samedi, 12 août 2017
Le Peuple blanc d'Arthur Machen
Le Peuple blanc d'Arthur Machen
Ex: http://www.juanasensio.com
On peut parfaitement adresser les reproches les plus durs au Matin des magiciens de Pauwels et Bergier. Tous resteront sans effet toutefois devant cette évidence : cet ouvrage bizarre et boursouflé, qualifié de «gros livre hirsute» par ses auteurs eux-mêmes (1), nous a permis de découvrir des écrivains qui, en 1960, année où il fut publié, n'intéressaient qu'une poignée de spécialistes de la littérature fantastique et amateurs de fous littéraires.
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Le Peuple blanc (The White People), vraisemblablement écrit à la fin du 19e siècle, fut publié en 1904 dans le Horlick's Magazine puis inclus dans The House of Souls paru en 1906. Ce texte est composé de trois parties : un prologue entièrement reproduit par Pauwels et Bergier, prologue qui est une discussion sur la définition du Mal, le cœur proprement dit de la nouvelle qui s'intitule Le livre vert décrivant la découverte progressive d'une jeune femme initiée à de très anciens cultes, enfin un épilogue, où nous retrouvons Ambrose et son ami, le premier affirmant à son invité qu'il a connu la jeune femme, qui par chance s'est empoisonnée juste avant que ne lui soit révélée une vérité abominable, dont nous ne saurons bien évidemment rien.
Il est clair que Lovecraft, qui admirait Machen après l'avoir découvert en 1923, le surnommant, immédiatement, Titan (2), s'est inspiré de ce beau récit pour plusieurs de ses propres textes, puisque Le Peuple blanc peut être considéré comme un modèle du genre en matière de suggestion de l'horreur. Qui est Arthur Machen ? Si nous ne craignions point d'utiliser une de ces facilités si communes sous la plume des journalistes, nous pourrions prétendre qu'il s'agit d'une espèce d'Henry James ayant décidé de plonger résolument dans les ténèbres, bien plus avant qu'il ne le fera dans son célèbre Tour d'écrou. Peut-être l'une des plus évidentes adaptations cinématographiques de la nouvelle de Machen, très connue dans les pays anglo-saxons, est-elle Le Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez plutôt que Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro, tandis qu'un auteur comme T. E. D. Klein transposera Le Peuple blanc dans ses Ceremonies. La liste des influences plus ou moins directes est sans doute beaucoup plus longue.
Voyons à présent les passages que Machen consacre, dans le Prologue de notre nouvelle, à définir le Mal, passages à mon sens saisissants tant ils paraissent annoncer les textes d'un Bernanos, qui ne savait probablement rien de cet auteur.
Machen, par l'intermédiaire de l'étrange personnage dénommé Ambrose, commence par tenter d'exposer un paradoxe, seule façon, sans doute, de contourner la difficulté consistant à donner une définition strictement rationnelle (à laquelle, bien sûr, il ne prétend même pas) du Mal : «Ceux qui sont grands écrit Arthur Machen, quelle que soit leur catégorie, sont ceux qui se détournent des mauvaises copies pour aller vers les originaux parfaits. Pour moi, cela ne fait aucun doute : bien des saints les plus honorés n’ont jamais accompli ce qu’on appelle communément «une bonne action». D’autre part, il y a ceux qui ont sondé les abîmes du péché sans commettre dans toute leur vie une seule mauvaise action» (3).
Je ne sais si Machen avait lu Kierkegaard mais nous pourrions rapprocher cette idée d'une occultation du Mal véritable des termes employés par le grand Danois lorsqu'il définit le Mal réel, accompli, comme étant l'hermétisme, et le plus grand mal comme étant l'hermétisme le plus accompli : il n'y a, stricto sensu, aucune possibilité de communiquer avec Satan, l'idiot absolu, au sens étymologique premier de ce mot. Je renvoie mon lecteur, sur ce point, à ma longue étude de Monsieur Ouine auquel j'ai appliqué la catégorie kierkegaardienne du démoniaque. Paradoxe encore plutôt que contradiction, le fait que Machen prétende que la carrière la plus haute dans le Mal ne puisse être le fait de médiocres, qui se conteront de donner quelque extériorité (mensonges, larcins, viols, meurtres) au Mal dont ils ne comprennent et ne peuvent comprendre la sublime et muette grandeur. Qui ne songe, encore, aux meilleurs romans de Barbey d'Aurevilly?
Machen affirme ainsi que le geste, quel que soit son pouvoir de saisissement et d'horreur, par lequel le Mal va se répandre dans la société civile signe, à coup sûr, sa faible nocivité, sa lamentable publicité. Le Mal absolu est secret, ésotérique au sens premier du terme (4) et n'a rien de commun avec le monde quotidien, qu'il plonge dans le mutisme (songeons à l'étonnant silence de Karl Kraus aux prises, dans son immense Troisième nuit de Walpurgis, avec la résistance du langage face au nazisme) : «Nous estimons qu’un homme qui nous fait du mal et qui en fait à ses voisins est méchant, ce qui, socialement, est exact; mais ne pouvez-vous comprendre que le Mal qui a, par essence, un caractère solitaire, est une passion de l’âme prise isolément et détachée de tout ? Le meurtrier ordinaire, en sa qualité de meurtrier, n’est en aucune façon un pécheur au vrai sens du terme. C’est simplement une bête sauvage dont nous devons nous débarrasser pour mettre nos cous à l’abri de son couteau» (5).
« – Alors, l’essence du péché est réellement…
– Dans le fait de prendre le ciel d’assaut, il me semble, dit Ambrose. C’est tout simplement une tentative pour pénétrer d’une manière interdite dans une autre sphère plus élevée. Maintenant, vous pouvez comprendre pourquoi il est exceptionnel. Peu de gens, en vérité, éprouvent le désir de pénétrer dans d’autres sphères […]» (7). Bien peu en effet et, lorsqu'on s'intéresse aux carrières de quelques-uns des plus grands criminels de l'histoire, force est de constater que leurs plus abominables forfaits sont commis comme s'ils n'y pensaient point. La conscience dans le Mal si remarquablement illustrée par Les Fleurs du Mal de Baudelaire est un rêve d'écrivain plus qu'une réalité tangible. À moins qu'il ne nous faille postuler la conséquence logique, du moins probable, de nos précédentes affirmations : le meurtrier le plus accompli est celui que nous ne pouvons soupçonner puisque, par définition, ses crimes restent absolument secrets.
Cette autre sphère, parce qu'elle est invisible, est plus réelle que celle dans laquelle nous vivons et nous débattons, selon la vieille vérité mille fois illustrée par les histoires d'épouvante. Qui voudrait tenter d'y pénétrer ou bien fixer ce qui en vient, monstre sur le point de franchir le seuil ou bien Horla invisible vidant les bouteilles de lait gardées au frais ?
Arthur Machen continue à exposer ses étonnantes vues sur le Mal radical, rattachant le comportement du pécheur au Péché, l'acte mauvais étant par essence une incessante réactualisation, une permanente réinvention du premier Péché. Évoquons de nouveau Kierkegaard, qui, s'attardant sur l'exemple de Macbeth, écrit : «[...] être à demeure dans le péché est ce qui, tout au fond de sa chute, le soutient encore, par le diabolique renfort de la conséquence; ce n'est pas le péché nouveau, distinct qui (oui, démence horrible !) l'aide; le péché nouveau, distinct, n'exprime que la continuité dans le péché et c'est là, proprement, le péché» (8).
Machen poursuit sa belle démonstration, avec une idée (bien plus vieille que la traduction qu'en donnera Shakespeare dans ce même Macbeth) qui sera illustrée de façon admirable dans une nouvelle saisissante, La terreur, où la nature se rebelle contre les hommes qui ont déchu de leur grandeur :
« – Voulez-vous dire, poursuit l'ami de notre étrange Ambrose, qu’il y a quelque chose de foncièrement contraire à la nature dans le péché ?
– Exactement. La sainteté exige un effort aussi important – ou presque. Mais elle s’exerce dans des directions qui furent autrefois celles de la nature. Elle tend à retrouver l’extase qui existait avant la Chute. Le péché, lui, tend à parvenir à l’extase et à la connaissance qui n’appartiennent qu’aux anges; et en accomplissant cet effort, l’homme devient démon. […] Le saint s’efforce de recouvrer un don qu’il a perdu; le pécheur tente d’obtenir une chose qu’il n’a jamais eue. Bref, il répète la Chute» (9).
Nous ne nous poserons point la question de savoir si la suite de l'histoire, servant, selon Ambrose, de meilleur exemple à ses étonnantes vues, histoire intitulée je l'ai dit Le livre vert, n'est point quelque peu en dessous de la remarquable exposition que l'auteur, dans son Prologue, nous livre sur le monde du Mal.
Puis-je, à mon tour, exposer une illustration de cette très poétique et fascinante plongée dans le Mal ? Mon propre exemple est celui de Judas, dont l'insigne trahison, que l'on pourrait raisonnablement caractériser comme une vulgaire et coupable publicité d'un mal que la société aura vite fait de juguler ou tenter d'expliquer comme le fait Pierre-Emmanuel Dauzat dans son larmoyant ouvrage, n'est sans doute absolument rien si on s'avisait de la comparer au Mal réel, proprement intérieur, qui ronge et dévore l'apôtre. La Chanson d'amour de Judas Iscariote est, avec un peu de chance, beaucoup de choses, bonnes ou mauvaises qu'importe, mais il est, en premier lieu, une méditation sur l'état de damnation, l'hermétisme démoniaque.
Notes
(1) Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le matin des magiciens (Gallimard, coll. Folio, 1972), p. 594.
(2) Lovecraft plaçait Le Peuple blanc en deuxième position des plus grands textes fantastiques, derrière Les Saules d'Algernon Blackwood (texte publié en 1916 et recueilli dans Élève de quatrième... dimension édité dans la célèbre collection Présence du futur de Denoël). D'Arthur Machen, il faut absolument lire (puis relire, afin d'en saisir les subtilités narratives) le somptueux et ténébreux roman, composé de nouvelles qui s'imbriquent entre elles à la façon du Manuscrit trouvé à Saragosse et des Nouvelles Mille et une nuits de Stevenson, intitulé Les Trois imposteurs aux éditions Terre de Brume, que j'évoquerai dans une note ultérieure. Comme toujours avec cette maison qui semble ne jamais relire les textes qu'elle publie, le livre est truffé de fautes et de bizarreries typographiques mais enfin, le noir génie de Machen, le livre qui en est sorti, n'en sont même pas gâtés.
(3) Arthur Machen, Le peuple blanc et autres récits de terreur (préface et traduction de Jacques Parsons, Bibliothèque Marabout, coll. Fantastique, 1974), p. 16.
(4) «– Donc, pour en revenir à votre sujet favori, vous estimez que le péché a quelque chose d’ésotérique, d’occulte ?
– Oui. Il est le miracle infernal comme la sainteté est le miracle céleste. Parfois, il est élevé à une telle hauteur que nous ne pouvons absolument pas soupçonner son existence; ainsi, la note des grands tuyaux de l’orgue est si grave que nous ne saurions l’entendre», ibid., p. 23.
(5) Ibid., p. 17.
(6) Ibid., id.
(7) Ibid., p. 19.
(8) Dans son Traité du désespoir datant de 1848 (Gallimard, coll. Folio, 1999), p. 213.
(9) Ibid., p. 20.
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Airbus est-il en train de passer sous contrôle américain, avec l'assentiment d'Emmanuel Macron?
Airbus est-il en train de passer sous contrôle américain, avec l'assentiment d'Emmanuel Macron?
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Airbus prend le chemin de Technip. Selon Wikipedia, « Technip est(était) une entreprise d'origine française présente dans le management de projets, l'ingénierie et la construction pour l'industrie de l'énergie mais aussi accessoirement de la chimie ». Il faut retenir le terme « entreprise d'origine française » car il s'agit dorénavant d'une entreprise passée sous contrôle américain.
Comme l'indique l'excellente enquêtrice Martine Orange dans Médiapart https://www.mediapart.fr/journal/international/080817/let...
En mai 2016, Thierry Pilenko, PDG de Technip, annonçait un mariage entre égaux avec l'américain FMC Technologies, bien que ce dernier soit trois fois plus petit que le français. Contre toute attente, Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, refusa de prendre un décret de sauvegarde pour protéger le groupe, et BPI France, premier actionnaire de Technip, avalisa cette fusion contraire à ses intérêts, car il s'agissait « d'une opportunité ».
Cette affaire faisait suite à une accusation de corruption menée contre Technip par la justice américaine. Voir sur cette accusation, montée quasiment de bout en bout par les intérêts américains pour prendre le contrôle de Technip, l'article daté de juin 2016 de la même Martine Orange (Technip: l'Etat brade un nouveau groupe industriel et même ses intérêts financiers https://www.mediapart.fr/journal/economie/181116/technip-... )
Or la même manœuvre est en train de se renouveler contre Airbus. Là encore des accusations de corruption sont en cours d'instruction actuellement, avec l'accord tacite de Tom Enders, PDG de Airbus, qui a toujours recherché des alliances avec les industriels américains aux dépends des salariés français principalement basés à Toulouse.
Comme l'indique Martine Orange: Les dirigeants d'Airbus sont comme tétanisés. Pendant des mois, ils étaient parvenus à minimiser l'affaire de corruption qui menace tout le groupe (voir notre enquête). Et ils pensaient bien qu'ils allaient pouvoir continuer à gérer ce dossier à l'abri des regards. Ils comprennent qu'ils ne le pourront plus : l'enquête judiciaire pour corruption menée conjointement par le Serious Fraud Office (SFO) et le Parquet national financier (PNF) est devenue publique. Elle est désormais un sujet de préoccupation majeure au sein des pouvoirs publics.
Ceux-ci sont en train découvrir tout, avec retard. Bien que la France et l'Allemagne soient à égalité (11 %) les deux premiers actionnaires du groupe aéronautique, Tom Enders n'a pas éprouvé le besoin, semble-t-il, d'informer l'Élysée et la chancellerie à Berlin dès le début des menaces qui pesaient sur le groupe. De la même manière, les personnes censées représenter l'État au conseil d'administration ne paraissent pas avoir pris la mesure de la situation ni donné l'alerte.
Ajoutons que ces accusations de corruption paraissent peu fondées ou très exagérées. Ceci, selon l'article, commence à inquiéter sérieusement l'Elysée, Airbus étant pour la France un atout essentiel en matière d'aviation civile et militaire. Mais si Emmanuel Macron se réveille à ce sujet tardivement, n'aura-t-il pas vis-à-vis des autorités américaines la même indulgence que celle manifestée par lui dans le cas de Technip. En ce cas, Airbus passerait presqu'entièrement sous contrôle des Américains, avec l'accord des Allemands...et finalement avec la bénédiction de Macron ?
Cette affaire est trop complexe pour que nous la résumions ici. Il faudra se reporter, entre autres, aux articles de Martine Orange dans Médiapart. Nous nous sommes bornés ici à signaler en quelques mots une affaire dont pratiquement nul ne parle en France, et qui serait catastrophique pour la France. Celle-ci rejoindrait définitivement le sous-développement industriel stratégique qui est celui des autres pays européens.
18:24 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, emmanuel macron, états-unis, airbus, aéronautique, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La Iniciativa Minerva, o cómo provocar una guerra civil «científicamente» calculada
Cabe confirmar que la manipulación mediática se recrea con análisis metodológico para descubrir herramientas de control del comportamiento humano, y el Pentágono ha utilizado a los científicos sociales desde hace décadas con el fin de ejercer presión o domesticación. En ese sentido, se ha creado el programa Minerva para neutralizar el descontento social mundial causado por los diversos problemas sociopolíticos vigentes y agudizados por las élites bélicas.
Minerva es una iniciativa de investigación del Departamento de Defensa de EE.UU. que financia con millones de dólares a universidades para modelar la dinámica, los riesgos y puntos de inflexión de los disturbios civiles a gran escala en el planeta bajo la supervisión de agencias militares propias. Está diseñado para desarrollar «ideas de guerra combativas relevantes, inmediatas y a largo plazo», que sean útiles a altos funcionarios y tomadores de decisiones en «la comunidad política de defensa», y para informar a los «comandos combatientes» de su operatividad.
Este trabajo estratégico posee cuatro puntos básicos:
- conocer los críticos del régimen estadounidense para identificar probables terroristas;
- seleccionar en las universidades de países insumisos a líderes destacados con el fin de involucrarlos ideológicamente;
- emplear la ciencia para descubrir leyes y procesos asociados a la desestabilización social;
- conocer técnicas de falsificación aplicada a las redes y crear escenarios ficticios.
Así, el estudio selecciona líderes potenciales que se integren decididamente a grupos violentos o terroristas, similares a Daesh o Al Qaeda, que no trepiden en matar, quemar, acosar a la autoridad legítima, basados en la estructura emocional de las personas (odio fundamentalmente), por sobre la razón. Asimismo, se vincula a las universidades donde se coopta dirigentes que coadyuven en procesos de movilización para desestabilizar gobiernos no afectos a USA.
Una meta es mejorar la comprensión básica del Departamento de Defensa sobre las fuerzas sociales, culturales, conductuales y políticas, en países y regiones de importancia para EE.UU. Entre los proyectos adjudicados para el período 2014-2017 se encuentra un estudio dirigido por la Universidad de Cornell, gestionado por la Oficina de Investigación Científica de la Fuerza Aérea de los EE.UU., que tiene como objetivo desarrollar un modelo empírico «de la dinámica de la movilización de los movimientos sociales» y de la «la masa crítica» de ‘contagios sociales’ mediante el estudio de sus «huellas digitales». En cuanto a las redes y páginas virtuales, los mensajes y conversaciones de Twitter se examinarán para identificar a individuos movilizados que puedan generar un ‘contagio social’.
El año pasado, la Iniciativa Minerva financió un proyecto para determinar quién y por qué no se convierte en un terrorista, donde se involucra a las «causas radicales» promovidas por ONGs pacíficas: para el Departamento de Defensa, los movimientos de protesta, de cambio social y el activismo en diferentes partes del mundo son una amenaza a la seguridad nacional de EE.UU. Este año, la Universidad de Washington y la Oficina de Investigación del Ejército de los EE.UU. tratarán de descubrir el origen, características, condiciones y consecuencias de los movimientos dirigidos a cambios políticos y económicos a gran escala, abarcando 58 países en total.
Los profesores universitarios David Price y James Petras coinciden en que existe una militarización de las ciencias sociales, financiando investigaciones vinculadas a las operaciones de contrainsurgencia del Pentágono por Minerva y estudiando las emociones para avivar o sofocar movimientos de base con motivaciones ideológicas. Complementa esta política la infiltración de agentes encubiertos en Internet para manipular, engañar y destruir reputaciones, comprometiendo la integridad de la propia Internet.
En conclusión, ciudadanos que desconfíen de un régimen neoliberal son agresores o violentos potenciales que deben ser controlados antes que comiencen a «subvertir» la sociedad.
Contrasta esta posición oficial con la hipocresía demostrada en el caso de Venezuela, donde el régimen estadounidense alienta a los grupos violentos a derrocar un gobierno que no se inclina a sus deseos ni rinde pleitesía.
Si la «radicalización de la desobediencia civil» ocurriese en las calles de Washington, con armas letales caseras y un discurso golpista, serían inmediatamente calificados como terroristas. En Estados Unidos, cualquier manifestante que desobedece la ley o intente protestar sin permiso enfrenta la detención y cargos penales. Si usara armas contra las fuerzas estatales o un discurso violento contra el Gobierno o el presidente, pagaría con muchos años de prisión. Si asesinara un policía, la muerte sería su condena.
Finalmente, es factible predecir que estos estudios no serán capaces de prevenir todos los efectos internos que sucederán en Estados Unidos, ni los externos, ya que el objetivo no es comprender lo que sucede y enmendar los errores, sino controlar y reprimir para continuar con sus intereses erróneos, falibles, interventores. Sólo la investigación para acrecentar la paz y la felicidad social debe ser el principio de la ciencia como herramienta analítica.
El MI6 repliega su dispositivo organizador de «primaveras árabes»
Ante el fracaso de la llamada «primavera árabe», el MI6 está replegando sus hombres. Elaborado en 2004, por sir James Craig, ese proyecto debía reproducir la «Revuelta árabe» que Lawrence de Arabia organizó en el pasado contra el Imperio Otomano.
Durante la Primera Guerra Mundial, Thomas Lawrence –el célebre «Lawrence de Arabia»– prometió a los árabes que serían libres si lograban derrocar la colonización otomana, finalmente reemplazada por la colonización británica.
Pero la «primavera árabe» se concibió en contra de Irán y su objetivo era instalar en el poder, en los países del Medio Oriente ampliado o Gran Medio Oriente, a la Hermandad Musulmana, como correa de transmisión del imperialismo anglosajón.
Uno de los principales agentes al servicio de ese programa, Angus McKee (ver foto), fue nombrado encargado de negocios en la embajada del Reino Unido en Siria, en diciembre de 2011. Cuando Londres decretó el cierre de la embajada, Angus McKee siguió ejerciendo las mismas funciones y bajo la misma cobertura, pero desde Beirut. En marzo de 2012 fue nombrado cónsul en el Kurdistán iraquí. Ahora, el MI6 acaba de llevárselo de regreso a Londres.
18:03 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : services secrets, services secrets britanniques, services secrets américains, états-unis, minerva initiative, initiative minerva, minerva, guerre civile, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook