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jeudi, 28 janvier 2021

L'idéologie du genre et le totalitarisme de la pensée unique

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Cristian Taborda :

L'idéologie du genre et le totalitarisme de la pensée unique

Ex : https://legio-victrix.blogspot.com

Domination politique, discipline sociale, subordination culturelle

Marx a dit dans L'idéologie allemande: "Les idées de la classe dominante sont les idées dominantes de chaque époque [...] par conséquent, dans la mesure où elles dominent en tant que phénomène de classe et dans la mesure où elles déterminent toute l'étendue d'une époque historique, on peut comprendre qu'elles le fassent dans la plus large mesure et donc, entre autres choses, également en alignant des penseurs, qui sont des producteurs d'idées qui réglementent la production et la distribution des idées de leur temps ; et que leurs idées sont donc les idées dominantes de l'époque ».

Nous devons alors nous demander, par rapport au présent, quelles sont les idées dominantes de notre époque ? Quelle est la "classe" dominante ? Qui produit, réglemente et distribue ces idées ? Quelle est l'idéologie incontestable ?

Une des principales caractéristiques de toute idéologie est de ne pas s'assumer comme telle, elle se naturalise et se donne comme une évidence, elle parvient à s'installer dans le bon sens sans être remise en cause. L'idéologie en tant qu'ensemble d'idées nous permet de nous donner une façon de connaître les choses, une cosmovision, en ayant le parti pris d'étendre cette façon particulière de voir le monde à la totalité globale. Vous voyez le monde à travers ces lentilles. C'est ce qu'ont fait le marxisme, le libéralisme et le fascisme au cours du siècle dernier, l'idéologie dominante a fini par devenir un totalitarisme, les porteurs et vecteurs d’idéologies finissent par penser pour le peuple et par installer la pensée unique, par persécuter et par éliminer le dissident.

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Hégémonie et mondialisation

Après l'implosion de l'Union soviétique et la chute du mur de Berlin, le libéralisme a triomphé et la domination économique mondiale par le biais d'un marché unique s'est imposée sur tout, a introduit une neutralisation du politique selon Carl Schmitt. Le marxisme, le libéralisme et les postures de troisième position ont été fabriqués puis absorbés par le capitalisme financier et la mondialisation. La lutte pour la répartition des revenus, les droits sociaux, la liberté, la justice sociale et les idées de famille, de patrie et de religion ont été remplacés par la lutte pour les droits individuels, les revendications des minorités et l'intégration culturelle dans un monde cosmopolite. La mondialisation a atteint son hégémonie post-libérale sur la base du consensus des vaincus et de l'interdépendance économique construite.

Face à la consécration du capitalisme absolu, le marxisme a abandonné la lutte de classe et les travailleurs comme sujets politiques, s'intégrant dans le monde globalisé ; le libéralisme a été absorbé par la gestion technocratique et l'administration économique, laissant de côté les idéaux libéraux ; et les partis qui ont exprimé les mouvements institutionnalisés dits de ‘’troisième position’’ ont mis en œuvre des politiques néolibérales et des discours progressistes. Ils ont accompagné le processus de mondialisation avec la revendication des minorités, les postulats cosmopolites d'un monde sans frontières, en rejetant leurs idées traditionnelles et en se soumettant au politiquement correct. Ces traditions philosophiques sont aujourd'hui recyclées dans la seule idéologie vivante, l'idéologie mondialiste, le "progressisme transnational" comme le décrit le politologue américain John Fonte. Pensée hégémonique.

L'année 68 comme "Révolution culturelle". La gauche postmoderne

Mais cette idéologie a son origine dans les années 60 du 20ème siècle, à une époque où son expression historique et politique fut le Mai 1968 en France, un mouvement culturel où l'axe de la gauche change, avec l'adoption des idées de l'"école de Francfort", qui met l'accent sur les éléments éthiques, subjectifs et individuels de la "théorie critique", de sorte qu'elle a été configurée comme une théorie générale de la transformation sociale, motivée par un désir de "libération" compris dans un sens individuel. La "libération" et l'"émancipation" éclipsent ainsi l'objectif de la révolution et se fondent dans l'horizon utopique d'un "bonheur" orienté vers le développement personnel. Le point de départ était l'individu, son désir, son art et sa culture comme forme d'expression politique contre l'ordre établi, en abandonnant les anciennes prémisses socialistes.

Ce mouvement a eu, pour géniteurs, tout un amalgame de penseurs qui ont construit leur vision de la réalité et ont fini par façonner l'idéologie actuelle, dont les fondements se trouvent dans la théorie homosexuelle de Judith Butler. Elle dérive de "l'école de la suspicion" de Nietzsche, Marx, Freud, Adorno, Marcuse, Horkheimer, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Jacques Derrida, ce dernier étant le théoricien de la déconstruction.

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Idéologie du genre et du relativisme

Influencée par tous ces penseurs, dont elle tire des concepts différents, et par des féministes radicales telles que Simone de Beauvoir et Monique Wittig, Judith Butler en fait une synthèse qu'elle expose dans Undoing Gender où elle soutient comme prémisse fondamentale que "les catégories homme et femme sont des idées politiques et non naturelles", une idée qui soutient l'idéologie dominante de notre époque.

Elle propose le genre comme une construction sociale, différente du sexe biologique naturellement donné, où les femmes et les "minorités" en raison de leur condition de genre sont opprimées par une structure patriarcale machiste. Et une hétéro-normativité qui poursuit des sexualités "dissidentes" et "non-binaires".

La solution ne serait plus une révolution sociale et une lutte des classes comme le propose le marxisme, mais la subversion des valeurs et la lutte pour le pouvoir dans les espaces publics par des corps (individuels). La déconstruction comme méthode de résistance, déformant la proposition grammaticale de Derrida.

Cette idéologie, cohérente avec le capitalisme financier et fonctionnel visant, lui aussi, la libération absolue de l'individu dissocié de tout lien historique, collectif, transcendant et biologique ; elle promeut un hédonisme incessant, conclut au consumérisme et au plaisir sexuel comme seule réalisation de l'homme ou de la femme, à la libéralisation du désir, à la simple satisfaction matérielle, annihilant toute spiritualité et naturel. Le nihilisme de Nietzsche, le désir de Freud, la décentralisation que propose Deleuze et l'idée transgenre de Butler sont le résumé de la nouvelle idéologie dominante, d'un capitalisme spéculatif, qui, selon les termes de Hegel, reflète en réalité les concepts de la nouvelle classe mondiale : une élite sans Dieu, sans patrie, consumériste et transsexuelle.

La révolution anthropologique

Comme le rappelle Michel Onfray, nous entrons dans un nouveau type de société totalitaire qui détruit la vérité, abolit la liberté et nie la nature. C'est ce qui définit parfaitement l'idéologie de genre qui promeut une véritable révolution, une "révolution anthropologique", en effaçant la différence biologique des sexes sous le masque conceptuel du genre, en éliminant la transcendance, l'idée de Dieu et avec la dictature du relativisme qui installe la "post-vérité" et élimine la distinction entre le bien et le mal, ouvre les portes du transhumanisme comme conséquence logique de l'évolution, l'homme sans limites le "Dieu Homo".

Les bourgeoisies industrielles d'origine nationale ont été dépassées par le développement économique transnational face à cette nouvelle classe mondiale apatride, qui a pris le contrôle de l'économie, l'oligarchie financière internationale, la classe dominante représentant le capital financier qui a consolidé son pouvoir économique issu du marché mondial, trouve aujourd'hui, comme limites de son expansion politique, la souveraineté des territoires, les États régulateurs et l'Église, un obstacle à la mise en place du système de gouvernance mondiale selon le marché unique, et qui trouve comme autre limite de son expansion biologique la condition humaine.

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Il y a là une "conscience de soi" qui lui impose de produire, financer, distribuer et réguler ses idées, transnationalistes, transhumanistes et transsexuelles, afin de surmonter les barrières nationales, les limites humaines imposées par la morale et une révolution sexuelle pour freiner la reproduction, surtout dans les pays de la périphérie, considérés comme en phase d’explosion démographique au détriment des intérêts capitalistes-globaux, comme l'exprimait naguère Henry Kissinger dans le rapport NSSM 200 (National Security Study Memorandum 200).

Le totalitarisme mondialiste

Les médias, les ONG et les universités sont les "usines à subjectivité" qui reproduisent les idées du pouvoir mondial et censurent les dissidents. On peut voir comment ces "appareils idéologiques du marché", reformulant le concept d'Althusser, sont aujourd'hui les promoteurs de l'avortement, de la substitution dans le ventre maternel ou du langage "inclusif" parmi d'autres politiques "progressistes". Un exemple clair est la propagande émanant de séries populaires comme Netflix ou Disney qui promeuvent l'hypersexualisation ou la transsexualité, de différents médias qui bombardent systématiquement les nouvelles liées au genre, au féminicide ou à l'hédonisme sur les réseaux sociaux et à la télévision, des politiques promues par des organisations comme l'Open Society Foundation ou Human Rights Watch et des universités comme l'UBA qui acceptent officiellement un langage "inclusif".

Au niveau de la censure et de la marginalisation, il suffit de voir le peu de place accordée à ceux qui s'écartent de la pensée politiquement correcte et, s'il y a de la place, la tentative de les ridiculiser ou de les étiqueter comme "arriérés", "conservateurs" ou "conspirateurs" pour annuler l'opinion de ceux qui pensent différemment. L'espace public est plus explicite ; lorsque l'intolérance et le ridicule vont jusqu'à couvrir une peinture murale d'un bébé dans le ventre de sa mère puis d'une femme enceinte, comme celles réalisées par l'artiste Lisette Feider sur la façade de la maternité de l'hôpital Piñero de Buenos Aires, de telles œuvres d’art sont censurées et posées comme acte de "violence symbolique" et de "provocation". Il est clair que le fait d'exprimer par l'art le don d’une vie au monde est une provocation pour la nécropolitique. Voilà où mène l'idéologie du genre.

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Comme si cela ne suffisait pas pour installer son idéologie dans les profondeurs de la conscience, le mondialisme, selon les concepts de Pierre Bourdieu, s'appuie sur l'État, qui a le "monopole de la violence symbolique". L'institutionnalisation de l'idéologie du genre comme credo officiel s’accompagne du dispositif juridico-répressif bien tenu en mains. Nous pouvons voir à titre d'exemple le cas de l'Espagne avec le nouveau ministère de l'égalité ou de notre pays avec le ministère du genre et de la diversité, organismes chargés de la diffusion propagandiste de l'idéologie de genre. Les gouvernements cooptés et sous la pression des organismes supranationaux représentant l'élite financière sont chargés de diffuser l'idéologie dominante en utilisant l'État et des organismes comme l'ONU, le FMI, l'Union européenne ou la Banque mondiale qui manquent de légitimité démocratique et font partie de la ploutocratie mondialiste. Le totalitarisme financier, à travers la dictature du dollar, favorise le ‘’progrès culturel’’ et l'anarchie commerciale.

L'idéologie du genre est utilisée par l'oligarchie de trois façons :

1) Comme domination politique par le truchement du politiquement correct et sous le déguisement moral de la "diversité", de l'"égalité" et de l'"inclusion", elle s'élève ainsi au-dessus du reste en exerçant une suprématie morale ;

2) Comme discipline sociale par le punitivisme et le normativisme juridique promu par la loi avec une "perspective de genre", mettant fin au principe d'innocence face à une accusation par la sentence médiatique, et sinon, par l'esclavage public ;

3) Comme subordination culturelle, l'acceptation de crédits internationaux à condition de mettre en œuvre des politiques de genre ou d'antinatalité comme le font la Banque mondiale ou le FMI, le financement d'organisations de promotion de politiques publiques basées sur le lobby LGTB et les ONG qui financent l'activisme féministe, l'acceptation d'idées provenant des grands think tanks étrangers, utilisées comme méthodes de domination. Nous assistons à une néocolonisation, qui est idéologique, une homologation culturelle où la pensée devient homogène et les différences qui enrichissent chaque peuple sont effacées, celles-ci étant subordonnées à la monoculture mondialiste de la consommation.

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Aujourd'hui, incontestablement devant le cirque médiatique que représente l'establishment mondialiste, l'idéologie du pouvoir est présentée comme noble car elle défend les minorités "opprimées" ; celui qui cherche à lever le voile et à démasquer les erreurs de cette idéologie, à informer qui finance et promeut ces idées, ou à pointer du doigt les médias et les entreprises alliées dans les affaires du capitalisme "gay friendly", est diabolisé et persécuté par la police de la pensée progressiste qui, sous une prétendue supériorité morale et au nom de l'"inclusion", exclut quiconque pense différemment. Quiconque ose contester la dictature du relativisme imposée par l'idéologie des genres est accusé d'être d’"ultra-droite" ou d’être "populiste", c'est là le moindre mal, si l’on peut dire, car tout dissident est marqué comme fasciste au nom de l'antifascisme. L'idéologie réussit à consommer le crime parfait, comme dirait Jean Baudrillard, en tuant la réalité.

Le nouvel ordre symbolique

Ce nouvel ordre symbolique, qui tente de détruire la tradition, les coutumes et la culture, est imposé par l'appropriation par les progressistes des symboles nationaux et populaires à leur profit politique et par le novilinguisme des genres, la promotion des individus unisexes sans distinction de sexe, l'hypersexualisation de la vie et la féminisation de la politique. C'est la consécration de la bataille culturelle menée par la gauche progressiste depuis 1968. En devenant l'hégémonie politico-culturelle, cette symbologie fait désormais l'objet d'un consensus à gauche comme à droite.

Le nouvel ordre est imposé à la gauche par le progressisme avec l'idéologie du genre et à la droite par le néolibéralisme avec l'idéologie du libre-échange. Des deux pôles, ils déterminent un individu sans famille, cosmopolite, précaire, à bas prix, dans un marché mondial unique sans frontières où sa seule liberté est de consommer. Le mondialisme a pour idéal l'homme de consommation sans identité, sans patrie et sans sexe. Une non-personne. La proposition de la classe mondiale radicalisée est la configuration d'un nouvel ordre mental par la psycho-politique et la guerre psycho-culturelle, en maintenant le contrôle des idées et des inégalités sociales sans altérer l'ordre matériel et le statu quo.

À partir de ce nouvel ordre symbolique, le progressisme classe la famille traditionnelle dans la catégorie "oppression patriarcale", la nation dans la catégorie "idée fasciste" et considère la religion comme un mensonge. Du péronisme, nous voyons, dans tout cela, le contraire, la construction d'un peuple : unité, identité et culture. La famille, avant l'individu, comme cellule organique de toute la société, est la première communauté où se forment les liens naturels de solidarité et d'amour, dans la relation unique de la mère et de l'enfant. La Nation est la conformation de l'identité d'un peuple qui favorise l'unité sur un territoire donné où la communauté se réalise en préservant ses traditions et ses coutumes. La religion comme fondement de la culture qui détermine la moralité du peuple et ses valeurs, à partir des racines chrétiennes dans notre cas. La famille, la patrie et la religion sont les piliers d'une vie commune qui construisent une identité et une culture enracinées dans la tradition et les coutumes, sont aujourd'hui la véritable résistance au pouvoir hégémonique.

Culture de la vie

Face à l'avancée de cette culture de l'aliénation et de la colonisation idéologique, il est impératif de promouvoir la culture de la vie et l'amour de la famille, de revendiquer la patrie et la foi dans les valeurs transcendantes, le bien, la vérité et la justice.

Le bon sens doit être opposé à l'idéologie folle du genre, au relativisme absolu et à la révolution anthropologique. Et le principe qui dit : "La réalité est supérieure à l'idée".

Contre le capitalisme financier absolu, une économie au service du peuple, où le travail est au centre et non le dieu Argent.

Contre la lutte des sexes et le conflit des sexes, la maxime qui dit : "l'unité prévaut sur le conflit". Parce que ni l'homme ni la femme ne peuvent se réaliser dans une telle lutte, encore moins dans une communauté qui ne se réalise pas.

Le néopuritanisme et l'anthropophobie. Vers un monde post-humain terrifiant

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Le néopuritanisme et l'anthropophobie. Vers un monde post-humain terrifiant

par Flavio Ferraro

Source : https://www.ilprimatonazionale.it

Nous vivons une époque schizophrène. Ainsi, avec l'avènement du Covid, nous avons vu les apôtres de la "société ouverte" et de l'idéologie sans frontières se transformer, avec une nonchalance pour le moins impressionnante, en fanatiques de l'enfermement et en zélotes de la répression: ceux qui, jusqu'à hier, faisaient l'éloge de l'éradication et de l'abolition des frontières se sont convertis au culte de l'apartheid sanitaire, au point de souhaiter une sorte de mort civile à ceux qui refusent le vaccin.

De même, il n'est pas surprenant que la sexophobie prenne la place de l'addiction au sexe, qui a toujours été l'une des caractéristiques de la société libérale-progressive née en 1968. Et si la soi-disant libération sexuelle n'a finalement représenté que la transposition au niveau physique de la liberté mercantile, une sorte d'intériorisation de la logique commerciale - les corps doivent être nus et exposés, tout comme les marchandises doivent être clairement visibles et disponibles pour le consommateur -, elle a d'abord été vécue comme une rupture radicale avec un modèle de société jugé répressif à l'égard des pulsions sexuelles.

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Keira Knightley.

Voir : https://www.lunion.fr/id226617/article/2021-01-25/keira-knightley-dit-stop-aux-scenes-de-sexe-tournees-par-des-hommes

La croisade du néo-puritanisme

Mais à l'époque de Me Too et de la "masculinité toxique", ce moralisme lugubre et médiocre, qui semblait avoir été archivé à jamais, est revenu en force. Les déclarations faites par Keira Knightley dans une récente interview ne peuvent donc pas surprendre : l'actrice anglaise y dit regretter d'avoir filmé des scènes de sexe dans le passé sous un regard masculin ponctué de "grognements", et selon elle, de telles scènes ne devraient être tolérées que si le réalisateur est une femme. En outre, de telles déclarations sont largement acceptées même en dehors du monde tapageur des stars et des influenceurs d'Hollywood, et, ces derniers temps, nous assistons à une sorte de croisade néo-puritaine et androphobe qui considère le contact physique et le sexe comme un mal à éradiquer, une violence perpétrée contre les femmes, au point que même la plus innocente des galanteries masculines est assimilée à un véritable harcèlement.

Une vague de bigoterie

Naturellement, les mesures d'éloignement et de semi-détention imposées à toute la population depuis près d'un an n'ont fait qu'alimenter cette vague de sectarisme, et les conférences de Crisanti et Pregliasco invitent fréquemment les citoyens à s'abstenir de relations sexuelles afin de minimiser le risque de contagion, avec beaucoup d'éloges pour les pratiques autoérotiques ! D'autre part, il ne fait aucun doute que certains des phénomènes culturels les plus influents de notre époque, du transhumanisme au cyberféminisme, sont animés par une haine viscérale du corps et de ses limites ; une haine qui, derrière les slogans apparemment libertaires d'émancipation et d'égalité, cache en réalité une anthropophobie féroce, qui vise à l'abolition de la nature et des différences anatomiques et biologiques entre les individus. C'est une conception désincarnée et post-biologique de la liberté, ainsi que du corps humain, comme si, pour être libre, l'homme était contraint de nier sa corporéité avec ses imperfections relatives.

Dans tout cela, on pourrait voir une forme de néo-catharisme : les Cathares en effet, dans le sillage des Manichéens, concevaient le corps comme la prison de l'âme et voyaient dans la matière l'origine de tout mal. Cette vision du corps humain comme quelque chose d'impur et d'imparfait est la même que celle que l'on trouve chez les progressistes d'avant-garde, qui voient dans la technologie le moyen de "libérer" l'homme de ses limites, en premier lieu la maladie, la vieillesse et la mort. Des conceptions similaires ne sont en fait qu'un des nombreux signes de ce que Guénon a appelé la volatilisation du monde, et la numérisation de la société - au rythme du travail intelligent, de l'enseignement à distance, de l'abolition de l'argent liquide et du commerce électronique - crée un monde de moins en moins matériel, où les corps et les objets semblent s'effondrer et se dissoudre en poussière.

Le cauchemar d'un monde post-humain

Le capitalisme lui-même n'échappe pas à ce processus, et la financiarisation de l'économie a le même sens : si, il y a encore quelques décennies, la principale méthode d'accumulation du capital était centrée sur des activités concrètes - telles que la production de biens et l'exploitation du travail - aujourd'hui, au contraire, elle repose sur des bases absolument fictives et immatérielles. L'économie financière a depuis longtemps supplanté l'économie réelle, et repose sur une richesse entièrement volatile et hypothétique, fondée comme elle l'est sur l'anticipation d'une valeur qui n'existe pas encore. On pourrait dire que le matérialisme dans sa fureur de solidification a fini par s'éroder, et en fait aujourd'hui nous vivons dans un monde littéralement fantomatique, où tout se dissout, s'amincit, se désincarne.

atkinson-ti-grace-178x225.jpgUn monde entièrement virtuel, qui représente le rêve de ceux qui considèrent l'homme comme quelque chose d'obsolète et de dépassé, quelque chose qui doit être manipulé et perfectionné, un rêve (ou plutôt un cauchemar) également cultivé à des époques non soupçonnées : de fait, déjà à la fin des années 70, la féministe américaine Ti-Grace Atkinson (photo) écrivait : "l'acte sexuel ne devrait plus être le moyen utilisé par la société pour renouveler la population. Et les recherches sur l'utérus artificiel, la fécondation in vitro, le "mind uploading" et autres merveilles du techno-capitalisme, nous permettent de créer un modèle de société dans lequel il n'y a plus de place pour l'homme tel que nous l'avons connu. Un rêve, en dernière analyse, de mort, et qui risque de plonger le monde entier dans un cupio dissolvi incurable (ndt : un désir morbide de dissolution incurable).

 

Vladimir Poutine lève les restrictions Covid : la Russie revient à la normale

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Vladimir Poutine lève les restrictions Covid : la Russie revient à la normale

Par Boris Guenadevitch Karpov

Source : https://www.maurizioblondet.it

Allant à l'encontre de la paranoïa des gouvernements occidentaux, Vladimir Poutine a annoncé aujourd'hui le retour à la normale en Russie : "En Russie, la situation due aucoronavirus se stabilise ; les restrictions imposées en rapport avec la pandémie peuvent être progressivement levées. En général, la situation épidémiologique dans le pays se stabilise progressivement. Ce matin, j'ai écouté les rapports : nous avons déjà plus de personnes guéries que de personnes malades. Le nombre de personnes infectées est en baisse ; il est inférieur à 20 pour mille. Cela permet de supprimer tranquillement les restrictions imposées”.

Actuellement, dans la plupart des régions de la Fédération de Russie, il y a déjà très peu de restrictions depuis l'été dernier, par rapport aux pays occidentaux : tous les services et les magasins fonctionnent (les bars et les restaurants de plusieurs régions doivent fermer à 23h00 ... en théorie. En pratique, beaucoup ne ferment qu'à l'aube...). Les seules limitations sont l'obligation (là encore très théorique) de porter un masque dans les transports et les magasins, et la limitation du taux d'occupation à 50 % dans les cinémas, les musées, etc. De plus, la population suit pour la plupart très peu d'instructions stupides : le masque est rarement porté, ou sous le menton. Quant aux "distances sociales"... Regardez une photo prise il y a quelques jours dans le métro de Moscou.

Le sens de la déclaration de Vladimir Poutine est très politique : elle montre au clan des mondialistes en Russie, dirigé par le maire de Moscou qui veut renforcer les mesures d'alignement sur les pays occidentaux, que son jeu est terminé. En août, c'était déjà Vladimir Poutine qui avait ordonné au maire de Moscou de lever la quarantaine (le maire avait reçu un appel téléphonique en pleine réunion pour préparer l'annonce de la poursuite de la quarantaine et avait déjà commencé à envoyer des SMS pour informer la population. Selon un témoin, le maire n'a rien dit pendant 2 à 3 minutes, et à la fin de la communication, il a déclaré que la quarantaine avait été levée).

La semaine dernière, c'est encore le président qui a ordonné au maire de Moscou de suspendre l'enseignement "à distance" qu'il avait introduit en octobre pour la plupart des étudiants. Aujourd'hui, donc, le président Poutine déclare au niveau national que les choses ont assez duré. Qu'il y ait là une justification électorale à cette décision, vu le déclin de la popularité du maire de Moscou à 80% d'insatisfaits, et le déclin de la popularité de Poutine avec un énorme 40% d'insatisfaits, cela semble clair.

Alors qu'à l'Ouest, les pays rivalisent de paranoïa pour savoir qui enfermera sa population le plus longtemps et le plus durement, Vladimir Poutine met la Russie hors du plan mondialiste.

On retiendra également les nouvelles mesures que la Russie a inscrites dans sa Constitution (par exemple le mariage = exclusivement Homme plus Femme, la réaffirmation de la foi en Dieu, la prédominance des lois russes sur les lois internationales, etc.) qui montrent clairement la voie choisie, aux antipodes du projet de société mondialiste.

Le vol électoral perpétré par Biden et ses complices aux États-Unis va rapidement entraîner l'Europe occidentale dans une mondialisation forcée. Hier, Macron a prêté allégeance à Biden lors de leur premier entretien téléphonique.

La Russie s'établira alors comme une oasis souveraine dans un monde devenu fou. C'est d'ailleurs pour éviter cette dualité que les mondialistes se forcent à des tentatives de révolte fomentées par la "5e colonne" dirigée par Navalny et quelques oligarques. Mais’’la Russie dispose des ressources humaines, financières et militaires nécessaires pour tracer sa propre voie’’, quelles que soient les réactions des mondialistes.

La déclaration faite aujourd'hui par Vladimir Poutine sur la fin de la folie pandémico-répressive montre qu'il y a un retour de bâton, qui devrait être suivi par d'autres dans les semaines à venir.

Les enjeux du ressentiment identitaire américain

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Les enjeux du ressentiment identitaire américain

par Jure Georges Vujic

Ex:

Retour sur les conséquences de la défaite de Donald Trump ainsi que sur les événements du Capitole

Le mandat présidentiel de Donald Trump, marqué par les tentatives continuelles de déstabilisation menée par l’État profond et les médias de l’establishment, marque la fracture profonde entre le peuple et les élites. Cette volonté opiniâtre de destituer et de « châtier » tel un bouc émissaire le président sortant ne peut que révéler un déni de réalité schizophrène et flagrant. Les appels au lynchage politique, le langage méprisant des médias à l’égard des militants pro-Trump, les initiatives de destitution, la censure des réseaux sociaux et les appels à l’ostracisme social et économique des grandes corporations à l’égard des collaborateurs de Trump, reflètent non seulement la farce démocratique et l’hystérie haineuse de l’establishment américain, mais aussi le repli obstiné sur une grille de lecture manichéenne désuète des derniers événements, laquelle ne rend pas compte d’un vaste mouvement de fond et de mutations dans la société américaine, dont l’élection de Trump en 2016 ne serait qu’un des symptômes. Une chose est sûre, après Trump il restera le « trumpisme », comme catalyseur de toutes ces mutations sociologiques, économiques, démographiques et culturelles. En effet, le trumpisme, qui, même s’il s’agit d’un style politique – un refus des intermédiaires et des compromis, une rhétorique très simple et directe, un refus des idéologies –, est la caisse de résonance des vastes tendances de fond de la société américaine et notamment de la communauté blanche. Donald Trump joue sur les craintes et frustrations de la majorité blanche, socialement déclassée, voire marginalisée par les crises successives, économiques et financières, et les politiques pro-immigrationnistes. Ce même ressentiment populaire d’une grande majorité d’Américains, qui s’estime trompée par les derniers résultats électoraux, qui a quasiment explosé lors des événements du Capitole, constitue à l’avenir un vaste réservoir de radicalité politique, surtout si l’on obstine à attiser ce ressentiment comme est en train de le faire l’oligarchie médiatico-politique. Persister dans ce délire de persécution sur fond de maccarthysme de gauche, et ignorer les ressorts émotionnels de ce ressentiment isolera davantage le futur gouvernement démocrate, qui souffrira d’une forte illégitimité populaire.

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L’évolution de la société

L’envahissement du Capitole par des manifestants pro-Trump bariolés, loin de représenter un coup d’État bien planifié, a eu le mérite de mettre au premier plan le ressentiment agressif et décidé d’une grande frange de la population américaine, celle des WASP déclassés et paupérisés. Ce sont les classes sociales fauchées par la crise financière de 2008, le lumpenprolétariat blanc stigmatisé et méprisé par les élites de la côte ouest, de New York et de la Silicon Valley, les chômeurs de la « vieille » économie (agriculture, bâtiment, industrie, commerce), les Blancs des banlieues et des mobile homes.

Alors que la catégorie socio-identitaire des WASPS dans les années soixante correspondait à l’élite blanche privilégiée, aujourd’hui ce vocable à connotation négative pour désigner les Blancs de l’Amérique profonde, correspond plus aux catégories les plus pauvres de la population américaine blanche, et forme la majeure partie de l’électorat de Trump. Cette « norme » socio-économique américaine, selon laquelle les WASPS constituaient le sommet de l’élite américaine, est bien révolue, et nul ne soutiendrait sérieusement aujourd’hui que les Américains d’origine irlandaise ou italienne et les Afro-Américains sont moins bien intégrés en vertu de la discrimination positive et la politique des quotas que les WASP.

Mutations démographiques

Sur le plan démographique, d’ici 2050, les minorités hispaniques, asiatiques et noires constitueront 54 % d’une population qui aura atteint 439 millions d’habitants. Les Blancs ne constitueront plus la majorité de la population des États-Unis à l’horizon 2042. Ce renversement démographique génère déjà des processus de communautarisation et de ghettoïsations ethniques. En dépit du discours dominant multiracialiste, le modèle américain de la « discrimination positive » est en passe d’imploser, alors que les Américains sont inquiets de la diversification ethnique des États-Unis, où le nombre d’Hispaniques est en pleine croissance. Selon une enquête pilote d’American National Election Study réalisée en janvier 2016, le repli identitaire est en vogue et la majorité des électeurs WASP donnent de l’importance à leur « identité blanche » ou considèrent que les discriminations contre les Blancs s’accentuent.

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Recomposition politique

Même si le parti démocrate et Joe Biden annoncent qu’ils s’attacheront à assurer la réconciliation nationale et à rétablir l’équilibre des pouvoirs sur l’ancien modèle bipartisan, cette grille de lecture semble en déphasage complet avec l’érosion et la fragmentation internes des deux principaux partis américains et la nouvelle recomposition des forces politiques en cours. En effet, du côté du parti démocrate, l’aile gauche plus radicale est accusée par les modérés, après l’échec à la Chambre des représentants et au Sénat, de faire cavalier seul. En effet on reproche à Alexandria Ocasio-Cortez d’avoir un discours identitaire et radical qui compromet une majorité de l’électorat démocrate. D’autre part, la gauche radicale américaine s’est positionnée aux primaires démocrates avec Bernie Sanders et Elizabeth Warren qui se réfèrent à une tradition populiste de gauche américaine. Ce courant politique s’appuie sur un nouvel activisme sur les réseaux sociaux et sur des mouvements radicaux de gauche adeptes de la cancel culture et d’une course à la pureté idéologique définie comme « woke ».

Au sein du second grand parti américain, le parti républicain, le fameux GOP (Grand Old Party), Donald Trump a accentué une division déjà existante au sein même de son parti en proie à des luttes intestines. L’un des plus loyaux soutiens du président, Mitch McConnell, chef du groupe républicain au Sénat, est lui aussi en rupture avec Donald Trump. L’aile néo-conservatrice des “faucons”, interventionnistes et néo-impérialistes, regroupée au sein du projet Lincoln, a œuvré pour faire échouer la réélection de Trump en alliance avec le parti démocrate en raison de sa volonté isolationniste, alors que le trumpisme, lui, s’appuie sur ce qu’on appelait le courant « paléoconservateur » dans les années 1990, qui combine populisme, nationalisme, et « fierté blanche ». Trump a habilement utilisé ce discours politique «  identitaire » (identity politics) à son profit pour mobiliser la communauté blanche, et notamment les plus modestes. D’autre part, à droite, il faudra aussi compter sur la mouvance suprémaciste de l’alt-right, le courant libertarien et l’électorat du Tea Party.

Jure Georges Vujic

Source : Correspondance Polémia

09:08 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, crise américaine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook