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mercredi, 07 novembre 2018

Questionnaire de la Nietzsche Académie Réponses de Robert Steuckers

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Questionnaire de la Nietzsche Académie 

Réponses de Robert Steuckers

- Quelle importance a Nietzsche pour vous ?

Nietzsche annonçait la transvaluation des valeurs, c’est-à-dire l’abandon et le dépassement de valeurs qui s’étaient pétrifiées au fil des siècles, jusqu’à devenir les charges que portait le chameau dans la fable de Zarathoustra. Il a fallu deux siècles et demi environ aux Européens pour se dégager des vieilles tables de valeurs : et ce processus de dégagement n’est nullement achevé car les résidus de ces fausses valeurs, qui résistent à la transvaluation, reviennent sans cesse à la charge, parfois avec une rage destructrice autant qu’inféconde, comme l’attestent le festivisme et le « politiquement correct ». Il y a encore bien du travail à faire ! Les pétrificateurs, avant les coups de marteau de Nietzsche, faisaient toutefois face aux résidus des valeurs antiques, celles des périodes axiales de l’histoire, qui offraient, face à leurs manigances, de la résilience tenace, malgré que les pétrificateurs étaient au pouvoir, alliés aux démissionnaires d’hier qui abandonnaient graduellement leurs exigences éthiques, leurs exigences de style, comme le montre parfaitement la déchéance des catholiques (et des protestants) en démocrates-chrétiens et des démocrates chrétiens en prétendus « humanistes » . A l’époque de Baudelaire et de Nietzsche, s’installe un système dominé par l’économie et la finance qui houspille les valeurs créatrices hors du champ d’action, hors de la vie de la plupart des hommes, réduisant ceux-ci à de la matière « humaine, trop humaine ». Ce système est toujours en place et se vend à nos pauvres contemporains, qui sont hélas « humains, trop humains », sous différents masques : Nietzsche nous apprend à les arracher, à dénoncer le plan pétrificateur qui se dissimule derrière les beaux discours eudémonistes ou les promesses politico-messianiques. Nietzsche est donc un Maître qui nous apprend de multiples stratégies pour nous extraire des pétrifications du système.

 - Etre nietzschéen qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela signifie d’abord, et avant tout, combattre les falsifications mises en place pour faire triompher les projets des êtres vils, ceux qui pétrifient, comme je viens de le dire, mais qui, de cette pétrification, tirent leur pouvoir, le consolident et le perpétuent au détriment de la beauté et de la légèreté, de l’harmonie apollinienne et de l’ivresse dionysiaque. Tout est lourdeur, pesanteur, répétition chez les tenants des fausses valeurs en place, toutes pétrifiées, monstrueusement froides : Baudrillard parlait d’un système obèse ; l’architecture prisée par le système en place est d’une laideur sans nom, la répétition des poncifs du « politiquement correct » est d’une lourdeur à frémir. L’humain trop humain s’étiole en une dépression infinie, contraint qu’il est de ne surtout rien créer, même de petites choses originales car tout, désormais, doit être sérialisé. Etre nietzschéen, c’est vouloir, envers et contre tout ce que l’on nous propose, la véritable légèreté d’âme, le gai savoir, la beauté permanente de nos environnements, la magnifique variété du monde, obtenue par les perspectives aquilines, celles, justement, du Nietzschéen qui, tel l’aigle, vole haut au-dessus des contingences abrutissantes du système et voit les choses sur tous leurs angles.

- Quel livre de Nietzsche recommanderiez-vous ?

Je recommande tout particulièrement La généalogie de la morale et L’Antéchrist, car ces deux livres sont justement ceux qui nous enseignent à arracher les masques des pétrificateurs.

- Le nietzschéisme est-il de droite ou de gauche ?

Parce qu’il voulait bousculer les tables des valeurs au 19ème siècle, le nietzschéisme a d’abord été la marque des révolutionnaires de gauche, des anarchistes de tous poils, des artistes (parfois un peu déjantés) et des féministes. Dès la première décennie du 20ème siècle, la gauche allemande s’est pétrifiée à son tour, comme le déplorait et le fustigeait un social-démocrate combattif et contestataire (au sein de son propre vivier politique), tel Roberto Michels (qui parlait de la formation d’oligarchies fermées sur elle-mêmes au départ des bureaucraties des partis, tenues par les « bonzes »). La décennie qui a précédé la Grande Guerre a été, pour les socialistes allemands, l’époque d’une dé-nietzschéanisation progressive, les bonzes ne supportant pas l’audace nietzschéenne, surtout celle qui consiste à arracher les masques des hypocrites, à s’affirmer face aux conventions désuètes. C’est alors que l’on verra le nietzschéisme basculer vers la droite. En Autriche, comme je l’ai démontré dans le premier volume que j’ai consacré aux figures de la révolution conservatrice allemande, les socialistes consolident leurs positions sur l’échiquier politique de l’Empire des Habsbourgs jusqu’en 1914 parce qu’ils s’inspiraient de Wagner, de Schopenhauer et de Nietzsche. On peut également arguer qu’un socialiste italien prénommé Benito était, avant 1914, un activiste politique dont les inspirations philosophiques venaient de Hegel et de Marx, assurément, mais aussi de Bergson et de Nietzsche. Il quittera le parti socialiste italien, en voie de figement idéologique. Plus tard, le futur communiste Gramsci en fera autant, en dénonçant le « Barnum socialiste ». On peut arracher le masque des hypocrites au nom d’une révolution de gauche comme d’une révolution ou d’une restauration de droite.

 - Quels auteurs sont à vos yeux nietzschéens ?

L’impact de la pensée de Nietzsche est immense et s’est diffusée à tous les niveaux des arts et des lettres en Europe. Pour des raisons purement didactiques, je me réfère généralement aux catégories forgées par le Professeur René-Marill Albérès, pour qui plusieurs filons dans les lettres européennes portent la marque de Nietzsche : 1)  le filon anti-intellectualiste, qui, sous des formes très diverses, reprend l’hostilité nietzschéenne au socratisme et à tout intellectualisme desséchant, une hostilité que l’on a appelée parfois sa « misologie » (son rejet des logiques et des raisons figeantes) ; 2) le filon dit du « déchirement et de l’action », propre aux années 1930 et 1940, qui englobe la soif d’aventure où l’existence audacieuse prend plus de valeur que l’essence, perçue, souvent à tort, comme figée et immuable. Nietzsche a brisé des certitudes pétrifiées : les hommes sont partis à la recherche d’autre chose, en tâtonnant, en se sacrifiant, en commettant parfois l’irréparable : ils ont été a-socratiques, non ratiocinants, pleins de panache ou tragiquement broyés. Je ne pense pas qu’il existe des auteurs entièrement nietzschéen, seulement des auteurs marqués par un aspect ou un autre du « continent philosophique » qu’est Nietzsche. Seul Nietzsche est pleinement nietzschéen : chacun, disait-il, est sa propre idiosyncrasie. Il ne fait sûrement pas exception à la règle ! Revenons à la notion de « continent nietzschéen » : l’expression est de Bernard Edelman, auteur aux PUF de « Nietzsche – Un continent perdu » (1999). L’œuvre nietzschéenne a effectivement des dimensions continentales, où l’on peut puiser à l’envi, sans jamais en venir à bout, sans jamais enfermer ce foisonnement dans un « enclôturement » trop étriqué.

- Pourriez-vous donner une définition du surhomme ?

Les socratismes (christianisés ou non), les mauvaises consciences sur lesquelles tablent les idéologies manipulatrices ne retiennent que l’humain, trop humain, ou l’homme domestiqué (le « type ») par tous les vecteurs de morbidité qui ont agi dans l’histoire occidentale. Le surhomme est donc celui qui s’efforce d’aller au-delà de cette morbidité générale, par l’effet de sa volonté de puissance, et éventuellement y parvient, inaugurant de la sorte le règne des « grands hommes », mutants qui abandonnent les morbidités, devenues le propre de l’espèce humaine « typifiée ».

- Votre citation favorite de Nietzsche ?

Ce n’est pas une citation mais un poème, intitulé Ecce homo :

Ja ! Ich weiss, woher ich stamme !

Ungesättigt gleich der Flamme

Glühe und verzehr ich mich.

Licht wird alles, was ich fasse,

Kohle alles, was ich lasse:

Flamme bin ich sicherlich.

 

(Oui ! Je sais d’où je suis issu !

Insatiable comme la flamme

Je brûle et me consume.

Lumière devient ce que je saisis

Cendre ce que j’abandonne :

Oui, je suis flamme).

Le monde se dissocie discrètement des États-Unis

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Le monde se dissocie discrètement des États-Unis

Article original de Brandon Smith, publié le 9 octobre 2018 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr 


… et personne n’y prête attention 
 
par Brandon Smith
 
Ex: https://versouvaton.blogspot.com


La confiance aveugle dans le dollar américain est peut-être l’un des facteurs les plus invalidants dont disposent les économistes pour évaluer notre avenir économique. Historiquement parlant, les monnaies fiduciaires sont des animaux dont la durée de vie est très courte, et les monnaies de réserve mondiales sont encore plus sujettes à une mort prématurée. Mais, pour une raison ou une autre, l’idée que le dollar est vulnérable au même sort est jugée ridicule par les médias dominants.
 
Cette illusion a aussi récemment perfusé dans certaines parties du mouvement économique alternatif, certains analystes espérant que l’Administration Trump renversera en quelque sorte plusieurs décennies de sabotage des banques centrales en seulement quatre à huit ans. Cependant, cette façon de penser exige qu’une personne ignore complètement la tendance actuelle.

Des années avant que l’on ne soupçonne l’imminence d’une guerre commerciale, de nombreux pays ont établi des accords bilatéraux qui devaient réduire le dollar comme principal mécanisme d’échange. La Chine a été un chef de file dans cet effort, bien qu’elle soit l’un des plus importants acheteurs de titres du Trésor américain et détenteurs de réserves en dollars américains depuis le krach de 2008. Au cours des dernières années, ces accords bilatéraux ont pris de l’ampleur, en commençant par de petits accords, puis en se transformant en accords massifs sur les matières premières. La Chine et la Russie sont un parfait exemple de la tendance à la dé-dollarisation, les deux pays ayant formé une alliance commerciale sur le gaz naturel dès 2014. Cet accord, qui devrait commencer à stimuler les importations en Chine cette année, élimine le besoin de dollars comme mécanisme de réserve pour les achats internationaux.

La Russie et certaines parties de l’Europe, y compris l’Allemagne, se rapprochent également sur le plan commercial. Avec l’entrée de l’Allemagne et de la Russie dans l’accord sur le gazoduc Nordstream 2 malgré les condamnations de l’administration Trump, nous pouvons voir une nette progression des nations s’éloignant des États-Unis et du dollar et allant vers un « panier de devises ».
Le ministre de l’Énergie, Rick Perry, a laissé entendre que des sanctions sont possibles à l’égard du projet Nordstream 2, mais les politiques de guerre commerciale ne font que hâter le mouvement international qui s’écarte des États-Unis comme centre d’influence commerciale. Les sanctions américaines contre le pétrole iranien appuient cet argument, car la Chine, la Russie et une grande partie de l’Europe travaillent ensemble pour contourner les restrictions américaines sur le brut iranien.

La Chine a même mis en place son propre marché de pétro-yuans, et les premières livraisons de pétrole du Moyen-Orient vers la Chine payées par un contrat de pétro-yuans ont eu lieu en août de cette année. Les économistes classiques aiment à souligner la petite part du marché mondial du pétrole que représente le pétro-yuan, mais ils semblent ne pas avoir saisi l’ensemble de la situation. Le problème, c’est qu’il existe maintenant une solution de rechange au pétro-dollar là où il n’en existait pas auparavant. Et c’est là l’essentiel de la question qu’il faut examiner : La tendance vers des alternatives, et toutes les alternatives conduisant à la centralisation par les banques mondiales.
Au-delà de l’abandon du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale, il y a une nouvelle question autour des systèmes de paiement internationaux alternatifs. SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) est un réseau mondial de « messages financiers » entre les grandes banques, dont les banques centrales. Les transactions sont enregistrées via le réseau SWIFT, ce qui permet une confirmation rapide des « messages » et des mises à jour de comptes dans le monde entier.

Fondé à l’origine à Bruxelles, SWIFT est depuis des décennies le seul réseau bancaire de ce type disposant d’une capacité mondiale et, jusqu’à récemment, les principaux centres de données étaient situés aux États-Unis et aux Pays-Bas.

Le gouvernement américain a exploité un contrôle économique étendu en utilisant son influence sur SWIFT, notamment en surveillant massivement les transactions financières internationales et en refusant à des pays comme l’Iran l’accès à SWIFT par des sanctions. Par le passé, les États-Unis ont saisi ou gelé des fonds transférés par l’entremise de SWIFT entre des banques à l’extérieur des frontières américaines, y compris des transactions entièrement légales, ce qui indique que les États-Unis exercent un contrôle manifeste sur le système. Le statut de réserve mondiale du dollar, combiné à l’influence des États-Unis sur l’outil le plus important dans les transactions bancaires internationales, a renforcé la domination financière des États-Unis pendant de nombreuses années.

Mais le règne du dollar touche rapidement à sa fin, les banques mondiales comme le FMI cherchant à centraliser l’autorité monétaire dans une structure mondiale unique. La grande illusion perpétrée est que l’« ordre mondial multipolaire » qui est en train de naître est en quelque sorte « anti-globaliste ». Ce n’est tout simplement pas le cas.

Alors, que se passe-t-il réellement ? Le monde se rétrécit à mesure que tout le monde, SAUF les États-Unis, se consolide sur le plan économique. Cela inclut les alternatives à SWIFT.

La Russie vend ses bons du Trésor américain, mais entretient des liens étroits avec le FMI et la BRI, appelant à un système monétaire mondial sous le contrôle du FMI. La Chine fait de même, en resserrant ses liens avec le FMI par le biais de son système de panier de DTS, tout en coupant un par un ses liens avec le dollar. L’Europe se rapproche de la Russie et de la Chine, s’efforçant de défier les sanctions américaines.

Aujourd’hui, tous ces pays construisent de nouveaux réseaux de type SWIFT afin de mettre les États-Unis à l’écart de la boucle. En d’autres termes, les États-Unis sont en train de devenir le méchant de notre soap opera mondial et, du fait de leur orgueil démesuré, ils préparent le terrain pour leur propre destruction. Les États-Unis jouent un rôle de catalyseur en aidant les banques mondiales en faisant peur à leurs ennemis et alliés et en les poussant à une plus grande centralisation. Du moins, c’est le récit que je soupçonne que les futurs historiens reprendront.

Dans le cadre des efforts visant à saper les sanctions américaines contre le pétrole iranien, l’UE a établi un programme pour construire un nouveau système SWIFT en dehors de l’influence américaine. C’est un modèle auquel la Russie, la Chine et l’Iran ont accepté de participer, et la nouvelle a été largement ignorée par le grand public. Le Wall Street Journal a rapporté à contrecœur l’évolution de la situation, mais l’a rejetée comme étant inefficace pour contrecarrer les sanctions américaines. Et cela semble être le consensus parmi les médias – minimiser ou ignorer les implications d’un système SWIFT alternatif.

Les préjugés à l’égard du dollar soulèvent une fois de plus leur vilaine tête, et les dangers de ce genre de déni sont nombreux. Le dollar peut être, et est en train d’être contourné par des accords commerciaux bilatéraux. La domination américaine sur les marchés pétroliers est contournée par d’autres contrats pétroliers. Et maintenant, le contrôle américain des réseaux financiers est contourné par des programmes SWIFT alternatifs. Le seul fil conducteur qui maintient le dollar et, par extension, l’économie américaine ensemble est le fait que ces alternatives ne sont pas encore répandues. Cela va inévitablement changer.

Alors, la question est : quand cela va-t-il changer ?

Je crois que le rythme de la guerre commerciale dictera le rythme de la dé-dollarisation. Plus les tarifs deviendront agressifs entre les États-Unis et la Chine, l’Iran, l’Europe et la Russie, plus vite les systèmes alternatifs déjà existants seront mis en œuvre. À l’heure actuelle, la rapidité du conflit entre les États-Unis et la Chine laisse entrevoir un passage du dollar à un panier de monnaies internationales d’ici la fin 2020, et il faudra environ une autre décennie pour que ce processus se concrétise. En d’autres termes, le système du panier des DTS servira de pont dans le temps vers une nouvelle monnaie de réserve mondiale, un système monétaire mondial unique.

Avec les tarifs douaniers actuels qui couvrent au moins la moitié du commerce chinois et l’autre moitié qui est menacée si la Chine riposte de quelque manière que ce soit, je pense que ce n’est qu’une question de mois avant que la Chine n’utilise ses propres dollars et réserves de bons du Trésor comme arme contre les États-Unis. Lorsque cela arrivera, la Chine n’annoncera pas publiquement cette mesure, et les grands médias ne sauteront dessus que beaucoup trop tard.

Ne vous attendez donc pas à ce que l’Europe vienne en aide à l’Amérique si cela se produit. Il me semble évident, d’après le comportement récent de l’UE, qu’elle a l’intention de rester neutre, du moins pendant l’escalade, si ce n’est être totalement du côté de la Chine et de la Russie par nécessité économique.

La préparation de cet événement exige autant d’indépendance financière que possible. Cela signifie des alternatives tangibles au dollar, comme les métaux précieux, et des économies localisées basées sur le troc et le commerce. Une fois que le dollar perdra son statut de réserve mondiale, le transfert de l’inflation des prix aux États-Unis sera immense. Les dollars détenus à l’étranger reviendront en masse dans le pays, car ils ne seront plus nécessaires à l’échange international de biens et de ressources. Ce changement pourrait se produire très rapidement, comme une avalanche.

Encore une fois, ne vous attendez pas à recevoir un avertissement avant que les créanciers étrangers ne vendent des actifs libellés en dollars, et attendez vous à ce que les effets négatifs se fassent sentir dans un délai très court sur Main Street.

Brandon Smith

Note du traducteur

Les analyses de cet auteur fortement anti-centralisation semblent parfois s'arrêter là où commencent les intérêts américains. Il est donc intéressant de connaître la vision d'un Américain pur jus, même anti-système, à l'égard de la fin de l'Empire américain. On pourrait le voir se réjouir de contempler la fin de l'Empire et de ces guerres impliquant le retour de la nation. Il devrait se féliciter de voir le dollar débarrassé de ce rôle de réserve mondiale qui désindustrialise son pays et lui vole sa souveraineté.


Certes les USA, s'ils existent encore en un seul morceau, devront faire défaut sur le dollar de la Fed et passer à une autre monnaie. Une monnaie souveraine ?

Les USA sont coincés dans la division raciale

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Les USA sont coincés dans la division raciale

par Lance Welton

Ex: https://versouvaton.blogspot.com

Article original de Lance Welton, publié le 21 août 2018 sur le site Unz Review
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr

Le prochain recensement américain est prévu pour 2020. Apparemment, l’administration Trump n’est pas tombée dans le piège de l’ère Obama qui prévoyait de changer les questions sur la race pour reconstruire encore davantage l’Amérique, bien qu’elle veuille relancer les pratiques de la période 1890-1950 consistant à poser des questions sur la citoyenneté, à laquelle les suspects habituels et la kritarchie se sont opposés sans gêne. [Voir « La question sur la citoyenneté pour le recensement de 2020 suscite des critiques et des poursuites », par Steve Larkin, Catholic News Service, 20 août 2018 et « Trump Officials Say They Can’t Recall Discussing Census Citizenship Question », par Hansi Lo Wang, NPR, 5 septembre 2018]. C’est bien, mais ce qui est vraiment nécessaire, c’est de passer à l’offensive : faire en sorte que les questions du recensement reflètent ce que la science moderne dit de la « race ».

La classe dirigeante américaine a une attitude schizophrène envers l’idée de race. Si vous voulez parler de questions comme la criminalité ou l’immigration, alors la « race » est une construction sociale sans fondement biologique et si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes pire qu’Hitler. Cependant, lorsqu’il s’agit d’action positive, ou lorsqu’on constate que les minorités souffrent de manière disproportionnée de certaines maladies congénitales, alors la « race » devient magiquement à la fois biologique et douloureusement réelle.

Le problème, comme le montrent en détail deux livres récents sur la race : les catégories raciales utilisées par toutes les formes de gouvernement aux États-Unis sont, au sens biologique, absurdes.

Le formulaire type du gouvernement américain – où l’on vous demande de remplir votre ethnicité – diffère selon les personnes qui l’émettent. Mais en général, les « races d’hommes » de l’élite libérale le sont : blanc, noir, hispanique (parfois divisé en blanc hispanique et non-blanc hispanique), asiatique, insulaire du Pacifique et amérindien. Parfois, pour empirer les choses, on trouve des options telles que « Amérindien d’Amérique, insulaire du Pacifique et de l’Alaska » ou simplement « API » (« Asie-Pacifique insulaire »).

Mais dans son livre à paraître sous peu, Race Differences in Psychopathic Personality, le professeur Richard Lynn, psychologue britannique, présente un énorme corpus de données impliquant que les catégories raciales américaines ne sont tout simplement pas adaptées, à dessein.

Une « race », nous dit-il, est une population reproductrice séparée assez longtemps d’une autre population reproductrice pour s’adapter à une écologie différente, ce qui entraîne des différences constantes dans les fréquences moyennes des gènes entre les populations. C’est important parce que, comme le montre Lynn, la « race » s’exprime donc par des différences physiques et mentales cohérentes et interreliées, qui ont tendance à différer dans la même direction parce qu’elles sont des adaptations à des environnements distincts. Ainsi, les différentes races ont des profils de maladies génétiques différents, des groupes sanguins dominants différents, un QI moyen différent et des personnalités modales différentes.

Un autre livre récent, J. Philippe Rushton : A Life History Perspective, de Edward Dutton, un collègue de Lynn, présente les détails de ces différences raciales constantes : l’âge à la ménopause, le type de visage et de corps trouvé le plus attirant, la préférence pour le sexe oral plutôt que vaginal et même la composition du cérumen.

Ces études présentent les données des tests génétiques qui prouvent qu’il y a environ 10, et peut-être 12 races distinctes :
  1. Européens
  2. Maghrébins et Arabes
  3. Les Sud-Asiatiques, alias les Indiens
  4. Asiatiques du Nord-Est alias Orientaux
  5. Asiatiques du Sud-Est
  6. Les habitants des îles du Pacifique
  7. Amérindiens
  8. Les peuples de l’Arctique
  9. Africains
  10. Australiens (« Aborigènes ») et nouveaux Guinéens
  11. Bushmen
Les deux derniers sont parfois subsumés en « Africain » tandis que les Nord-Africains, les Arabes et les Sud-Asiatiques sont parfois fusionnés en « Non-Européen Caucasien ». Le livre de Lynn démontre que ces races diffèrent par quelque chose d’aussi important que le niveau moyen de personnalités psychopathes ; une condition définie par le comportement imprudent ; la criminalité ; l’impulsivité ; la tricherie ; la rupture conjugale ; l’égoïsme et le manque d’empathie. Ainsi, simplement pour rester en sécurité, cela vaut la peine de bien comprendre ce que sont les « races d’homme » réelles. Et le fait de comprendre cela révèle ce que sont les catégories raciales officielles américaines absurdes.

RACE QI PP
Aborigènes d’Australie 62 6,0
Africains subsahariens 70 7,5
Nouvelle-Zélande Maori 84 5,9
Amérindiens – États-Unis 86 2,2
Asiatiques du Sud – Grande-Bretagne 92 1,0
Européens 100 1,0
Asiatiques du Nord-Est – Grande-Bretagne 105 0,7

Différences raciales en terme d’intelligence et de personnalité psychopathique (PP) : Différences raciales en terme de QI et niveau de crime (le ratio standard est mis à 1.0 pour les européens) [Richard Lynn, Race Differences in Psychopathic Personality,Washington Summit , In Press, Table 16 : 2].

Les catégories raciales les plus stupides utilisées par le gouvernement américain sont les « Amérindiens, les insulaires du Pacifique et les autochtones d’Alaska » et « API ». Les habitants des îles du Pacifique n’ont pas grand-chose en commun génétiquement avec ces deux races. La distance génétique entre un insulaire du Pacifique et un Amérindien est environ le quadruple de la distance entre un insulaire du Pacifique et un Asiatique du Sud-Est, par exemple du Cambodge ou de Malaisie (voir Tableau 2, ci-dessous). La distance génétique entre les habitants de l’Alaska et ceux des îles du Pacifique est trois fois plus grande que celle qui sépare les Asiatiques du Sud-Est des habitants des îles du Pacifique.
C’est logique, bien sûr, parce que les habitants des îles du Pacifique se sont séparés des Asiatiques du Sud-Est il y a fort longtemps. En d’autres termes, la catégorie « API » est un peu comme avoir un groupe racial appelé aborigène européen-australien, la différence entre ces races n’étant que légèrement supérieure à la différence entre les insulaires du Pacifique et les autochtones américains.

Ces derniers, étant si différents, ont aussi des taux de personnalités psychopathes beaucoup plus élevés.

La catégorie « Asiatique » est également extrêmement problématique, car elle englobe les Asiatiques du Nord-Est, les Asiatiques du Sud-Est et les Asiatiques du Sud ; ces derniers s’étendant souvent pour inclure des Moyen-Orientaux et des Africains du Nord.

Les Asiatiques du Sud – les « Indiens d’Inde » – sont un peuple caucasien. La distance génétique entre les Asiatiques du Sud et les Asiatiques du Nord-Est est plus de quatre fois plus grande que la différence entre les Sud-Asiatiques et les Européens, et le sextuple lorsqu’on compare les Sud-Asiatiques et les Asiatiques du Sud-Est. Les Asiatiques du Nord-Est sont 1,6 fois plus semblables aux peuples de l’Arctique (comme les Inuits et les habitants de l’Alaska) qu’ils ne le sont des Asiatiques du Sud-Est.

En d’autres termes, la catégorie « Asiatique » n’a aucune base génétique. C’est à peine plus justifiable que de regrouper les Indiens et les Inuits en une seule catégorie raciale.

Comme on pouvait s’y attendre, les différences au sein de la catégorie asiatique sont frappantes. Les Asiatiques du Nord-Est ont un QI moyen de 105, tandis que les Asiatiques du Sud ont un QI moyen d’environ 92 lorsqu’ils vivent dans des pays occidentaux. Les Asiatiques du Sud sont aussi beaucoup plus psychopathes que les Asiatiques du Nord-Est, mais à peu près au niveau des Européens. Lynn suggère qu’il s’agit de l’adaptation de l’Asie du Sud aux environnements très bondés.

Mais cela ne fait pas partie de la catégorie API. Non seulement les habitants des îles du Pacifique ont des niveaux plus élevés de personnalités psychopathes que les Asiatiques ou les Européens, mais, en raison des complications des migrations et des séparations raciales, ils sont plus semblables aux Aborigènes australiens qu’aux Asiatiques du Sud.

Et comme Lynn l’explique, la catégorie hispanique – bien qu’elle ait une certaine utilité – est fondamentalement un désastre.

En général, les Hispaniques sont un cline ; un mélange de deux races, spécifiquement les Amérindiens et les Européens. Sur la plupart des mesures de la personnalité psychopathique, ils se situent, sans surprise, entre les Européens et les Amérindiens, ce qui les laisse avec des niveaux moyens de personnalité psychopathique inférieurs à ceux des Africains. Cependant, la catégorie « hispanique » comprend souvent de nombreuses personnes originaires d’Amérique du Sud, qui, dans certains cas, peuvent être plus génétiquement européennes que certains « Blancs », qui peuvent avoir une petite part d’ascendance amérindienne ou afro-américaine.

Les clines signifient qu’il y a un élément culturel dans la « race ». Pourquoi les Grecs sont-ils européens mais pas les Turcs occidentaux ? Il y a toujours des choses qui n’entrent dans aucun système de catégories.

Mais soyons clairs : d’un point de vue génétique, la « race » existe et prédit des choses très importantes, comme la personnalité psychopatique.
Les catégories raciales officielles aux USA, cependant, prédisent très peu de choses… peut-être parce que ceux qui les inventent trouvent qu’il est psychologiquement trop conflictuel d’avoir à penser à l’idée de « race ».

Lance Welton est un nom de plume d’un journaliste freelance vivant à New York.

Note du traducteur

Ces analyses sont à rapprocher des articles de Chris Hamilton sur la croissance et la population ainsi que sur le livre de John Glubb sur les Empires. L'Empire américain absorbe une forte croissance démographique de toute sa zone d'influence, c'est-à-dire le monde entier, pour alimenter sa croissance interne comme tous les empires l'ont fait avant lui. Mais la posture idéologique du marxisme culturel (tous égaux) bute sur la réalité des différences raciales et culturelles qui forme la richesse de l'humanité et ses capacités de résilience. Au nom d'un égalitarisme forcené, ceux-là mêmes qui s'insurgent contre le mot race veulent effacer ce qui fait de nous des humains, nos différences issues de l'adaptation de chaque groupe à son milieu.

Quand Macron veut manipuler une histoire qu’il ne connaît pas

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Quand Macron veut manipuler une histoire qu’il ne connaît pas

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

 
Macron, dans le journal Ouest-France, a indiqué que la période actuelle ressemblerait aux années trente (1). Comparaison n’est pas raison, on le sait. Et l’on voit bien ce qui boite dans cette comparaison, par ailleurs.

La période actuelle ne vient pas après une guerre terrible, celle de 1914-1918, qui fit des millions de morts, et qui — de plus — fit entrer la violence de masse dans les sociétés européennes. Cette guerre, et surtout les traités qui suivirent, avaient laissé de profondes rancœurs dans de nombreux pays. L'impact de cette guerre est capital pour comprendre la montée de mouvements qui n'étaient pas seulement nationalistes (et ce qualificatif ne même convient pas pour définir le nazisme allemand (2)) mais qui portaient en eux des méthodes (groupes de combat, organisation centralisée des diverses classes d'âge) et une idéologie nouvelle.

Car, que ce soit le fascisme italien ou le nazisme allemand (et l'on peut étendre cela au communisme soviétique) avaient pour objectif de créer un « homme nouveau ». A cela, le nazisme ajoute un racisme et un antisémitisme obsessionnel qui imprègne toutes ses actions (3). Rien de tel dans les mouvements actuels que l'on appelle, à tort ou à raison, « populistes » et que l'on qualifie, sans beaucoup d'analyse ou de preuves, de nationalistes. La méthode est claire. Se servir d'un passé terrible pour discréditer des adversaires politiques. Alors, Macron est-il coupable d'une manipulation de l'histoire?

Le rôle de la crise économique

La crise de 1929, cependant, a aussi joué un rôle évident, et ce même si le fascisme italien était déjà installé, dans l'arrivée au pouvoir du nazisme en Allemagne. Alors, le Président français a-t-il raison d'agiter le spectre des « années trente » car il est vrai que nous vivons après une crise importante? Mais, ce spectre, ne l'agite-t-il pas pour justifier des politiques désastreuses?

Car les années trente ne sont pas seulement celles de la montée des mouvements totalitaires. Ce qui est aussi vrai est que la période des années 1930 a joué un rôle décisif dans la maturation des réflexions sur ce que devait être un système international monétaire et commercial. On doit se souvenir que les leçons que Keynes avait tirées des années 1930 allaient dans trois directions (4).

Keynes avait déduit à juste titre des processus du début des années 1930 l'importance capitale de l'alimentation en liquidité du système international. Ceci l'avait renforcé dans son opposition à toute forme d'étalon-or. De fait, aujourd'hui, c'est bien l'Euro qui joue le rôle de l'étalon-or d'antan, en empêchant les pays de réajuster leurs monnaies, et en les obligeant à des politiques meurtrières d'austérité, comme celles, à l'époque, de Brüning en Allemagne (la cause véritable de l'arrivée au pouvoir d'Hitler), de Ramsay MacDonald en Grande-Bretagne, de Pierre Laval en France. S'il y a un parallèle à établir, il est là, dans cette austérité stupide et meurtrière.

De nombreux pays remettent en cause le multilatéralisme et le libre-échange aujourd'hui. Mais il faut comprendre comment Keynes fut conduit à adopter le principe du protectionnisme, lui l'ancien apôtre du libre-échange. Une leçon clairement tirée par Keynes était que le libre-échange avait épuisé son contenu positif au XXe siècle (5). Pour Keynes le protectionnisme permet aussi de rendre impossible des pratiques de concurrence ou de dumping fiscal entre pays voisins.

La troisième direction est que si une coordination entre États est nécessaire, celle-ci ne doit pas empêcher de mener des politiques nationales qui sont les seules légitimes. La question du lien entre responsabilité politique et légitimité est d'ailleurs au cœur de sa conversion au protectionnisme au début des années 1930 (6). Toute architecture de coordination doit donc préserver cette liberté d'action ou être condamné à l'échec. De ce point de vue, le contrôle des changes joue un rôle clé dans les dispositifs imaginés par Keynes.

Ce que l'on devrait tirer d'une comparaison avec les années trente

Si l'on peut établir un parallèle entre la situation actuelle et celle des années trente, c'est bien dans les conséquences désastreuses des politiques économiques qui furent menées dans cette période. Le retour vers le protectionnisme, comme avec entre autres la politique de Donald Trump, et les mesures de réglementation des capitaux, retour dénoncé dans les milieux néo-libéraux (qu'ils soient « sociaux » ou non) comme le début d'un processus devant nous conduire à la guerre, comme dans les années trente, fut au contraire le début des mesures qui permirent de faire face à la crise.
On affirme souvent que les mesures de sauvegarde monétaires et commerciales prises après la crise de 1929 auraient contribué à l'aggraver, provoquant un effondrement du commerce international (7). Mais cet effondrement a des causes différentes. Une étude du NBER montre que les droits de douane (le protectionnisme) n'a eu pratiquement aucun rôle dans l'effondrement du commerce international. Les deux facteurs déterminants furent l'accroissement des coûts de transport et le manque de liquidité (8). La hausse des coûts de transport est aussi signalée dans une autre étude comme la responsable de la contraction des flux du commerce international (9). De plus, l'essentiel de la contraction du commerce se joue entre janvier 1930 et juillet 1932, soit avant la mise en place des mesures protectionnistes dans certains pays. Un événement postérieur à un autre ne saurait en être la cause…

La pratique des dévaluations est, quant à elle, une réponse à la pénurie de liquidités internationales qui s'était manifestée en 1930. Celle-ci oblige de nombreux pays, confrontés à des sorties brutales de devises et d'or induites par la crise des banques américaines et au rapatriement des capitaux qui s'en suit, à tenter de dégager un solde commercial excédentaire à tout prix afin de dégager de cette manière les liquidités nécessaires. Et là, la responsabilité de l'étalon-or est évidente.

Macron prend donc des libertés importantes avec l'histoire. Il veut la manipuler à des fins politiciennes évidentes: éviter une déroute aux prochaines élections européennes. Pourtant, il y aurait eu des choses à tirer de cette comparaison entre la situation actuelle et les années trente. Mais, pour cela, Emmanuel Macron aurait dû sortir de son idéologie européiste, ce dont il est manifestement incapable.
 
Notes:

(1) https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/inf...

(2) W. Sheridan Allen, "The Collapse of Nationalism in Nazi Germany", in J. Breuilly (ed), The State of Germany, Londres, 1992.

(3) M. Burleigh et W. Wippermann, "The Racial State — Germany 1933-1945", Cambridge University Press, 1991.

(4) J.M. Keynes, "Proposals for an International Currency Union — Second draft, November 18, 1941" in D. Moggridge (ed.), Collected Writings of John Maynard Keynes, volume XXV, Londres, Mac Millan, 1980, pp.42-66. La première version de ce texte date d'octobre 1941. Il semble que Keynes se soit mis au travail sur ce projet lors de son retour de son voyage aux Etats-Unis en mai 1941.

(5) J.M. Keynes, « National Self-Sufficiency », Yale Review, 1933.

(6) J. Sapir, « Retour vers le futur: le protectionnisme est-il notre avenir? » in L'Economie Politique, n°31, 3ème Trimestre 2006.

(7) C'est la thèse de C.P. Kindleberger, « Commercial Policiy Between the Wars » in P. Mathias et S. Pollard (edits). The Cambridge Economic History of Europe, vol. 8, Cambridge University Press, Cambridge, 1989 ainsi que de H. James, The End of Globalization: Lessons from the Great Depression, Harvard University Press, Cambridge, Mass, 2001.

(8) A. Estevadeordal, B. Frants et A.M. Taylor, « The Rise and Fall of World Trade, 1870-1939 », NBER Working Papers Series, National Bureau of Economic Research, Working Paper 9318, Cambridge, Mass., novembre 2002.

(9) R. Findlay et K.H. O'Rourke, « Commodity Market Integration: 1500-2000 » in M. D. Bordo, A.M. Taylor et J.G. Williamson, (edits), Globalization in Historical Perspective, University of Chicago Press, Chicago, Mich., 2003.