souvent et régulièrement à Dominique Venner comme certains de mes proches le font de leur côté. Je pense aussi beaucoup à la seule mais mémorable fois où je l’ai rencontré. Je garde précieusement sa dédicace du « Cœur rebelle » par-devers moi et le souvenir de la soirée et des discussions passées avec lui et mes camarades présents ce soir-là. Les choses les plus importantes dans la vie étant d’abord intimes et non publique et politique comme l’a illustré la vie et l’œuvre de Dominique Venner. Le plus important dans la vie étant au cœur, qu’il soit rebelle ou contemplatif. Celui de Dominique Venner était les deux. Le plus important étant d’être et de durer. Le plus important étant le temps long, le temps de civilisation, comme nous l’a précisément explicité dans son œuvre Dominique Venner. Et le temps de civilisation doit devenir pour nous le temps militant.

 

hommage,dominique venner,nouvelle droite

 

La réaction à l’instant T que tout et tous nous imposent en permanence dans cette société aliénée, y compris dans notre mouvance politique virtuelle étant vraiment à mettre à distance de manière stoïque et disciplinée afin de ne pas être aspiré par le gouffre de néant de notre époque. Le plus important étant d’honorer et de transmettre le souvenir et l’héritage de Dominique Venner avec sérénité et sur le temps long. Et surtout de l’actualiser dans notre quotidien et notre vie afin de résister de manière spirituelle et intérieure au dérèglement contemporain. Je pense que par sa vie et par son œuvre, il vit au travers de chacun de nous et au travers de notre tâche régulière et volontaire pour maintenir le fil de notre civilisation aujourd’hui menacée dans sa chair et dans son essence même.

Sur les aspects les plus marquants de son travail, je retiendrai les quelques éléments qui suivent. Eléments centraux de son travail selon moi mais non exclusifs ou limitatifs dans le vaste ensemble de son œuvre.

Le travail avec la NRH.

Comme beaucoup de militants j’ai vraiment connu le travail de Dominique Venner au travers de la Nouvelle Revue d’Histoire. J’estime ce travail fondamental. Quand on me demande « qu’est-ce que je devrais lire pour me former ? », je suis souvent bien embêté pour désigner un ouvrage précis qui résumerait toute notre vision du monde et notre culture de manière synthétique. Et bien la NRH remplit en partie cette tâche, par ces auteurs et thématiques, elle est un élément passionnant et central pour accéder et faire accéder de manière claire et rapide à une vision d’ensemble de l’Histoire qui soit nôtre. A la fois critique mais clairement positionnée au niveau des idées et des choix politiques, civilisationnels et même existentiels. L’Histoire étant maitresse de vie, d’action et de réflexion, je ne saurai que conseiller de continuer à lire et à faire connaitre la NRH, surtout aux plus jeunes. On a tous pu voir l’impact de cette publication autour de nous, sur nos proches et moins proches. Le mieux étant même d’en offrir des abonnements à ceux à qui on aimerait la faire connaitre. A tous les niveaux la réalité d’une revue d’histoire identitaire et non-alignée présente dans tous les kiosques de France est à soutenir impérativement.

Les idées métapolitiques et culturelles des livres de Dominique Venner.

Il serait trop long d’expliquer ici ce que m’ont apporté chacun de ses livres. Presque chacun constitue une lecture historique ou militante obligatoire. Mais si je ne devais en garder que quelques-uns, ce serait : « le siècle de 1914 », « Histoire de la collaboration », « Histoire et tradition des européens », « Le Choc de l’histoire », « Ernst Jünger, un autre destin européen », « Le Cœur Rebelle ». Chacun de ses livres recèlent des idées essentielles pour notre combat. Mais parmi celles-ci je retiendrai l’idée de constituer un mouvement métaculturel et métapolitique natif-européen qui agisse sur le long terme et la formation d’un type humain européen différencié et traditionnel. Cette idée me parait l’une de ses idées les plus intéressantes de la dernière partie de son œuvre. Il a par exemple explicité cette idée dans un article de la NRH sur les droites radicales reprit dans « le Choc de l’Histoire ». Il y parle notamment de l’engagement théopolitique héroïque et idéaliste de certaines figures du « siècle court » (ou siècle de fer) que fut le XX ème siècle. Des figures comme José Antonio Primo de Rivera ou d’autres qu’il estimait héroïques mais qu’il jugeait, au soir de sa vie, comme anachroniques, voir inadaptées au monde cynique et cruel de la politique et de ses arrangements humains trop humain … Reste que malgré cela il ne put s’empêcher de donner une forme politique concrète à son geste. Illustrant ainsi qu’il n’avait jamais cessé d’être un homme formé à l’école du militantisme et de la foi politique. Phénomène typiquement occidental et européen comme il l’avait par ailleurs démontré si souvent.

Il donnait aussi dans ce texte l’exemple indien contemporain du « Rashtriya Swayamsevak Sangh » ou « RSS », en français : « Organisation volontaire nationale ». Le RSS étant une sorte de mouvement nationaliste de fond de la société indienne qui ne vise pas à prendre le pouvoir politique de manière immédiate ou parlementaire mais plutôt à former des cadres et des volontaires nationaux aptes à diffuser le revivalisme hindou partout où cela est possible dans la société indienne. Sur le temps long précisément, sans se soucier des agendas électoraux. Ce mouvement existe depuis 1925 et a eu une grande influence durant la lutte pour l’indépendance de l’Inde. C’est cette idée que nous devrions faire nôtre au travers d’un véritable « Mouvement Natif-Européen » (je lance l’idée et le terme) métaculturel et métapolitique qui se situerait bien plus dans une perspective civilisationnel de fond et de long terme que dans le « court-termisme » et l’hystérie spectaculaire politicienne. Une sorte de GRECE refondu et adapté à notre époque. Avec un côté de volontariat social et communautaire façon Casapound plus dynamique et concret que la seule guerre des idées.

 

hommage,dominique venner,nouvelle droite

 

La seconde idée fondamentale pour moi dans l’œuvre de Dominique Venner est celle de l’importance des « représentations » qu’un peuple ou une civilisation ont d’eux-mêmes. Cette idée est consubstantielle à la première, elle donne la raison d’être au mouvement théopolitique communautaire altereuropéen que nous voudrions tous voir émerger. Elle pose l’idée de la centralité de notre culture et de ce que nous ressentons être notre personnalité et notre identité propre de manière essentielle. C’est ce champ que pour ma part je veux toujours plus investir afin de réveiller l’inconscient culturel natif-européen. C’est ce que les américains appellent le « soft-power ». C’est par là, qu’en grande partie, nous avons été vaincu et subjugué depuis 1945 et la chute de l’Occident.

L’éclaireur de l’esprit Européen, le front de l’être.

Le dernier aspect que je voudrais aborder est selon moi celui le plus important : celui de son rôle d’éveilleur et d’éclaireur spirituel de l’Europe intérieure et militante. Son rôle de « stalker » de l’Europe méditative et guerrière, d’une Europe native « internelle » et combattante. Par sa vie et par son œuvre il s’est fait l’avant-garde spirituelle d’une révolution existentielle européenne qui ne fait que commencer. Et dont peu comprennent encore le sens réel : la naissance d’une nouvelle et atemporelle spiritualité européenne. Le retour du « Dasein », de l’ « Être-là » natif-européen.

Sa vie, ses réflexions et sa fin illustre aussi pour moi l’expression d’une tension dialectique positive avec et contre le christianisme. La centralité de sa réflexion sur la question religieuse est quelque chose de constant chez lui, surtout dans la dernière partie de son œuvre. L’imperméabilité de son âme à la foi chrétienne est quelque chose qui m’a souvent révolté tout autant qu’intrigué.
Pour autant, son acte au cœur du symbole le plus éclatant de la forme occidentale-européenne du Christianisme ne peut qu’interpeller. Comment sonder jusqu’au bout la portée qu’il a voulu donner à son geste ? Et comment ne pas songer que, peut-être, dans le silence de son âme en quête, il n’a pas posé une ultime interrogation au Dieu vivant qu’il n’a pas connu et qui peut-être l’aurait apaisé ?

C’est aussi une question posée de front à une Eglise qui a décidé de trahir la civilisation qui l’a portée de par le monde et a permis son rayonnement universel afin de se faire simple rouage du mondialisme et de sa contre-église synagogale et inversée.

Pour ma part, je considère la tension entre l’universel Chrétien et nos cultures natives-européennes primordiales comme un aspect fondamental de l’esprit européen. Le Christianisme du « millenium » médiéval roman puis gothique fût l’illustration intemporelle de ce que peut être une culture « païenne » spiritualisée et vivifiée de l’intérieure et d’en haut par l’Esprit Saint qui n’est pas de ce monde. Cette tension entre Christianisme et paganisme a toujours trouvé sa solution chez nous, natifs-européens, dans une forme de « coïncidence des opposés » qui ne choquent que les modernes à l’esprit dualiste et rationaliste. Une pensée de l’être native-européenne peut très bien concevoir, à l’image de celle des bâtisseurs des cathédrales européennes, une vision pagano-chrétienne de l’existence. C’est ainsi que pendant des siècles ont vécu nos pères et vivent encore certaines populations orthodoxes de l’Est européen. Je ne « reprocherais » qu’une seule chose au « paganisme » de Dominique Venner, ce fût peut-être d’avoir été trop vitaliste et immanentiste (panthéiste) et d’avoir trop rejeté l’héritage platonicien. Ce qui le conduisait à ne pas considérer que le paganisme primordial européen et ses dieux puissent avoir été l’expression d’une connaissance réellement surnaturelle qu’avaient nos aïeux. Connaissance des forces qui forment la matière. Forces transcendantes à la nature visible et issues d’un Dieu transcendant. Paganisme surnaturaliste qui allait s’épuisant dans l’Empire romain et que le Christianisme allait régénérer et réorienter vers « l’au-delà » nécessaire à un «être-là » réellement pérenne.
Le paganisme n’étant plus vu alors comme une simple spiritualité de la nature mais bien comme l’expression pour nos aïeux de la connaissance réelle qu’ils avaient de la surnature.

Comme l’écrivait récemment un camarade, la question théopolitique – et donc théologique – est centrale dans les crises et les convulsions que traversent notre civilisation depuis plusieurs siècles. Crises dont le paroxysme fut la catastrophe civilisationnelle globale des grandes guerres civiles européennes de 14-18 et 39-45. Dominique Venner, par son geste ultime, a posé de front cette question et cela au cœur du cœur de spirituel de notre nation : Notre Dame de Paris. On a entendu depuis un an, tout et son contraire sur ce geste inouïe. Parmi les réflexions récurrentes qui m’exaspèrent on trouve celle qui consiste à voir son geste uniquement sous l’œil unidimensionnel et matérialiste de celui qui dit : « non mais ça n’a servi à rien, tout le monde s’en moque, tout le monde a déjà oublié etc … ». Cette réflexion courante que l’on entend trop souvent autour de nous illustre parfaitement l’imprégnation et la contagion de l’esprit matérialiste chez trop de nos camarades ou proches. L’esprit de masse. C’est ne pas comprendre que cet acte, ce geste de pro-vocation (au sens de « pro-vocare », d’appeler à des vocations), a un impact qui se situe à un niveau intérieur et supérieur inaccessible à la mentalité rationaliste et dualiste moderne. Par son geste Dominique Venner a rendu son œuvre et son trajet de vie hors d’atteinte de l’esprit de notre époque. Il a démontré, que oui, on peut vivre une vie intègre jusqu’au bout, que l’on peut se donner une forme, se sculpter une âme et toujours se tenir prêt à mourir quand le devoir et les circonstances l’exigent.

Quelle leçon et maintenant presque, avec un certain recul d’une année, quelle forme d’ironie aristocratique vis-à-vis de ceux qui vont rester et qui auront à méditer sur son acte. C’est comme s’il nous disait à nous, encore ici-bas : « vous ne vous attendiez pas à ça ! Et bien réagissez maintenant !». Je peine aussi à me représenter la discipline et le calme intérieur qu’il a fallu pour organiser à tel point un acte de ce type. Il faut se représenter jusqu’au poids et aux cliquetis de l’arme qu’il a choisi et empoigné pour passer à l’action. Comme un soldat pour son dernier assaut. Car c’est bien d’un assaut dont il s’agissait, un assaut de l’esprit contre les dogmes faux de notre temps. N’en déplaise à ceux, trop intellectuels et trop mous pour avoir jamais éprouvé le poids d’une arme dans leurs mains blanches et pour comprendre la détermination d’un esprit entrainé à vouloir. Trop intellectuels et trop lâches pour refuser de se trainer derrière les conventions et les prisons que notre temps construit pour nous transformer en automates délirants et rationalistes. Dominique Venner n’était pas un intellectuel, c’était un penseur, un guerrier né et un homme de tradition.

 

hommage,dominique venner,nouvelle droite

 

Un « homme plein ».

Principalement ce que je retiens de son trajet, de son œuvre et de son attitude devant la vie, ce fut  précisément d’avoir montré que le temps de civilisation doit devenir le temps militant. Que l’agitation et l’activisme activiste ont une limite évidente et appartiennent en fait à une logique en partie anachronique. Ce qui n’enlève rien à la nécessité de savoir agir au moment juste et de savoir saisir le kaïros quand il se présente. Mais agir n’est pas s’agiter ni faire du sur-place. L’action découle de la contemplation même si la contemplation s’en nourrit pour de nouvelles méditations.

Je vois un parallèle évident entre l’œuvre et la vie de Dominique Venner et celle du naturaliste suisse Robert Hainard. Robert Hainard avait écrit un essai qui s’intitule « le monde plein ». Il nous faut devenir ce que j’appelle des « hommes pleins », c’est-à-dire présents à eux-mêmes et habitants d’un « monde plein ». Des hommes et des femmes aux représentations qui sont les leurs, des hommes enracinés spirituellement et métaphysiquement dans l’être. Les systèmes philosophiques n’étant pour l’esprit vraiment éveillé à la réalité de l’être que des outils ou des pistes pour cerner le mystère de la vie. La pensée du penseur n’étant au final qu’une calligraphie faite pour dessiner et contourer le réel plus que pour vraiment l’arraisonner et le dominer brutalement. J’y vois quelque chose comme l’expression d’un shintoïsme natif-européen occidental en devenir. Nous ne sommes encore qu’au début d’une révolution spirituelle qui devra aboutir au retour radical à nous–mêmes et à ce que nous sommes ontologiquement. A l’inverse, cela n’exclut pas du tout l’expression vitale d’un Christianisme natif-européen qui serait bien trop longue à expliciter ici. Les effets du sacrifice de Dominique Venner impacte notre réalité à un niveau subtil bien plus complexe que ne peuvent l’imaginer ceux qui acceptent de vivre selon les représentations de l’occupant anti-européen et de son sortilège de mort spirituelle. Dominique Venner expliquait souvent que l’Europe était entrée en « dormition », je pense que son geste est peut-être l’un de ceux que la princesse Europa attendait pour se réveiller. L’essence de notre civilisation ne peut être détruite. Elle s’adapte à chaque époque aux contingences historiques mais elle renait toujours sous des formes nouvelles mais reliées entre elles par la culture et l’histoire. Aujourd’hui notre civilisation mute horriblement sous le poids du globalisme mais elle se réveillera bientôt et jaillira pure et terrible comme jadis devant les yeux effrayés de tous ses profanateurs qui pensaient en avoir fini avec elle.

C’est notre quête et le sens de nos vies, à nous derniers natifs-européens conscients de notre identité. Dominique Venner nous y précède et nous a montré une voie. Souhaitons et prions pour que l’éternité dans laquelle il est entré lui ait apporté les réponses qui lui manquaient.

Les réponses qui nous manquent à tous et que seul Dieu peut donner. Prions, luttons, créons.

Je me permettrai de conclure en citant une partie du texte d’hommage que j’avais écrit l’an dernier. http://les-non-alignes.fr/node/63

« Ne disons pas : « j’ai encore le choix, je n’ai pas le temps, tout est perdu » et toutes les autres sortes de geigneries et de faux-fuyants habituels car maintenant la bataille de France va commencer. Notre révolution – revolvere comme retour à l’origine – a maintenant un sens, nous savons désormais pourquoi nous vivions et que notre lutte n’était pas vaine. Comme si Dominique Venner avait senti nos forces et nos volontés qui s’épuisaient, à la dernière seconde, il nous remonte le moral et nous galvanise pour toujours.  Oui, pour toujours. Cher Dominique, vous avez rejoint le ciel tel Hercule : sur un char de soleil, au cœur d’un vacarme de feu, brulé par la tunique de Nessus qui étouffe à mort les peuples européens. Votre âme est désormais auprès des étoiles immortelles où vivent les héros. Vous êtes devenu un « numen » qui reste avec nous et nous protège. Dans l’ancienne foi de l’Europe qui fut la vôtre, on eût dressé un temple à votre souvenir et pour le culte votif de votre mémoire. Le sénat aurait décidé votre apothéose.

Notre sénat _celui des hommes libres qui défendent la patrie_ la décrète dès aujourd’hui ! Car du panthéon du ciel où vont les héros immortels et où vous êtes maintenant, vous êtes un dieu qui lutte à nos côtés, nous protège et nous enseigne pour toujours.

 Dans la vision européenne traditionnelle de la vie qui est la nôtre, les forces qui sont au-dessus de la vie et qui forment le monde, combattent sur terre auprès des héros. Qui n’est pas assuré de cela aussi surement que de la brûlure du feu, n’est pas encore des nôtres. »

Pierre-Antoine Plaquevent, responsable des Non-Alignés, pour le C.N.C. Mai 2014.

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Une réforme du collège culturellement génocidaire!

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Une réforme du collège culturellement génocidaire!

Ex: http://www.les4verites.com

Le projet de réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem, couplé aux propositions de refonte des programmes scolaires ont indéniablement un caractère anti-français, anti-chrétien et anti-humain.

L’école ne s’est jamais dégradé aussi rapidement depuis l’accession au pouvoir de François Hollande. Après la « refondation de l’école », la « charte de la laïcité », la « ligne Azur » et la « réforme des rythmes scolaires » portés par Vincent Peillon, le projet de Najat Belkacem est l’aboutissement travail de sape de l’instruction nationale qui a démarré il y a 60 ans par l’entremise des communistes Langevin-Wallon.

La tentative de supprimer les enseignements du latin et du Grec, jugées « trop élitistes », la disparition des « classes bilangues », elles aussi jugées « trop élitistes », le programme d’histoire complètement chamboulé sous l’impulsion d’un racisme anti-français et anti-chrétien, qui préfère mettre en valeur de manière manichéenne la traite négrière ou la colonisation que les Lumières et la Chrétienté médiévale, tout en rendant l’islam obligatoire, et, pour finir, l’idéologique « interdisciplinarité » qui veut rendre l’école « cool » afin « que les enfants ne s’ennuient pas », en mélangeant toutes les disciplines dans un « gloubi-boulga » général.

Nous nous inquiétons du caractère ouvertement idéologique dans lequel toutes ces mesures s’inscrivent. Un des seuls à défendre cette réforme – y compris dans les rangs socialistes, le Premier ministre Manuel Valls, affirme à ce propos que « La République a fait l’école, et l’école a fait la République. ». Le premier ministre de l’éducation nationale de François Hollande, Vincent Peillon, était beaucoup plus clair : « c’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi »(La révolution française n’est pas terminée, Seuil, 2008, p. 18). La République (et l’école) se passeraient bien de cette instrumentalisation à caractère théocratique des enseignements à destination des enfants français.

La connivence entre les membres de l’opaque Conseil supérieur des programmes (CSP), les cabinets de hauts fonctionnaires, les ministres de l’éducation nationale, tous plus médiocres les uns que les autres et les groupuscules antichrétiens et antifrançais qui tentent de déverser leur idéologie sur nos enfants n’est plus supportable.


Vivien Hoch, mai 2015

Éric Zemmour on the Suicide of France / Zemmour vs. Soral on the Decline of France

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Éric Zemmour on the Suicide of France

Éric Zemmour
Le Suicide français
Paris: Albin Michel, 2014

I approached Éric Zemmour’s door-stopper of a book, Le Suicide français, with some trepidation. I had not always been impressed with his previous work, he is after all one of “the System’s” journalists, and Alain Soral had spoken ill of it. My fears were for the most part unfounded: This is a very worthwhile book, indeed remarkably so for one promoted by mainstream media, notwithstanding its flaws, as we shall see.

Le Suicide is a chronicle of the gradual disintegration of France both as a nation and a state from the death of General Charles de Gaulle in 1970 to the present day. The culprits? The end of patriarchy, the rise of feminism, individualism, multiculturalism, globalized capitalism, European integration, and borderlessness in all spheres. Amazingly for a mainstream publication, the book explicitly highlights the contributions of Left-wing and ethnocentric Jews to this process, with full chapters on SOS Racisme’s Judeo-Trotskyite character, the tribal activism of the official Jewish lobby,[1] Bernard-Henri Lévy’s representing “the ruling ideology for dummies”[2] (19), and “the rise of the Shoah as the official religion of the French Republic” (383).

I was frankly very impressed that Zemmour would go so far in criticizing Jewish ethnocentrism and activism in his account,[3] this strikes me as going far beyond what your typical “neoconservative” fare.[4] No doubt he gets away with more than others would because he is a Sephardic Jew, nonetheless, his explicit positions on Jews and Afro-Muslims remain rather risqué for a mainstream career. Indeed, he was widely attacked upon the book’s release for defending the Vichy Regime’s policy of protecting French Jews over foreign ones (he estimates 90% of French Jews survived the war) and was fired by i>Télé from one of his pundit jobs when comments he gave to the Italian newspaper Corriere della Sera were interpreted as calling for the expulsion of all Muslims.

The book benefited from substantial media coverage, with Zemmour being repeatedly invited to various talk shows. The interviewers’ questions were often hostile but, were he really beyond the pale, they would not have given him such publicity in the first place. Le Suicide sold 400,000 copies between October and December 2014.

Le Suicide is rather similar in its fears and presentation to Thilo Sarrazin’s Deutschland schafft sich ab, which also examines the slow suicide of a great European nation. Deutschland is the work of an erudite German professor who, with all the dry rigor of a post-Prussian central banker familiar with Anglo-American studies of human biodiversity, steadily makes his case with a barrage of socio-economic data. Le Suicide in contrast is the latest polemic of a conservative journalist-turned-pundit, a professional provocateur (Zemmour has been called a “troll” more than once), each chapter presenting a colorful vignette of a key cultural, economic, social, political, or even sports moment in France’s decline. Zemmour’s work has the great merit of taking a holistic approach to national decline, exploring the complex mix of underlying causes and how they into the wider world and individual experience.[5] In doing this, he draws from an impressive array of mainstream and alternative sources (mostly French, naturellement, but also a few Anglophones and Europeans). Though he does not cite Soral, many of Zemmour’s points on feminism and Balkanization are very close (the two men apparently correspond regularly).

The book is of course not perfect. Zemmour is constantly using various rhetorical devices to exaggerate for effect: flowery metaphors, superficial analogies, pseudo-paradoxes. While certainly evocative in a single chapter – and perhaps more suited to the brevity of an op-ed or the spectacle of radio or television, where he excels – the repetitive use of such wordplay grows tiresome over time;[6] especially in a 527-page book. His rhetorical prowess is certainly impressive on occasion, as when he describes the Green movement:

Environmental politics would become this curious far-left movement which only speaks to the urban petty bourgeois; despising globalization and hating borders; advocates of local productions but with foreigners freely arriving from the entire world; defenders of the precautionary principle for nature (nuclear, GMOs, shale gas) but not for man (gay marriage, adoption by gay couples), nor for the nation (massive immigration, the right to vote and even of candidature for foreigners) [. . .]. (79-80)

Zemmour presents the most controversial points in indirect ways, using conditional or speculative qualifiers, or putting them in the mouths of others, especially concerning Jewish power (François Mitterrand and Jean-Marie Le Pen said there was a “Jewish lobby,” Muslims are anti-Semitic, Richelieu and De Gaulle were opposed to any “State within the State,” [259] etc.). This is a well-advised technique of plausible deniability. Soral has called Zemmour “a wily right-winger,” no doubt Savitri Devi would have classed him among the “clever Levantines.”

zerm53261.jpgThe book was often promoted by the media alongside Michel Houellebecq’s Soumission,[7] and indeed the two works share a number of themes, namely the negative effects of individualism, sexual liberation, and Jewish influence upon French society. The main difference is in the treatment of Islam: Whereas Houellebecq sees still-patriarchal Muslims as an opportunity to re-inject the French with values of Tradition, for Zemmour Islamization is an exclusively negative phenomenon.

Zemmour advocates, in effect, a return to the virtues of the Gaullist era, with a patriarchal, sovereign, non-aligned, state capitalist France without immigration; a defensible position, not dissimilar to that of a Patrick Buchanan in America. But how does one get from here to there? He knows full well the clock cannot and should not be turned back (we’d just end up back where we are).[8]

Here the book itself is rather silent. Indeed, too often Zemmour excessively idealizes the past or paints an unduly dark picture of the present. The trends are bad, of course, but everything has a silver lining. When Zemmour presents a purely negative picture of the Internet (218), because of its encouraging atomization and creating massive transnational IT giants, the points are well-taken, but it seems to me the net effect remains enormously positive in economic, cultural, and even social terms (such as enabling self-employment).

Zemmour then provides no explicit way out. He is asking a question, presenting a diagnostic. But I believe, similarly to Houellebecq, certain conclusions can be drawn from Le Suicide as a publishing event and Éric Zemmour as a political actor, which I think may also help to explain why a Sephardic Jew has become mainstream France’s leading advocate of “nationalism,” and why the media are promoting his particular brand of it.

Who is Éric Zemmour?

Zemmour’s biography helps to explain his personal positions and his place in the French politico-media system. He was born in 1958 in the Parisian département[9] of Seine-Saint-Denis to North African Jewish immigrants fleeing the Algerian War. His forefathers, along with 35,000 other Algerian Jews, were given full French citizenship in 1870 with the Crémieux Decree.[10] Seine-Saint-Denis has since become the most thoroughly Afro-Islamized département in the country, with considerable associated poverty and criminality.

While Zemmour’s father was an ambulance technician, the son studied at Sciences Po Paris, an elite grande école, and became a journalist for various media. He would go on to work as a political reporter for the conservative Figaro newspaper and a radio and TV pundit, where he would be (in)famous for his politically incorrect tirades (“most drug dealers are Black or Arab,” “If there were no races, there would also be no métissage [race-mixing]”).

Today Zemmour co-hosts a talk show on regional TV station Paris Première, has a morning op-ed on RTL radio, and a column for Figaro Magazine. He is now the most famous and influential nationalist voice allowed on French television, all but calling to vote for the Front National (although he has always been coy on this, claiming to not remember who he voted for in the 2012 presidential elections, the “democratic” French regime has yet to allow a single French pundit openly back the FN and still work in mainstream media, a party representing 10-25% of the vote). No doubt the diversity of his jobs, along with his book sales, provide him with some economic leeway to be more politically incorrect than most.

Zemmour is then a typical example of Jewish upward social mobility in post-Enlightenment, meritocratic Western societies, once secularization had made the Jewish/Christian divide apparently less salient. He and his family owe everything, from its being granted French citizenship in majority-Muslim Algeria, to the French Republic and nation. Zemmour seems to ask: Was France not the first nation to emancipate the Jews during the French Revolution? Did not Napoleon’s code civile not free all Jews from their ghettos wherever the French armies triumphed? Today, Paris is ringed by sullen, impoverished, crime-prone Afro-Islamic neighborhoods, and in particular his birthplace of Seine-Saint-Denis. The same people who, sixty years ago, a blink of an eye historically, kicked his parents out of Algeria, along with 1 million European settlers. Le Suicide is dedicated “to my father.”

As I have suggested elsewhere, I believe Zemmour wants to save France for the same reasons Ron Unz wants to save America [2]: because the end of Western civilization would be a tragedy for all, including the Jews. His audience is as much France’s elites, Jewish and indigenous,[11] as the general public, pleading: Why destroy France, where else have we been allowed to prosper so? Are we not “as happy as God in France”?[12] Do you really want to put French Jewry at the mercy of an Afro-Islamic majority, with Jewish children already bullied in some neighborhoods and Jews being periodically murdered by Muslim chavs-turned-jihadis?

The fact that Zemmour has been promoted by the politico-media system shows, I believe, that there is genuine intra-elite debate [3] in France on whether the French Republic and nation should be preserved or whether the current program of slow by steady abolition should be pursued to its logical conclusion.[13] He is the symbol of a possible change of course in the regime. Concretely, this would pass by the reconciliation of the ruling establishment with the Front National, which might then come to power alone or as part of a coalition, an action which would be useful insofar as it restored French politico-economic sovereignty, halted and then reversed migratory flows, and reinstituted freedom of speech on ethnic and historical questions. Such gains would no doubt be helpful in the demographic and cultural struggle, and gradual reconquest of our sovereignty and cohesion; were the FN to achieve power without them, this would be a sign of selling out to the regime.[14]

This strategy will no doubt strike many as too conservative or indeed foolhardy. Zemmour does not really explain how the forces of disintegration which destroyed his beloved 1960s France can be overcome, saying: “This enlightened conservatism was no doubt too subtle to resist the destructive folly of the age” (113). No doubt far more radical thinking and novel action will be eventually required.

Zemmour on Jews

Jews are an enormous presence in Le Suicide – between the dedicated chapters and references under other headings, perhaps 100 pages deal with the community’s members and organizations. This is suggestive of the enormous presence of Jews among France’s cultural, economic, legal, and political elites.[15]

Zemmour wants French Jews to return to the republican pact, to become what he calls “Israelites,” what Winston Churchill called “national Jews.” He quotes the Count of Clermont-Tonnerre’s argument for Jewish emancipation before the Constituent Assembly in 1789:

We must refuse everything to the Jews as a nation and accord everything to the Jews as individuals; they must form neither a political body nor an order within the State; they must individually be citizens. But, I will be told, they do not want to be citizens. Well then! If they do not want to be citizens, let them say it, let us banish them. It is loathsome that there be within the State a society of non-citizens and a nation within the nation. (259)

This meritocratic promise is why Zemmour is so infatuated with republican and even Napoleonic France[16]: Had the French Republic or the French Empire been stronger, there would have been no Third Reich and no persecution of the Jews of Europe.[17] Zemmour accuses organized Jewry – notably the CRIF – of betraying this promise. In his words they have “murdered Napoleon” and repeatedly refers to them as a “State within the State.”

Zemmour repeatedly describes left-wing Jewish agitation against the native French:

In the 1970s, the hatred of France was reinforced with a hatred of the French [. . .]. In this politico-historical context – [Robert] Paxton’s work [on Vichy], The Sorrow and the Pity, Night and Fog, etc. – inglorious memories return, of the war, of collaboration, of the extermination of the Jews. The youth, which did not experience the Occupation, ignorantly condemned the behavior of their fathers, guilty at once of having lost the war, collaborated, and handed over Jews. The leaders of leftist micro-groups [groupuscules] were mostly Jews, sons of those Ashkenazis who had been chased out, or handed over to the Germans, because they were not French citizens. [. . .]

But this youth – more imbued with Judeo-Christianity than they would care to admit – cannot mourn the loss of all millenialism, nor of all salvatory religion. The immigrant would be their new Christ, their new chosen people. His suffering would be that of the Jewish people; his oppressor – the French people of course – would be identified together in an implacable curse. (150)

He condemns left-wing Jews’ scapegoating of nationalists for various events, such as when a pro-Palestinian Arab bombed the Copernic Street synagogue in 1980:

Movements of young “anti-fascist and anti-racist” Jews hurried to demonstrate in the streets of the capital; others pillaged the Parisian head office of the European Nationalist Fasces, or fought with “neo-nazis” [. . .]; gunfire was shot against the Œuvre française office [. . .].[18] (183)

Zemmour’s account is not ideal. He recognizes the issue of dual loyalty while seeming to suggest Western Jews have no agency in the matter, citing “the effective action of the Israeli State’s PR, which had closely associated the Jewish communities of the entire world – and particularly those of the United States and France – to its destiny” (186). He wants to save our “civilization, Greco-Roman and Judeo-Christian” (523). He curiously described contemporary “French self-hatred” as modeled on nineteenth-century Jewish self-hatred (506). He describes the tensions between native French and African immigrants as a return of “the ancient conflict which we had thought long past between nomads and sedentaries,” a very strange choice of words, since after all those immigrants are generally looking to permanently settle (211).

Zemmour’s narrative on the relationship between post-revolutionary France and Jews is not entirely persuasive, but has a significant degree of truth. He recognizes that the nineteenth century Universal Israelite Alliance engaged in a “parallel diplomacy,” seeking to influence the French state in the sole interests of foreign Jewish communities. Zemmour appears to consider this a legitimate anti-Semitic grievance. Many French Jews did sincerely uphold French republicanism and some even died for it, like Marc Bloch. Jewish ethnocentrism has clearly become more overt and explicit since the 1960s.

Zemmour is then the strange successor to that other Jewish intellectual associated with France’s conservative establishment, Raymond Aron, though they radically differ in style.[19] The ever-hyperbolic and metaphorical Zemmour fears, as Aron did towards the end of his life 30 years ago, that the rise in explicit Jewish ethnocentrism, in particular since the 1967 Six Day War, will have adverse consequences. While the measured, conciliatory Aron was pessimistic on immigration and European decadence, Zemmour wants immigration ended and multiculturalism abolished, decadence arrested.

zemmbouq.jpgBut there is the same problem with Zemmour’s civic nationalism as with Aron’s or Soral’s: It only works in good times and is inherently unstable, just waiting to fall into debilitating contradictions or outright collapse as soon as any group’s ethnocentrism rises, causing other groups’ ethnocentrism to rise in retaliation and the usual escalation through mimetic rivalry. When the mass of society is ethnically divided, this leads to bloody partition. When a minority ethnic group is influential at the top of society, this leads a country’s elites to be hostile to majority-group ethnocentrism and supportive of the minority group’s (e.g. Israel). A multiethnic country is an accident waiting to happen.[20]

Notes

1. The Representative Council of Jewish Institutions of France (CRIF).

2. Given Lévy’s notorious ethnocentrism and Francophobia, this is in effect admitting that France is dominated by a MacDonaldian culture of critique. Kevin B. MacDonald, The Culture of Critique (First Books, 2002). Zemmour summarizes Lévy’s thesis thus: “Love of France is therefore the extermination of the Jews” (193) and accuses him of “alternating between pacifism on French TV shows, and nationalist pride in Jerusalem” (195).

3. Indeed, I thought some of these texts were so noteworthy they merited translation into English. Éric Zemmour, “The Rise of the Shoah as the Official Religion of the French Republic,” The Occidental Observer, May 12, 2015 http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/ [4] Zemmour, “SOS Racisme: A Case Study in Anti-Nationalist Jewish Activism,” The Occidental Observer, May 14, 2014. http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-sos-racisme-a-case-study-in-anti-nationalist-jewish-activism/ [5]

4. Although, admittedly, I may not be in a good position to compare, as I have always been repulsed by, and rarely expose myself to, such brain poison.

5. The following extracts from Zemmour’s conclusion give a sense of his style and argument:

De Gaulle failed. Forty years after his death, his masterpiece is in ruins. [. . .]

For the most part our elites have abdicated. Our political elites have abandoned national sovereignty and independence in the name of the great European project. Our economic elites betray the interests of France in the name of globalization and a necessary internationalization. Over half the companies of the French stock exchange are owned by foreign funds. Industrial France no longer belongs to France. The French stock exchange has not welcomed new companies for 20 years. Bosses are leaving the Hexagon [metropolitan France], following or preceding their children who are studying in London, New York, Montreal, Los Angeles, establishing their companies in England, the Netherlands, America, Singapore or Shanghai, as though their future growth only depended on emerging countries, as though their past growth owed nothing to the dear old country.

Our media elites justify and exalt this great abdication, admonish and track down rare dissenters, and unleash a continuous flow of guilt-inducing moralism upon the public mind.

Their common objective is to bind France to the Western ensemble which will unite against the new threat from the East, in particular China. The transatlantic free trade agreement [TAFTA] has as its goal, in the words of the American negotiators, to build “an economic NATO.” This agreement would subject the European economy to U.S. health, technical, environmental, legal, and cultural norms; this would definitively spell the end of a coherent and independent Europe. (517-519)

He goes on:

For them [French elites], the cultural coherence which our people had been able to preserve, despite significant immigration in the nineteenth century, is suspect [. . .]. The future of our dear Hexagon lies between a vast touristic amusement park and Islamic fortresses, between Disneyland and Kosovo. The State is no more than an empty shell which has conserved only the worst Gaullian particularities (elite arrogance), without having the remarkable effectiveness. We would need the firm hand of a Colbert or a Pompidou for our lost industries to be reborn from their ashes. We would need an implacable Richelieu to relentlessly fight “the State within the State” [a thinly-veiled to organized Jewry, among others] and the “foreigners’ parties” [partis de l’étranger, serving foreign power, rather than immigrants] to destroy the “Islamic La Rochelles” which are being built on our territory; but we give way to the internal enemy which we have allowed to prosper, and we ally with foreign powers who feed it with their subsidies and religious propaganda – the Gulf Arab princes have replaced the Duke of Buckingham [. . .].

The anti-racist and multiculturalist ideology of globalization will be to the twenty-first century what nationalism was to the nineteenth and totalitarianism was to the twentieth: a warmongering messianic progressivism; we will have transferred war between nations to war within nations [. . .]

It’s the entire Occident which is suffering this gigantic movement of peoples, losing bearings, identities and certainties. [. . .]

France is dying, France is dead.

Our political, economic, administrative, media, intellectual, and artistic elites are spitting on her grave and trampling on her festering corpse. They draw social and financial gratification from this. All watch, with sarcasm and feigned emotion, the France that is being felled; and write with a bored and disdainful air, “the last pages of the history of France.” (525-7) 

This or similar expressions were used by presidents Charles de Gaulle and François Mitterrand. Zemmour quotes De Gaulle after he (temporarily) lost power in 1946: “French decadence began in the middle of the eighteenth century. Since, there have only been occasional resurgences. The last was in 1914. Me, I bluffed, and by bluffing I was able to write the last pages of the history of France.” (24) The journalist Georges-Marc Benhamou reported Mitterrand saying: “I am the last of the great presidents . . . Well, I mean the last in De Gaulle’s tradition. After me, there will not be any more in France . . . Because of  Europe . . . Because of globalization.” Georges-Marc Benhamou, Le dernier Mitterrand (Plon: 1996), 145-6.

6. “France is the sick man of Europe” (9, who isn’t sick in Europe?), Europeans’ settlement of America is likened to the Israelites’ flight from Egypt, the 1981 race riots of Vénissieux are termed the French Communists’ “Dien Bien Phu,” etc. Zemmour engages in hyperbolic excess to better condemn: France’s (limited) decentralization in the 1980s meant “the State was decapitated at the top after having been gnawed at from the bottom. The Gulliver inherited from Colbert, Napoleon, De Gaulle was bound, ridiculed, humiliated. Assassinated” (228). An excellent chapter on the difficult subject of European Central Bank President Jean-Claude Trichet begins with a just slightly overdone metaphor. “He was the final sovereign of a European continent which had abolished sovereignty in the name of peace. He was at once the Emperor Charlemagne and the last head of the French State” (483).

7. Guillaume Durocher, “Houellebecq, Islam, & the Jews: A Review of Michel Houellebecq’s Soumission,” Counter-Currents, February 26, 2015. http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/ [6]

8. Zemmour notes that Socialist President François Mitterrand tried briefly to restore a kind of socially progressive nation-statist dirigisme in 1981 but “the economic transformations (abolition of borders within Europe, end of the gold standard, price of oil, etc), but also the decapitation by May 68 of the hierarchical structure which was the backbone of French society, had made this Restoration [. . . ] impossible” (232).

9. County.

10. Named after the Franco-Jewish Justice Minister of the day, Adolphe Crémieux, who incidentally had taken a leading role in more generally organizing Jewish lobbying worldwide, founding the Universal Israelite Alliance in 1860.

11. The argument for the preservation of France is somewhat different for native French elites and oligarchs: Are you really comfortable in a world where only English may be spoken? Are you really comfortable destroying the French Republic and putting your fate in the hands of the ineffectual, unresponsive Eurocracy? Are you and your children really going to be better off when you are reduced to a minority in an Afro-Islamic country?

12. Guillaume Durocher, “‘As Happy as God in France’: The state of French Jewish elites,” The Occidental Quarterly 14, no. 4 (Winter 2014-2015): 41-56.  http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/ [7]

13. Other rising stars symbolizing this debate include “philosopher” Alain Finkielkraut and pundit Élisabeth Lévy, both of whom are objectively hysterical. Like Zemmour, these two have promoted a certain rehabilitation of French culture and criticism of multiculturalism. Finkielkraut once lamented that the French national football team had become “Black-black-black” (saying it in English, a play on the old multiracial slogan: “black-blanc-beur” [Black-White-Arab]). As such, he could hardly complain if we remark that these three mainstream “nationalist” voices form a “Jew-Jew-Jew” trio. Élisabeth Lévy once famously attacked a Black activist, who demanded more people of color on television, saying: “If there is aren’t enough of X, then what is there ‘too much’ of, exactly?” As it happens, if Jews in the French media were gracious enough to hand their positions to Blacks and Muslims in line with their share of population (15-20%), they would still be the most over-represented group. No other (pseudo-)nationalist pundits are allowed on French television. One would indeed find it strange if, in Israel, only Christians were allowed by the media to present an apology of “Israeli nationalism” . . .

14. À la Gianfranco Fini.

15. Zemmour peppers the book with ominous quotes, such as Claude Lévi-Strauss’ “The ultimate goal of the human sciences is not to build man, but to dissolve him” (14), Michel Foucault’s “I am creating something which ultimately is used for a siege, for a war, for a destruction” (122), and the strange “philosopher” Benny Lévy’s ideological journey “from Mao to to Moses,” ending up teaching “Levinassian studies” in Jerusalem under the patronage of Bernard-Henri Lévy and Alain Finkielkraut . . . Difficult to imagine a more blatant transition from pseudo-universalist anti-European agitation to absolute Jewish ethnocentrism.

16. Zemmour’s previous book, Mélancolie française, is a short historical overview which portrays France as a sort of failed empire, which I think is an incorrect view, the revolutionary-Napoleonic episode being an exception, as opposed to being the first and archetypical nation-state. I found Le Suicide a far better work, Zemmour I believe being much more familiar with contemporary history.

17. As an aside, Zemmour quotes a particularly perceptive De Gaulle: “In the victories of Alexander, there is Aristotle” (477). A conqueror’s political œuvre – above and beyond the cruelly ruthless pragmatism of any successful war leader – is inevitably shaped by the ruling intellectual Zeitgeist, by the intellectuals, dead or alive, who have given them their assumptions and values. While Adolf Hitler drew from the German conservative revolutionary and Anglo-American evolutionary thinkers of the day, Napoleon followed the bourgeois Enlightenment. Thus I suspect that had Napoleon defeated England and his vast, largely ethnically-naïve Empire endured, Jews would have risen to the same position of privilege there as they currently enjoy in the United States.

18. A nationalist group.

19. Guillaume Durocher, “The Jew as Citizen: Raymond Aron & Civic Nationalism,” Counter-Currents, November 5, 2014. http://www.counter-currents.com/2014/11/the-jew-as-citizen-part-1/ [8]

20. During a chance meeting, the francophone Black Nationalist Kemi Seba explained his skepticism of Soralism to me with the following example: Will Soral’s Algerian supporters “die for France” if the French Republic were to go to war with Algeria?

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/05/eric-zemmour-on-the-suicide-of-france/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/05/Zemmour.jpg

[2] Zemmour wants to save France for the same reasons Ron Unz wants to save America: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/01/towards-kosher-nationalism-4-the-rise-of-eric-zemmour-and-the-case-of-france/

[3] genuine intra-elite debate: http://www.radixjournal.com/journal/2015/5/12/cracks-in-the-facade

[4] http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/

[5] http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-sos-racisme-a-case-study-in-anti-nationalist-jewish-activism/: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-sos-racisme-a-case-study-in-anti-nationalist-jewish-activism/

[6] http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/: http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/

[7] http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/: http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/

[8] http://www.counter-currents.com/2014/11/the-jew-as-citizen-part-1/: http://www.counter-currents.com/2014/11/the-jew-as-citizen-part-1/

 

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Suicide or Homicide?
Zemmour vs. Soral on the Decline of France

by Guillaume Durocher

Éric Zemmour
Le Suicide français
Paris: Albin Michel, 2014

Zemmour vs. Soral: Abetz vs. De Gaulle?

In Le Suicide français, Éric Zemmour’s major concern with immigration appears to be with Islam. He makes no real mention of race-replacement, beyond a few cryptic references and mentions of disproportionate African criminality and welfare use.[1] Alain Soral has been very critical of Zemmour’s focus on Islam, arguing during a conversation with Dieudonné:

[There is] the incredible promotion and the incredible current and promised success of Zemmour’s book, and the content of Zemmour’s book. Eighty percent of Zemmour’s book is Comprendre l’Empire.[2] There is only the conclusion which differs where he says the problem is Islam and the Muslims, and basically that we won’t avoid a civil war in France, which is a way of calling for civil war.

This does not strike me as a fair characterization (I do not know if Soral has actually read the book). Zemmour certainly predicts civil war, but he does not exclusively blame Islam, and indeed Islam, while a major issue, is not even the primary focus. He explicitly recognizes that ethnocentric and left-wing Jewish groups played a major role. Zemmour’s conclusion calls on all communities, except perhaps the native French,[3] to refrain from engaging in ethnic activism. He also calls for the destruction of “Islamic La Rochelles”[4] and of Jewish “States within the State,” like the CRIF.

Soral is correct in highlighting a certain hypocrisy in Zemmour’s treatment of Muslims and Jews. Zemmour writes:

To “integrate” Islam, France would need to renounce a thousand years of history, to renounce Philip the Fair, Richelieu, Louis XIV, Napoleon, De Gaulle; we would steadily go from a multiethnic society to a multicultural society, which would become multiconfessional on the Lebanese model. (330)

Islam, Zemmour argues, cannot be integrated. But if Islam cannot be integrated, can Judaism – or its postwar secular manifestation, the Shoah world-religion which animates and even fanaticizes organized Jewry, and terrorizes guilt-stricken goyim – be integrated? There is, as Soral points out, a double standard and perhaps Soral feels motivated by this to condemn Zemmour, particularly to remain credible with the Maghrebi portion of his base.

I tend to think both writers are useful. The Zemmour/Soral tangent resembles, albeit imperfectly, that of German Ambassador to France Otto Abetz and Free French leader Charles de Gaulle during the Second World War. After the war, Abetz regretted that Hitler had rejected – either out of wartime wariness of potentially unreliable partners or lack of common European feeling – the Vichy Regime’s overtures for greater wartime collaboration in exchange for French independence. So does Zemmour, a member of the establishment, plead with it to stop abolishing the French state and Balkanizing the French nation, our nation-state being a rare socio-political masterpiece, the fruit of over a millennium of work since the coming to power of the Frankish kings. Zemmour remarks: “[The nationalist Charles] Maurras once exalted the forty kings who made France; we must now tell the tale of the forty years which have undone France” (16).

De Gaulle in contrast collaborated with the Anglo-Americans to destroy what he saw as the greater threat to France, the Third Reich. So Soral, a native Frenchman, seeks to ally with all those who have as their common enemy the “Americano-Zionist Empire” which is working to destroy or  all the world’s nations which might contest its power, including Blacks and Muslims, hoping that some revolutionary upheaval or divine surprise would, like Joan of Arc, liberate France before it is too late. Each of us obeys his destiny.

Neoliberalism and Globalism: France’s Assisted Suicide

soraldiss.jpgSoral also objected to Zemmour’s choice of the word “suicide” in the title: “It’s not a suicide, it’s an attempt at murder!” One can see Soral’s point. However I think Zemmour shows the expression to be somewhat accurate because many of the worst policies were largely passed by France’s indigenous center-right conservative/liberal elite put in charge after 1945. As ever, it remains extremely difficult to isolate the impact of Jewish activism as against indigenous European and bourgeois propensities; both have clearly played a role. No doubt Matthew Heimbach’s expression of “assisted suicide” is appropriate. Zemmour summarizes the French situation thus: “Our ‘BHL-ized’ elites are returning to the old aristocratic cosmopolitanism of the eighteenth century and of Coblenz”[5] (194).

This is evident in the 1970s, when many of the most demographically-damaging liberal measures were taken. Between 1970 and 1975, the laws recognizing bastardy and patriarchy were abolished, while divorce was simplified. The 1975 Veil Act[6] decriminalizing abortion was passed under the center-right liberal President Valéry Giscard d’Estaing and his conservative Prime Minister Jacques Chirac (“8 million French lives lost” to this, Zemmour notes [139]). The creation in 1976 of family reunification under this same government paved the way for the mass Afro-Islamic settlement of the country.

To those on the far-left and right concerned with international high finance, Zemmour praises the merits of financing the government through citizens’ savings and the national bank, as opposed to reliance on financial markets. He mentions the 1973 Pompidou-Giscard-Rothschild Act,[7] which is alleged to have banned the Banque de France from lending to the state,[8] making the government vulnerable to international speculation and usurious debt slavery. This “deprived French citizens of the mastery of their national debt by ceding it to international financiers. In a few decades, they would explain that the ‘markets’ have a veto on France’s policies and that her citizens can no longer decide alone” (236-7).

More generally, Zemmour presents an eloquent account of the rise, through neoliberal borderlessness, of a deracinated, globalized economic elite hostile to nationhood.[9] This is in effect a postnational version of the bourgeoisie. The French invented the bourgeoisie, and the bourgeoisie is the name of that rationalizing, deracinated group whose interests ever-tends to grow distinct from the population.

The global bourgeoisie – including plutocrats, high finance, and multinational corporations – wants a world without national borders hindering the free movement of capital, goods, services, and people. It wants to maximize its wealth and power by squeezing the working and middle classes through low-wage immigrant labor, offshoring, too-big-to-fail banks (heads I profit, tails you bailout), privatizing and internationalizing public entities, and organizing tax evasion through offshore accounts and siphoning profits through tax havens. National governments are to be reduced to impotence, constrained by the Golden Cage. In this supposed “post-political” order, “[t]he administration of things will replace the government of men,” as Saint-Simon said.

As a result, says Zemmour: “In all countries, a new aristocracy (the famous 1%, or even 0.01%) was being reborn from its ashes, isolating itself from the rest of the population, living in areas reserved for it across the globe” (283). The global bourgeoisie is, today, centered upon the American Empire and is made up of those from national bourgeoisies who have been able to defect from the constraints of national solidarity to join the Euro-Atlantic constellation.[10] While there have always been Anglophiles in France, the degree of elite defection today is unprecedented, as Zemmour notes:

Bosses are leaving the Hexagon, following or preceding their children who are studying in London, New York, Montreal, Los Angeles, establish their companies in England, the Netherlands, America, Singapore or Shanghai, as though their future growth only depended on emerging countries, as though their past growth owed nothing to the dear old country. (518)

Zemmour, like Soral, shows how the nation is a necessary condition for the left-wing goals of social justice and well-being. Leftists have also identified the role of neoliberal borderleness in promoting this inequality, but with few exceptions, are utterly incapable of recognizing the nation’s contributions in tackling these problems (a small minority of left-wing civic nationalists will recognize the merits of the nation-state in this, a tinier minority still will recognize the ethnic factor at both the bottom and top of society in heightening this inequality, and become rightists).

soral-abecedaire-de-la-beti.jpgZemmour also shows how the French bourgeoisie spearheaded the entrenching of neoliberal principles into international law. He cites Rawi Abdelal’s Capital Rules describing the “Paris Consensus” in which the French promoted the idea of locked-in unlimited free movement of capital and free trade as goals in and of themselves. “Globalization was first financial,” Zemmour notes (236).

French diplomats, starting with the corrupt parliamentarians of the Fourth Republic to today, have inscribed similar bourgeois principles in the European treaties.[11] France has produced many of the leading functionaries – many of them “Socialists” – establishing and running the new order: Jean Monnet at the founding of the European Communities, Jacques Delors at the European Commission, Pascal Lamy[12] at the World Trade Organization, Jean-Claude Trichet at the European Central Bank (who declared in English upon taking office: “I am not French.”), Dominique Strauss-Kahn and Christine Lagarde at the International Monetary Fund, and the French-speaking judges at the European Court of Justice . . .

The role of these economic trends in European dispossession should not be underestimated. Members of the global bourgeoisie[13] – a deracinated, mobile, Anglophone elite – have little vested interested in preserving either their nation of origin or of residence, and have a strong interest in reducing any cohesion or organization in the masses which could challenge their power.

The Importance of Culture: Americanization and Judeocentrism

Zemmour’s approach has the great merit of showing how elements of apparently apolitical everyday life – sports and pop culture – have accentuated or reflected France’s decline. The story is much the same as in America, with a more brutal shift from a significantly Marxoid culture which lionized the proletarian martyr-class, to a demonization of the racist, chauvinist, misogynistic working White male (Georges Lajoie of the 1975 film Dupont Lajoie standing in for Archie Bunker). Instead of Sumner Redstone and MTV, we have Léo Scheer creating Canal+, a satellite TV channel featuring Le petit journal (France’s even-more-puerile answer to The Daily Show).

Zemmour highlights the role of moral signaling in European self-dispossession. Celebrities appealed to humanitarian openness to the immigrant as in Daniel Balavoine’s 1985 hit song L’Aziza (“the beauty” in Arabic, dedicated to his Moroccan Jewish wife): “The Aziza, your yellow star is your skin [. . .] I want you if you want me” (189, the song naturally won the “SOS Racisme prize”). Following the culture they had imbibed, students backed illegal immigrant children on moral grounds:

[F]or all the high school students who protested against the deportation of their “classmates” in the same schools, the “undocumented person” turned out to be an unhoped for blessing, an ideal “Jew” which allowed them to take upon the prestigious air of the “Righteous” without risking falling to the bullets of the SS or of the Milice.[14] (415)

Indeed, Zemmour notes, “bobos” today want both the pleasures of privilege and the moral smugness of playacting “fighting the power” . . .

France’s cultural decline is a terribly sad, tragic story going to the heart to the most intimate and casual aspects of life. The forenames “Pierre” and “Marie” give way to “Mohammed” and “Jennifer.” Petty thugs in court, having watched American TV, refer to the judge as “Votre honneur” (it should be “Monsieur le juge”). European judges imposed the removal of quotas of local players from football clubs as a “barrier to free trade,” cutting off clubs from any affiliation with their city and turning football into the deracinated, gaudy business it is today. The victorious “black-blanc-beur” football team of the 1998 world cup – touted as overcoming France’s racial divisions – gives way to a majority-minority team dominated, to the nation’s horror, by the ruffian culture of the banlieues.

Zemmour calls the American TV show Dallas “a formidable weapon of the colonization of the minds, which the Americans called soft power” and an “Americanization of minds” (198). “French society, impregnated with a triple catholic, revolutionary, and communist culture, bent the knee before Texan cowboys,” he says. The influence of American elite and pop culture over Europe is difficult to overestimate, as the German hard rock band Rammstein has pointed out [2]: “We’re all living in America.”

A particularly disgusting piece of obscenity has been the promotion by the French government (namely the Jewish Minister of Culture Jack Lang) and media of explicitly anti-French rappers, such as Doc Gynéco and the group NTM (short for “Nique Ta Mère,” “Fuck Your Mom,” hard to think of a more hostile and antisocial role model). It may seem too poetic to be true, but the leading purveyor of this Satanic anti-culture, the rap-focused radio station Skyrock, has been heavily invested in by Goldman Sachs and Deutsche Bank. The Socialists in particular have continued to sink ever-lower in their degeneracy. During his presidential campaign, François Hollande released an ad targeting Blacks and Muslims using Jay-Z and Kanye West’s “Niggers in Paris” as the soundtrack [3], seeming to want to symbolically incite the Underman to race war:

Slogan: “Change is now.”

West: “I got my niggers in Paris, and they going gorillas.”

Hollande: “If some are richer than you, you outnumber them.”

Surely a sign of the end-times.

At elite level there was much the same, namely with the transformation of Sciences Po into a globalized institution: Massive increase in students fees, massive expansion and internationalization of the student body, some token affirmative action for French Blacks and Muslims. This was done under the apparently cocaine-addicted homosexual Richard Descoings. The latter nonetheless had a pro forma marriage with a woman, whom he conveniently made vice president of the university.  Zemmour describes Descoings’ work:

But Descoings’ model was this America of the West and East Coasts, liberal and libertarian, individualist, inegalitarian, multiculturalist, and feminist (and gay friendly), following a relaxed (cool) and festive protestantism, where the cult of money has destroy the old morality of the founding fathers and the former ethnic solidarities.[15] (406)

Descoings once had Alain Soral forcefully evicted from Science Po’s book fair by the police, despite the writer having been invited by students, his presence displeasing the Zionist lobby. The resulting video [4] of the incident contributed to Soral’s growing notoriety. Descoings died in a New York hotel at the age of 53 – he was there to attend a “Global Colloquium of University Presidents” – stricken by a heart attack (probably related to drug abuse) and abandoned by the two male prostitutes he had hired. The new French elite.

Zemmour writes at length on “the rise of the Shoah as the official religion of the French Republic” and a general Judeo-centrism, which need not be described further here.[16]

Petty-Frenchness: Europe reduced to “France, but bigger”

There is much to be said for the nation-state, indeed, I personally believe this constructive vision of progressive harmony, both within the population and between the population and the polity, remains unsurpassed. But Zemmour also appears to be representative of a strain of French petty-nationalism which is unhelpful insofar as it is indifferent or even hostile to Europe.

Zemmour is very strong in his critique of the EU[17] and hilariously quotes innumerable French politicians vaunting the benefits for employment and growth of the neoliberal 1992 Maastricht treaty.[18] He is an admirable wielder of the French nationalist theodicy. These French concerns are often lost on our European brothers and many French nationalists enter the struggle not through concerns on immigration – which may still seem manageable – but from the already-accomplished castration of the French state (despite the French people’s manifest objection to this process as embodied in the 2005 rejection of the EU “constitutional treaty” by referendum) and neoliberalization of our economy. In destroying France’s sovereignty, the French elite has, in Zemmour’s words, broken a “millennial pact” with the people (520). The French, living in “the reflection of the prince,” cannot but be alarmed at having the agitated Sarkozy and the pathetic Hollande as the highest representatives of the nation.

But Zemmour has very little to say on Europe as such. He laments that French leaders declined to celebrate the two-hundredth anniversary of the Battle of Austerlitz because “[w]e do not celebrate a victory over our European friends” (504). He is wedded to the absurd notion that the only worthwhile European construction would be one under French domination:

French elites have given up on dominating Europe, and the rest of the continent now refuses any hegemony, even cultural or ideological, of the former “Grande Nation.” But the combination of these refusals is leading the European project to its ruin. As though the death of French Europe dragged all of Europe to its downfall. The historian Pierre Gaxotte understood this well: “Europe existed. It is behind us. It was a community of civilization and this civilization was French.” (519)

This is of course nonsense. The problem is not that the current French regime is no longer strong enough to bully its partners into granting more substantial agricultural subsidies or that European Commission officials no longer draft documents in la langue de Molière. Furthermore, it is absurd to imagine Europe as merely “la France en grand.” European civilization is the fruit of all our peoples, shaped, after the collapse of the Roman Empire, most significantly by the Roman Catholic Church and the Frankish aristocracy (to which, lest we forget, France owes her name). In addition this largely Latin and Germanic foundation in the West, there are of course other contributions – Hellenic, Celtic, Anglo-Saxon, Viking, Slavic, etc. The French period was admittedly long, stretching for six centuries from the reign of Saint Louis to the fall of Napoleon, but it is hardly synonymous with Europe as a whole (or even Carolingian Europe). (Perhaps a hegemonic nation is necessary to keep any European polity together, but that may well be an argument against such an entity, and in any event Germany has comfortably filled any vacancy.)

soralEq3Pht-L.jpgZemmour then is also affected by a certain parochialism which was so powerful it convinced millions of Europeans to kill their kin, often enlisting Africans and Asians in the process, in the terrible Brüderkrieg of 1914-1918. He jokes on French officials presenting “Europe as a grail which is won through innumerable sacrifices” (521). But if by “Europe” we mean our “Europe,” that of our blood and spirit (and not some transient political organization), we could only rejoice at joining such a quest!

Zemmour’s attitude may be explained partly by the fact that his English, like Soral’s, seems to be rather poor (at times, one has the impression both writers are making a point of misspelling the occasional English words they use).[19] They are of that generation of French writers, raised under De Gaulle, for whom France and the Francophonie were enough.[20] France being a great nation, there is no question that a Frenchman should be required to know a foreign language to operate freely in the world. This is the splendid parochialism of a once psychologically self-confident and culturally self-sufficient nation. It has its charms and has helped preserve France’s specificity for a time, making it unusually pugnacious in its independence vis-à-vis the Anglo-Zionist world.[21] Today still, the French singularity lives on in the unique contributions to the world of a Soral, a Dieudonné, a Houellebecq, or indeed a Le Pen père. But we cannot afford political parochialism today. Whatever political organization we dream of for Europe, and I believe the nations are fundamental building blocks, we cannot think of our nationhood outside of a European consciousness.

Zemmour then has given us a highly interesting work, a veritable panorama of French decadence over the past half-century and an implicit offer, no doubt insufficient, for renewal. He provides an eloquent defense of the homogeneous French nation-state, with its strengths and weaknesses, and a critique of Jewish activism remarkable for a mainstream publication. The book marks a significant milestone in Jewish elites and the French regime’s changing and highly ambiguous attitudes towards the Front National and Islam. How significant? Time will tell. As Zemmour writes: “We have forgotten that history is a succession of strategic surprises” (402).

Notes

1. Zemmour writes: “It is not structures which forge superstructures; it’s the population – and the changes of population – which shape the environment” (95). And: “‘Demography is destiny,’ the Americans rightly say: Territorial conquest always precedes ideological, political, cultural conquest. Civilizational” (212). (In fact, “demography is destiny” appears to be from Auguste Comte.) He also quotes President Georges Pompidou at length on the futility of attempting to Americanize France: “The changing of a society would require full blood transfusion, that we expel 50 million Frenchmen and replace them with 50 million Anglo-Saxons! The French are as they are, and they will remain so. Doctors do not tell their patient: ‘Sir, you have a sanguine temperament. That is no good for me. I would heal you more easily if you had a bilious temperament.’ They take him with the temperament he has, without trying to change it, and they try to heal him, if they can” (128).

2. Soral’s masterwork, a political essay.

3. Zemmour does not mention the Identitarians and scarcely criticizes the Front National.

4. The city of La Rochelle served as major Protestant citadel during the sixteenth century Wars of Religion in France. Zemmour believes Islam’s growing presence in many French cities, splitting the country religiously along Islamic and secular-Christian lines, will lead to similar political fragmentation and civil war.

5. BHL refers to Bernard-Henri Lévy. Coblenz was a major center for aristocratic émigrés during the French Revolution, plotting to retake power with the support of foreign powers.

6. Named for the Jewish then-health minister, Simone Veil.

7. Georges Pompidou worked as the director-general of the Rothschild Bank before serving as President de Gaulle’s chief of staff and then Prime Minister, before becoming President himself in 1969.

8. The subject is too technical for me to confirm or not. In any event, the 1992 Maastricht treaty banned the new European Central Bank from directly financing states and the current situation in the Eurozone can be fairly described as usurious.

9. In France, Zemmour reports, 40-50% of French stock exchange (CAC40) shares are held by foreigners, while 85% of profit are made abroad. The “French company” decreasingly exists.

10. In this schema, all Western European oligarchies have largely defected – thinking of themselves collectively as minor appendages and collaborators of the American Empire, rather than genuinely independent actors, and individually as free-moving, selfish atoms in the Euro-Atlantic constellation – while those of Russia and China have yet to.

11. Zemmour notes that Ronald Reagan and Margaret Thatcher imposed neoliberalism by wrapping it in Anglo-American patriotism. Mitterrand in contrast “preferred to hide his abandonment of socialism and of the State behind the façade of a European mythology” (238).

12. Lamy is typical of this deracinated, apatride technocratic elite, recently declaring [5] – shades of Barbara Spectre – on the EU’s proposal of imposing refugee quotas upon the 28 member nations: “Europe does not have this culture of immigration [of the United States, Australia, and Canada] [. . .] The negotiations are going to be difficult but [refugee quotas] are a necessary step in this transformation towards of a culture of immigration, which seems inevitable, principally for demographic reasons. The European Union will lose 20 million people of working age in the next 10 years [. . .] this transformation towards a culture of immigration quotas seems to me inevitable within 10 or 20 years.” There is a special place in hell . . .

13. Whose goy members include Rupert Murdoch, Pierre Bergé, Carlos Slim . . .

14. The Vichy Regime’s militia.

15. Italicized words in English in the original.

16. See my translations on The Occidental Observer as well as an upcoming book review of Anne Kling’s work on Jewish ethnic lobbies in France. http://www.theoccidentalobserver.net/author/guillaume-durocher/ [6]

17. Zemmour describes French leaders as “sticking to the [Deutsch-]Mark like a little boy hides behind his big brother in the playground, to guarantee his protection in exchange for submission.” He also quotes in extenso Jacques Chirac’s remarkable 1978 Le Pen-like critique of European integration: “[B]ehind the mask of the technocrats’ words and jargon, they are preparing the vassalization of France [. . .]. [A] federal Europe could not avoid being dominated by American interests. [. . .]  It is a fact that today this [European Economic] Community – outside of agricultural policy, which is also threatened – is tending towards being, today, nothing more than a free trade area favoring perhaps the most powerful foreign interests, but which condemns entire sectors of our industry to dismantlement, left without protection against unequal, wild competition or who decline to grant us reciprocity. [. . .] We want, as much as the others, that Europe be built. But a European Europe, where France leaders her destiny of a great nation. We say no to this vassal-France in an empire of merchants, no to a France who would abdicate today to disappear tomorrow. As always, when it comes to lessening France, the foreigners’ party is at work” (165-7).

18. Jean-Luc Mélenchon, a Socialist Freemason who later joined the far-left, sold the treaty at the time saying: “It’s the advent of the European nation, bringing peace, civilization and solidarity” (362). One can almost hear Sir Oswald Mosley! Observers do not often enough recognize the extent to which the EU has been sold to the public with implicit appeals to White identity and European ethnocentrism.

19. Zemmour writes of “racist, macho red skins,” clearly thinking of rednecks (63).

20. Practically, it also means that Zemmour and Soral’s audiences are thoroughly constrained within the French-speaking world. They cannot dream of shifting their loyalty, like so many, to Brussels, London, New York, Jerusalem, or some other part of the Euro-Atlantic constellation. They will fight for France or go down with it. This may also explain, in the case of Soral, a certain complacency and sense of kinship regarding the non-White parts of the French-speaking world.

21.  I hope I will not be accused of petty-French chauvinism if I confess that I cannot think of a better hope for Europe today than to saw off the gangrenous Anglo-Saxon world as soon as possible. Not as part of that centuries-long struggle between the English and French oligarchies (eighteenth century naval and colonial wars, Napoleon’s Continental System, De Gaulle’s excluding Britain from the European Community, Mitterrand’s European currency . . .), but to emancipate Continental Europeans from the toxic cultural influence and false sense of security provided by America, a necessary step before any restoration of hard thinking and real sovereignty in Europe.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/05/eric-zemmour-on-the-suicide-of-france-part-2/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/05/la-haine.jpg

[2] Rammstein has pointed out: https://www.youtube.com/watch?v=4NAM3rIBG5k

[3] “Niggers in Paris” as the soundtrack: http://www.dailymotion.com/video/xqhrlh_french-presidential-candidate-uses-jay-z-and-kanye-s-niggas-in-paris-in-campaign-ad_music

[4] resulting video: http://www.dailymotion.com/video/xqmx4_scandale-a-sciencespo-alain-soral_news

[5] recently declaring: http://www.fdesouche.com/598253-pascal-lamy-les-quotas-limmigration-en-europe-sont-inevitables

[6] http://www.theoccidentalobserver.net/author/guillaume-durocher/: http://www.theoccidentalobserver.net/author/guillaume-durocher/

Entretien avec Pierre Jovanovic, au cœur de l’Europe !

A l’occasion de la Foire du Livre qui se tenait à Bruxelles du jeudi 26 février au dimanche 1er mars, Pierre Jovanovic était présent dans la capitale belge afin de dédicacer son dernier ouvrage « 666 »

Nous avons donc décidé de lui rendre visite à son hôtel afin de nous entretenir avec lui sur des questions d’actualité économique. Voici donc les sujets abordés avec M. Jovanovic :

- L’enjeu de l’or entres les différentes puissances mondiales
– Syriza et l’avenir du peuple grec
– Quantitative Easing : la planche à billets
– La privatisation de la France
– Chute du prix du baril de pétrole
– La situation économique actuelle chinoise
– Fraude bancaire
– Charlie Hebdo/Ukraine

Nous remercions à nouveau M. Jovanovic pour l’accueil et la disponibilité qu’il nous a accordés !

Entretien : William Perroquet & E.I.Anass

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L’Empire invisible : Soft-Power et domination culturelle

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L’Empire invisible: Soft-Power et domination culturelle

par Pierre-Antoine Plaquevent

Guerre cognitive

A notre époque qui est celle de l’information globalisée (on parle d’âge de l’information, comme il y a eu un âge industriel, ou encore un âge de l’agriculture), ce qu’on appelle la guerre cognitive    est au cœur   des enjeux contemporains de la puissance.

La guerre cognitive – appelée aussi guerre de l’information – est un élément essentiel pour la compréhension des enjeux contemporains de la lutte planétaire qui oppose actuellement les    puissances        œuvrant à l’édification d’un ordre unipolaire du monde, à celles qui tendent de leur côté, à la mesure de leur capacité de résistance, à une multi-polarité du monde et à un nouveau    non-alignement.

Ainsi peut-être demain la France et l’Europe, redevenues maitresse de leur destin politique. Nous exposerons régulièrement sur ce site certains des concepts essentiels de cette guerre qui ne dit pas son nom   mais qui ne cesse jamais. Concepts nécessaires à une meilleure compréhension de la réalité de notre époque et de ses enjeux stratégiques dissimulés sciemment ou simplement occultés par le « bruit »    informationnel constant émis par les acteurs contemporains du « choc des puissances »(1).

Connaître afin d’anticiper. Anticiper pour résister.

Nous traiterons ici du concept de « soft-power » et de quelques pistes existantes pour une insurrection cognitive.

Soft-Power

Le concept de « soft power » (ou « puissance douce ») est un concept utilisé en relations internationales et en géopolitique pour désigner la capacité qu’a un acteur politique (Etat, société multinationale, minorité agissante, ONG, réseau ou autre) d’influencer indirectement un autre acteur afin de l’amener à adopter son propre point de vue, voire à suivre ses buts, sans lui donner le sentiment de la coercition. Le soft-power regroupe ainsi l’ensemble des forces d’influence idéologiques douces mais offensives que peuvent être : la culture, le mode de vie ou juste l’image que l’autre (celui à influencer) perçoit de cet acteur.

Le soft power consiste en la capacité de mobiliser des ressources basées sur la séduction et l’attractivité que l’on exerce sur l’autre afin de l’influencer et de le contraindre en douceur.

Le soft power combiné au hard power, qui désigne la force coercitive classique (armée, diplomatie, pressions économiques), participe à la consolidation de la puissance politique et géopolitique d’une nation. Quand celle-ci arrive à se hisser au rang d’empire, la vassalité et la dépendance des autres nations ou groupes humains dépendent directement de sa capacité à user de sa « puissance douce ». Comprendre cette notion de soft power, c’est donc comprendre qu’aucun rayonnement culturel n’est réellement neutre si on l’analyse sous un angle géopolitique et qu’il accompagne et camoufle généralement une volonté et une capacité de puissance.

Puissance « douce » et Empire

« La capacité à être perçu comme modèle organisateur politico-social ou porteur de valeurs universelles, est aujourd’hui un facteur essentiel de toute politique de puissance » (Lorot-Thual « La Géopolitique »).

En géopolitique comme en histoire, les théories et concepts dépendent directement de la puissance, de la position et de la situation qu’occupe dans le monde celui qui les énonce. De nos jours si l’on pense à une capacité d’induction de comportement chez l’adversaire et à une influence culturelle modelante, on pense de fait aux Etats-Unis, première puissance mondiale actuelle, cœur et réceptacle de l’Empire. S’agissant de cette notion de puissance douce, le principal théoricien du soft power est justement un américain : Joseph Nye, professeur à Harvard puis secrétaire adjoint à la défense sous Clinton.

D’après Nye, si le leadership américain après la seconde guerre mondiale a dans un premier temps reposé essentiellement sur la puissance militaire et économique des Etats-Unis, c’est désormais autant sur le pouvoir d’attraction et la diffusion de son modèle que l’Amérique fonde sa puissance. Chez Joseph Nye transparaît l’appréhension de la situation précaire de l’Amérique comme puissance globale, fragile quant à la légitimité de son empire. S’ensuit donc la nécessité de bien communiquer en usant du pouvoir attractif de l’Amérique sur ceux qui sont ses vassaux de fait.

Ainsi explique-t-il : « Il convient de distinguer notre capacité offensive de notre capacité de défense. Celle-ci ne se limite pas à notre pouvoir coercitif (hard power), mais se fonde principalement sur notre pouvoir attractif (soft power). Aujourd’hui, le plus important ce n’est pas notre armée, mais le fait qu’un million et demi d’étrangers viennent chez nous suivre des études, que des millions d’autres souhaitent voir des films américains et adopter l’ « american way of life ».

Ceux sur qui nous exerçons une fascination ne nous feront jamais la guerre, au contraire ceux sur qui nous n’exerçons aucun pouvoir attractif (les islamistes, par exemple) peuvent constituer une menace. Dans l’histoire, c’est le pouvoir coercitif qui donne aux États la confiance en eux-mêmes qui les rend attractifs. Mais le pouvoir attractif peut persister au-delà du pouvoir coercitif. Ainsi, malgré la perte de son pouvoir temporel, le Vatican dispose encore d’un des plus puissants pouvoirs attractifs ».

Analyse qui rejoint celle du géopoliticien et homme d’influence Z.Brzezinski (2), qui est à la fois théoricien (« Le Grand Echiquier ») et acteur -il est l’un des fondateurs de la Commission Trilatérale- de l’hégémonie américaine contemporaine : « L’Amérique exporte aujourd’hui son mode de vie et sa culture comme Rome autrefois le droit ».

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L’« american way of life » n’est donc pas qu’un simple mode de vie qui aurait gagné l’Europe puis une grande partie du monde depuis l’après-guerre mais bien un outil de guerre idéologique pensé stratégiquement dans une perspective de soumission culturelle et politique des adversaires potentiels de l’Empire mais plus encore de ses alliés. Alliés qui furent généralement d’anciens adversaires vaincus d’abord par la guerre directe et le hard-power. Ainsi l’Europe occidentale après la défaite des fascismes puis l’Europe de l’Est après celle du communisme(3) ou encore le Moyen-Orient après l’échec du pan-arabisme (4).

Pour nous, européens, ce « soft-power » impérial est donc bien l’arme d’une guerre qui ne cesse pas et qui, partout et tout le temps, est l’un des foyers originaires de notre perte d’identité et de notre incapacité de résistance politique face à la destruction de notre civilisation. Cette « vieille Europe » comme la désignait avec mépris Donald Rumsfeld à l’époque de l’administration Bush.

L’Empire invisible : puissance « douce » mais conséquences dures

Ce n’est pas pester en vain contre l’Empire que de reconnaître son emprise sur nos vies ; c’est en fait reconnaître comme telle la force et les moyens d’une puissance qui travaille à maintenir son hégémonie, cela afin de savoir les utiliser dans le sens de la promotion de notre combat qui est celui de l’indépendance et de la souveraineté des peuples. Souveraineté qui passe nécessairement par une résistance spirituelle et culturelle face à l’hégémon américain et sa vision du monde matérialiste et utilitariste. Vision du monde pesante et sans grâce, faite de mauvais films et de sous-culture rap et pop qui avilit l’âme de l’homme et l’enchaîne à une réalité obscène créée de toutes pièces pour dévaster nos fonctions premières de résistances morales et politiques.

Car qu’est-ce que représente concrètement le soft-power atlantique pour le citoyen européen lambda ? Des illustrations de cette emprise « douce » sur nos vies peuvent être relevés dans notre quotidien le plus trivial -précisément le plus trivial, cible naturelle du soft-poweraméricanomorphe- peut-être par exemple quand votre voisine vous raconte le dernier épisode de « Desperate Housewives », quand vos parents sifflotent une chanson des « Rolling-Stones » qui leur rappelle leur jeunesse ou quand des jeunes répètent machinalement des airs de rap sans réfléchir plus avant au sens des paroles en anglais.

Cette même jeunesse qu’on rabat comme bétail à l’abattoir de l’intelligence pour aller voir le dernier « block-buster » américain. Dans ses conséquences concrètes, le soft power de l’Empire s’exerce aussi quand par exemple des parents amènent leurs enfants fêter leur anniversaire au fast-food ou dans ces grands hypermarchés où l’on va s’enfermer même les jours de grand beau temps ! Et combien de braves gens l’ont fait autour de nous, preuve de la force d’imprégnation et de propagande culturelle modelante qu’a le soft power pour maintenir une hégémonie culturelle et politique.

L’Empire soumet ainsi les puissances concurrentes en s’attaquant d’abord à leur esprit par la conquête idéologique et par des représentations sous-culturelles corrosives, puis directement au « bios » du peuple et à sa santé physique par la malbouffe et la destruction des savoir-vivre ancestraux et des coutumes alimentaires.

Tranquillement et continuement, c’est ainsi que notre quotidien d’européens occidentalisés est devenu sans que l’on s’en rende bien compte, une gigantesque machine d’acculturation permanente qui a pour fonction première de nous faire vivre dans un plasma sous-culturel omniprésent et paralysant. Ainsi inhibés et acculturés, les Européens – et tous les peuples du monde touchés de prêt ou de loin par le démon de l’occidentalisation – se retrouvent sans anticorps face à ce processus de mort lente mais programmée de l’esprit puis de la chair.

C’est ainsi que les souvenirs et la vie des gens (de nos gens, des nôtres, et de nous-mêmes) sont parasités en permanence par une sous-culture avilissante et déstructurante utilisée par le vainqueur de la seconde-guerre mondiale et de la guerre-froide comme une arme de guerre contre nos peuples ; comme une arme de destruction massive, une bombe radiologique au rayonnement continu, diffus, permanent et mortel contre les peuples.

medmout.jpgCette influence géopolitique et culturelle a donc pour fonction de créer un cadre de vie totalement intégré, une soumission quotidienne que l’on ne remarque même plus tellement elle constitue l’arrière plan et le décor de nos vies. L’Empire sous une forme occultée mais omniprésente, presque immanente et consubstantielle au quotidien du citoyen de Cosmopolis, le « village » global.

Et même si partout dans le monde, des résistances à ce processus d’intégration monoculturel se font jour, le plus effrayant reste la passivité des populations face à l’intériorisation forcée des modes de vie promut par le libéralisme impérial anglo-saxon ; passivité d’autant plus inquiétante de la part de ceux des peuples qui ont à subir le plus directement son influence délétère.

Il s’agit donc pour nous d’ouvrir les yeux sur la réalité d’une colonisation culturelle et idéologique qui est bien proche d’avoir réussi à anéantir notre culture, non plus par les moyens classiques de la guerre d’agression –comme encore en Irak, en Serbie ou en Afghanistan- mais plus insidieusement par l’imprégnation quotidienne d’une sous-culture « pop » imposée de l’étranger (5) qui n’est pas une culture naturellement populaire, c’est-à-dire issue du peuple et donc émanation naturelle de ses joies et de ses peines, comme par exemple les chansons populaires de nos aïeux, mais bien l’un des vecteurs principaux de notre décadence actuelle promu à dessein pour permetrre notre sujetion.

Une autre illustration d’un « soft power » très puissant était hier celui de l’U.R.S.S. Cette « puissance douce » qui prônait chez nous par le biais de ses réseaux et relais (parti, associations, syndicats, lobbys, éducation nationale, personnalités etc.) tout l’inverse de ce qui était entrepris et promu chez elle pour le maintien de sa puissance, c’est-à-dire : désarmement, pacifisme exacerbé, rejet des valeurs patriotiques, etc. Aujourd’hui effondré, l’aile gauche du mondialisme militant imprègne encore l’Occident d’une idéologie qui faisait hier le jeu de l’influence soviétique sur l’Europe et qui continue encore par inertie historique d’exercer son influence délétère par endroit. Cela alors même que la source originelle de sa vitalité, l’Union Soviétique, a cessé d’être depuis longtemps.

De nos jours, d’autres acteurs émergent au niveau de l’utilisation d’un « soft-power » propre à leurs vues. Ainsi la « puissance douce » d’un islamisme militant sous influence mondialiste rayonne aussi quand par exemple un jeune accroche à son rétroviseur un chapelet de prière musulman ou quand un jeune français porte ostensiblement un t-shirt « 113 » ou « Médine » et jure sur une Mecque qu’il n’a jamais vu… Puissance « douce » se heurtant bien souvent avec celle des réseaux protestants évangéliques américains visant à concurrencer immédiatement l’Islam ou le Catholicisme sur ses propres terres. (6) Comme actuellement en France où l’enjeu pour les prochaines années est la prise en main des futures élites issues de l’immigration nord-africaine par l’Empire. (7)

On peut donc considérer que le « soft power » agit quand l’homme déraciné contemporain croit qu’il est libre de ses choix, opinions et actes alors qu’il est justement, plus que jamais, la proie des réseaux et des champs de force idéologiques des puissances qui s’entrechoquent et qui ont pour champ de bataille les consciences et les représentations des peuples et des individus.

L’individu contemporain est victime d’une guerre qui ne dit pas son nom aux civils mais qui est clairement théorisée et instrumentalisée par les états-majors : la guerre cognitive. Nul part où fuir, le champ de bataille est ubique et les azimuts proliférant : consumérisme, mondialisme, américanisation, droit-de-l’hommisme, fondamentalismes, sectarismes, New-Âge etc. Furtivement l’ennemi se dissimule partout où l’enjeu est le contrôle des populations par la propagande indirecte.

C’est, avec la mondialisation des échanges et la révolution technologique permanente, la globalisation des rayonnements idéologiques et culturels des acteurs de la puissance et l’anéantissement de fait des zones de neutralité, des zones de paix. C’est la fin de l’époque des trêves entre deux guerres car ici la guerre ne cesse pas. C’est aussi la fin de la sphère intime de l’homme et de son intériorité car cette mainmise idéologique par les différents « soft-powers » en présence s’infiltre sans discontinuer dans son esprit aux travers du foisonnement des moyens de communication contemporains.

Finalement, c’est l’habitant du village global qui est pris pour la cible permanente d’une guerre idéologique qui ne s’avoue pas comme telle et qui, s’appuyant sur l’individualisme et le narcissisme de masse, a fait débordé la guerre de ses limites classiques depuis bien longtemps. Le « viol des foules par la propagande » n’aura donc été que la répétition d’une méthode aujourd’hui bien plus perfectionnée : nous faire désirer ce qui nous tue et nous faire associer notre bien être à notre sujétion. (8)

NTIC et « soft-power proliférant » : une résistance en avant-garde

Conceptualisé et instrumentée au départ par la puissance hégémonique actuelle : l’Amérique-Monde ou l’« Occidentisme » comme l’appelle le dissident russe Zinoviev, le soft-power est devenu l’un des piliers de l’extension de l’Empire et de la tentative d’Etat universel auquel veulent aboutir les élites financières et politiques du G20. Pour autant, comme toujours en histoire, il n’est pas sûr que ce concept ne se retourne pas finalement contre ses créateurs car avec la révolution technologique en cours et le développement rapide des médias et circuits d’informations non-alignés, les résistants à l’Empire et au processus d’intégration mondialiste peuvent encore arriver à retourner les armes de l’oppression contre l’oppresseur.

Ce processus de résistance au rayonnement idéologique de l’Empire s’est bien vu en ce qui concerne le combat pour la vérité historique autour des attentats du onze septembre 2001. Ainsi, alors qu’une version officielle fut rebattu sans cesse par les principaux médias occidentaux, c’est par l’utilisation d’une contre-information citoyenne (ou plus politique) que des acteurs indépendants (certains parfois lié à des puissances non-alignés au bloc occidental) (9) ont pu amener une grande partie des opinions publiques à ne plus croire à la version officielle de ces attentats, ceci malgré toute l’artillerie classique de la propagande médiatique. Propagande qui allait de l’accusation de « complotisme » jusqu’au chantage à l’antisémitisme le plus hystérique (10). Arrivant même à influencer certaines personnalités publiques qui furent immédiatement lynchées par les mêmes médias qui les portaient aux nues peu avant.

111.jpgLa résistance cognitive qui a eu lieu face à la version officielle des attentats du onze septembre nous donne une illustration que, contrairement à ce que beaucoup trop de personnes pensent, l’Empire ne peut tout contrôler en même temps. Dans le chaos que génèrent l’avancée du Nouvel ordre mondial, se créent ainsi des interzones informationnel qui échappent par endroit à l’Empire et où il nous faut nous installer pour résister. Autant de « bandes de Gaza » idéologiques et cognitives où la tyrannie de l’Empire vient s’embourber malgré tout.

L’œil cyclopéen qui veut le contrôle de nos vies ne peut tout arraisonner parfaitement, c’est certes son vœux le plus cher et le but vers lequel tendent tous ces capacités mais il n’est pas encore réalisé ; et face à son phantasme de contrôle absolu nous pouvons encore lever des barricades dans la guerre de l’information. Le Nouvel ordre mondial se déconstruit à mesure qu’il progresse. Comme l’Empire Romain sur sa fin, l’Empire actuel trébuchera peut-être sur son gigantisme. A mesure que l’Empire avance et détruit, il ouvre aussi sous ses pas de nouvelles lignes de fractures qui peuvent devenir autant de lignes de front pour de possibles résistances et renaissances populaires.

Introduisons ici une notion qui pourrait servir de contrepoids à la toute puissance impériale en matière de domination informationnelle : la notion de soft-power proliférant. Les géopolitologues occidentaux appellent « puissances proliférantes », les puissances considérées utiliser des armes non-conventionnelles comme le terrorisme ou la guérilla pour pallier à leur faiblesse face aux puissances dominantes. Mais si cette accusation d’Etat terroriste ou « voyou » peut être aisément renversée et retournée à l’envoyeur dans la plupart des cas, la résistance anti-mondialiste peut prendre exemple sur la manière dont ces puissances proliférantes savent manier des thématiques mobilisatrices pour les opinions publiques ou utiliser les faiblesses des dogmes et versions officielles de l’adversaire.

Ainsi l’Iran avec l’arme du révisionnisme historique ou la Russie qui relaye massivement chez elle les travaux des chercheurs indépendants ou non-alignés sur la réalité des évènements du onze septembre 2001. (11) La résistance Palestinienne constitue aussi un bon exemple de « soft-powerproliférant », elle qui a su utiliser à partir des années 80-90, l’intifada et le martyr des enfants palestiniens pour retourner une opinion internationale au départ plutôt encline à voir dans le palestinien en lutte, un Fedayin preneur d’otages de Septembre Noir.

Tout en gardant bien soin de rester ancrés sur nos réalités et problématiques nationales et civilisationnelles, les réseaux et mouvements anti-mondialistes et alter-nationalistes peuvent aisément faire leurs, les méthodes de guerre cognitive utilisés par ces acteurs géopolitiques qui savent utiliser la guerre médiatique indirecte pour contrer la propagande à vocation universelle de l’impérialisme mondialiste.

Face à un géant on ne peut utiliser la force directe, il nous faut donc adopter la stratégie de la mouche qui agace le lion jusqu’à le vaincre par épuisement. Face à la guerre cognitive de l’Empire : l’insurrection et la guérilla de l’information sont des armes stratégiques majeures. Chaque mensonge déboulonné, chaque vérité diffusée sont autant d’entailles dans la carapace idéologique du Léviathan qui pourront peut-être un jour se révéler mortelles à force d’acharnement. A nous donc de développer notre propre « puissance douce » de militants anti-mondialistes et alter-nationalistes face au moloch globalisé. Ceci par des actions de lobbying, par l’action sociale et culturelle, par des actions d’influence sur la société ou des campagnes de réinformation. (12)

Par le méta-politique en appui du politique, par le « soft power » et la « réinfosphère » (13) en appui de notre « hard power » qui constituerai lui en la création de réseaux de résistances et l’organisation concrète de l’autonomie populaire.

Pierre-Antoine Plaquevent

pour Egalité & Réconciliation et les-non-alignes.fr

Notes:

(1) Nous reviendrons ultérieurement sur cette notion de « choc des puissances » qui nous parait plus pertinente et moins instrumentalisable que celle, plus ambigu, de « choc des civilisations ». Nous empruntons ce terme à un colloque tenu par l’Ecole de Guerre Economique au Sénat en 2007 et qui avait pour titre : « le Choc des puissances ». http://www.infoguerre.fr/evenements…

Nous pensons essentiel de concevoir le monde politique contemporain et les relations inter-Etats, non pas comme le lieu d’une guerre entre des civilisations nettement différenciés en lutte pour leur hégémonie : le « choc des civilisations » ; mais plutôt comme le lieu de l’affrontement entre des ensembles civilisationnels, politiques, culturels et identitaires contraints de s’agréger de force à un processus d’intégration économique mondialisé. Processus totalitaire conduit à marche forcée par les instances dirigeantes d’organismes économiques transnationaux tel le FMI ou l’OMC et sous tendu par une mystique et un projet cosmocratique à vocation planétaire : la création d’un gouvernement mondial. Projet d’une sortie de l’histoire définitive en gestation chez nos « élites » qui le désignent sous le nom de Nouvel ordre mondial et que ses opposants appellent souvent « Empire ». Terme générique désignant tous les aspects de ce projet : spirituel et philosophique, politique et économique.

Même si pour nous, patriotes européens, il y aurait beaucoup à dire sur ce double usage du terme d’Empire selon qu’il désigne le projet cosmocratique universel mondialiste ou bien son opposé : l’Empire comme unité de destin continentale des peuples européens. On évoquera ici qu ’à cet “empire invisible” expansionniste et démonique des mondialistes s’opposent un “Empire intérieur”, tel que théorisé en son temps par Alain de Benoist par exemple. Empire intérieur du cœur et de l’orthodoxie, de la liberté et de la personnalité face au néant du libéralisme et de l’individualisme.

Pour nous, ce qui se révèle juste dans le paradigme « Huntingtonnien » – principalement les heurts inter-ethniques dans les cités ghettos du village global et de son mode de développement unique – relèverait peut-être plus exactement de frictions identitaires plus que d’un réel choc de civilisations. Frictions participant pour beaucoup de cette intégration forcée des civilisations – ou de leurs survivances – et de leurs populations à ce projet de Nouvel ordre mondial comme le désigne les élites qui le portent. Il en va de même pour les déplacements massifs de populations soumises aux logiques ultra-libérales de développement économique. Logiques ultra-libérales qui prennent la forme de vrais dictats économiques comme ceux du FMI ou de L’OMC qui imposent aux nations du Tiers-Monde, principalement en Afrique (mais aussi partout où l’Empire se montre plus direct comme en Afghanistan et en Irak), le pillage des ressources naturelles et la fuite des populations de leur pays d’origine. Empêchant ainsi toute forme de souveraineté nationale et populaire réelle d’émerger. Souveraineté nationale empêchée par l’Empire dans les pays du tiers-monde mais aussi dans ceux considérés comme développés. Il est ainsi significatif pour un pays comme la France d’accueillir des réfugiés politiques d’Afghanistan au moment même où nos soldats s’y font tuer pour les intérêts américains. Plus d’américanisation c’est donc bien plus d’immigration et au final plus d’Islamisation de l’Europe. N’en déplaise aux néo-conservateurs d’Europe et d’ailleurs.

(2) Z.Brzezinski fût aussi le conseiller du président Carter et aujourd’hui l’un de ceux d’Obama. Adepte d’une vision dite « réaliste » des rapports que doivent entretenir les USA avec le reste du monde, il s’est opposé à celle trop clairement agressive des néo-conservateurs américains, allant jusquà dévoiler leur intention d’organiser éventuellement de faux attentats sur le sol américain afin de provoquer une réponse contre l’Iran.

http://video.google.fr/videoplay?do…

Il est vrai qu’il est aussi un connaisseur en matière de manipulation, s’étant lui-même vanté d’avoir fait tomber l’URSS dans le piège afghan, lui offrant ainsi son Vietnam.

http://contreinfo.info/article.php3…)

Il est aussi l’un des théoriciens de la notion de « titytainment ». Notion centrale dans les stratégies de l’Empire pour la domination et l’arraisonnement des masses humaines hétérogènes qui peuplent « Cosmopolis », l’Urbs mondialisée de ce début de XXI ème siècle.http://fr.wikipedia.org/wiki/Tittyt…

(3) Dans le cas de la guerre froide, et surtout à partir des années 80, c’est pour beaucoup par leSoft-Power et le travail des opinions de l’Europe de l’Est que le communisme a pu être démantelé. L’image d’un occident opulent et « libre » -au sens où prend ce mot dans les démocraties de marché- a autant fait pour mettre à genoux la puissance soviétique que la guerre perdu en Afghanistan ou la nouvelle course au réarmement relancée par l’administration Reagan. Face aux files d’attente devant les magasins d’alimentation, rien ne fût plus désagrégateur du soutien de l’opinion au régime -soutien déjà légitimement au plus bas- que les images d’abondance en provenance de l’occident.

Là encore la sous-culture pop d’importation américaine joua son rôle dans les désordres qui précédèrent et suivirent la fin du bloc communiste. On peut penser notamment à ce concert géant des groupes américains « Metallica » et « AC/DC » qui réunirent dans une Russie à peine « désoviétisée » entre cinq cent mille et un million de personnes accourus de tout le pays pour assister à ce spectacle. On dénombra alors des dizaines de morts et une centaine de viols durant les festivités. La culture américaine venait de prendre pied sur le sol russe. Les membres de ces groupes jouant devant un océan humain déchainé ont ainsi surpassé tous les rassemblements totalitaires du XX ème siècle. Le néo-libéralisme est bien la forme finale du totalitarisme dont le national-socialisme et le communisme ne furent que des répétitions balbutiantes.

(4) Pan-arabisme dont on ne peut que souhaiter la renaissance réelle (même sous une forme islamique non expansionniste) au moment où nous écrivons ces lignes au cœur des bouleversements actuels dans le monde arabe.

(5) Le libéralisme anglo-saxon a effectué ici un détournement du sens sémantique originel du mot : « populaire ». Ainsi l’usage d’un terme tel que : « pop-music », répété machinalement par des générations de français, retrouve son vrai sens une fois énoncé dans notre langue natale : musique populaire. « Musique populaire » cela sonne un peu comme « démocratie populaire ». Déclaration programmatique d’un contrôle politique qui s’auto-justifie et s’auto-promeut en captant à son compte une volonté populaire que l’on n’a jamais consultée auparavant.

Comme dans tout système totalitaire, asseoir la légitimité de son emprise politique et de son contrôle passe par l’appropriation et l’usage abusif du mot peuple. Voir sur ce sujet de la « pop-music » comme instrument d’hégémonie et de contrôle des masses par l’Empire des multinationales : les travaux du groupe de musique Slovène Laibach, et le film visionnaire de Peter Watkins : “Privilège”. Nous reviendrons ultérieurement sur la nécessité vitale d’une contre-culture de qualité comme terreau d’une résistance réelle au système.

(6) Cela alors même que le nombre de catholiques augmentent en permanence aux Etats-Unis par la démographie galopante et l’immigration des latinos du sud. Latinos dont les ancêtres furent eux-mêmes convertis il y a plusieurs siècles par le Soft-Power de l’Eglise et de ses missions…

(7) Phénomène qui est loin d’être du phantasme et qui m’a été confirmé par plusieurs musulmans français. Dans nos banlieues, la guerre des réseaux d’influence bat son plein : les sectes évangéliques, l’église de scientologie ou la franc-maçonnerie se disputent les personnalités émergeantes afin de capter ces nouvelles ressources humaines et de les orienter dans le sens de leurs intérêts. Sens qui n’est pas vraiment celui de la souveraineté française on s’en doute… Se superposant au mépris de la culture française enseignée dans les écoles et avec la perspective du chômage de masse, on imagine que la perspective d’une telle carrière doit en attirer plus d’un. On est pourtant surpris de rencontrer ça et là des français d’origine nord-africaine conscientisés et réfractaires à l’Empire des multinationales, comme ce camarade qui me racontait avoir voyagé tous frais payés aux Etats-Unis et qui expliquait à ses mécènes qui enrageaient, combien il était Gaulliste et combien la France était son pays qu’il ne trahirait pas !

Un paysage de ruine se dessine donc sous nos yeux : alors que les migrants se massent à nos frontières et pénètrent en France par tous les moyens imaginables, les américains cooptent et « dénationalisent » au même moment ceux des « afro-européens » qui sont eux nés en France. Notre pays n’est réellement plus que le fragment territorial sans pouvoir et en ruine d’un empire invisible. Invisible ou tout du moins occulté pour la plus grande partie de nos compatriotes.

Sur ce sujet : http://archives-fr.novopress.info/2…

(8) « le Viol des foules par la propagande politique » Serge Tchakhotine 1952

(9) On peut raisonnablement penser que Thierry Meyssan par exemple a été appuyé dans ses premiers travaux par des sources des services de renseignement français voulant « tacler » avec leurs moyens le rouleau compresseur de l’Empire qui allait bientôt s’abattre sur le monde arabe et annihiler au passage nombre d’intérêts de la France et de la « Chiraquie » au Moyen-Orient. Il a d’ailleurs affirmé lui-même qu’à l’époque de sa première tournée des pays arabes, il a été protégé personnellement du Mossad par le Président Chirac. Le même qui aurait d’ailleurs fait, toujours d’après Thierry Meyssan, décoller la chasse française comme un avertissement à l’armée israélienne lors de la dernière guerre d’Israël contre le Liban. Chirac contre l’Empire ! Voire …

(10) Ceci alors même que la théorie officielle relève bien d’une théorie du complot… islamiste !

(11) “Le 12 septembre 2008, la 1ère chaîne de TV russe ORT diffusa en prime time le film “Zéro – Enquête sur le 11 Septembre” de l’euro-député Giulietto Chiesa suivi d’un débat contradictoire sur les attentats du 11 septembre 2001 regardé par plus de 32 millions de téléspectateurs. Le débat réunissait notamment des architectes, ex-agents du KGB, experts, ainsi que Léonid Ivashov (chef d’état major des armées russes en poste en 2001) et Chiesa” :

http://www.dailymotion.com/video/x8…

Source : http://www.ReOpen911.info

(12) Un autre exemple de soft-power « proliférant » porté par des résistants au Nouvel ordre mondial peut être trouvé chez les militants nationalistes de Casapound. Au départ centre social pour des familles de travailleurs italiens en difficulté et structure de combat culturel avant-gardiste, cette maison du peuple est devenu un véritable réseau militant alternatif qui essaime dans toute l’Italie et se développe sans discontinuer par le croisement d’une action de terrain concrète quotidienne et d’une contre-culture, jeune, active et contemporaine.

Un bon exemple de l’influence du soft-power de Casapound a été donné à l’Europe entière quand le réalisateur italien de gauche Michele Placido, venu retirer son prix au festival du film de Venise, a affirmé en direct à la télé qu’il espérait d’être invité dans « les cercles culturels de Casapound » car c’est seulement là, d’après lui, qu’existe une activité culturelle qui est morte à gauche. Une gauche alternative italienne qui a perdu le contrôle de la culture jeune à Rome et dans nombre de grandes villes italiennes faute de projet politique et de vision de la société réellement contemporaine et positive. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si récemment Casapound a subi les attaques d’une extrême gauche rétrograde et manipulée et, plus grave, si l’un des animateurs principaux de Casapound a essuyé des tirs de pistolets dans les jambes. Le système sait reconnaître ses ennemis réels. http://cafenero.ilcannocchiale.it/?…

(13) Nous désignons par réinfosphère toute la mouvance qui dénoncent les “médias-mensonges” des mass-médias comme les désigne Michel Colon, mouvance qui lutte pour la réinformation et la diffusion d’une vérité médiatique et historique objective. La réinfosphère se développe sur internet en grande partie depuis les attentats du onze septembre 2001 et la remise en cause de la version officielle qui a suivi.

Un grand nombre de militants anti-mondialistes actuels doivent leur prise de conscience à la remise en cause de ces évènements par des groupes citoyens comme l’association Reopen911 ou Egalité et Réconciliation. En moins d’une décennie c’est une partie non négligeable de l’opinion qui a ainsi été gagné par le doute sur ces évènements et d’autres eu égard aux moyens dérisoires de la réinfosphère comparés à ceux des « médias-menteurs » du système.

La marche des lemmings, de Serge Federbusch

federbusch.jpgLa marche des lemmings, de Serge Federbusch

 
Francis Richard
Resp. Ressources humaines

Ex: http://www.lesobservateurs.ch 

"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde."

Albert Camus

Dans la dernière page de son livre, La marche des lemmings, Serge Federbusch fait cette citation, en manière de conclusion. Et il est vrai que cette citation résume bien sa démarche, nommer sans détours le danger que représentent les progrès de l'islamisme en France.

Pour cela il montre dans son livre que ce danger n'a pas été mesuré à sa juste hauteur avant et après la première mort de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.

Le premier chapitre s'intitule Les grands cimeterres sous la lune, qui font immédiatement penser au livre de Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune, où il dénonçait les atrocités commises par les nationalistes espagnols, prétendument chrétiens, pendant la Guerre Civile.

Le premier paragraphe de ce premier chapitre s'intitule Balles tragiques chez  Charlie: douze morts, qui font immédiatement penser à la une fatale de Hara-Kiri après la mort de Charles de Gaulle: Bal tragique à Colombey: un mort. Une semaine plus tard Hara-Kiri, qui s'était fait seppuku, renaissait de ses cendres, tel le phénix, sous le nom de Charlie-Hebdo...

Ces allusions, à peine voilées, à des titres antérieurs, ne sont pas fortuites: il y a d'un côté l'islam fondamental, celui des origines - les cimeterres sont des sabres courbes employés par les musulmans du Moyen-Orient lors de leurs conquêtes -, de l'autre le goût souvent douteux des attaques contre les cibles de l'hebdo satirique:

"Charlie Hebdo avait tendance, on l'oublie un peu vite, à réserver les plus salaces croquis aux catholiques, moins hargneux et moins dangereux que les musulmans."...

Une étude montre de plus que les unes de l'hebdo sur une période de dix ans prennent trois fois plus pour cibles les chrétiens que les musulmans...

Les cibles des frères Kouachi, Chérif et Saïd, et d'Amedy Coulibaly n'étaient pas toutes des caricaturistes ni des journalistes, mais il faut croire qu'il y a des victimes moins anonymes que d'autres...

lemmings-federbusch.jpgQuoi qu'il en soit, tous ces morts sont le résultat d'un nombre incroyable de carences que Serge Federbusch souligne d'entrée, force détails à l'appui: allègement insensé de la protection de  Charlie Hebdo peu de temps auparavant, étonnante inertie des services de renseignement à l'encontre des futurs assassins, étrange cavale des frères Kouachi, qui n'ont rien fait pourtant, dans leur fuite, pour se dissimuler...

Pour occulter les responsabilités de l'État, rien de tel qu'une diversion, si possible de grande ampleur, histoire aussi de faire oublier, un temps du moins, les piteux résultats d'une politique socialiste: hausses ralenties seulement de l'impôt et des dépenses publiques, inversion improbable de la courbe du chômage, croissance des déficits et de la dette, soumission à Berlin...

La communication est essentielle dans ces circonstances et les communicants présidentiels, aidés par la presse socialisante, vont transformer Hollande "en quasi héros ayant su dominer ses émotions et la situation alors qu'il fit le minimum obligé":

"Hollande a été absous de ses errements antérieurs grâce aux frères Kouachi et à Coulibaly. Les crimes de janvier 2015 n'ont eu qu'un seul bénéficiaire objectif et il se trouve à la tête de l'État."

Mais, pour faire diversion, une grande manifestation populaire, c'est encore mieux qu'une simple communication médiatique, fût-elle unanime:

"Le principe d'une manifestation sous la houlette de l'État fut acquis dès le 8 janvier. Elle devint immédiatement l'une des préoccupations essentielles du pouvoir, aussi importante que la traque des assassins. Les services de la préfecture seront en effet mobilisés avec des moyens jamais vus dans des délais aussi courts pour un événement imprévisible trois jours plus tôt."

Et tout est fait pour contribuer au succès de cette grande manifestation: moyens considérables alloués à l'organisation, appels au peuple des médias unanimes, invitation à manifester faite à des représentants d'États étrangers, dont nombre d'entre eux, pourtant, n'hésitent pas, chez eux, à réduire les journalistes au silence...

Et puis il y a la trouvaille de Joachim Roncin, directeur artistique de la revue Stylist, qui publie son logo "Je suis Charlie" à 12:52 sur Twitter le 7 janvier, une heure et quart à peine après le massacre, et qui aura, repris par une foultitude, le succès phénoménal que l'on sait, sans que l'on sache comment l'interpréter:

"Un premier niveau de lecture y voit une forme directe et émouvante de solidarité courageuse. Un second y décèle au contraire une pulsion suicidaire, une incitation à l'attentat, un réflexe d'identification périlleux. Un troisième y voit un talisman protecteur: arborer "Je suis Charlie", c'est montrer à d'éventuels adversaires qu'on fait partie d'une communauté nombreuse et puissante qui ne se laissera pas malmener."

Après avoir fait diversion pour occulter les responsabilités du pouvoir en place, une autre diversion est mise en place, se superposant à la première, avec pour but de dévier "la charge émotive susceptible de se diriger contre les musulmans". Ce fut l'adoption des deux lignes de défense suivantes:

"La première consistait à réfuter le lien entre islam et terreur en le qualifiant d'amalgame; la seconde ne craignant ni paradoxe ni contradiction, à opérer aussitôt un amalgame en mettant sur le même plan l'extrême-droite et le terrorisme musulman."

Ces deux lignes de défense, où un amalgame chasse l'autre, sont adoptées par tout ce qu'il existe de médias à gauche: Libération, L'Obs, Médiapart etc. et "repris, comment s'en étonner, par la plupart des politiciens de gauche et une large fraction de ceux de droite".

François Hollande, en visite à l'Institut du monde arabe à Paris, poussera le bouchon plus loin en parlant, sans rire, des "musulmans, premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme et de l'intolérance"...

Serge Federbusch pose la question qui fâche: "L'islam et les populations d'origine immigrée ont-ils une responsabilité particulière dans ces événements? En d'autres termes, comment en sommes-nous arrivés là?"

L'auteur rappelle que deux lobbies ont trouvé un intérêt dans l'immigration africaine: dans un premier temps le patronat et ses sergents recruteurs pour bénéficier d'une main-d'oeuvre à bas prix et obéissante; dans un deuxième temps, la gauche, notamment socialiste, pour bénéficier d'un électorat de "grande substitution", comme l'appelle le think tank de gauche Terra nova, aux ouvriers partis massivement voter FN:

 "Dans ce contexte, la pression migratoire a en retour alimenté une réaction de rejet à l'extrême-droite qui a touché ensuite un plus large spectre de la sensibilité politique. Sa formulation la plus directe, qui a été donnée par Renaud Camus sous le nom de "grand remplacement", peut être considéré comme le pendant de la grande substitution de Terra nova."

Force est de constater que "l'islam se répand rapidement en France" et qu'on peut y voir une réaction identitaire et une recherche de dignité de la part de populations réduites à des emplois subalternes ou qui ont des difficultés à s'insérer dans le marché du travail: "L'islam est la réponse conservatrice, protectrice" à un univers perturbant de compétition permanente.

Force est de constater que cette dynamique religieuse s'accompagne d'une "montée d'un sentiment antijuif, d'une haine de l'ordre établi et d'un fondamentalisme musulman qui peut déraper vers une violence à la Kouachi". Il n'y a pas de "séparation étanche entre islam et islamisme".

L'islam, au contraire de l'Église catholique qui s'est assagie et n'est plus celle de l'Inquisition et des croisades, éprouve de grandes difficultés à s'adapter et le blasphème reste pour lui un crime. Et le nombre de plus en plus important de musulmans "permet une radicalité et une véhémence que l'extrême minorité des temps passés n'autorisait pas".

Le fait est que "les prédicateurs extrémistes  investissent un nombre croissant de mosquées", que nombre de musulmans ne se sont pas sentis "Charlie" et que peu de Français arabes et noirs ont participé à la grande manifestation du 11 janvier.

Il n'en demeure pas moins que ce refus généralisé de voir cette réalité de la montée de l'islamisme conduit à une attitude de plus en plus conciliatrice - Serge Federbusch parle de dhimmicratie - à l'égard de ce fondamentalisme et à une censure et autocensure "sur les sujets migratoires et/ou musulmans" pour prétendument éviter l'amalgame:

"En définitive, le résultat paradoxal des meurtres de janvier 2015 est d'ores et déjà de conférer aux fondamentalistes davantage d'impunité."

Bref, les foules qui ont manifesté le 11 janvier, ont été trompées: "La marche républicaine peut donc être considérée comme un défilé de lemmings." Au sens symbolique que leur confère la croyance populaire de leur suicide en masse lors de leurs migrations:

"En s'identifiant à la victime, avec comme seul correctif le nombre, la foule espère se protéger sans avoir à combattre. Mais l'islamisme agit comme un germe qui a déjà franchi les barrières immunitaires de la société d'accueil. La multitude d'organismes hôtes et leur proximité ne peuvent, au contraire, qu'accélérer la diffusion."

Les seules piètres réponses de l'État aux progrès de l'islamisme? Réprimer davantage ceux qui dénoncent les dérives de l'islam et donner tout pouvoir, liberticide, aux espions français "pour écouter ou intercepter les conversations ou correspondances électroniques de présumés suspects".

Il ne sert de rien, comment l'État le fait, de détourner ainsi son regard des progrès de l'islamisme: "Tôt ou tard les lemmings vont devoir apprendre à lutter."

Francis Richard, 15 mai 2015

La Marche des lemmings, Serge Federbush, 190 pages, Ixelles éditions

Publication commune Lesobservateurs.ch et Le blog de Francis Richard

Voyage au pays de l'essentialisme

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Archives 2012

Front de Gauche/FN: Voyage au pays de l’essentialisme

Par Pierre Bérard

Ex: http://fr.novopress.info

Le journal Le Monde publiait récemment la tribune d’un professeur d’histoire, Bruno Belliot, titrée « Le Front de Gauche est un mouvement républicain, contrairement au FN ». Faisant le procès de l’UMP et du FN tout en dédouanant les angéliques du PC et du FdG français, cette tribune contenait tout l’argumentaire médiatique habituel sur l’incompatibilité du FN et de la République, colporté tant par certains politiques ignorants que par des journalistes incultes qui mettent leur complaisance au service d’une cause inavouable : la nostalgie du totalitarisme stalinien. Sa participation au camp des vainqueurs de 1945 n’empêche pas, en effet, le PCF de s’être rendu coupable de complicité avec la tyrannie.

Le sens de l’affaire est limpide, toujours et encore culpabiliser le camp de la « droite » : « C’est pourquoi, il m’est intolérable d’entendre, de lire (comme de voir dessiner), qu’un parallèle peut être fait entre Mélenchon, les communistes, les candidats du Front de Gauche et l’extrême droite du FN. Et que par conséquent, la droite n’aurait pas à rougir de ses alliances avec le FN puisque le PS s’allie avec le Front de Gauche. »

Dans un article publié sur le site la Droite strasbourgeoise, Pierre Bérard démontre non seulement l’inanité de cette culpabilisation mais démonte du même coup la notion de « droite républicaine » dont la signification reste à démontrer si l’on veut dire par là qu’il existerait en 2012 une droite qui ne le serait pas. Ce texte est reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

***

Alors que tout change, y compris l’extrême gauche passée en 40 ans de la défense héroïque du grand soir prolétarien à celle lacrymale des sans-papiers, « armée de réserve » du capital qui exerce une pression discrète mais constante à la baisse des petits salaires (sinon on se demande bien pourquoi madame Laurence Parisot aurait, sur ce point, les mêmes idées déflationnistes que messieurs Krivine et Mélanchon. Certes, on peut toujours s’évertuer à penser que la dirigeante du MEDEF est secrètement passée du coté obscur de la force et qu’elle contraint ses amis à cultiver une forme peu banale de masochisme altruiste. Hypothèse peu probable, reconnaissons-le. Tout change donc : le « socialisme » démocratique acquis, via l’Europe, depuis deux ou trois décennies au social-libéralisme, comme le « gaullisme » qui a renoncé à l’indépendance et au dogme du peuple souverain.

Tout change, sauf bien sûr l’extrême droite vue par Bruno Belliot, membre du Front de Gauche. Impavide, elle est semblable à elle même, immobile et pétrifiée comme les années trente du XX siècle en ont donné la définition rituelle, guettant dans l’ombre (évidemment) l’heure de sa revanche, ourdissant des complots comme celui de la Cagoule, collaborant avec l’ennemi durant l’Occupation, se relevant avec le poujadisme puis l’OAS pour finir par renaitre avec le Front National. Elle est là, figée, telle que la vulgate médiatique en fait le portrait, une vulgate inspirée par l’antifascisme stalinien qui nous ressert toujours le même plat continûment réchauffé depuis 80 ans, comme l’a très bien montré François Furet. Cette paresse a fini par s’inscrire comme un habitus dans nos mœurs et nos tics de langage.

Pourtant, en ce qui concerne le procès le plus sévère instruit contre l’extrême droite, sa collaboration avec le régime nazi ou ses soi-disant affidés, qu’en est-il ?

Pour ce qui est de la résistance et de la collaboration, puisque c’est sur ce sombre épisode que s’enrochent la plupart des mythes fondateurs de l’histoire sainte dont se réclame Bruno Belliot, rappelons quelques faits marquants qui n’appartiennent nullement à une vision révisionniste de l’histoire. C’est le 26 septembre 1939 que le Parti Communiste est interdit par le gouvernement dirigé par un des chefs du Front Populaire, Édouard Daladier. Pour quelle raison ? Parce que en bon disciple stalinien il continue d’approuver le pacte Germano-Soviétique d’août 1939 qui permettra le dépeçage de la Pologne, alliée de la France, entre les deux contractants. Passé dans la clandestinité, Jacques Duclos, un des principaux dirigeants du PCF, diffuse le premier octobre 1939 une lettre ouverte invitant le gouvernement à entamer des négociations de paix avec l’Allemagne hitlérienne qui étant pour l’heure l’alliée de l’URSS ne représente plus le condensé de la menace fasciste. C’est à la même époque que Maurice Thorez, secrétaire général du Parti, déserte face aux armées nazies, pour rejoindre la « patrie des travailleurs » (et du Goulag), ce qui lui vaut une condamnation à mort et la déchéance de la nationalité française.

Plus tard, la défaite de la France étant consommée, Jacques Duclos entre en contact dès le 18 juin 1940 avec les autorités allemandes d’occupation tout juste installées pour entreprendre une négociation. Dans quel but ? Permettre au Parti d’être à nouveau autorisé sur la base d’une bonne entente entre le peuple français et l’armée d’occupation. Duclos propose même d’orienter la propagande du Parti dans le sens d’une lutte contre le grand capital anglais et contre sa guerre impérialiste. Les allemands ne sont pas preneurs.

Ce n’est qu’en Juin 1941 que l’extrême gauche communiste entre dans la résistance active suivant en cela ses sponsors. L’Allemagne ayant en effet décidé d’attaquer l’URSS. Dans cette résistance active, les communistes arrivent bien tard pour y retrouver des hommes qui venaient souvent de l’extrême droite. Comment, en effet, qualifier autrement les partisans de la monarchie tels Daniel Cordier (secrétaire de jean Moulin), le célèbre colonel Rémy (premier agent gaulliste en France occupée), De Vawrin (chef des services secrets de la France libre). Ou encore des cagoulards comme Guillain de Benouville (dirigeant du mouvement Combat) et des centaines d’autres affreux tels Honoré d’Estienne d’Orves fusillé un mois après Guy Moquet, célébré par Sarkozy (à la suite du parti Communiste) et qui ne fut jamais résistant…

Il suffit de lire les deux livres que l’historien israélien Simon Epstein a consacré à cette période pour abandonner tout schéma manichéen, schéma auquel s’accroche désespérément Bruno Belliot pour nous conter sa fable d’une France coupée en deux avec d’un côté les représentants du Bien et de l’autre ceux du Mal, c’est à dire l’extrême droite éternelle.

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Dans « Les Dreyfusards sous l’Occupation » (2001) puis dans « Un paradoxe français » (2008), il montre, liste de noms à l’appui, que dans leur immense majorité les dreyfusards, anti-racistes, généralement pacifistes de gauche s’engagèrent dans la collaboration, tandis que nombre d’antidreyfusards et antisémites appartenant à ce qu’il est convenu d’appeler la droite radicale germanophobe s’engagèrent dans la résistance etla France libre. Or ce paradoxe, on le comprend aisément, est peu abordé par l’histoire académique, prudente jusqu’à la couardise, permettant à une doxa politiquement correcte de prospérer sur les non dits de l’histoire savante. ce qui permet qu’aujourd’hui encore fleurissent des absurdités comme cette apologie du Front de Gauche intégrant trotskistes et communistes, dont peu, même dans une « droite » gagnée par la lâcheté, ose remettre en question les énoncés falsifiés. N’en reste pas moins vrai que les quatre cinquième de la chambre du Front Populaire ont accordé à un vieux maréchal, que sa réputation de laïque républicain plaçait au dessus de tout soupçon, les pleins pouvoirs. Il y avait très peu de députés d’extrême droite, pourtant, dans cette assemblée.

Quant à la reconnaissance du Parti Communiste comme parti républicain par le général de Gaulle en 1943-1944, avait-il le choix ? Il lui fallait composer avec une force majeure à l’époque. Son réalisme politique a contribué à mettre en selle un parti qu’il s’est empressé de combattre à partir de 1947 (création du RPF). De même, n’est ce pas un récipiendaire de la francisque qui nomma en 1981 des ministres communistes dans son gouvernement pour mieux étouffer un parti qui devait plus tard ramasser les dividendes putrides de son long flirt avec une URSS désormais honnie? Ce qui montre bien que la reconnaissance de tel parti comme « parti républicain » est avant tout une question de rapport de force. Le statut « républicain » accordé à un parti n’a que très peu de rapport avec les vérités de la science politique et beaucoup à voir avec la « realpolitik » de l’époque. Les définitions de la République sont évasives, comme tout ce qui ressort de la condition humaine. Chacun devrait savoir que depuis 1793,la République a changé de signification. En faire une monade surplombant dans le ciel le monde des Idées est une niaiserie platonicienne.

Pierre Bérard

Sur Novopress cet article a été publié initialement par son antenne régionale Novopress Breizh.