vendredi, 20 décembre 2024
Grande-Bretagne: relations diplomatiques avec les rebelles syriens
Grande-Bretagne: relations diplomatiques avec les rebelles syriens
Source: https://unser-mitteleuropa.com/154204
Selon David Lammy, chef du ministère britannique des Affaires étrangères, la nouvelle organisation dirigeante syrienne, « Hayat Tahrir al-Sham » (HTS), reste inscrite sur la liste noire du gouvernement britannique. Cependant, cela n’exclut pas que Londres ait établi des relations diplomatiques avec cette organisation, ce qui est désormais le cas.
Lammy a déclaré à la « BBC »: « La Grande-Bretagne souhaite instaurer un gouvernement représentatif et non exclusif en Syrie, mais également sécuriser les stocks d’armes chimiques syriens afin que personne ne puisse les utiliser. Londres vise aussi à mettre fin à la violence en Syrie. »
Ainsi, le gouvernement britannique s’efforcera de… « communiquer avec HTS par tous les canaux possibles, y compris diplomatiques et de renseignement, dans les domaines où cela est nécessaire » – a ajouté le ministre britannique des Affaires étrangères.
Bien que le « HTS » reste pour le moment sur la liste des organisations interdites, car le groupe « est issu du réseau terroriste Al-Qaïda », responsable de la mort de nombreuses personnes en Grande-Bretagne, Londres souhaite désormais juger le « HTS » sur ses actes, a poursuivi Lammy.
Groupe terroriste interdit depuis 2012
En 2012, le gouvernement britannique avait désigné le « HTS » comme une organisation terroriste en vertu de la loi antiterroriste et interdit toutes ses activités au Royaume-Uni, le groupe ayant été lié par le passé à Al-Qaïda. Cependant, le « HTS » a rompu ses liens avec ce réseau terroriste en 2016.
Selon la législation antiterroriste britannique, il est illégal d’être membre d’un groupe figurant sur la liste des interdictions ou de soutenir activement ses activités. Ces infractions sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison.
Parmi les 79 groupes figurant sur la liste des interdictions, on trouve, en plus du « HTS », le mouvement islamiste radical « Hamas » dans la bande de Gaza, la milice chiite libanaise « Hezbollah », alliée à l’Iran, le groupe jihadiste « État islamique » et le groupe de mercenaires russe « Wagner ».
Rapprochement prudent
Pat McFadden, ministre britannique chargé des relations intergouvernementales, a également déclaré récemment à la « BBC » que le gouvernement britannique « envisageait », s’il était nécessaire, de continuer à classer le groupe syrien comme une organisation terroriste.
McFadden, le deuxième plus haut fonctionnaire du Cabinet Office après le Premier ministre Sir Keir Starmer, a ajouté que le chef du « HTS », Abu Mohammed al-Julani, s’était…
…« distancé de certaines déclarations qu’il avait faites dans le passé »…
…et avait désormais fait des « déclarations appropriées » concernant la protection des minorités et le respect des droits humains.
Cependant, Starmer a rapidement précisé que « retirer le HTS de la liste des organisations terroristes n’est absolument pas à l’ordre du jour ».
Il y a déjà des contacts personnels
Des images diffusées par « HTS » montrent désormais son dirigeant, Ahmad al-Sharaa, lors d’une rencontre avec des hauts responsables dans la capitale syrienne, Damas. Parmi les personnes présentes sur ces photos figure notamment Ann Snow, envoyée spéciale britannique pour la Syrie.
17:29 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, grande-bretagne, syrie, hts, rebelles syriens, levant, proche-orient | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Écrire un commentaire